KOOGLE PEOPLE

7 mars 2006


Des gens ont trouvé bon de mettre leur nom, de créer une page permettant d'avoir accès à leurs biens, à leur situation matérielle. Il le font de leur propre initiative. Ca sera une expérience intéressante. Pour que Koogle, moderne utopie ayant valeur de manifeste "fonctionne" il faudrait que les gens qui gagnent autre chose que le rmi et même des gens connus, en particulier ceux qui jouent les bons apôtres aient le courage de "parler". Le feront-ils ? En France on est si discret sur ses revenus. De toute façon c'est une idée que l'on pourrait qualifier de "philosophique". Imaginez que ceci devienne une loi, une obligation, que toute personne devienne tenue de révéler au premier venu l'état de ses biens, de ses avoirs, de ses revenus et de ses charges, que cette exigence de transparence frappe non seulement l'homme de la rue, ou maintenant de plus en plus l'homme dans la rue, mais aussi les possédants, les nantis, avec parmi eux ceux qui qui font fructifier leur talent en donnant beaucoup d'eux-mêmes ( au sens litteral comme au sens "christique" : la parabole des talents ) et ceux qui ne sont que de simples parasites et des gens de profit. Imaginez que ceci frappe les réseaux bancaires, les entreprises, les sociétés de crédit, les ensembles institutionnalisés, et évidemment le monde politique, celui des médias. Imaginez que, d'un coup, tous les masques doivent tomber. Notre société française deviendrait une pestiférée. Ce serait bien pire que la grippe aviaire. Les capitaux fuiraient vers des régions du globe où l'argent pourrait y trouver un refuge plus paisible et "fructifier en paix". Notre monde économique et politique, social est celui de l'occulte, de l'opacité la plus totale. Seul se voit ce qu'on décide de donner à voir, souvent parce qu'on sait que l'impunité est assurée.

Je mettrai qui voudra, y compris les étrangers. Koogle est une utopie d'échelle internationale. Mais je conjecture que ceux qui voudront se préter à ce que mon premier "client" qualifiait de "jeu" ne seront que les laissés pour compte de notre société. Cela ne fera alors que montrer un peu plus la misère dans laquelle nous nous enfonçons. Un autre lecteur me disait ( et, humble retraité, il ne gagnait pas des fortunes ) : "si les gens révèlent l'étendue de leurs biens, alors ils risquent de devenir des cibles pour des enlèvements, des demandes de rançons ? ". Effrayant constat. Non seulement les inégalités sociales s'étendent dans notre monde mais serait-ce à dire que bientôt le monde sera partagé en deux : celui des rançonneurs et celui des rançonnés, ou susceptibles de l'être ? Il est vrai que des drames récents font état de l'apparition de ce phénomène, digne des pires films de science-fiction. Glisserons-nous vers "une société délinquante" où il n'y a plus que deux sortes de délinquants : ceux qui vivent dans les bas-fonds, dans les banlieues et des "chemises-cravate" qui pillent et rançonnent, les pieds sur leur moquette, les doigts sur le clavier de leur ordinateur, les deux étant assurés d'une certaine impunité, les premiers parce que les prisons sont pleines et la police débordée, les seconds parce que les prisons ne sont pas faites pour eux.

Nous glissons vers une société sans lois, sans droit, adorant le veau d'or, prônant la foire d'empoigne, qui n'a plus comme contre-pouvoir réellement structuré et organisé que celui de gens qui pratiquent une certaine forme de charité, là où elle est tragiquement et scandaleusement absente, mais en retour proposent des structures médiévales et rigides et qui, lorsqu'ils poussent leur dogme vers le délire décapitent, comme récement en Afgahnistan, un enseignant qui avait osé enseigner à des petites filles.

J'ai fait jadis une lithographie d'une rue du vieux Montmartre, celle du Chevalier de la Barre. Je ne connaissais pas son histoire. Il a eu la tête tranchée le premier juillet 1776 dans sa cité d'Abbeville. La sentence a été prononcée. La justice a respecté les procédure. Cette sentence, prononcée à Abbeville a été confirmée en appel, au parlement de Paris. Le roi Louis XV, "le bien aimé" a refusé la grâce de ce jeune aristocrate de 19 ans. Avant d'être décapité, de la Barre connaûtra la question, les brodequins. Il aura la langue et les poings coupés, son corps sera brûlé.

Son crime : un blasphème. A Abbeville une statue du Christ a été dégradée à coups de couteau, des hosties brisées, profanées par des jeunes gens. Des appels à délation sont lancés lors des offices dominicaux. On applique ainsi des ordonnances édictées par Louis XIV en 1666 et 1670 : tout profanateur doit avoir la lèvre du dessus tranchée, subir le pilori. En cas de récidive on lui tranchera la langue. Ceux qui, par leur geste "auront voulu tuer Dieu, dans sa représentation" devront mourir.

Ca ne vous rappelle rien ? Avant de dénoncer, ne devrions-nous fait faire un peu appel à notre mémoire ?

Des rumeurs circulent. Le jeune chevalier de la Barre et ses amis ne se sont pas découverts, n'ont pas mis un genou en terre, de manière ostentatoire au passage d'une procession religieuse. On l'arrête sur dénonciation. On trouve chez lui un exemplaire du Dictionnaire Philosophique portatif, publié en 1764 par Voltaire ( qui, depuis,en dépit des protections dont il bénéficie préfère nier en être l'auteur ! ). De la Barre nie. Des membres de "la bande", âgés de 15 ans, parviennent à prendre la fuite. Un autre "avoue ses impiétés". Mais les dénonciations suffiront à envoyer de la Barre au bûcher.

C'était, chez nous, il y a à peine plus de deux siècles.

J'ai vu une émission retraçant la vie de Jean François Champollion. Celui-ci a découvert, on le sait, le secret des hiéroglyphes égyptiens.

 

Jean- François Champollion 1791 -1823

 

D'origine modeste, sans argent, il souhaite être envoyé en mission en Egypte pour effectuer des relevés des inscriptions, avec une équipe d'artiste. Il n'obtiendra des crédits qu'en 1828 contre la promesse formelle de ne rien publier de ses découvertes qui mette en cause la version biblique du ... déluge, ce qui pourrait déstabiliser le pouvoir de l'Eglise. Contraint à tenir parole il s'éteindra d'épuisement en 1823 et ses découvertes ne seront rendues publiques, grâce à son frère, qu'après sa mort.

C'était, chez nous, il y a 183 ans.

Le chercheur Michel Bounias est mort en 2003, d'un cancer ( lien ). c'était il y a ... trois ans. Ses recherches avaient porté sur l'impact des insecticides sur le principal pollinisateur : l'abeille. Il avait été un des premiers à lancer un cri d'alarme, vingt ans plus tôt, sans être le moins du monde écouté. Il s'intéressa également à l'impact des radiations nucléaires sur les végétaux, travaillant pour le compte du CEA. Sa mort ne fut signalée par aucune presse, écrite ou parlée. En 1981 il effectue des analyses sur un cas allégué d'atterrissage d'ovni, à Trans-en-Provence, dans le Var. Il montre que ce phénomène a produit une perturbation sur l'équipement pigmentaire des luzernes, de grande ampleur ( mesures effectuées tous les mètres, jusqu'à dix mèttres de l'épicentre du phénomène, observé par le retraité Renato Nicolaï ), incoyablement corrélées avec la distance ( coefficient de corrélation : 0965 ), totalement inexpliquables. Il s'avère impossible de trouver un "effecteur" de nature chimique capable de reproduire le phénomène. Bounias parle, publie, ose affirmer que ces analyses militent pour la matérialité de l'objet, de deux mètres de diamètre qu'un retraité d'origine italienne a vu faire un "touch and go" dans sa propriété. Une répression féroce s'abattra aussitôt sur lui, dans l'indifférence générale. Comme avait coutume de dire Rémy Chauvin :

- On stigmatise souvent les moeurs de notre milieu université-recherche. Il ne faut rien exagérer. Cela ne va jamais plus loin que l'assassinat !

De nos jours on ne crucifie pas, on ne brûle plus. On désespère, on strangule en silence dans l'indifférence et dans l'ignorance générale. Bounias, directeur de recherche à l'Institut National d'Agronomie se verra dépouillé de son instrumentation, de son personnel, de ses locaux, confiné à vie dans un simple bureau. Je vois mal comment sa "longue maladie" pourrait être disjointe de cette chasse aux sorcières dont j'ai été, comme mon compagnon Jacques benveniste qui, lui, se fera tuier sur place, la cible pendant plus d'un quart de siècle. En 2006 Sillard, créateur du Gepan en 1977 ( trente années d'inaction sans faille ), puis aujourd'hui du Geipan m'avouera en janvier 2006 "ne pas avoir été au courant de cette déplorable tournure des choses". Je le crois sincère.Et je dirais que c'est ça le pire.

Sur tous les plans, économique, scientifique, écologique, génétique, médical, religieux, nous glissons de plus en plus vers un dualité :

( corruption, égoïsme, cynisme, laisser-faire irresponsable ) - ( orthodoxie rétrograde et obscurantiste )

et personne ne semble en avoir réellement conscience ou ne vouloir regarder la vérité en face.


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*R - Ritoyenne Loïc , Ivry sur seine ( France, 94 ) http://ritoyenne.googlepages.com/koogletotellthetruth -

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