Pourquoi une espèce vivante, l'homme, a développé un technologie sophistiquée ? Pour essaimer, assurer un jour les voyages interstellaires. Pourquoi celui-ci a-t-il été doté d'une conscience ? C'est un mécanisme régulateur, destiné à lui permettre de s'interroger sur les conséquences à long terme de ses actes, afin de contrôler cette technologie. La finalité de l'homme, sa "raison suffisante" est donc d'être le cocher d'un "fiacre" destiné à transporter la vie vers d'autres systèmes stellaires que le nôtre. Mais est-ce le passager de cette nef cosmique ? Ce "passager" ne serait-il pas le ressortissantd'une espèce à venir, émergeant de l'espèce humaine comme d'une espèce-souche, comme lui-même le fit jadis à partir d'une espèce simienne. Une émergence qui serait imminente. Des ethnies extraterrestres auraient-elles déjà franchi ce stade, en devenant aussi différentes de nous que nous pouvons l'être des nos lointains cousins, les singes ? Serions comparables à des singes vis à vis de visiteurs ?

6 mars 2005

Quand on regarde la terre avec " l'oeil de Sirius " on y voit des ethnies en lutte les unes contre les autres. Dans les pays pauvres, la démographie galope, simplement parce que plus on fait d'enfants et plus on a de chances de voir ses vieux jours pris en charge par une descendance. On trouve aux Indes, à Bénarès, deux mille veuves qui n'ont trouvé aucun membre de leurs famille, ou nouveau mari qui accepte de les prendre en charge. Elles sont donc venues à Bénarès, non parce que cette ville possède des services sociaux mieux organisés que dans le reste de l'Inde, mais simplement pour y mourir ... de faim et de désespoir dans l'indifférence générale, étant donnée les croyances locales. Ca ira mieux dans la prochaine réincarnation, sans doute.

Phénomène inverse dans les pays riches.

Ce qui est intéressant c'est de comparer les plateformes idéologiques-religieuses. On ne va pas en faire le détail, mais ce qu'on se doit de constater c'est que de vastes groupes ethniques vivent avec des conceptions très différentes, concernant l'après-vie, et en général le sens de la vie. Aucun ne semble à même de produire une vision rationnelle, convainquante. Nous vivons dans un marécage de croyances. Au milieu de celui-ci se situe l'epistémosphère, l'ilôt-science, celle-ci n'étant, comme toute pensée qu'un système organisé de croyances. Tout ce qu'on peut dire c'est que le monde scientiufique ne semble pas réussir mieux que les autres. Il engendre des aberration, comme de pouvoir faire en sorte qu'une femme de soixante ans puisse devenir mère en recevant dans son utérus un ovule fécondé ménant d'une autre femme. Logiquement, elle devrait être dans le livre des records. Un jour ce chiffre augmentera peut être. Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.

La science est-elle devenue une " activité contre nature " ou " contre la nature " ? Ca y ressemble bien. Cette techno-science se voue de plus en plus au gâchis industriel. Si on y réfléchit bien, l'industrie de guerre est l'exemple-type du produit jetable. Est-ce que vous n'êtes pas impressionné quand vous voyez un puissant chasseur bombardier décoller d'un porte-avion en emportant quelques "bombes intelligentes" ? Cela ressemble à un gâchis de pétrole, de matières premières, d'heures de travail absolument hallucinant.

En écrivant ces lignes je retrouve deux souvenirs. Le premier remonte à 1961. J'était officier-élève à la base aérienne de Caen. Notre cycle d'instruction prescrivait une familiarisation avec le maniement d'un mortier. Je ne sais pas si vous avez déjà vu un mortier. C'est un simple tube, d'assez gros diamètre. Disons huit centimètres pour le truc auquel nous étions confrontés à l'époque. Le tube est pointé et repose sur une plaque, plantée dans le sol à l'aide de crochets. On enfile l'obus, qui glisse dans le tube. En fin de course, sa charge propulsive est mise à feu automatiquement. Nous étions donc deux cent à faire la queue avec chacun un obus à la main. Pas de pointage. Chaque officier-élève ( issu d'une grande école ) enfilait son obus dans le tube, et boum ! On voyait l'impact à quelques centaines de mètres de là, sur une colline voisine, un simple petit nuage de poussière car ces obus d'exercices étaient intertes, sans charge explosive. Je me rappelle qu'il pleuvait. Je réfléchissais en me disait que le prix de cet obus devait être équivalent au salaire mensuel d'un instituteur débutant. Il y avait un type à côté de moi, un jeune ingénieur de Centrale. Je lui ai dit " est-ce que ça te plairait de tirer mon obus ?". L'autre m'avait répondu "oui, pourquoi pas ?" Je lui avais donc repassé le mien. Au moment où on arrive près du mortier, le capitaine voit que j'ai les mains vides.

- Mais, où est votre obus, lieutenant !?!

Je désigne mon voisin, l'ingénieur de Centrale.

- C'est lui qui l'a, mon capitaine.
- Et pourquoi donc ?
- Eh bien, il semblait que ça lui plaisait d'en tirer deux, le sien et le mien.

L'autre approuva de la tête.

- Serait-ce à dire que vous refusez de tirer votre obus de mortier ?
- Je n'ai jamais dit ça. Je suis même prêt à en tirer autant que vous voudrez.....

L'ingénieur de Central me rendit mon obus et tout rentra dans l'ordre, sous regard suspicieux du capitaine.

L'autre souvenir me ramène à cette brève période où je fus ingénieur d'essais de fusées à poudre, à Istres, pendant six mois.

J.P.Petit sur une propulseur d'essai. Istres, 1964.

Ca, c'est une simple pétoire. A Istres, on tirait des engins contenant dix tonnes de poudre, préfigurant les futurs MSBS, missiles pour sous-marins nucléaires. Je me rappelle que quand ces engins fonctionnaient, j'avais calculé qu'on serait arrivé au même résultat en en remplissant de billets de banque et en les éjectant avec de l'air comprimé.

De nos jours on en est arrivé à un stade où les guerres ne servent plus à rien, parce que plus personne n'a raison. Aucune action guerrière n'est aujourd'hui convainquante. A moins que l'activité guerrière soit considérée comme une fin en soi au plan économique. Cet avion qui décolle fait tourner de nombreuses industries, met en jeu un nombre important de sous-traitances. Il tue des gens, mais il sauve des emplois, en quelque sorte. Dans "Le nerf de la guerre" on entend des sénateurs américain "bénir l'industrie de guerre du pays". God bless the military industrial complex.

Si on excepte cette dernière justification, tout ce qui se déroule sur Terre est devenu du plus haut grotesque. Le souffle épique a totalement disparu. L'histoire tourne à vide. Elle réanime ses vieux schémas. En un mot, elle manque totalement d'imagination.

Personnellement, il me semble qu'il serait temps de faire une pause historique en nous demandant ce que nous faisons sur ce caillou, d'autre que bouffer et proliférer bêtement. Tout cela doit bien avoir un sens.

Résumons à grands traits. Sur une planète du système solaire, sans doute semblable à un million d'autres dans notre galaxie, des conditions ont fait que la vie a pu apparaître et se développer. Comment ? On ne le sait pas vraiment. Peut-on dire des choses sur la vie qui ne soit pas des niaiseries lamentables ? Il me semble qu'on peut, quand même, analyser le phénomène du vivant sous un angle phénoménologique.

- La biosphère se complexifie.
- Elle tend à accroître son champ relationnel.

On pense que la vie apparaît d'abord dans les océans. Admettons. Elle sécrète alors l'oxygène de l'atmosphère à partir du CO2 rejeté par les volcans. Ainsi elle modèle les conditions pour lancer un nouvel assaut et partir à la conquête des terres émergées. Par la suite, tout se développe. La nature invente la reproduction sexuée. Les végétaux se mettent aussi de la partie. Au départ les spores sont disséminées au gré du vent. Mais apparaîssent au même moment les plantes à fleurs et les insectes. Le croisement génétique peut alors être effectué à grande distance, l'insecte jouant le rôle de véhicule. Pas idiot. Par la suite les oiseaux migrateurs sont capables d'emmener dans leurs intérieurs des graînes qu'ils ne peuvent pas digérer mais qui, éjectées par la défécation pourront aller pousser à des milliers de kilomètres. Grâce à un tel système les végétaux sont très vite apparus, grâce aux oiseaux de mer, sur l'île de Surstsey, partie sommitale d'une émergence volcanique, apparue en pleine mer au large des côtes islandaises au début des années soixante dix. Immédiatement après sa formation, il n'y avait rien. Mais ça s'est vite refroidi et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, des plantes y poussaient.

Végétaux, insectes, dinosaures, mammifères et tout le tremblement apparaîssent sur la Terre. Nous nous situons en haut de cette pyramide évolutive. De fait nous venons tout récemment de finaliser le court-circuit informatif complet à l'échelle de la planète.Nous avons d'abord inventé l'écrit, la poste, puis la liaison téléphonique par câble sous-marin, en fin la radio. Aujourd'hui, à l'aide d'un portable, un homme de la planète Terre peut communiquer avec un autre bipède dans son genre à l'aide d'un téléphone portable.

Oui, mais après ?

Les autres planètes du système solaire ? Guère intéressantes, inhospitalières, même. Donc, est-ce la fin de l'histoire ? On peut décider de s'en tenir là, de décréter que les voyages intersidéraux sont impossibles, à l'échelle de l'homme. Je ne vais pas vous reprendre le baratin habituel avec les années lumière, la Relativité Restreinte et tout le tremblement. Il est sûr que les systèmes voisins sont loin, très loin. Les sondes Pionneer que nous avons péniblement réussi à éjecter hors de notre système solaire mettront 30.000 ans à gagner la plus proche étoile. Et rien ne dit qu'il y ait là-bas quelque chose qui vaille le déplacement.

On en arrive à cette bizarrerie qu'est le phénomène ovni. Là, de deux choses l'une :

- On c'est du pipeau
- Ou on a des voisins qui ont trouvé un truc, une démerdante pour faire ce voyage.

Je penche pour la seconde solution. J'ai écrit des livres là-dessus. Si l'univers possède un jumeau, alors la vitesse de la lumière pourrait y être beaucoup plus importante. Peut être des dizaines de fois plus élevée que chez nous. On pourrait donc utiliser ce second espace temps comme une sorte de "métro-express", à condition de trouver le moyen d'opérer un "transfert hyperspatial". Je ne vais pas vous ennuyer avec cela. J'ai suffisamment publié et écrit sur cette question et j'ai la faiblesse de penser que non seulement ceci est possible mais que cela pourrait n'être qu'à quelques décennies dans notre histoire scientifique et technique. Je suis convaincu que nous sommes à l'orée d'un nouveau saut au plan des concepts scientifiques, équivalent à celui qui s'est produit à l'orée du siècle précédent et dont nous exploitons les retombées technologiques. Un véritable changement de paradigme.

Projetez vous simplement en 1900 et essayez de faire admettre à un homme de cette époque qu'on pourra un jour créer des bombes capables de vitrifier une surface de la planète de la taille du Bassin Parisien ou qu'on pourra aller de Paris à Marseille, en roulant, en trois heures trente, ou de Paris à New-York dans le même temps, en volant. Ou bien qu'un jour on mettrait un pied sur la Lune. Il vous rirait au nez.

Je rembobine mon histoire. Je suppose que les voyages interstellaires pourraient devenir possibles dans un petit nombre de décennies. Comment ? Grâce à la technologie.

J'inverse la question :

Qu'est-ce que la technologie permet de faire, que le vivant ne peut assurer ?

Réponse : les voyages interstellaires

dans la mesure où on imaginerait que la communication à des distances sans cesse croissantes serait une idée fixe du monde du vivant, et en fait, sinon le projet central, du moins une des facettes du projet appelé "Vie". Si le vivant "cherche à étendre son champ de communication" ( je dévoile ici une position résolument téléonomique ) alors le développement d'une technologie, de manière exacerbée, devient un point de passage obligé. C'est peut-être à cela que ça sert, tout simplement. Donc à un certain moment une espèce-souche accoucherait d'un homme, bipède, avec des os du crâne non soudés à la naissance ( c'est un être néoténique ), etc.. etc...

Je ne crois pas au gradualisme. Trop de chaînons manquants. Qu'est-ce qui provoquerait cette ... émergence ? Dieu ? ne me faites pas dire ça. On en parlera plus tard, si vous le voulez bien. Restons spéculatif et phénoménologique. Les animaux possèdent une technologie rudimentaire. Sans avaler des cailloux, en les hébergeant dans son gésier, une poule ne serait pas fichue de concasser les grains qu'elle avale. Il y a des crabes qui se camouflent en collant n'importe quoi d'inerte sur leur coquille, avec leur mucus. S'ils ne faisaient pas cela il se ferait repérer et se feraient bouffer. Etc....

Donc les poules et les crabes sont dotés d'une technologie, vivent en symbiose avec du ... non vivant ( le mot symbiose est peut être mal choisi ).

La technologie prolonge le vivant. L'homme a simplement poussé ce bouchon à distance cosmique. Mais la technologie présente des dangers d'auto-destruction. Pollution, armes nucléaires, jeu d'apprenti sorcier avec la génétique, etc. Donc, toujours dans une optique téléonomique, pour que la plan ait des chances de fonctionner il faudrait doter cet animal intelligent d'un attribut qui lui permette de parer le coup. Les animaux sont intelligents, au sens où

l'intelligence est une capacité de modifier sa stratégie, dans un but donné, de "créer du code", dirait un informaticien

On en est presque là actuellement ( robotique adaptative, à usage exclusivement militaire ). Ce qui permet de controler le process, comme dirait mon ami Alain, ça n'est pas l'intelligence mais

la conscience, au sens où cet attribut permet de s'interroger sur les conséquences à long terme de ses actes

Chez nous, ça balbutie.

Ai-je raison ? Je n'en sais rien. Mais ça se tient. c'est une idée. Ca expliquerait ce grouillement actuel à la surface de notre biosphère. On croit que la technologie sert à fabriquer des Kalashnikof, des bagnoles et des aspirateurs. En fait la vraie finalité, c'est le voyage interstellaire. Et à la mon avis l'évolution se déclenche de manière exponentielle. Ca passe d'abord par l'émergence du nucléaire, puis par la maîtrise de la synthèse et du stockage d'antimatière. J'ai écrit un livre où j'ai déjà parlé de ça. Pour réaliser ce voyage interstellaire il faut pas mal d'énergie, mais guère plus que ce que nous savons produire de manière un peu incontrôlée aujourd'hui. Pour pouvoir traverser l'Atlantique avec un avion il a fallu d'abord qu'on invente l'essence. Le reste a suivi, assez vite, avouez-le. Ca s'est compté en décennies. Un demi-siècle, disons.

Nous avons des voisins, qui nous observent. Imaginez que vous habitiez à proximité d'un continent, distant de côtes habituées par des humains de quelques centaines de kilomètres. Imaginez que ce continent soit peuplé de différentes espèces, y compris par des créatures humanoïdes, "moins dévelopées", ignorant votre existence. Les individus de cette espèce ont par contre l'habitude de s'entretuer non-stop. Ils ont des haches de pierre, savent faire du feu. Depuis quelque temps, les voilà qui commencent à s'aventurer sur l'océan à l'aide de radeaux. Iriez-vous leur enseigner les rudiments de la marine à voile ? On peut très bien faire des milliers de kilomètres sur un radeau équipé de dérives ( les "guara" des anciens bateau péruviens, précolombiens). Mais si vous faites ça, cette espèce ira foutre le bordel dans les îles voisines. A terme, en réussissant à vous visiter elle pourra peut être en apprendre suffisamment sur votre propre technologie pour devenir un jour à même de vous affronter. Elle est donc potentiellement dangereuse.

Bien sûr, avec quelques bombes bien ajustées, ou un coup de bacille le la variole ( comme le firent les Anglais à la fois avec les Indiens d'Amérique du Nord et les autochtones de la Nouvelle Zélande ) vous pourriez rayer cette population turbulente et bêtement violente de la carte. Mais finalement, vous attendez. Il existe en effet une probabilité très forte pour que cette espèce, en mettant le doigt sur des nouvelles technologie, ne provoque simplement d'elle-même son auto-destruction, avant que la première nef de haute mer marchant à la voile ne soit construite là-bas. Le problème se résoudrait de lui-même sans que vous ayiez du sang sur les mains.

C'est une idée, comme ça.

Imaginons que les peuples de la Terre comprennent à temps le "plan", à quoi rime leurs activités depuis quelques centaines de milliers d'années. On peut toujours rêver. Cela passe par un changement de paradigme. Il faudrait par exemple concevoir une vision de l'univers où deux entités, un monde et un méta-monde, un monde physique et un monde métaphysique coévolueraient, la vie et la conscience se situant à l'interface entre ces deux sous-systèmes. Un univers complexe, au sens mathématique du terme, où les objets de l'univers auraient "une partie réelle et une partie imaginaire pure". Les objets ayant une forte composante réelle et une faible composante imaginaire composeraient ce que nous appelons fort justement "le réel", l'inerte, l'inanimé. Les pierres des chemins semblent avoir des sentiments assez peu développés, a priori. Dans la situation inverse on aurait le monde des idées, des sentiments, de l'imagination ( il est normal que le jeu de votre imagination se joue dans un monde ... imaginaire, peuplé de particules de masses imaginaires, etc ). Quand quelque chose n'est pas réel, ou pas "réaliste" ne dit-on pas "qu'il sort de votre imagination" ?

Il y a des fois où le hasard du choix des mots n'est pas un hasard

Ceci impliquerait que les différentes ethnies comprennent que leurs conceptions métaphysiques ne sont que des facettes kaléidoscopiques d'une réalité plus vaste, moins évidente où tout le monde n'aurait pas tout à fait raison, mais pas tout à fait tort non plus. En fait, les conceptions métaphysiques des différentes ethnies ne seraient que les images culturalisées de structure, d'agrégats de méta-matière, dans le monde métaphysique. Des agrégats périssables, d'ailleurs. Dans l'au-delà, les dieux se combattent et se bouffent à qui mieux-mieux, entités contre entités, égrégors contre égrégors. Le Indouïstes l'admettent. Les monothéistes enferment les leurs dans les château-forts psychiques", pratiquent l'isolationisme.

Mais alors, Dieu existe-t-il ?

Pour un Bouddhiste la question est dénuée de sens. Je vois les choses autrement :

Nous créons nos dieux et nos dieux nous créent

Supposons que tout d'un coup les hommes réalisent qu'ils ne sont apparus que pour assurer la phase suivante du plan : rendre possible les voyages interstellaires. Une question émerge aussitôt :

L'homme est-il le passager de la nef cosmique à naître ou ... son cocher ?

Pourquoi constituerions-nous le point d'aboutissement final du schéma évolutif ? Pourquoi Yves Coppens et Hubert Reeves constitueraient-ils les produits les plus élaborés du monde vivant ? Et s'il y avait d'autres êtres "en gestation" au sein de notre espèce humaine, devenue espèce-souche, après avoir elle-même émergé d'une autre espèce moins élaborée, d'un groupe de simiens ?

Quel coup pour nos egos !

D'autres êtres auraient-il déjà franchi cette étape ? En d'autres termes, serions nous "leurs singes" ? Et si oui, comment voulez-vous que ces braves gens communiquent avec nous ? Que pouvez vous espérer d'une communication avec des chimpazés ? ( voir dans l'Année du Contact les chapitres consacrés à la communication avec des non-humains, vers le bas ou vers le haut, à l'aide d'une "interface protocolaire informatisée", thème du livre ). Au mieux, vous pourriez les manipuler, les immerger dans des protocoles expérimentaux. Mais n'espérez pas leur faire partager vos sentiment ni ... partager les leurs.

Nous sommes peut être dans ce genre de situation vis à vis d'observateurs venus de lointains systèmes, dont l'impavidité nous déconcerte. Nous serions des ... sortes de singes, qui se prendraient pour des êtres humains, les braves cochers d'engins qu'ils auront un jours construit pour permettre à une autre espèce dont ils constitueront le "nid" de jouer à fond son rôle d'échanges, d'ambassadeurs entre systèmes stellaires. De braves humanoïdes à qui on dira :

- Bon, merci les gars. Ca a failli foirer mais vous vous êtes bien rattrappés au dernier moment. Mais maintenant c'est aux suivants de jouer. C'est ceux-là dont nous attendions impatiemment l'apparition, et c'est en train de se faire. Normal, les plantes à fleurs sont apparues en même temps que les insectes. Vous et vos nefs sont l'équivalent des insectes et ces êtres, par ailleurs humanoïdes, sont le "pollen" de vos société humaine. Eux et vous n'êtes pas génétiquement compatibles. Normal : il sont compatibles avec leurs équivalents sur d'autres systèmes. Ils sont conçus pour. N'espérez pas non plus les comprendre, ces fils des hommes. Ils sont conçus pour assurer le développement pour étendre le champ de communication à l'échelle interstellaire, permettre au grand Plan de se poursuivre, au terme duquel l'Univers deviendra un immense être vivant et conscient. Pour vous on a prévu une réserve, avec plein de jeux vidéos pour vous distraire. Pour que vous n'ayez pas l'impression de manquer d'espace on vous a prévu un jolie réalité artificielle ( voir le film Matrix ).

Je suspens ici mon histoire. Il y a longtemps que j'avais envie de raconter cela. Il faut maintenant pousser le développement du modèle de physique mathématique que j'ai imaginé, qui est une extension de ce que nous avons récemment publié, fondé sur la théorie des goupes réels. Le modèle suivant utilise alors des groupes complexes et meti alors en scène une "double réalité" avec une facette réelle et une facette imaginaire pure, ce qui représente le début d'une formulation dans une variété complexe. Il faut passer à des "groupes complexes". A mons avis il y a là un champ d'investigation, mettant en jeu quatre types de matière ( ou d'énergie ), comme les calculs le montrent :

+ m , - m , + i m , - i m

les matières, positives et négatives, obéissant à des lois physiques et les matières imaginaires pures à des lois métaphysiques. Il va falloir publier tout cela, car il y a déjà des travaux aboutis, tout en restant conscient qu'il ne s'agit que d'une première approche, d'une ébauche.

La science ne peut pas négliger le versant métaphysique de l'être, de l'existant. Quand elle nélige cette "composante" elle ne fait qu'avancer en claudiquant sur une seule jambe. La conscience existe, contribue à déterminer nos actes. Elle n'est pas réductible à une formalisation dans le cadre de notre actuelle physique. Ce n'est pas le résultat de réactions enzymatiques, ni l'expression d'un processus chaotique. Tout un pan de connaissance nous échappe et il est aberrant d'écrire, comme l'avait fait jadis Edelmann, prix Nobel de neuroscience :

- Je suis concaindu que nous saurons un jour fabriquer des robots pensants et conscients.

La démarche doit être un difficile mélange de modestie et d'audace, mais :

Audaces fortuna juvat

 

 

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