Voyage à Dubaï

12 juillet 2005

Suite à l'invitation d'Hervé Jaubert, Pdg de la société EXOMOS, qui fabrique des mini-sous-marins, je vais aller passer deux semaines à Dubaï, dans les Emirats Arabes Unis ( anciennement "Côte des Pirates", Cf Atlas Hatier, 1968, pages 76-77 ). Pour voir les produits que propose cette société, consulter le site :

http://www.exomos.com/exomos_main_content.html

et en particulier sur la droite la vidéo, très esthétique.

Le concept est étonnant. Ces sous-marins naviguent en étant emplis d'air sous une pression égale à la pression ambiante. Leurs coques ne sont donc pas tenues de résister à la pression et peuvent alors être .. en fibre de verre. Quand ils plongent, les passagers, même s'ils sont "à sec" doivent "décompresser", faire cette manoeuvre consistant à se boucher le nez et à souffler, pour déboucher leurs trompes d'Eustache. Quant au sous-marin, dès qu'il plonge il doit injecter de l'air dans sa cabine, sinon, loi de Mariotte oblige, son "poids apparent" augmenterait très vite et il coulerait comme une pierre. Je donne un exemple. En surface la pression est d'une atmosphère. Sous dix mètre d'eau, elle double, vingt mètres, elle triple. Si le sous-marin plonge à dix mètres de profondeur il lui faudra automatiquement injecter dans sa cabine un volume egal à l'air contenu en surface pour "équilibrer sa pesée". Il est équipé de réserves d'air en conséquence, contenues dans des bouteilles. Les sous-marins d'EXOMOS sont conçus pour effectuer des plongées à des profondeurs modérées, inférieures à 70 mètres. Sur la côte des Emirats les fonds ont des profondeurs limitées. Je crois que cela tourne autour de vingt mètres, profondeur à laquelle on peut séjourner pendant un temps appréciable sans avoir à faire de paliers.

Si le sous-marin a emmené des touristes à une profondeur relativement importante il devra, sinon effectuer des paliers à profondeur constante, du moins adopter un profil de remontée calculé de telle manière que les passagers puissent effectuer leur décompression sans risquer d'embolie gazeuse, d'apparition de bulle dans leurs capillaires qui entraîneraient des dommages neurologiques. L'ordinateur de bord gérera cette remontée. En remontant, l'air contenu dans sa cabine se dilatera et sera simplement évacué, de la même façon qu'un plongeur doit évacuer l'air contenu dans ses poumons lorsqu'il effectue "une remontée en ballon".

Le savoir faire d'EXOMOS a consisté à automatiser ces manoeuvres de manière fiable. En effet un sous-marin de ce type est instable. S'ils descend et que sa pesée n'est pas aussitôt ajustée, que le volume d'air contenu dans sa cabine ciminue, Archimède lui joue des tours. Il s'enfonce et ce mouvement s'accélère. Mais, techniquement, le problème a été résolu.

L'intérêt de ces sous-marins c'est leur faible poids. Ils peuvent être transportés et mis à l'eau à partir de simples remorques. Ils ont des ballasts et au départ flottent sur des fonds assez faibles. Ils ont un faible tirant d'eau. Les deux ailes de ce "manta", ci-dessus, quand il est empli d'air, l'empêchent de chavirer. En emplissant ces ballasts ces "bateaux" s'enfoncent et se transforment en ... sous-marins. Les sous-marins pressurisés sont au contraire extrêmement lourds, pratiquement intransportables par route et a fortiori par avion, sauf si l'on dispose d'un gros transport, spécialement aménagé. Ils doivent être mis à la mer à partir de barges spéciales, munies de grues assez puissantes pour les soulever et les déposer sur le pont. Voir le film "Abyss".

Les sous-marins d'EXOMOS relèvent d'un concept totalement différent. Les petits modèles sont utilisables pour le tourisme sous-marin. Ils peuvent être hissés avec un simple palan et chargés à bord d'un bateau de plaisance disposant d'assez de place pour pouvoir les recevoir.

Ci-dessus, le " Manta " biplace. Ci-dessus le " Stingray " ( Pastenague ), monoplace.

A noter la forme en plan très originale, avec ces sortes "d'ailes" ( en fait des ballasts ) portant des hélices chargées d'assurer les mouvement verticaux. Un seul moteur axial pour la propulsion. On ne peut pas le ranger dans la malle d'une voiture, mais presque.

Un peu plus gros, le sous-marin biplace " Goby "

Mr Jaubert étudie actuellement des navires permettant de relier les îles artificielles que le pays construit actuellement à des fins touristiques, à l'ouest de Dubaï. Ces îles artificielles seront en effet entourées de plages de sable fin, exempts d'appontements. Il faut donc envisager des bateaux capables de monter sur la plage.


15 juillet 2005
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Finalement, je ne partirai pas seul à Dubaï mais avec mon Christophe Tardy, ingénieur Arts et Métiers.

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