LA FUSION

DANS TOUS SES ETATS

Fusion Froide, ITER, Alchimie

Transmutations biologiques ...

 

Editions Trédaniel, 2012

 

Jean-Paul Biberian

Ancien maître de conférence à l'Université d'Aix-Marseille

Titre représentant l'ancien titre de " Maître Assistant ".

 

 

Je suis convaincu que des conditions propres à assurer des réactions de fusion par catalyse doivent exister. Dans la mesure où le nucléaire n'est jamais que la chimie des noyaux. La fission est une dissociation auto-catalysée. Les réactions de fusion son analogues à des réactions chimiques. Il est donc logique de pense qu'il soit NON-IMPOSSIBLE que le monde du nucléaire puisse receler des réactions exo-énergétiques avec catalyse, éventuellement à basse température. Tous les lycéens ont vu le catalyseur de mousse de platine rougir sous l'effet du dégagement de chaleur du à la combustion d'hydrogène dans de l'oxygène Mais la mousse de platine ne fait pas que permettre à cette réaction de s'amorcer à basse température. Si on déposait cette mousse sur un tube métallique parcouru par un liquide réfrigérant, la réaction se poursuivrait à la température ordinaire, voire en dessous.

Fraîchement retraité de l'université d'Aix-Marseille, Jean-Paul Biberian vient de publier un livre " La fusion dans tous ses états ", Avec comme sous-titre "Fusion froide, ITER, Alchimie, transmutations biologiques ...".

Son titre s'intitule : "La Fusion dans tous ses états", ce qui semble indiquer qu'il va aborder le thème général de la fusion sous ses différents aspects. Cela impliquait des couplets sur ITER, la fusion par laser et éventuellement par Z-machine. Mais l'ouvrage est essentiellement consacré à la "fusion froide", titre donné à des recherches axées sur la production d'énergie en réalisant des réactions de fusion à une température très inférieure à celle ordinairement requises, de l'ordre de la centaine de millions de degrés. Certains résultats allégués, les premiers ayant été présentés par Pons et Fleischman en 1989, ayant été obtenus, selon ces chercheurs, à la température ordinaire.

Bien sûr, ces recherches sont l'objet d'une puissante controverse. Mais il ne faut pas oublier que la catalyse, en chimie, où elle est d'ailleurs mal comprise, est quelque chose "d'absurde". Comme nous l'avons évoqué plus haut, il est possible de combiner de l'hydrogène et de l'oxygène à la température ordinaire, alors qu'en opérant en phase gazeuse, sans le recours de "sites actifs" de la mousse de platine, l'ignition requiert une température de centaines de degrés. La température d'auto-inflammation est de 580 degrés Celsius. Température d'une flamme : 2500° C.

Même remarque concernant la supraconduction, le fait qu'à très basse température on puisse faire circuler de très forts courants électriques dans des conducteurs, sans la moindre perte par effet Joule. Il ne s'agit pas de "très faibles pertes", mais d'une perte strictement nulle. Si la supraconduction un phénomène de nature quantique, était découverte aujourd'hui, on ne manquerait pas de physiciens pour s'écrier :

- Je veux bien croire que l'abaissement de température réduit l'effet Joule. On sait que la résistance électrique de certains conducteurs dépend fortement de leurs température. On les appelle des thermistances. Mais delà à envisager que les pertes puissent devenir strictement nulles, il y a un pas que nous ne franchissons pas. Si les expérimentateurs n'ont pas pu mesurer de dégament de chaleur, c'est parce que leur protocole expérimental était insuffisant. Ce dégagement doit être présent, sinon cela serait physiquement absurde.

La physique quantique regorge "d'absurdités". L'expérience des fentes d'Young en est un exemple, de même que l'expérience d'Aspect. Dans celles de fentes d'Young, le même "photon" passe par deux fentes à la fois et interfère avec ... lui-même. Dans l'effet tunnel, un neutron peut se trouver à la foi à l'extérieur d'un noyau et à l'intérieur de celui-ci. Simplement parce que sa "présence", dans la vision quantique, se gère en terme de probabilité. "Il existe une probabilité non nulle pour que ce neutron soit à l'intérieur du noyau". Comme cet effet tunnel est confirmé par de spectaculaires expérieures de plein air ( les bombes à fission ) le doute n'est pas de mise. Personne ne pourrait dire " croyez vous à l'effet tunnel ?"

Ainsi le mot " impossible" doit-il être manié, en science, avec la plus grande précaution. Le sujet était donc a priori intéressant.

Hélas, ce qu'on y trouve dans l'ouvrage de Biberian ne diffère pas de ce qu'il dit en conférence et qu'on peut suivre dans ses vidéos. C'est ... vide. Beaucoup de blabla, d'anecdotes, de discours qui n'ont pas grand rapport avec le sujet (comme cette analyse personnelle, très incomplète, faute de compétences suffisantes, sur ITER, sujet auquel il consacre un chapitre).

Sur la couverture, il indique :

 

Fusion froide, ITER, Alchimie, transmutations biologiques ...

Ceux qui connaissent Biberian et le suivent depuis tant d'années en conviennent :

Le livre est "lesté" par des "publications scientifiques, ou présentées comme telles.

 

Mais référez vous à la page 192. Je cite :

 

En 2003 à la réunion ICCF10 ( Dixième International Conference on Cold Fusion) , qui eut lieu aux Etats-Unis, il fut décidé de créer une société savante sur la fusion froide.... A cause des difficultés rencontrées pour publier nos résultats dans des revues scientifiques, il nous a semblé nécessaire de créer notre propre journal, dont je suis le rédacteur en chef depuis 2006, avec une équipe de six autres rédacteurs régionaux ... Au démarrage de cette initiative, Peter Hagelstein, du MIT ( Le prestigieux Massachusset Institute of Technology ) en était le rédacteur en chef. Il souhaitait une revue de haut niveau. Malheureusement il n'y avait eu que très peu de propositions d'articles de ce calibre ... Après deux années infructueuses Hagelstein me transmit la direction. Il m'était apparu que ce journal devait être moins ambitieux, et être simplement un moyen de communication de la communauté ... Nous étions ainsi ouverts à des données moins bien établies ( ... ). Nous n'essayions plus de démontrer dans chaque article .la réalité de la fusion froide, puisque tout le lectorat était déjà convaincu (...); cela nous a permis de produire des articles jouissant d'une crédibilité par forcément absolue (... ), mais qui apportaient chaque fois une contribution au domaine.

En ce qui concerne les articles théoriques, j'ai pensé que juger de la validité d'une théorie est très difficile, j'ai donc pris le risque, en tant que rédacteur en chef et ne sachant pas de quoi l'avenir sera fait, d'être ouvert aux nouveautés. Il vaut mieux être un peu laxiste ( ... ) avec une probabilité de trouver une théorie juste, plutôt que d'être trop strict et de la manquer, car sortant trop des sentiers battus. )

 

Ce laxisme, c'est la fin de toute crédibilité. Cet aveu est la porte ouverte à un auto-discrédit.

 

Biberian consacre 5 pages à l'alchimie

et évoque sa rencontre avec l'alchimiste Albert Cau, en 1998. Il tente, sous sa direction, une expérience et, page 161 :

Une solution serait parait-il possible : faire tomber de l'argent fondu dans de la chaux. Le choc thermique devrait produire la transmutation . J'ai fait quelques expériences de ce type, mais là également sans succès.

Un peu plus loin, dans ce court chapitre, de 5 pages, Biberian évoque son analyse de "pièces d'argent prétenduement alchimique", détenues dans un musée Allemand. Test sur le rapport des abondances isotopiques, dans l'espoir de découvrir dans ces pièces un rapport différent de ce qui se rencontre dans l'argent naturel. Résultat négatif.

Bref, ce chapitre pourrait se résumer à la phrase :

- Quand je n'ai rien à dire, je le dis...

 

Est-ce à dire que l'Alchimie, c'est du bidon ? Je n'irais pas jusque là et je citerai au passage une expérience personnelle ( j'ai tant de choses à raconter et ... à faire ).

Aux environs de la même époque, Cau prend contact avec moi. Il vit misérablement dans une petite chambre, à Paris et est à la recherche d'un sponsor, qui financerait ses recherches. Pour faire de l'alchimie, la première chose dont on doit disposer, c'est d'un four digne de ce nom. Cau ne peut pas expérimenter dans sa mansarde. Il effectue donc ces expériences dans le jardinet de sa soeur, en banlieue parisienne.

Il sait que je suis lié d'amitié avec Alain D. un riche industriel du sud de la France, qui possède un jet privé dont il se sert pour ses nombreux déplacements professionnels, et c'est devant celui-ci qu'il propose de faire sa démonstration de transmutation d'un matériau en or. Nous lui proposons le deal suivant : Nous achèterons nous même les matériaux et nous mènerons de nos propres mains l'expérience, sous sa conduite. Lui, ne touchera à rien. Si le résultat est positif, Alain lui payera un four à induction, électrique, permettant de porter à haute température des échantillons de quelques centimètres cubes, disposés dans un creuset. Alain payera voyage et hébergement.

Cau accepte. Il s'agit de manips dites de spagyrie, où de l'argent serait transmuté en or. Alain achète de l'argent et le second ingrédient : de la chaux. Sa femme fait de la poterie dans un four, que nous utiliserons. Prudent, Alain a acheté des masques en plexiglas et des gants de protection. Cau se tient à distance et ne touche strictement à rien. A dix mètres de distance, il donne ses directives. Nous exécutons ses ordres :

- On met en fusion, dans le four, et dans un creuset en terre réfractaire un mélange d'argent et de chaux.

- Je suis préposé à l'ouverture et à la fermeture de la porte du four.

- Quand on estime que le mélange est à l'état de fusion, j'ouvre la porte. Alain saisit le creuset avec des pinces et fait prestement couler le mélange d'argent fondu et de chaux dans un bassin cylindrique de 30 cm de diamètre et de 40 cm de haut, empli d'eau du robinet.

- L'eau bouillonne violemment. Mais, très vite, quand le phénomène d'ébullition cesse, nous pouvons récupérer un objet. En fait ce mélange en fusion s'est transformé en quelque chose qui ressemble tout à fait à du pop-corn, y compris dans ses dimensions.

Cau nous prévient : ça ne marche pas à tous les coups. Mais quand même relativement souvent. Disons, une fois sur deux. On entend alors l'équivalent d'un fort coup de marteau, ce qui évoque une onde de choc. Et alors, ô surprise, ce pop corn est "plaqué or". Il ne s'agit pas d'un légère irisation. Non, toutes ces bulles métallique, creuses et de faible diamètre sont alors complètement "dorées sur tranche". Je n'en ai malheureusement pas gardé. Alain en a peut être une chez lui.

Est-ce de l'or ? Cau intervient, dissout une de ces petites sphères dorées, extraite avec un pince, de cet objet de 4 ou 5 cm de taille, et la plonge dans de l'acide nitrique (nous suivons ses gestes en permanence). L'argent est transformé de nitrate d'argent, liquide. Il subsiste au fond du tube à essai de fines paillettes. La quantité est infime et soit se chiffrer en fractions de milligrammes. Mais on distingue très bien ce dépôt.

Cau poursuit l'analyse. Les paillettes sont dissoutes dans de l'eau régale. Et il conclut " c'est bien de l'or".

Il aurait fallu poursuivre avec un spectrographe de masse. Mais quoi qu'il en soit, l'aspect doré et brillant des "bulles" était indéniable. L'argent brut est d'un gris terne.

Alain sort son carnet de chèque et allonge le montant du four à induction : 3000 euros. Cau repart pour Paris le soir même. En le reconduisant à la gare, je lui dis :

- Bien sûr, s'il s'agit bien d'or alchimique, on ne peut pas dire que le procédé soit industriellement rentable, au vu des quantités produites et de l'énergie dépensée. Mais je vois là un façon de vous faire un peu d'argent. Pourquoi, avec le four qu'Alain vous offre, pourquoi ne produiriez vous pas ces paillettes ? Vous pourriez les inclure dans de la résine transparente et vous vendriez ces objets, comme des médaillons, des colliers, des bagues, à un prix raisonnable, en tant qu'échantillons d'or alchimique, avec un certificat de votre main, plus des explications.

Cau me foudroie du regard. Je ne sais pas ce qu'est devenu ce gars.

Nous en sommes restés là. Alain et moi avions beaucoup d'autres soucis à l'époque. Nous n'avons pas eu le temps de tirer cette affaire au clair. De plus, en ouvrant et fermant la porte du four, on l'avait endommagé à cause des contraintes thermiques. La porte ne fermait plus et la femme d'Alain avait râlé parce qu'on avait endommage son truc. L'alchimie, elle n'en avait rien à battre. Il n'y a que des hommes pour rêver à des trucs pareils.

L'argent que nous avons utilisé contenait-il des traces d'or ? Il aurait été facile de le vérifier. Il aurait suffi de prendre une petite quantité de cet argent, "non traité", de même masse que l'échantillon analysé par Cau, puis de le dissoudre dans de l'acide nitrique. S'il contenait de l'or, celui-ci aurait alors formé un dépôt au fond du tube à essai.

S'il n'y avait pas ce dépôt, alors cela aurait été diablement intéressant.

Mais la vie est un torrent. Nous n'avons jamais pu revenir sur ce sujet. Si quelqu'un a envie de refaire cette expérience, elle est sans points d'ombre, à aucun moment et, je pense, très probablement reproductible. Alain s'était procuré " de l'argent industriel", Cau n'a pas pu truquer. Pendant les opérations il se tenait à 5 mètres de distance.

De tout façon subsiste un effet incoyablement spectaculaire. Même si cet argent contenait de l'or, quel phénomène a pu projeter ce métal en lui faisant tapisser, sans doute sur quelques microns d'épaisseur, la paroi extérieure de ce "pop corn d'argent" ?

 

Biberian consacre un chapitre de .. 7 pages, aux transmutations biologiques,

annoncées de manière racoleuse sur la page de converture.

Page 151 il écrit :

- N'étant pas chimiste, et ne sachant pas comment faire des mesures de chimie quantitative .. je n'ai jamais aimé la chimie, avec ses tubes à essai et ses dosages précis (...)

Il évoque tout de suite des expériences menées par un certain Kervran. Dans son article de la page 207 Corentin Louis Kervran est cité page 212. Il semble décédé ( 1901-1983 ). Je traduis :

- Kervran est certainement le scientifique le plus connu ayant travaillé dans ce domaine des transmutations biologiques. Il possédait un large savoir concernant les installations, la géologie et la physique nucléaire. Il a publié ses découvertes en français dans dix ouvrages. Quelques uns ont été traduits en Anglais. Il a aussi été nominé pour le prix Nobel.

 

Dans Wikipedia on lit :

En 1993, il reçoit ( à titre posthume ) le prix parodique Ig Nobel de physique pour sa conclusion que le calcium des coquilles d'œufs de poule est créé par un processus de fusion froide. Le prix Ig Nobel (nommé ainsi par jeu de mots entre "prix Nobel" et l'adjectif ignoble) est un prix parodique décerné à des personnes dont les « découvertes » ou les « accomplissements » peuvent apparaître bizarres, drôles ou absurdes. Parfois dépréciatifs et critiques, les prix sont destinés à célébrer l'insolite, honorer l'imagination et stimuler l'intérêt dans les sciences, la médecine, et la technologie.

Il semble y avoir une différence certaine entre " .. recevoir le prix parodique Ig Nobel" et " .. être nominé pour le prix Nobel ". On a l'impression que l'ouvrage de Jean-Paul Biberian est un fourre-tout où il ne vérifie rien en "recensant des faits qu'il considère comme avérés". Son discours relève du flou artistique le plus complet, abonde de coquilles.

 

6 mai 2013 : Un lecteur m'écrit Kervran aurai effectivement été nominé pour le prix Nobel de médecine :

http://www.lasarcyk.de/kervran/kervwork.htm

Ce qui contredirait l'assertion de wikipedia

 

 

Page 152 Biberian écrit :

- J'ai reproduit avec succès une partie des expériences de Kervran.

Où, quand, comment ? Où cela a-t-il été publié ?

Je ne sais pas si ces transmutations biologiques sont ou non une réalité. J'en ai assez vu dans mon existence pour savoir que les conclusions hâtives, dans un sens comme dans l'autre, sont toujours hasardeuses. Je me souviens de discussions sur ce calcium dans les oeufs des poules "qu'elles ne pouvaient pas avoir absorbé dans leur nourriture". Un commentateur de Kervran suggérait que ces volatiles pourraient avoir puisé dans le calcium de leur squelette, ou plus généralement, dans celui déjà présent dans leur corps, dans leurs cellules. Ainsi ces volatiles pourraient se servir de leur squelette comme structure de stockage du calcium. Mais cela n'est qu'une idée.

Autre remarque : quand une femme est enceinte et fabrique un "petit d'homme" il lui faut surveiller son alimentation. Sinon elle se décalcifie. Ce qui signifie simplement qu'elle prélève dans son squelette le calcium qu'elle utilise pour fabriquer son futur bébé. Le squelette semble donc se comporter comme un système de stockage du calcium.

Imaginons qu'une "pauvre" femme soit contrainte de mener sa grossesse avec une alimentation pauvre en calcium. Elle fabriquerait quand même le squelette de son bébé, au détriment du sien. Imaginerait-on alors qu'elle opère une transmutation biologique pour créer le calcium à apporter à son foetus.

Le calcium peut être "déstocké" relativement rapidement. Témoin la décalcification que subissaient les premiers astronautres, au cours de vols de longue durée, s'il ne prenaient pas la précaution de solliciter leur squelette grâce à une gymnastique appropriée.

 

Page 205 de son livre, vous lirez

ANNEXES

Sélection d'articles scientifiques parus dans différentes revues à comité de lecture, en langue anglaise

Cela commence par un papier de Jean-Paul Biberian. Regardez en haut ce qui est écrit, en petits caractères :

1. Condensed Matter Nucl. Sc. 7 (2012) 11-25

C'est ... la revue dont Biberian est le directeur de publication et l'unique referee pour la langue française, depuis 2006. La liste des autres membre du comité éditorial est indique en note de bas de la page 192.

Décidément, tout ce qui brille n'est pas or.

J'ai publié des ouvrages sur un sujet on ne peut plus controversé : le sujet OVNI. Certains de mes livres ont comporté la reproduction d'articles et de communications scientifique. Mais à chaque fois il s'est agi de publications de haut niveau, à véritable comité de lecture et de présentations dans des colloques internationaux, au top niveau de la spécialité. En Corée, en 2009 et à Prague, 2012, Doré et moi avons présenté des résultats expérimentaux, incontestables et de haut niveau, issus d'expériences menées dans ... son garage. A tout moment je serais prêt à répondre immédiatement à toute mise en doute de ces travaux. Le courageux Doré finalise, toujours dans ce garage, les travaux qui feront l'objet de notre prochaine communication, dans un colloque où nous rendrons ... grâce à des dons faits à notre association UFO-science.

Personnellement , je suis "interdit de séminaire" depuis des années. Plus de vingt ans, au bas mot. La porte de l'Institut des Hautes Etudes de Bure sur Yvette m'est tenue fermée, par l'Académicien Thibaud Damour, qui n'aimerait pas m'affronter en public, en face à face. Idem pour le séminaire de Carlo Rovelli, à Marseille. Idem à l'Institut d'Astrophysique de Paris ( affaire Alain Riazuelo ), ou concernant Joa Magueijo à Imperial College, Londres ( sur le thème de la vitesse de la lumière variable). Tous se sont lamentablement défilés. Tous savent qu'en quarante années, en séminaire, je n'ai jamais perdu un combat. Riazuelo ne tiendrait pas un round face à moi, dans son fief, et il le sait très bien.

Alain Blanchard, s'était aussi déjà défilé en public, vis à vis d'une demande que j'avais formulée devant mes collègues, lors d'un séminaire qu'il donnait, à l'observatoire de Marseille, quand j'étais encore en fonction là-bas. J'avais lu devant mes collègues la critique imbécile qu'il avait formulée, concernant mes travaux de cosmologie, dans le cadre de la commission du CNRS dont je dépendais. Pour toute réponse, Blanchard avait ramassé ses transparents et s'était enfui en courant par la porte du fond. Et un de mes collègues présents de se lever en disant :

- Vous avez vu ! Il fiche le camp, il s'enfuit !

Il semble qu'il dirige l'Institut d'Astrophysique de Toulouse. Là-bas, il ma été dit "que si je demandais à donner un séminaire dans ces lieux, cela serait perçu comme une provocation " ( ... ) .

- Lâches, lâches, lâches, sans courage, sans honneur !

J'ai donné les 5 et 6 décembre trois séminaires de deux heures au département de mathématiques de l'université de Toulouse-Mirail. Auditeurs : 6 personnes lors du premier séminaire, trois aux deux seconds, dont le mathématicien qui m'avait invité (à mes frais), et ... dont je n'ai plus de nouvelles depuis. Agé de 71 ans, c'est un spécialiste chevronné dans le domaine des algèbres de Clifford. Son projet était que nous écrivions ensemble un ouvrage, publié dans une grande maison d'édition scientifique allemande, où il avait ses entrées. Il devait reprendre contact avec moi.

Je doute qu'il le fasse. .

Des critiques, lors de ces séminaires touousains ? Aucune, au contraire. Le mathématicien qui m'avait demandé de donner ces séminaires était ravi "parce que le courant était bien passé". Cette première visite devait être suivie par d'autres. Mais dès mon arrivée à Toulouse l'hostilité des astrophysiciens était évidente.

Après cette excursion toulousaine :

- J'ai eu des écho de ta prestation. Ce qui est curieux c'est qu'en gros, les astrophysiciens sont d'accord avec tes travaux mais, paradoxalement, ils ne veulent pas s'y intéresser.

Bien sûr " à cause du contexte OVNI ", de tout ce que ces travaux entraînent, sur la non impossibilité de voyages interstellaire (une seconde matière, au sein de laquelle la vitesse de la lumière est 50 fois supérieure à la nôtre). e l

Je m'étais retrouvé face à des mathématiciens géomètres de haut niveau, avec qui, effectivement, "le courant est bien passé". Lors du premier séminaire, le sous-directeur de l'institut d'astrophysique était présent. Un brave type, mais qui ressemblait à un joueur de ping-ping égaré sur le Central de Roland Garros le jour d'une finale.

Je crois que c'est réellement là-bas, après 38 années de travail, que j'ai compris que ce que je faisais n'était réellement compréhe,sible que par des matheux-géomètres. Mais au moins avec ces gens-là, le dialogue peut s'établir. Avec des astrophysiciens, non.

Revenons à l'ouvrage de Jean-Paul Biberian. Des collègues, qui le connaissent depuis très longtemps, disent :

- Jean-Claude, c'est un oriental ....

Eh oui, ses vidéos, comme son livre, ressemblent un peu aux Contes des Mille et Une Nuits. Cette fusion froide, qui, dit-on, aurait pu produire, parfois, jusqu'à 24 watts de chaleur anormale, de temps en temps, et souvent plafonne à hauteur du watt, voire du ... milliwatt, piétine. Vous trouverez dans cette ouvrage, qui se lit comme on visite un soukh, la liste exhaustive de tous les essayeurs de fusion froide, les travaux des "fusionfroidistes". Très souvent ces manips sont entre les mains de bricoleurs, parfois autodidactes. Aucun ne propose de modèle théorique, rien. On met en présence "ceci et cela, immergés dans cela" et on regarde ce qui se passe.

Ce qui ressemble le plus à la fusion froide, c'est la cuisine.

Mais la cusine peut produire des mets succulents.

Biberian évoque à plusieurs reprises la machine à fusion froide de Rossi.

- Si ce concept tient la route ...

- Si, comme disent les Lacédémoniens.

Si vous aimez les contes orientaux, allez-y de vos 18 euros. J'ose espérer que cet ouvrage vide ne fera pas "le buzz" sur le net et ne suscitera pas de débats passionnés dans les grands médias car, en l'état, la montagne accouche d'une souris. Je pense qu'il y aurait des voies plus urgentes dans la direction desquelles il faudrait pousser, que de suivre des rêves sans réelle consistance, balisés par des échecs nombreux.

- Ca n'a pas marché. Aucun dégagement d'énergie n'a pu être constaté...

On serait ravi de donner écho à des avancées notables, à des idées dotées d'une cohérence. Mais les années passent et la fusion froide reste " un sujet dont on peut discuter entre amis ".

Ce qui m'agace, c'est que depuis 40 ans je respecte à la lettre le jeu scientifique, plaçant mes "buts" ( au prix de combien de sueur !) dans les véritables terrains de jeu, dans les revues et les colloques de haut niveau, alors que dans la démarche de Biberian le manque de rigueur est à tous les coins de rue. Je n'ai rien contre l'homme, absolument rien. Je trouve personnellement que des recherches sur une fusion catalysée devraient être soutenues.

Avant d'évoquer ce qui pourrait être tenté en direction d'une sonofusion, terminons en citant encore des extraits de l'ouvrage de Biberian.

Dans son livre il dit une chose, puis son contraire, à quelques pages d'intervalle. Le lecteur jugera. En passant sur les nombreuses phrases où on lit " il démontra", "il prouva", on trouve de nombreux constats d'échecs.

Page 73 :

- Malheureusement, après plusieurs années de travail, des dizaines de lettres, et des expériences aussi variées les unes que les autres, nous n'avons toujours pas abouti à un résultat concluant (...).

Page 79 :

- Nous avons essayé ces billes françaises, mais les résultats ne furent pas assez probants pour être publiés. Nous n'avions obtenu, au mieux, que quelque pour cent d'énergie en plus. Ca n'était pas assez pour nous convaincre nous-même, et encore moins pour convaincre les autres ( ...)

Page 104 :

- Dans le domaine de la fusion froide, la situation est difficile car il n'y a pas, à l'heure actuelle, de théorie à vérifier (...)

Ce constat n'empêche pas Biberian, page 133

de consacrer le chapitre 6 de son livre, aux " Théories de la fusion froide".

A la fin de l'ouvrage, il signe sa conclusion, page 194. Je reproduis ce passage intégralement :

 

page 194

 

QUEL AVENIR POUR LA FUSION FROIDE ?

Depuis 1989, d'immenses progrès ont été accomplis dans le domaine de la fusion froide (...). On commence à mieux comprendre quels sont les ingrédients importants, les conditions nécessaires pour que le système fonctionne (...). Non seulement l'expérience de départ des deux découvreurs a été reproduite, mais de nouvelles expériences ont montré d'autres manière d'obtenir des résultats similaires. Nous avons également vu que le phénomène était beaucoup plus général que l'on pensait au début de ces recherches et que des couples autres que palladium-deutérium étaient possible. Peut être que l'un des points important est que la compréhension que le couple nickel-hydrogène était une solution d'avenir. Les résultats obtenus par l'équipe d'Andréa Rossi en Italie et ceux de la société Defkalion en Grêce sont extrêmement encourageants, et montrent que les recherches pourraient aboutir très prochainement à des applications.

 

Voici donc l'épilogue. Après un quart de siècle de galère, en courant après des expériences souvent non reproductibles, des mesures des plus problématiques. Andréa Rossi va sauver la situation, en faisant passer des fractions de watt à des ... mégawatts. Fasse le ciel que cette histoire ne se dégonfle pas comme une baudruche, sincèrement ! Affaire à suivre.

A propos de l'ouvrage de Jean-Paul Biberian, désolé d'avoir été franchement négatif quant à sa construction. Je n'ai rien contre l'homme, d'un abord plutôt sympathique. Mais il y a quand même dans toute cette démarche une marginalisation systématique de ces équipes, avec montage de colloques et création d'une revue où le comité de lecture s'identifie avec les auteurs des papiers et où le laxisme est présenté en toute sincérité, mais aussi naïveté, comme une pratique courante. Comment se fier à des publications mises en place avec une telle légèreté ?

S'il y a bien quelqu'un qui est payé pour savoir que la communauté scientifique est violemment hostile à tout ce qui sort des sentiers battus, c'est bien moi. Les publications que j'ai pu décrocher dans des revues de haut niveau l'ont été au prix de combats inimaginables, épuisants.

Pire encore : non seulement cette communauté est hostile, mais elle est aussi franchement malhonnête, fuit lâchement la confrontation, le face à face, le nécessaire choc des idées, en séminaires. Ceci étant, fuir sur une île déserte, publier dans sa propre revue, ne constitue pas la solution, surtout quand on avoue d'emblée que ces mêmes publications seront entachées de laxisme.

J.P.Petit, 20 avril 2013

 

 

22 avril 2013.

Peu de temps après avoir mis en ligne mon analyse de l'ouvrage de Jean-Paul Biberian, un collègue chercheur, Frédéric Heny Couannier, maître assistant à l'Université d'Aix-Marseille, par ailleurs cité dans l'ouvrage pages 95 et 96, a réagi en m'adressant le message ci-après, que je reproduis avec son accord.

Il est exact que les résultats allégués par l'Italien Andrea Rossi représenteraient un bond en avant d'un facteur mille, concernant une production d'énergie thermique par fusion froide, selon une filière nickel hydrogène, technologie qui aurait fait l'objet de démonstrations et de demandes de dépôts de brevets.

Il est aussi exact que si cette avancée avait du corps, elle susciterait des réactions extrêmement violentes étant données les sommes mises en jeu, ainsi que les bouleversements géopolitiques qui découleraient de l'émergence de cette nouvelle technologie, réactions pouvant aller jusqu'à des menaces de mort adressée à l'intéressé.

Mais on se souviendra qu'on a connu, ne serait-ce qu'en France, des imposture d'une échelle inimaginable, comme celle des "avions renifleurs". Regarder cette incroyable enquête :

http://www.youtube.com/watch?v=agoshqLW59Y

 

Affaire à suivre

J.P.Petit

 

De : Frédéric Henry-Couannier <fhenryco@yahoo.fr>
À : Jean-Pierre Petit <jppetit1937@yahoo.fr>
Envoyé le : Lundi 22 avril 2013 0h09
Objet : Re: Livre de Biberian sur la fusion froide.

Jean-Pierre, 

Je crains que tu ne sois passé à coté du message le plus important du bouquin de JP Biberian, et qui se trouve dans la préface de Stanley Pons codécouvreur de la fusion froide, je cite cet extrait de cette préface, page 11 :

- Très rapidement, je me suis rendu compte que le sujet avait été déclaré mort en Amérique , embaumé en Amérique et enterré en Amérique; et quant à moi, j'ai été de manière non officielle, exilé pour toujours par « les hommes du président ». 

Il me semble évident que les labos militaires du DoD (Département de la Défense) se sont emparé de cette fusion froide en s’arrangeant pour discréditer le thème au plan médiatique. Une telle decouverte avait évidemment des implications d’ordre stratégique. Comment aurait il pu en être autrement?

D'ou à mon avis le blocage systématique des brevets (de Rossi), le phénomène de tabou entretenu dans les médias (comme pour la mémoire de l'eau), le blocage des publications dans les revues prestigieuses, avec comme corollaire, pour le chercheurs travaillant sur le sujet, l’obligation de créer leur propre revue (on observe la même même tendance dans tous les secteurs qui se situent hors main science ).

Un tel sujet est également déserté par les physiciens théoriciens sérieux, lesquels sont souvent beaucoup plus inféodés au paradigme dominant que les experimentateurs.

N'oublies pas que Biberian est exclusivement experimentateur. Que voulais tu qu'il fasse donc d'autre que d'essayer de raconter toutes les manips qu'il a tentées, le plus souvent sans succès, mais quelque fois avec des résultats positifs confirmant les résultats de collègues et entretenant sa conviction de la réalité du phénomène, tout cela dans le tatonnement le plus total étant donné l'absence de cadre théorique consensuel sur le sujet?

En ce qui concerne Rossi, la possibilité d'une erreur méthodologique est à exclure  puisque le bonhomme:

- Déclare faire tourner ses propres usines (c'est un industriel) avec l'energie produite par ses réacteurs 

- A insisté sur le fait que la vapeur qui sort de son e-cat a bien été testée pour vérifier qu'elle etait bien sèche : réponse à la principale critique d'ordre méthodologique qui lui est souvent faite.

- Déclare pouvoir faire fonctionner son réacteur en boucle fermée une fois celui-ci en régime de croisière (ceci en utilisant une partie de l'énergie produite pour la réinjecter en input pour entretenir la réaction) et donc dans ce mode éviter toute consommation d'énergie externe. 

Donc, soit il dit vrai soit c'est un imposteur total mais :

- Quand on voit les dimensions de l'imposture, il y a quand même de quoi être sidéré :

http://www.youtube.com/watch?v=5osJcNalags

- Rossi a coopéré (conclu des accords) avec l'entreprise grecque Defkalion durant une courte periode à la suite de quoi il y a eu une séparation qui a paru assez conflictuelle. Peu après l'entreprise Defkalion a annoncé également pouvoir proposer rapidement un réacteur domestique avec des performances similaires à celles de Rossi et a publié ses résultats indépendants à la conférence de l'été 2012. Pas mal de détails ici:

http://nickelpower.org/2013/04/10/my-visit-to-defkalion-canada/

Defkalion et Rossi sont désormais devenus des concurrents. Donc si il y a imposture non seulement elle est monumentale (étant donnés les moyens assez considérables mis en jeu) mais en plus elle est contagieuse puisqu'elle implique maintenant une entreprise (Defkalion) avec des dizaines d'ingénieurs et de scientifiques qui ont publié des résultats de façon tout à fait indépendante de Rossi exactement sur le même type de technologie (Nickel-hydrogène)!

http://defkalion-energy.com/technology/
 

Ce que je crois:

Rossi,bloqué et menacé de mort, aurait organisé des fuites vers Defkalion, seule issue pour lui, pour donner de l'avenir à ses découvertes ... sinon quelle serait la probabilité pour que les deux aient reussi à mettre au point indépendamment le fameux truc permettant de multiplier par mille les performances de la fusion froide alors que des centaines de chercheurs indépendants dans le monde, essayant de deviner ce truc de Rossi, n'y parviennent pas ?

Lorsque je l'ai publié sur le forum de Defkalion, tous mes posts ont été supprimés. J'ai demandé des explications, et ils se sont excusés, prétextant une fausse manip, mais n'ont pas pu restaurer mes posts (avec les liens vers mon site et les échanges sur le forum). J'allais donc remettre ca (reposter sur leur forum) lorsque le site de Defkalion a tout simplement disparu pendant plusieurs mois ! Puis le site a refait surface récemment, mais sans forum. 

Defkalion avait invité des dizaines « d'experts » pour une démonstration au printemps dernier. JP Biberian etait l'un d'eux... la veille tout a été annulé! 

Le dernier message de Rossi semble être assez clair: l'e-cat domestique est bloqué (les brevets) tandis que l'e-cat MegaWatt est pour le moment acquis par une organisation militaire secrète! Pourtant on peut lire ici 

http://nickelpower.org/2013/04/10/my-visit-to-defkalion-canada/

qu'initialement :

Defkalion was created to commercialize the black box technology Rossi claimed he had on a global scale, excluding the United States of America and all military applications.

Cela donne une impression de black out.

Ca fait des années que je tente d'éclairer JP Biberian sur ce qui réellement entrave la fusion froide mais je pense que ce n'est que récemment qu'il l'a réellement intégré. Etant à la retraite , il va pouvoir plus facilement envisager que ce frein à cette recherche découle d’un véritable complot que quand il etait en poste.

Fred

 

______________________________________________________________________________

 

Revenons à ce qu'on pourra considérer comme un complément à cette analyse du livre, une digression sur l'espoir d'obtenir une sonofusion.

Tout commence par le phénomène de cavitation, identifié en 1917 par Lords Raleigh (co-inventeur en particulier de l'instabilité de Raleigh Taylor, phénomène qui condamne les tentatives de fusion par laser, au NIF américain et dans le futur, sur le banc Mégajoule français). Au début du siècle on découvre que les hélices en bronze des navires de guerre de sa Gracieuse Majesté semblent bouffées aux mites. L'explication est la suivante. Quand l'hélice tourne, une zone de la partie extérieure de la pale se trouve en dépression. La pression tombe alors en dessous de la pression de vapeut saturante de l'eau. Une bulle hémisphérique de vapeur se forme alors et croît. Mais, entraînée par le flux liquide, cette bulle de vapeur passe alors en aval dans une zone de la pale où la pression remonte. L'hémisphère de vapeur se trouve alors recomprimé. C'est à dire que le long de cette frontière eau à l'état liquide-vapeur, la pression remonte subitement. Ceci entraîne alors le départ d'une onde de choc hémisphérique centripète qui converge vers le le centre géométrique de ce petit volume, situé à la paroi. Cette onde de choc, auto-focalisée, concentre l'énergie en une zone minuscule, laquelle subit alors un impact correspondant à une très forte pression ( plusieurs milliers d'atmosphères). Dans une zone très localisée, la température dépasse celle de la fusion du bronze. En conjuguant l'effet du choc mécanique et du choc thermique, on obtient une abrasion (rapide) du métal.

Le phénomène de cavitation peut aussi être obtenu en soumettant l'eau à des oscillations de pression créées par celles d'un cristal piézo-électrique, engendrant des ultrasons. Quand on est en phase de détente, la cavitation se manifeste au sein du liquide, avec apparition de micro-bulles de vapeur, sphériques celles-là. Dans la phase de compression, même scénario, avec départ d'une onde de choc centripère, sphérique. Là encore la pression et la température atteintes atteignent des valeurs considérables ( 5000 bars, 5 à 10.000 degrés ). La forte température entraîne une excitation des molécules d'eau, leur dissociation et l'émission d'une lumière bleutée (phénomène de sonoluminescence).

Il ne fait donc aucun doute qu'on atteint, localement, des température très élevées dans un milieu liquide, en y créant un phénomène de micro-cavitation, par ultrasons. On peut d'ailleurs acheter sur le net un kit, assez bon marché, une sonde qui produit des ultrasons, qu'on peut plonger dans l'eau. Alors, si on plonge le tout dans l'obscurité, l'eau émet une lueur bleutée du plus bel effet.

Biberian évoqué dans son livre, page 73-64 une tentative de Californiens, Roger Stringham et Russ George, d'obtenir des réactions de fusion en opérant à l'aide d'ultrasons, agissant sur de l'eau lourde où, dans les molécules d'eau, l'hydrogène est remplacé par son second isotope, le deutérium. Ceux-ci plaçait dans ce volume de D20 une feuille de palladium, ce matériau magique, utilisé par Pons et Fleichman en 1988, un métal capable d'absorber 900 fois son volume d'hydrogène, au point de se ... dilater.

Bien sûr, les chercheurs traquent un dégagement de chaleur anormal, ce qui est fort problématique dans la mesure où les ultrasons apportent de l'énergie à cette eau. D'autant plus que dans le hangar où les expériences étaient effectuées, de fréquentes variations de température rendaient des mesures par calorimétrie problématiques. Mais Biberian, qui collabora à ces travaux, après avoir relevé ces questions, écrit " Néanmoins, j'ai pu apporter ma petite contribution et démontrer de manière claire qu'il se produisait un dégagement inhabituel de chaleur"

Comment ? Mystère. A la ligne suivant, il apporte une précision importante : Stringham et lui sont végétariens ( je n'invente rien, vous lirez ).

Strigham était convaincu que les bulles qui se formaient à la surface du palladium provoquaient des réactions nucléaires. Et Biberian commente, page 74, en disant :

- Effectivement, sur la feuille de palladium on pouvait voir au microscope électronique des zones fondues , des cratères, indiquant la présence de réactions violentes.

Dans l'ouvrage, il confesse son incompétence en chimie. Si Biberian examinait des hélices de bateau, il observerait aussi la trace de "réactions violentes".

Non, ce ne sont pas des "réactions", mais l'effet de la focalisation de mini-ondes de choc, phénomène connu de longue date des physiciens.

 

25 avril 2013 : Mail de Jean Paul Biberian, que je reproduis avec son autorisation.

Mes commentaires sont en rouge.

De : Jean-Paul Biberian
À : Jean-Pierre Petit <jppetit1937@yahoo.fr>
Envoyé le : Mercredi 24 avril 2013 9h47
Objet : Au sujet des commentaires sur mon livre

Bonjour Jean-Pierre,
 
Je viens de lire avec stupéfaction la critique que tu viens de faire de mon livre : La Fusion dans tous ses états : Fusion Froide, ITER, Alchimie, Transmutations Biologiques, édité chez Trédaniel.
 
Tout d’abord, mon prénom est Jean-Paul, et je suis retraité d’Aix-Marseille Université et non pas du CNRS, et merci de ne pas avoir de dent contre moi !

Autant pour moi. j'ai corrigé aussitôt. Si tu me donnes ton grade à l'université, avant ton départ en retraite, je pourrais le mentionner.
 
Ce livre est destiné au grand public, ce n’est pas un ouvrage scientifique. Ce n’est pas du « blabla », je raconte effectivement une histoire, la mienne à travers mon parcours scientifique. Je décris ce que j’ai fait, les personnes que j’ai rencontrées, ce qui a fonctionné, et ce qui a raté. En gros la vie d’un scientifique que le grand public ne connaît pas forcément. Je ne suis pas un modèle, mais c’est simplement mon cheminement. Beaucoup de ce que j’ai écrit, je l’ai effectivement dit dans mes conférences, c’est normal, je n’ai qu’une vie à raconter.

Si tu racontes ta vie, alors il aurait fallu mettre un autre titre.

Tu as mis

La Fusion Froide dans tous ses états
Fusion froide, ITER, Alchimie, Transmutations biologiques ...

Tu aurais alors dû mettre quelque chose comme :

Souvenirs d'un chercheur cheminant hors des sentiers battus,

par exemple.
 
En ce qui concerne ITER, j’ai fait un point rapide sur la situation, et donné mon opinion. Je ne pouvais pas m’étendre beaucoup sur ce sujet, car je n’ai jamais vraiment travaillé sur les Tokamaks, mais j’en sais suffisamment pour me faire une opinion et la partager.

Non. Tu n'en sais pas suffisamment. C'est un problème très complexe, qui nécessite des connaissances de pointe en physique des plasmas et en MHD, que tu ne possèdes pas. Ca n'est qu'une digression, faible par son contenu. ITER est un problème grave, au plan international. C'est un détournement de fonds publics considérable, sans précédent. Si tu avais voulu parler de ce sujet et m'avais consulté avant, je t'aurais fourni des données plus précises. Les véritables spécialistes de la fusion, les experts  ( et je suis devenu l'un d'eux ) savent que cette machine ne donnera jamais ce qu'on attend d'elle, qu'elle ne sera jamais qu'un fantastique gâchis. Elle est trop instable, et ces instabilités chroniques et dommageables semblent inguérissables. Regarde sur mon site l'exposé de de Wurden à Princeton en 2011.
 
La fusion froide est un domaine de la science entièrement nouveau, et à ce jour il n’y a pas de théorie entièrement satisfaisante pour l’expliquer.

Alors, comment prétendre faire oeuvre de vulgarisateur, dans un domaine qui n'est maîtrisé par personne !?!

Il est possible qu’avec les connaissances actuelles de mécanique quantique et de physique du solide on arrive à expliquer le phénomène, mais ce n’est pas sûr. Il est possible aussi que ce soit un phénomène nouveau qui nécessite de nouvelles idées en dehors de ce qui est connu.

C’est pour cela qu’un journal scientifique tel que celui dont je suis l’éditeur en chef : Journal of Condensed Matter Nuclear Science doit garder une ouverture d’esprit dans les choix des articles publiés. Je rappelle que c’est une revue avec referee, et tous les articles qui y ont été publiés ont été référés.

La revue en question publie des articles concernant la fusion froide. Si ces articles sont validés par des referees, alors ceux ci doivent être automatiquement des experts dans ce domaine. Or, comment des gens peuvent-il se présenter comme experts dans un domaine que personne ne maîtrise ? Ça n'a pas de sens. Que cela soit un bulletin de liaison entre membres d'une même communauté, pourquoi pas ? Mais une revue à referees, non. Il fallait que quelqu'un le dise.

Un contrôle trop strict laisserait peut-être passer une idée intéressante. Il ne s’agit pas dans cette approche éditoriale de discrédit, mais d’ouverture aux idées nouvelles. C’est au lecteur de juger par lui-même.

 Cette phrase me choque. Comment l'homme de la rue pourrait-il être à même de formuler un jugement sur une démarche scientifique, décrite dans des articles ? Une démarche qui ne peut être validée que par des faits concrets. Or, depuis un quart de siècle, la fusion froide piétine en matière de faits notables. En dehors de l'avancée alléguée par Andrea Rossi. Là, il s'agit de quelque chose de très important. Au point où en sont arrivées les choses, il n'y a que trois options possibles :

- Ou il s'agit d'une découverte majeure. Alors il faut que celle ci s'implante au plus vite dans le paysage énergétique international. Il faut que l'on mette à disposition des moyens pour développer cette nouvelle filière.

- Second cas de figure : cette découverte est bien réelle, mais étouffée par l'armée, les puissance d'argent, comme suggéré par Frédéric Henry Couannier. Il faut alors enquêter, et si cela est avéré,  le faire savoir, et tout faire pour désincarcérer cette découverte.

- Troisième option : c'est une fumisterie dont l'écho a touché la planète entière. Il faudra alors en faire le constat et dénoncer une telle pratique. L'ampleur des moyens n'est pas sans précédent. Voir l'affaire des avions renifleurs :

http://www.youtube.com/watch?v=agoshqLW59Y

L’alchimie est un sujet intéressant, puisqu’elle suppose des transmutations. En racontant mon aventure expérimentale dans l’alchimie, j’ai simplement voulu montrer qu’un chercheur se doit d’être ouvert aux idées nouvelles. En tant qu’expérimentateur j’ai essayé de reproduire des expériences alchimiques. Je n’ai pas "rien à dire", simplement, je n’ai rien trouvé. Je crois que cela a son importance. Un résultat négatif est quand même un résultat intéressant.

Je trouve que ton chapitre n'apporte rien. Il n'est qu'anecdotique. S'il s'agit d'un épisode de ta vie professionnelle, il faudrait changer le titre du chapitre. Tu as mis " Chapitre 9, L'ALCHIMIE", et en couverture le mot alléchant : "Alchimie".

Il aurait fallu mettre :

"Chapitre 9 : "choux blanc en alchimie", ou "ma mésaventure en alchimie".
 
Tu as vu dans mon commentaire que j'ai cité l'expérience que j'ai faite sous les directive de Cau. Même s'il n'y a pas eu transmutation (ce qu'il faudrait éclaircir), la projection d'or à la surface de l'échantillon reste un phénomène indéniable et parfaitement reproductible, qui mériterait d'être étudié.

En ce qui concerne les transmutations biologiques, je crois que ce sujet est important, très peu de personnes savent que cela existe, il était important d’en parler surtout que j’ai moi-même fait de tels travaux avec succès. En science, tout n’est pas toujours publié. Mes résultats de reproduction des travaux de Kervran seront publiés dès que j’aurai terminé de nouvelles expériences en cours.

Voilà donc des expériences qui ne sont pas publiées, ni même terminées, et tu écris, page 152

"A partir de là j'ai reproduit avec succès une partie des expériences de Kervran".
 
Le premier article de revue en annexe de mon livre concerne une revue sur les transmutations biologiques. C’est le premier article de ce genre. Il a été publié dans le Journal of Condensed Matter Nuclear Science dont je suis l’éditeur en chef, mais comme tous les autres articles du journal, il est passé par un referee. Je ne suis pas le referee pour la langue française, les articles sont tous en anglais, je suis seulement le seul français de l’équipé éditoriale.

Même remarque que celle faite plus haut. Ta publication devrait s'intituler "Bulletin de liaison des chercheurs oeuvrant pour une production d'énergie par fusion à basse température, dans de la matière condensée".

Ca ce n'est qu'un bulletin de liaison, pas une revue à referees, puisqu'il n'existe aucun expert dans ce domaine, non maîtrisé.
 
Effectivement, étant d’origine arménienne, j’ai un côté oriental, et j’aime les histoires. D’ailleurs, la science que l’on aime est celle où on nous raconte une histoire, que ce soit celle de l’origine de l’univers, de la destruction des dinosaures, de la découverte de la radioactivité, des rayons-X ou encore de la supraconductivité.
 
Ce livre n’est pas un « soukh », c’est un voyage dans un parcours de la vie d’un chercheur. La fusion froide est peut-être semblable à la recherche du bon filament pour la lampe à incandescence d’Edison qui essaya de nombreux matériaux avant de trouver le bon. Quand on n’a pas de théorie pour nous guider, on essaye un peu dans toutes les directions, jusqu’à trouver la bonne. L’expérimentateur est effectivement un peu un  « cuisinier » qui essaie d’ajouter un peu de ceci, un peu de cela.

Je ne vois pas les choses comme toi, même si j'aime aussi les histoires et en ai pondu de nombreuses. J'ai quarante années de recherche derrière moi et, à 76 ans, je continue. En septembre 2013, Doré et moi, nous présenterons un travail expérimental de MHD, 100 % original et sans le moindre point d'ombre,  à un colloque international de Physique des Plasma au top niveau, à Varsovie, après les colloques internationaux de Vilnius (MHD), Brème (aérodynamique supersonique), Corée (Physique des plasmas ). A Varsovie nous présenterons des expériences centrées sur "les aérodynes MHD discoïdaux". Nous avons publié 3 articles dans Acta Physica Polonica, une authentique revue referees, et nous continuerons dans cette voie.

Ma vie professionnelle n'est pas un soukh. J'ai oeuvré dans de nombreuses directions, de manière rationnelle, méthodique, organisée, soutenue. J'ai du énormément me battre et je suis contraint de continuer à le faire. Les publications visées sont toujours dans des revues à referres, au top niveau. Certain expérimentateurs sont des cuisiniers, pas moi. Dans mes recherches, la construction, et la publication de travaux théoriques et les expériences qui ont confirmé les prédiction sont toujours allées de pair.
 
Jean-Pierre ne t’inquiète pas les grands medias ne s’intéressent pas au sujet. Le black-out est complet. Pourtant à haut niveau tout le monde est au courant. Stanley Pons le dit clairement dans la préface qu’il a fait l’honneur d’écrire. Ma rencontre avec les RG que je raconte dans le livre est également significative.

Il est surtout dommage que les gens de la fusion froide n'aient pas produit de faits expérimentaux présentables et reproductibles. Loin de moi l'idée de leur en faire grief. C'est somme toute normal quand on chevauche un sujet non maîtrisé. Mon ami Benveniste a connu les mêmes déboires, vraisemblablement parce qu'il n'avait pas compris que les flacons d'eau distillée achetés par son laboratoire pouvaient différer, en dépit de leur pureté, selon la façon dont cette eau érait "nano-structurée", et qu'il pouvait y avoir non, une eau, mais des eaux. Mais, vis à vis des médias, cela ne simplifie pas les choses.
 
La fusion froide a déjà 24 ans, et depuis les débuts les progrès ont étés importants, on comprend beaucoup mieux ce qui se passe, ce qu’il faut faire pour réussir, et surtout ce qu’il ne faut pas faire.

Comment peut-on "comprendre mieux ce qui se passe" en l'absence de modèle permettant d'interpréter ce qu'on observe.

J’apprécie que tu « trouves que les recherches sur une fusion catalysée devraient être soutenues » car ce n’est pas le cas en ce moment.

Mon soutien sur ce point est total. Il l'a toujours été.
 
Encore une fois le Journal Condensed Matter Nuclear Science publie des articles de nombreux auteurs qui ne font pas partie du comité de lecture. Il ne s’agit pas de "laxisme", mais d’ouverture à des idées nouvelles non-orthodoxes.

Ce n'est pas moi qui ai parlé de laxisme. C'est toi, dans ton livre, page 192, je cite  :

" Il vaut mieux être un peu laxiste..."
 
En ce qui concerne les expériences de sonofusion avec Roger Stringham, il est clair que si je mentionne la fusion du palladium, c’est à cause de l’excès de chaleur que nous avions observé. Il est évidemment possible que cela soit dû seulement à un effet de cavitation. C’est la corrélation entre fusion et chaleur anormale que j’ai relevée. Il est par ailleurs évident que nous avons retiré de nos mesures la chaleur apportée directement des ultrasons !

Ca n'est pas cette mesure que j'ai contesté, mais l'interprétation des points de fusion à la surface de l'électrode, que tu lies à "des réactions violentes". Je cite : 

Page 74 :

 - Effectivement, sur la feuille de palladium on pouvait voir au microscope électronique des zones fondues , des cratères, indiquant la présence de réactions violentes.
 
Alors que l'impact des ondes de choc liée à la cavitation peut parfaitement fondre ce métal, phénomène connu depuis ... un siècle.

En faisant des voeux pour qu'un jour la production d'énergie par des réactions nucléaires à basse température, et si possible sans déchets, puisse s'imposer dans le paysage énergétique international.

Jean-Pierre

._______________

Après acceptation de mise en ligne du mail, dans la réponse

Bonsoir,

J'étais Maître de Conférences.

Je suis tout à fait d'accord avec toi en ce qui concerne ITER. Je n'ai pas fait une étude approfondie du sujet comme tu l'as fait, mais je sais que c'est un projet mort-né. Malheureusement, c'est un projet international très difficile à arrêter, et qui va encore continuer longtemps en dépensant beaucoup d'argent...

J'ai évidemment aussi beaucoup entendu parler de machines magnétiques sur-unitaires, mais je n'en ai encore jamais vu une qui fonctionne.

Par contre, ce n'est pas parce qu'on n'a pas de théorie qu'on ne peut pas étudier un sujet scientifique. Il a fallu 50 ans pour comprendre la supraconductivité basse température, et maintenant on ne sait toujours pas pourquoi celle à haute température fonctionne. La catalyse fonctionne, bien qu'il n'y ait pas de théorie complète, et les chercheurs continuent à développer des catalyseurs avec beaucoup de tâtonnements.

Entièrement d'accord. La supraconduction a été découverte en 1911 par le Hollandais Kamerlingh Onnes, avec du mercure, amené à la température de l'hélium liquide. Cette découverte se situait dans un programme logique : l'étude des propriété des matériaux, aux très basses températures. Immédiatement, le fait expérimental put être maintenu dans le durée et s'avéra parfaitement reproductible. Les paramètres expérimentaux ont pu être cernés. Ce qui fait que ce travail prit immédiatement place en tant que nouvelle branche de la physique; sans la moindre contestation possible. Personne n'a pu se dresser en disant "je ne crois pas à la supraconductivité". Et dans ces conditions, peu importe que la modélisation théorique ne soit pas au rendez-vous. Les astronomes n'ont pas attendu qu'on élucide le fonctionnement des étoiles (fusion) pour les étudier, à travers des études spectroscopiques, et classer les différentes étoiles en fonction de leur signature spectroscopique. Mais tous les astronomes qui visaient la même étoile, trouvaient le même spectre. C'est différent quand les recherches présentent de grosses difficultés de reproductibilité. J'ai suivi au jour le jour les efforts (dramatiques) de mon regretté ami Jacques Benveniste ( nous étions très liés ). Il ne maîtrisait pas, et on ne mesure toujours pas les paramètres expérimentaux. Et tu sais que lorsque tu avais organisé un colloque sur la fusion froide à Marseille, vous avez tenté de monter une manip de démonstration, qui aurait pu être montrée à la presse et au sceptiques, et que malheuereusement, ce jour-là, ça n'a pas marché.

Tu peux laisser mon email, de toute manière il est facile de le trouver sur mon site.

Amicalement

 

Il serait intéressant ce créer cette cavitation, non à l'aide d'ultrasons, mais en utilisant une tuyère convergente divergente, une tuyère disque, qui donne un très fort taux de détente. Et cela avec une pression amont se chiffrant en milliers de bars.

 

 

Quand le liquide serait poussé dans le divergent, comme il ne peut se dilater, comme un gaz, il se peuplerait, par cavitation, de bulles de vapeur. Une nouvelle modification de section, avec une partie périphérique convergente, entraînerait l'implosion de ces bulles, avec nouveau départ d'une onde de choc sphérique centripète.

 

La cavitation dans la tuyère-disque

 

Le mécanisme de l'implosion d'une bulle dans la cavitation

 

On pourrait accentuer la détente en mettant face à face, non des disques, mais deux troncs de cône.

Je pense que l'énergie associée à cette implosion pourrait alors être plus importante que celle communiquée aux microbulles par un effecteur à ultrasons. Et je n'exclus pas qu'au centre de ces bulles les températures atteintes atteignent des valeurs dépassant la centaine de millions de degrés permettant d'envisager des réactions de fusion.

Pourquoi pas une compression-détente-recompression brutale d'un mélange deutérium-tritium à l'état liquide ? Pourquoi pas une compression-détente-recompression d'hydrure de Lithium (l'explosif des Bombes H ), ou d'hydrure de Bore à l'état liquide ? ( en visant une fusion a-neutronique ).

 

 

30 avril 2013 : En discutant avec Christophe Tardy, en visite.

Bien que je n'aie pas le temps de me coller dans ce genre de recherche, il y aurait là matière à des recherches dignes d'un ... simple garage.

Je décris le protocole opératoire.

Un dispositif amont, cylindrique, avec des parois épaisses. 2 cm d'acier, pour tenir une pression de 3000 bars. Diamètre intérieur, 2 cm.

Encore en amont, un " vérin hydraulique ", qui permet à l'aide d'un levier mis en mouvement mécaniquement (électriquement, avec une vis sans fin ) de pousser de la bête eau dans cette chambre HP, en obtenant la compression requise.

Joints : pas de problèmes. On n'envisage pas une tenue de cette pression dans la durée. Fuites admises. Donc joints toriques en caoutchouc ou métalliques. Le tout est de pousser dur. Faisable.

L'eau est envoyée dans le tuyère disque, dont une des parois est en verre épais. La partie qui se trouve face au tube d'amenée repose sur un support acier. Elle est en surpression.

En aval du col (section de passage d'aire minimale), la pression baisse. L'eau en incompressible et "indilatable" . Alors, pour "se dilater " elle créera des bulles de vapeur, sera automatiquement le siège d'un phénomène de cavitation. On peut éventuellement susciter la naissance de ces bulles, ou tenter de contrôler leur nombre en mélangeant à l'eau des particules solides, faisant office de "semences" (?...)

Dans ce divergent très prononcé on peut calculer le rapport "volume des bulles de vapeur sur volume d'eau à l'état liquide". La présence de bulles diminue la densité moyenne, à une distance donnée du col et la loi :

densité x vitesse x section = constante

doit être respectée.

Au bord du disque on aménage une section convergente, comme figurée sur le dessin, plus haut. Forme optimale à déterminer.

Nota bene, on peut aussi fonctionner en "one shot", en "coup de bélier". C'est à dire qu'on fait au préalable le vide dans l'espace de la tuyère disque. Une membrane calibrée sépare l'eau amont et ce vide. Mais la surpression est produite (éventuellement par un explosif), l'eau est poussée dans la chambre discoïdale. La cavitation se produit. En bout de tuyère, il n'y a alors plus un convergent, mais une simple paroi, droite, se comportant comme un mur d'acier, sur lequel arrive à grande vitesse une émulsion eau-bulles de vapeur.

La brutalité de la recompression est alors maximale. Dans chaque bulle, une onde de choc sphérique, convergente, se forme. On doit retrouver le phénomène de sonoluminescence, mais en impulsionnel, c'est à dire au minimum un flash de lumière bleue. Donc 5000° minimum.

C'est une manip qui pourrait être montée par n'importe quel ingénieur ou dans n'importe quelle école technique. Si Doré avait de la place, je crois qu'il la monterai dans son garage. Succès assuré : sonoluminescence minimum.

 

Mais peut-on aller plus loin ?

On a vu que des chercheurs américains ont pu produire des rayons X en déroulant un ruban adhésif?. Assez pour obtenir des images radiologiques.

Les ondes centripètes produiraient-elles des rayons X ? Facile à vérifier. Il suffit d'impression une pellicule photo plaquée contre la paroi, avec un obstacle métallique plat. Le lapin de Playboy, par exemple. Attention, ces rayons X sont rapidement absorbés par l'air.

Si la plaque est impressionnée, alors le système produit 10 millions de degrés au centre des bulles. Bon début.

Cela pourrait-il aller plus loin ?

Même topo : placer un détecteur de rayons gamma, réagissant à une impulsion.

Si c'est le cas : cent ou des centaines de millions de de degrés. Alors, remplacer l'eau mégère par de l'eau lourde ( combinaison deutérium oxygène ). On peut obtenir une fusion D-D avec production d'hélium, et ... d'oxygène.

Bref, la fusion froide, dans un garage. Si ça marche c'est reproductible et c'est LA solution.

Je me rappelle, quand on avait fait des expériences de MHD en hydraulique, en 1975, qu'on avait présentées, Viton et moi, à l'observatoire de Meudon (il avait fait un film), un des chercheurs avait demandé :

- Qu'est-ce que c'est que ce truc rond, derrière l'écoulement ? ( visualisé par Viton par des filets colorés).

C'était la bonde de l'évier de Viton, dans sa maison d'Aubagne.

Et Frouard, mon ami et co-worker à Supaéro ( décédé à 50 ans ) avait conclu :

 

- En France, on a pas de pétrole, mais on a des éviers...

 

Frouard était entré dernier à Supaéro et moi avant-dernier. Même classement à la sortie...

Dès mon entrée à l'école, j'avais monté un labo en sous-sol ( où j'avais travaillé avec Henri Coanda ), et j'avais toute de suite été trop habité par le démon de la recherche pour me préoccuper d'obtenir des bonnes notes aux partiels.

 


 

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