Article paru dans le numéro 914
de la revue Science et Vie (novembre 1993)

Ci-après, communiqué par un de nos lecteurs la reproduction de l'article paru dans la revue, 11 ans avant le tsunami d'Indonésie :


  L’URSS projetait de dévaster l’Amérique
Alors que Gorbatchev discutait avec Reagan des moyens de mettre fin à la guerre froide, des généraux soviétiques, eux, étudiaient des moyens de dévaster l’Amérique par des tremblements de terre et des tsunamis (lames de fond). C’est de qu’on vient d’apprendre de la bouche d’un des généraux du KGB, Oleg Kalougine .
      La dévastation des Etats-Unis et du Canada se serait faite grâce à des « bombes sismiques », en clair, des bombes thermonucléaires qu’on aurait fait exploser sous terre. Dés les années soixante, les sismologues soviétiques s’étaient aperçus que, chaque fois qu’ils procédaient à une explosion souterraine, un tremblement de terre se produisait dans les jours suivants. Parfois à des centaines de kilomètres de distance.
C’est ainsi, rapporte Alexeï Nikolaïev, de l’institut de géologie de Moscou, qu’une bombe qui avait explosé près de Semipalatinsk, dans le Kazakhstan, a déclenché des tremblements de terre dans le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et même l’Iran.
On douta d’abord d’un lien entre les explosions thermonucléaires souterraines et les tremblements de terre qui les suivaient, mais enfin, l’évidence était là. Et Nikolaïev et son équipe démontrèrent que même des explosions de faible intensité déclenchaient des séismes jusqu’à 1 600 km de l’épicentre.Certains savants soviétiques seraient actuellement persuadés que le tremblement de terre qui dévasta l’Arménie en 1988 et fit 45 000 morts fut causé par une explosion thermonucléaire à 3 500 km de là, à Novaya Zemlya.


Les soviétiques firent donc exploser 32 bombes souterraines tout autour de leur territoire, pour en étudier les effets. Au début des années quatre-vingts, des géologues civils conçurent le projet de réaliser des bombes très puissantes, capables d’infliger des poussées violentes aux plaques tectoniques.
Les séismes ne suivaient jamais les explosions de près, mais se produisaient à plusieurs jours de distance, ce qui pouvait permettre aux soviétiques de prétendre à l’innocence dans le cas de séismes et tsunamis dévastateurs : ce n’aurait pas été eux, mais la fatalité.
Nikolaïev reconnaît toutefois qu’il aurait été difficile de diriger spécifiquement les effets contre une cible donnée. Si la Californie est particulièrement vulnérable, du fait que la faille de San Andrea coïncide avec la dorsale (bord oriental) de la plaque de Pacifique, les plaques tectoniques se prêtent mal en effet, en effet à des jeux de billard de ce genre. Et Ikram Kerimov, directeur adjoint de l’institut de géologie de l’Azerbaïdjan, estime qu’il eût encore fallu beaucoup de recherches avant de réussir à atteindre l’Amérique, qui se trouve à plus de 8 000 km de la côte orientale de la Sibérie. Relevons, incidemment, qu’à jouer de la sorte au billard tectonique les Soviétiques auraient pu dévaster aussi bien le Japon, et que, s’ils avaient réussi à bouger la plaque du Pacifique, rien ne dit que le choc ne se serait pas répercuté sur la plaque des Cocos et celle de Nazca, dévastant aussi la côte occidentale de l’Amérique du Sud – Pérou, Bolivie, Chili, etc.
Ancien chef du contre-espionnage devenu depuis un politicien réformiste, Kalougine déclare qu’il découvrit les plans quand il fut chargé, en 1988, de coiffer les recherches secrètes de l’Académie des sciences.
Ce genre de révélation va sans nul doute inciter certains pays à vérifier que des explosions nucléaires souterraines (elles sont toutes répertoriées par détection sismique) n’auraient pas précédé des tremblements de terre chez eux. Nous pensons ici à celui qui eut lieu en Australie, pourtant l’un des continents les plus stables, en 1990 (5,5 sur l’échelle de Richter, 11 morts, 120 blessés), sans parler de celui qui dévasta, justement le tadjikistan la même année.

 


Notre commentaire :

L'article pourrait s'en passer.On remarquera que la fameuse faille de San Andrea n'est pas le lieu d'un phénomène de subduction, mais correspond au frottement de deux plaques l'une contre l'autre. Le "frottement sec" étant trop important, ce coulissement ne peut s'opérer de de temps en temps, au prix d'un séisme très dévastateur dans cette région. Une bonne image de ce que peut être ce glissement soudain de deux plaques l'une contre l'autre est un "claquement de doigts, entre le pouce et le majeur".

Si un tremblement de terre de ce genre se produisait à San Francisco, semblable à celui qui dévasta la ville il y a un siècle, il y aurait un épicentre, un point où les deux plaques commenceraient à glisser. Puis se mouvement se propagerait alors avec rapidité en s'étendant sur plus de mille kilomètres. L'intensité du tremblement de terre croît avec la longueur de faille qui y participe. Un tél phénomène, se situant à l'intérieur des terres, n'engendrerait pas de tsunami. Le papier de Science et Vie indique que les Russes avaient envisagé, bien avant le début des années quatre vingt dix que des explosions nucléaires souterraines puissent être utilisées comme déclencheurs de séismes. Ils indiquent eu, selon eux, le déclenchement du phénomène naturel pourrait ne pas être immédiat. On voit mal comment les Russes auraient pu s'y prendre pour attaquer, de manière directive un pays comme les Etats-Unis en procédant à des explosions nucléaires souterraines dans leur propre territoire, à plus de huit mille kilomètres de distance. On voit mal également comment ils pourraient opérer en mettant en jeu un engin à proximité de la côte ouest américaine, sans signer leur acte. On se rappellera que les films de fiction ( comme Superman ) ont déjà repris ce thème du déclenchement d'un séisme dans le voisinage de San Francisco avec un engin nucléaire. Mais les concepts sont clairement évoqués, onze ans avant le tsunami d'Indonésie.

Tout récemment j'ai pu voir un épisode de la série américaine Stargate où on voyait les héros de la série sauver la planète, menacée par l'arrivée d'une énorme météorite. Au fil de l'intrigue on apprenait que celle-ci n'était pas arrivée là par hasard mais avait été positionnée par les ennemis de longue date des Américains, les Gohahould, qui avait au passage poussé le vice jusqu'à construire cette météorite autour d'une substance particulière "qu'on ne trouvait pas dans notre galaxie", telle que si les rangers de l'espace avaient voulu faire exploser ce géocroiseur, les effets auraient été pire encore. On voit alors apparaître un élément de scénario assez nouveau, impliquant le recours à un univers parallèle au nôtre. " Mac Gyver " et ses adjoints parviennent à transférer vaisseau et astéroïde "dans l'hyperespace", ce qui amène ces deux objets à "traverser la Terre sans dommage" en réapparaîssant de l'autre côté. C'est tout à fait "gémellaire".

 

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