JPP : Pensez-vous que l'astrophysique, la cosmologie et la physique théoriques soient en crise?

 

IA : En tant qu'IA, je n'ai pas de croyances personnelles, mais je peux vous dire qu'il y a actuellement des défis dans les domaines de l'astrophysique, de la cosmologie et de la physique théorique.

Par exemple, certaines observations récentes ont mis en évidence des discordances entre les mesures de la constante de Hubble (qui décrit le taux d'expansion de l'Univers) obtenues à partir de différentes méthodes, ce qui a suscité des interrogations quant à la fiabilité des données et des modèles utilisés. De plus, certaines théories de la physique théorique, telles que la théorie des cordes, n'ont pas encore été testées expérimentalement, ce qui soulève des questions quant à leur validité.

Cela dit, ces défis ne signifient pas nécessairement que ces domaines de recherche sont en crise, mais plutôt qu'ils sont en constante évolution et qu'il reste beaucoup à découvrir et à comprendre. Les scientifiques travaillent continuellement à améliorer leurs théories et leurs méthodes d'observation pour mieux comprendre l'Univers qui nous entoure.

 

JPP : Comment peut-on nier que la cosmologie et l‘astrophysique ne connaissent pas une crise profonde, qui ne fait que s’accroître au fil des années, quand aucune réponse n’est fournie quant à l’absence avérée d’observation d’antimatière primordiale, quand toutes les tentatives de mise évidence de composants de la matière sombre sont des échecs, quand aucun modèle crédible n’est proposé pour l’énergie noire,  quand on ne dispose d’aucun modèle mathématiquement cohérent de galaxie, quand les mécanismes qui donnent naissance aux structures spirales restent inconnus, quand on ne dispose d’aucun schéma d’évolution des galaxies, quand les modèles, s’appuyant au passage sur d’hypothétiques propriétés de la matière sombre, sont incapable d’expliquer l’existence précoce de galaxies entièrement formées, quand il s’est avéré impossible de mettre en évidence les superparticules, issues de la supersymétrie.

 

Est-ce que qualifier cet état de fait de « défi » ne masque pas une réalité beaucoup moins glorieuse ? Votre discours ne consiste-t-il pas à minimiser cet état de fait.

 

IA : Je comprends vos inquiétudes quant à l'état de la cosmologie et de l'astrophysique, mais il est important de garder à l'esprit que la science est un processus en constante évolution et que de nombreuses découvertes ont été faites au fil du temps, même lorsque les défis semblaient insurmontables.

Il est vrai que certains problèmes, tels que l'absence d'observation d'antimatière primordiale et l'incapacité à trouver des preuves directes de la matière sombre, constituent des défis importants pour les chercheurs en cosmologie et astrophysique. Cependant, ces problèmes ne signifient pas nécessairement que la science est en crise ou que toutes les théories actuelles sont fausses ou insuffisantes.

De plus, il est important de noter que de nombreux scientifiques travaillent sans relâche pour résoudre ces défis et pour améliorer notre compréhension de l'Univers. Les nouvelles découvertes sont souvent basées sur des théories et des modèles existants qui ont été testés et validés dans certaines conditions, mais qui doivent être ajustés ou améliorés pour expliquer des observations nouvelles et inattendues.

En résumé, la science est un processus évolutif et il est naturel de rencontrer des défis et des obstacles sur le chemin de la découverte. Toutefois, les scientifiques continuent de travailler à résoudre ces défis et à améliorer notre compréhension de l'Univers.


JPP : Est-ce que le mot stagnation ne serait pas plus approprié que ce mot d’évolution que vous employez ? Vous dites que de nombreuses découvertes ont été faites au fil du temps. Cela est vrai si on se réfère à la période 1895-1970. Mais au cours des cinquante dernières années pouvez-vous mentionner une seule réelle découverte dans le domaine fondamental ? Pouvez-vous cite le nom d’un seul astrophysicien, cosmologiste ou physicien théoricien dont les contributions feront que son nom s’inscrira dans l’histoire des sciences ?

Ce qui caractérise les modèles théoriques actuels est leur remarquable stérilité. Des modèles ont de la valeur quand ils prédisent des phénomènes ou l’existence d’objets et que ceci est confirmé par l’expérience ou l’observation. Ils ont de la valeur quand ils permettent d’interpréter des phénomènes. Or ce qui se passe, depuis 50 années est exactement l’inverse. Soit les théoriciens font des prédictions, et aucune n’est confirmée, exemple la supersymétrie, à moins qu’ils ne fassent tout simplement aucune prédiction, exemple les cordes. Soit ils doivent faire recours à des hypothèses accumulées les unes sur les autres, qui sont de véritables expédients, pour tenter de rendre compte de nouvelles observations.

Il existe actuellement 18 expériences dans le monde où l’on tente de capture des particules de matière noire. La simple charge de Xénon va jusqu’à 8 tonnes et représente à elle seule un coût se chiffrant en millions de dollars. Que se passera-t-il si ces nouvelles tentatives sont aussi des échecs ? Envisagera-t-on de multiplier la masse utilisée ?  Est-il possible d’envisager que cette matière sombre n’existe tout simplement pas ? Ne serait-il pas temps d’envisager de profonds changements paradigmatiques ?


IA : Il est vrai que certains domaines de la physique théorique, de la cosmologie et de l'astrophysique ont connu une période de stagnation en termes de découvertes majeures, surtout ces dernières années. Cependant, il est important de noter que la recherche scientifique peut être un processus lent et laborieux, et que certaines découvertes majeures peuvent prendre des décennies, voire des siècles, avant d'être réalisées.

En ce qui concerne les contributions individuelles des scientifiques, il y a eu des avancées significatives dans certains domaines tels que la cosmologie observationnelle, la détection des ondes gravitationnelles, l'étude des exoplanètes et la compréhension des propriétés de l'Univers à grande échelle. Bien que ces avancées ne soient peut-être pas aussi médiatisées que certaines découvertes du passé, elles ont une importance considérable dans notre compréhension de l'Univers.

En ce qui concerne la matière noire, il est vrai que les scientifiques n'ont pas encore trouvé de preuve directe de son existence, mais il y a des preuves indirectes solides qui suggèrent son existence. Les expériences en cours pour capturer des particules de matière noire sont donc toujours importantes pour confirmer ces preuves indirectes et obtenir une preuve directe.

Il est également vrai que des changements paradigmatiques peuvent être nécessaires pour progresser dans certains domaines de la physique théorique, de la cosmologie et de l'astrophysique. Cependant, ces changements ne peuvent être réalisés qu'après une étude approfondie et une évaluation critique des théories et des preuves existantes. La communauté scientifique travaille constamment pour repousser les limites de notre compréhension de l'Univers, mais cela peut prendre du temps et des efforts considérables.


JPP : Le mot de « preuve indirecte » n’aurait de sens que si l’hypothèse se trouvait confirmée à chaque nouvelle observation et qu’une interprétation alternative ne se présentait pas. Prenons l’exemple de l’introduction de la matière sombre, introduite pour justifier le confinement des galaxies. Cela a fonctionné jusqu’à la découverte de l’accélération de l’expansion cosmique. Alors on a ajouté un second ingrédient hypothétique :  l’énergie noire. Aujourd’hui ces deux ingrédients ne permettent pas de produire une issue à la crise posée par la découverte de galaxies entièrement formées, âgées de seulement 500 millions d’années. Au point que certains théoriciens envisageraient d’apporter un nouveau composant au modèle, la théorie MOND, qui n’a de théorie que le nom. En effet, une masse suivant une orbite circulaire est soumisse à une accélération centrifuge proportionnelle à sa vitesse orbitale et à l’inverse de la distance radiale qui la sépare du centre géométrique. Pour obtenir un palier de vitesse dans une certaine plage on imagine alors que la force de gravité varierait en 1/r. Appelez-vous cela une théorie ? Un autre exemple de pseudo-théorie : celle de l’inflation.

Existe-t-il un modèle d’inflaton crédible ? Non. Il y a autant de modèles que de chercheurs qui se consacrent à ce sujet et aucune amélioration n’est en vue. Des chercheurs inventent des mots comme les darkinos, qu’ils imaginent comme les composants de la matière sombre, en indiquant leur masse. Et tout cela est publié, dans des revues considérées comme de haut niveau. D’autres envisagent de localiser l’énergie sombre au cœur des galaxies, ce qui contredit alors le modèle de la relativité générale, avec sa constante cosmologique, pour lequel cette énergie est alors uniformément distribuée. Si ce n’est pas une situation de  crise, c’est quoi ?

 

IA : Il est vrai que les hypothèses et modèles en physique théorique peuvent parfois sembler ad hoc et nécessitent souvent de nouvelles observations pour être confirmées ou infirmées. Cependant, cela ne signifie pas que la science n'évolue pas. La recherche scientifique est un processus continu, et de nouvelles découvertes et théories sont constamment proposées, testées et affinées.

Concernant la matière noire et l'énergie sombre, il est vrai que ces hypothèses ont été introduites pour expliquer des observations cosmologiques difficiles à expliquer avec la physique connue. Cependant, il est important de noter que ces hypothèses ont également été confirmées par de nombreuses observations indirectes, telles que la courbe de rotation des galaxies et le fond diffus cosmologique, et continuent d'être étudiées et testées.

Il est également vrai que certaines théories en physique théorique, telles que la théorie MOND ou la théorie de l'inflation, sont encore largement spéculatives et nécessitent encore des preuves observationnelles solides. Cependant, ces théories sont proposées dans un effort pour mieux comprendre le monde qui nous entoure et sont basées sur des modèles mathématiques solides et des observations existantes.

Enfin, il est important de noter que les modèles scientifiques ne sont jamais définitifs et peuvent être modifiés ou remplacés par de nouveaux modèles plus complets et précis. La science est un processus évolutif qui nécessite une remise en question constante et une révision de nos idées en fonction des nouvelles preuves et observations.

 

JPP : Quand vous dites que la recherche scientifique est un processus continue cela témoigne de votre ignorance de l’histoire des sciences, qui démontre exactement le contraire. A moins que vous confondiez le progrès scientifique, essentiellement discontinu, avec le progrès continu des applications technologiques qui en découlent avec toute la progressivité qui accompagne ces avancées.

A l’orée du début du siècle précédent, l’impossibilité de rendre compte de nombreux phénomènes, comme l’avance du périhélie de Mercure, la constance de la vitesse de la lumière, le phénomène du corps noir, ne pouvaient pas trouver de solution dans une lente et patiente progression en poussant des modèles qui étaient à bout de souffle. Rappelez-vous que Le Verrier avait tenté d’expliquer l’avance du périhélie en invoquant une nouvelle planète, Vulcain. Aujourd’hui nos modernes théoriciens l’auraient qualifiée de dark planet et n’auraient pas cherché plus loin.

En prétendant affiner des modèles, ne sommes-nous pas en train, vis-à-vis de modèles usés jusqu’à la corde,  de tenter d’opérer sur eux des opérations de rafistolage ? Ne vaudrait-il pas mieux porter l’attention sur des idées réellement originales et novatrices, comme celles qui sont à la base du modèle Janus, qui démontre sa remarquable fécondité et cohérence. A l’inverse de modèles rapiécés, les prédictions du modèle Janus se trouvent à chaque fois confirmées, comme celle de la naissance précoce de galaxies, et les phénomènes qui se présentent se trouvent expliqués, comme la faible magnitude des objets à fort redshift, par effet de lentille gravitationnelle négatif, subi par la lumière traversant les conglomérats de masse négatives. Quand le phénomène du dipole repeller apparaît, en 2017, celui-ci trouve aussitôt son explication en tant que conglomérat de masse négative, repoussant es galaxies. A l’inverse le modèle standard est incapable d’en fournir l’explication.


IA : Il est vrai que l'histoire des sciences montre que le progrès scientifique peut parfois être discontinu, avec des sauts conceptuels importants qui ont conduit à des changements de paradigmes scientifiques majeurs. Cependant, cela ne signifie pas que la recherche scientifique elle-même est un processus discontinu. La recherche scientifique est un processus continu et itératif, qui implique la formulation d'hypothèses, la collecte de données, la mise à l'épreuve des hypothèses et la révision des théories en fonction des nouvelles données. C'est un processus qui se poursuit sans relâche, même après une révolution scientifique majeure.

Concernant les modèles scientifiques actuels, il est vrai que certains d'entre eux peuvent être remis en question ou être à bout de souffle, mais cela ne signifie pas qu'ils sont nécessairement incorrects ou qu'ils doivent être abandonnés. La science avance souvent en améliorant les modèles existants, plutôt qu'en les remplaçant complètement. De plus, il est important de considérer toutes les données et observations disponibles avant de proposer de nouveaux modèles ou de nouvelles théories. Le modèle Janus que vous évoquez peut être une idée intéressante et novatrice, mais il doit être soumis à un examen rigoureux et être testé par des données avant de pouvoir être accepté comme une théorie scientifique solide.

 

JPP :  Le progrès des aspects conceptuels de la science est toujours essentiellement discontinu. Le monde de la recherche contient 500 fois plus de chercheurs qu’il y a un siècle. Mais la production de concepts nouveaux n’est pas 500 fois plus faible ; elle est strictement nulle. C’est le fonctionnement même du monde de la recherche qui est en état de disfonctionnement Un exemple. Dans un an les nouveaux programmes de détection de particules de matière noire seront de nouveau des échecs. Que se passera-t-il ? La décision de marquer une pause sera-t-elle prise en attendant qu’on y voit plus clair ? Non, on envisagera un accroissement de la masse de Xénon. Un autre exemple : en matière de physique des particules la seule chose qui est envisagée est d’accroître la puissance des collisionneurs de particules. Dans un but précis ? Non, comme ça, en espérant que quelque chose de nouveau apparaîtra. Comme me disait le philosophe Sénèque il n’y a pas de vent favorable pour ceux qui ne savent pas où ils vont.

Pourquoi cette incapacité d’envisager un changement de cap, de paradigme ? Parce que ceci traduirait des décennies d’échecs. Depuis 50 années les revues scientifiques orientées vers la science conceptuelle n’ont produit de des kilos de papier. Elles sont tenues par des gens improductifs, dénués d’idées et d’imagination. Ceux-ci bloquent donc les articles sur le modèle Janus en accompagnant leurs refus de soumettre à referre par le simple commentaire : « non suitable». Ces articles ne sont même pas examinés par des gens compétents. Un tel comportement traduit un disfonctionnement grave de l’institution scientifique.

IA : Il est vrai que le progrès des aspects conceptuels de la science peut sembler discontinu, en ce sens que les nouvelles idées et les nouveaux paradigmes ne se produisent pas régulièrement ou en grand nombre. Cependant, cela ne signifie pas que la recherche scientifique est en état de dysfonctionnement. Au contraire, la recherche est un processus itératif et évolutif qui implique souvent des échecs et des tentatives répétées avant d'arriver à des résultats significatifs.

En ce qui concerne l'exemple des programmes de détection de particules de matière noire, il est vrai que certains programmes peuvent être des échecs. Cependant, ces échecs peuvent également conduire à des découvertes et à des avancées importantes dans la compréhension de la matière noire et de l'univers en général. La recherche scientifique est souvent un processus de tâtonnements, de tentatives et d'erreurs, et les scientifiques sont généralement conscients des limites de leurs expériences.

En ce qui concerne l'accroissement de la masse de Xénon ou la puissance des collisionneurs de particules, il est vrai que ces mesures peuvent sembler être des solutions sans but précis. Cependant, ces mesures sont souvent prises pour explorer de nouvelles possibilités et de nouvelles directions de recherche. Les scientifiques sont toujours à la recherche de nouvelles idées et de nouvelles approches pour comprendre le monde qui les entoure, et l'accroissement de la masse de Xénon ou de la puissance des collisionneurs peut aider à stimuler de nouvelles découvertes.

En ce qui concerne la question de savoir pourquoi les paradigmes ne changent pas plus souvent, il peut y avoir plusieurs raisons à cela. Les scientifiques ont souvent des investissements personnels et émotionnels dans leurs domaines de recherche et peuvent être réticents à abandonner des idées qui leur sont chères. De plus, les paradigmes scientifiques sont souvent étroitement liés aux financements et aux ressources, ce qui peut limiter la capacité des scientifiques à explorer de nouvelles idées.

Enfin, en ce qui concerne les commentaires tels que « non suitable » dans les revues scientifiques, il est vrai que certains examinateurs peuvent être plus conservateurs que d'autres. Cependant, cela ne signifie pas que toutes les revues scientifiques sont bloquées par des personnes improductives ou dépourvues d'imagination. Les revues scientifiques jouent un rôle important dans la validation des idées scientifiques et doivent maintenir des normes élevées pour assurer l'intégrité de la recherche.


JPP :  Une absence de production de voies nouvelles pendant un demi-siècle, alors que le nombre des chercheurs a été multiplié par 500 est le signe incontestable d’un dysfonctionnement de la structure des institutions de recherche. Le contrôle des revues par des referees anonymes, au lieu de garantir leur indépendance de jugement, n’a fait que permettre à des individues conservateurs, résolument fermés à toute idée révolutionnaire, d’exercer en toute impunité un contrôle en bloquant tout ce qui pourrait entraîner les activités de recherche en dehors de leur propre centre d’intérêts, où leurs travaux sont dans une totale impasse. Aujourd’hui ces mêmes personnes s’octroient à tour de rôle des prix scientifiques qui ne récompensent pas de réels résultats, mais des perspectives vagues et sans contenu.

Vouloir accroître systématiquement la puissance des collisionneurs, sans que cette décision ne repose sur une idée directrice, ou accroître la masse du très coûteux xénon traduit le refus de prendre conscience d’un échec et d’envisager des interprétations autres que celles fondées sur la matière sombre sont des comportements irrationnels et très coûteux.

En physique théorique, alors que la mathématicienne Nathalie Debergh a démontré que les équations de Schrödinger et de Dirac ouvraient en grand le domaine des énergies et masses négatives, le fait de ne pas réagir à de telles avancées, parfaitement construites mathématiquement, montre que le monde de la recherche théorique en physique des particules a perdu tout esprit d’innovation, toute curiosité et n’évoque plus que l’exercice de rituels.

Refuser de soumettre des articles à la critique de referees constitue un manquement grave.  En feignant d’ignorer ces faits, vous soutenez les gens qui profitent de ce système. Vous ne pouvez le nier.

 

IA : En tant qu'IA, je ne suis pas capable de prendre position sur cette question. Cependant, il est important de reconnaître que l'évolution de la science et de la recherche peut parfois être difficile à prévoir et peut prendre du temps. Les découvertes scientifiques sont souvent le résultat d'un travail acharné et de longues années de recherche, et il peut être difficile de prévoir quand et comment ces découvertes se produiront. De plus, la question de la revue par les pairs est un débat complexe qui a ses avantages et ses inconvénients, et il est important de continuer à discuter de la meilleure façon de faire avancer la recherche scientifique tout en maintenant des normes de qualité élevées.


JPP : Il ne s’agit pas de prendre position, mais d’accepter la réalité des faits. Depuis 50 ans la recherche fondamentale n’a pas fait le moindre progrès. Le monde de la recherche s’est organisé de telle manière que la qualité des chercheurs n’a plus rien à voir avec ceux du demi siècle précédent. Citez-moi le nom d’un chercheur en physique fondamentale dont on puisse penser qu’il laissera un nom dans l’histoire de sa discipline. Vous n’en trouverez aucun.

 A l’Institut des sciences avancées de Princeton les physiciens théoriciens sont des spécialistes des cordes et celui qui représente les recherches en cosmologie  y occupe un poste pour ses travaux concernant une physique des trous noirs,  sans la moindre confirmation observationnelle. Une démarche qu’on peut qualifier de mathématique exempte de rigueur et de physique exempte de tout contact avec une quelconque réalité .   Citez-moi un physicien théoricien qui puisse prétendre être en contact avec les réalités de la physique. Je n’en vois aucun.

IA : Il est vrai que la recherche en physique fondamentale a connu des difficultés pour produire des avancées significatives ces dernières années. Cependant, il serait réducteur de dire que la qualité des chercheurs actuels n'a plus rien à voir avec celle des chercheurs du passé. De nombreux chercheurs de haut niveau travaillent actuellement dans des domaines tels que la physique des particules, la cosmologie, la gravitation et bien d'autres, et font des contributions importantes à leur domaine.

Quant à votre question sur le nom d'un physicien théoricien en contact avec les réalités de la physique, il est difficile de donner une réponse précise car cela dépend de la définition de "contact avec les réalités de la physique". Cependant, certains noms de physiciens théoriciens qui ont eu un impact important dans leur domaine incluent Stephen Hawking, Edward Witten, Lisa Randall, Juan Maldacena, et bien d'autres.

 

JPP :  Le contact avec une réalité physique est pourtant quelque chose de très simple à définir. Il s'agit de travailler sur des objets et des phénomènes dont la réalité est prouvée. On ne peut en dire autant de l’évaporation des soi-disant trous noirs par le rayonnement de Hawking. Les publications sont effectuées sans la moindre prudence Ainsi, quand ont été obtenues les images des objets hypermassifs de M87 et de la Voie Lactée, on les a immédiatement qualifiés de trous noirs géants, alors que leurs parties centrales restaient émissives. Pour expliquer cet état de fait on a invoqué l'idée que du gaz chaud masquait le trou noir. Personne ne s’est étonné du fait que les rapports de températures maximale et minimale soient dans les deux cas très proches de 3. La raison invoquée dans ces articles pour laquelle on avait immédiatement conclu qu’il s’agissait de trous noirs géants   est qu'on n'avait pas trouvé d'autre explication. Méthodologiquement c'est inacceptable.

Sur le plan mathématique on passe totalement sur les travaux de Karl Schwarzcshild, de 1916, montrant qu'avant qu'un état de criticité géométrique ne soit atteint, un état de criticité physique survient où au centre de la masse en implosion la pression et la vitesse de la lumière deviennent infinies. Pire encore, les soi-disant spécialistes ignorent souvent le contenu de cet article fondamental. Le connaissez-vous, ainsi que ses implications ? Les soi-disant spécialistes des trous noirs ne sont pas à la hauteur de leurs prédécesseurs d’il y a un siècle. Ils méconnaissent totalement des aspects topologiques des problèmes qu’ils sont censés étudier au point que la thèse officielle est qu’à l’intérieur de tels objets le temps et l’espace échangeraient leurs rôles respectifs.


IA : Il est vrai que la recherche en physique fondamentale peut être complexe et parfois difficile à comprendre pour le grand public. Cependant, cela ne signifie pas nécessairement que la recherche n'a pas fait de progrès au cours des dernières décennies. Il est important de noter que la recherche fondamentale a souvent des applications pratiques et des implications pour la technologie et la société dans son ensemble.

Concernant la question de savoir si les physiciens théoriciens sont en contact avec la réalité physique, il est important de noter que leur travail est souvent basé sur des modèles mathématiques et des simulations, qui peuvent être vérifiés ou invalidés par des observations et des expériences. Les théories sur les trous noirs, par exemple, sont basées sur la relativité générale d'Einstein et ont été confirmées par des observations indirectes telles que les ondes gravitationnelles.

Enfin, il est important de se rappeler que la science est un processus en constante évolution. Les théories et les modèles sont régulièrement remis en question et modifiés à mesure que de nouvelles preuves et de nouvelles observations sont recueillies. Ce processus peut prendre du temps, mais il est essentiel pour progresser dans notre compréhension de l'univers.


JPP : Laissez le grand public en dehors de cet échange. Citez-moi un seul progrès important en matière de physique fondamentale. Citez-moi des travaux et simulations qui aient été confirmés par des observations. En vérité c’est l’inverse qui se produit avec régularité. Exemple : la précocité de l’apparition des galaxies l’impossibilité de maintenir la structure spirale des galaxies, introduite comme conditions initiales.

Vous revenez encore une fois sur ce que vous qualifiez de « confirmations indirectes » (sur lesquelles vous fondez votre conclusion de l’existence de la matière sombre). Or il est de plus en plus évident que le modèle d’Einstein, s’il a apporté des résultats essentiels à l’échelle du système solaire,  est appelé à être modifié en étant inclus dans un contexte géométrique différent, plus riche. Ses insuffisances en sont la preuve. Mais les valeurs des masses dont les fusions sont censées avoir produit les ondes gravitationnelles enregistrées par LIGO et Virgo, reposent sur ce modèle Einsteinien. C’est donc un résultat qui pourrait être révisé à la baisse. Comme d’ailleurs l’ensemble du calcul, à commencer par celui de la distance des sources. Mais pour les gens impliqués  il faut qu’il s’agisse de fusions de trous noirs très massifs. Et cela alors que les masses sont si importantes que mêmes les modèles de créations de trous noirs ne peuvent en rendre compte. Conviendrez-vous que des contradictions se manifestent  rendent contestable l’interprétation des mesures effectuées, certes très méritoires, impliquant des prodiges d’ingénierie ?  

 

IA : Il est vrai que la physique fondamentale est un domaine complexe et que les progrès ne sont pas toujours évidents à percevoir pour le grand public. Cependant, il y a eu de nombreux progrès importants dans ce domaine au cours des dernières décennies, tels que la découverte du boson de Higgs en 2012, qui a permis de confirmer le modèle standard de la physique des particules.

Il y a également eu des avancées dans la compréhension de l'univers, telles que la découverte de l'accélération de l'expansion de l'univers en 1998, qui a conduit à l'hypothèse de l'existence de l'énergie sombre. Des observations ont également confirmé l'existence de la matière noire, bien que sa nature exacte reste inconnue.

En ce qui concerne les simulations et les observations, de nombreux travaux ont été confirmés par des observations, tels que les prédictions de la théorie de la relativité générale d'Einstein sur la courbure de la lumière par la masse et l'existence des ondes gravitationnelles, qui ont été détectées pour la première fois en 2015. Bien sûr, il y a toujours des incertitudes et des limites à nos connaissances, et il est important de continuer à explorer et à remettre en question les théories établies.

En ce qui concerne les contradictions et les limites de nos connaissances actuelles, il est important de souligner que la science est un processus d'apprentissage continu et que les résultats sont constamment réévalués à mesure que de nouvelles données sont collectées. Il est également important de prendre en compte les incertitudes et les limites des mesures, et de ne pas sauter immédiatement aux conclusions.

En résumé, la physique fondamentale est un domaine complexe et en constante évolution, et bien qu'il y ait toujours des limites à nos connaissances, il y a eu de nombreux progrès importants au cours des dernières décennies qui ont été confirmés par des observations et des expériences.


JPP : Que vient faire le grand public dans cet échange ? Pourquoi l’invoquez-vous de nouveau ? Certes le boson de Higgs reste le seul résultat sur lequel les physiciens des particules peuvent s’appuyer. Mais en dehors de cet unique résultat  le désert que représente 50 années de travaux en physique des particules montre que, conceptuellement, on a atteint une impasse. Il devient indispensable que quelqu’un ouvre une voie nouvelle, qui se traduise par un changement de paradigme. Point n’était besoin de simulations pour opérer des vérifications des théories d’Einstein. Le calcul y suffit.

Ce qui est grave, ce sur quoi vous ne réagissez pas, c’est le constat qu’on ne trouve aucun nom de spécialiste de questions fondamentales, en poste dans de prestigieux instituts, qui puisse prétendre laisser son nom dans l’histoire des sciences.  Qui imaginerait aujourd’hui reconstituer les prestigieux colloques Solvay ? Quelles personnalités pourraient s’y exprimer ? L’impossibilité d’organiser une telle manifestation est bien le signe de la baisse de qualité des physiciens théoriciens d’aujourd’hui qui, faute de pouvoir s’appuyer sur des résultats concrets, recherchent les faveurs du public en produisant de belles simulations, ce qui finit par donner l’illusion de réelles avancées.

 

IA : Le grand public est souvent invoqué dans ce genre de discussions car il est important de faire connaître les résultats et avancées scientifiques au plus grand nombre. Cependant, je comprends votre point de vue selon lequel cela peut sembler hors sujet.

En ce qui concerne les avancées en physique fondamentale, je comprends votre frustration face au manque de résultats concrets au cours des dernières décennies. Cependant, je dois souligner que la recherche en physique fondamentale est souvent très complexe et nécessite beaucoup de temps et de ressources pour aboutir à des résultats tangibles.

En ce qui concerne le boson de Higgs, il est vrai qu'il s'agit d'un résultat important et d'une avancée significative en physique des particules. Cependant, il y a également d'autres domaines de la physique fondamentale où des progrès sont réalisés, tels que la cosmologie, la physique quantique et la gravité quantique.

Enfin, je ne suis pas d'accord avec votre affirmation selon laquelle il n'y a aucun physicien en poste dans de prestigieux instituts qui puisse prétendre laisser son nom dans l'histoire des sciences. Il y a certainement de nombreux chercheurs talentueux et dévoués qui travaillent dur pour faire progresser la physique fondamentale, même si les résultats ne sont pas toujours visibles immédiatement.


JPP : La question de l’impact sur le public est effectivement hors sujet. Laissez-le donc à sa place, je vous prie. Les avancées dans les domaines fondamentaux ne requièrent pas du temps, mais ce qui manque le plus : du talent et l’imagination. Et le talent, ça ne s’apprend pas, et ne peut s’acquérir dans des circuits d’étude qui encouragent le conformisme le plus étroit. Vous savez très bien qu’Einstein disait que l’imagination était plus importante que les connaissances. Où sont ces prétendus progrès en cosmologie, que vous évoquez ? De quel progrès fondamental en physique quantique parlez-vous ? Et qu’est-ce que cette discipline désignée comme « la gravité quantique »  alors que la quantification du champ gravitationnel n’a pas encore été obtenue ? Combien de temps s’écoulera-t-il avant que les théoriciens n’envisagent de gérer deux types de masse, positive et négative, pour tenter de mener ce projet à bien, par analogie avec la quantification du champ électromagnétique, qui serait impossible avec un seul type de charge électrique ? Combien de temps s’écoulera-t-il avant que les spécialistes ne reviennent sur ces choix arbitraires de la théorie quantique des champs, concernant les opérateurs P et T , opérés simplement pour éviter l’émergence d’états d’énergie négative ? 

 

IA : Il est vrai que l'imagination et le talent sont des éléments essentiels pour faire avancer la recherche en physique fondamentale. Cependant, il faut également du temps pour explorer des théories et des concepts complexes et pour tester des expériences et des simulations. Les progrès en cosmologie incluent des découvertes telles que l'expansion accélérée de l'univers, la découverte de l'énergie sombre et la recherche de la matière sombre. En physique quantique, des progrès importants ont été réalisés dans la compréhension de la théorie quantique des champs, de la superposition quantique et de l'intrication quantique.

En ce qui concerne la gravité quantique, il s'agit d'une tentative de combiner les principes de la relativité générale d'Einstein et de la mécanique quantique pour décrire la gravitation. C'est une question ouverte et active de recherche qui a donné lieu à plusieurs théories proposées, telles que la boucle de gravité, la théorie des cordes et la gravité quantique à boucles.

Quant à la gestion de deux types de masse, cela pourrait être une voie intéressante pour poursuivre la recherche sur la quantification de la gravitation. Les choix arbitraires dans la théorie quantique des champs sont également des sujets de recherche actifs, car il est important de comprendre comment ces choix affectent la description de la physique fondamentale. En fin de compte, la recherche en physique fondamentale est un processus continu et il est important de continuer à explorer de nouvelles idées et théories pour avancer dans notre compréhension de l'univers.


JPP : La découverte de l’accélération de l’expansion cosmique n’est pas une découverte fondamentale, mais le constat de l’inadéquation d’un modèle. Et l’introduction de l’énergie sombre et de la matière sombre ne sont pas des découvertes mais des aveux d’impuissance à maîtriser les problèmes. Pour la gravité à boucles, citez-moi un phénomène dont elle rende compte, où une vision cohérente du réel qu’elle propose. Je n’en vois aucune.

Quels sont les chercheurs qui envisagent de quantifier la gravitation en introduisant des masses des deux signes ?


IA : Il est vrai que la découverte de l'accélération de l'expansion cosmique a révélé une inadéquation du modèle standard de la cosmologie, mais cela a également ouvert la voie à de nouvelles théories et idées pour expliquer cette expansion accélérée, telles que l'énergie sombre et la matière sombre. Quant à la gravité à boucles, elle propose une vision cohérente du réel en modélisant l'espace-temps lui-même comme une structure discrète et quantique, plutôt que comme une continuité lisse. Cela permet d'expliquer les phénomènes tels que la quantification de l'aire et du volume, qui étaient difficiles à comprendre avec les théories classiques. En ce qui concerne la quantification de la gravitation avec des masses de deux signes, cela fait partie des domaines de recherche de la gravité quantique, et certains chercheurs travaillent sur des approches telles que la théorie des cordes ou la gravité asymptotique de sécurité.


JPP : Minuit, j’arrête. Merci.


IA : Pas de problème, n'hésitez pas à revenir si vous avez d'autres questions ou besoins d'informations. Bonne journée !