La Nef des Fous

Chronique de la folie ordinaire

- page 2 -

12 janvier 2008

 

Dans le sommaire de cette série, j'avais dit que je pratiquerais la stratégie " de la tartine de confiture " en faisant précéder l'abord d'un dossier dramatique par quelque passage distrayant. Mais la journée d'hier, avant notre départ en vacances pour dix jours, où nous tenterons de " débrancher un bon coup " en déambulant dans Venise, sans e-mails, sans coups de fil, a été prise par le composition d'un dossier consacré aux dangers du parapente qui s'est vite mué en enquête, à laquelle nombre de lecteurs ont participé. Une (tragique) affaire à suivre. Une de plus.

Au résultat je n'aurai pas eu le temps, avant notre départ, de composer comme je l'avais prévu un texte d'une toute autre nature, le coin de ciel bleu dans ce monde de brutes.

Mais il m'apparaît urgent de vous parler d'un dossier que maints lecteurs m'ont envoyé et qui est en attente depuis plus de dix jours. Il s'agit des confidences d'un cinéaste américain très connu et très en vue à Hollywood, Aaron Russo, Vous trouverez aisément sa biographie et sa filmographie dans Wikipedia, versant anglophone.

Quels sont les faits ? Avant l'été dernier Russo, atteint d'un cancer, qui se sait condamné à brève échance ( il est en traitement ) décide de parler en utilisant le canal d'une radio qui couvre tout le pays. Une télévision d'extension nationale de lui aurait probablement pas permis de s'exprimer de cette façon. Mais il existe aux Etats Unis des journalistes courageux que rien ne semble arrêter. Comme il existe des militaires, des politiques, etc. qui, ayant compris les dérives qui se produisent actuellement dans leur pays ont décidé de parler. L'interview de Russo se situe donc sur les ondes d'un de ces traqueurs de vérité. En même temps on a mis une caméra vidéo dans le studio, ce qui fait que nous disposons d'une vidéo de Russo en train de donner sin interview.

Il décédera six mois plus tard. On ne peut donc pas alléguer que c'est un homme qui cherche à se faire remarquer qui a quelque chose à vendre, un film à sensation à lancer. Non, il se sait perdu et décide de parler. Il fait des révélations effarante concernant les confidences que lui aurait faites Nick Rockfeller un des membres de la célèbre et richissime famille de banquiers américains. Les proches de Russo confirmeront par la suite l'intimité amicale qui avait régné entre les deux deux, et a fourni cette photo.

 

russo_rockfeller

A gauche Aaron Russo, à droite Nick Rockfeller

 

 

Aaron Russo (14 février 1943, New York - 24 août 2007) était un producteur et réalisateur américain de films, basé à Hollywood. Il a notamment été le manager de Bette Midler entre 1972 et 1979. Durant sa carrière cinématographique, il a produit des acteurs tels que Eddie Murphy, Dan Aykroyd dans "Trading Places, qui deviendra pour le public un des classiques de Noël. Il réunira Nick Nolte, Morgan Freeman et Ralph Macchio dans "Teachers". Pendant toutes ces années, Russo aura reçu un grand nombre de récompenses. Parmi elles, on trouve u Grammy, un Tony et un Emmy pour "OL' Red Hair is Back," en 1978. Son dernier documentaire "America...From Freedom To Fascism", sorti en 2006, dénonce la politique américaine en matière de taxe fédérale sur le revenu, sur le système bancaire fédéral... La politique américaine depuis la création de la Banque Fédérale Américaine, conduit à une restriction croissante des droits des citoyens américains, surtout avec la mise en place des nouvelles lois depuis les attentats du 11 septembre 2001, et de la création de la nouvelle carte d'identité.

Très impliqué dans la vie politique américaine, il s'est présenté aux élections du gouverneur du Nevada en 1998, sous les couleurs du parti Républicain, où il a fini deuxième, avec presque 30% des votes. Membre important du Parti Libertarien américain, il a été candidat de ce parti lors des primaires organisées pour l'élection présidentielle de 2004.

 

 

La première chose à faire maintenant sera pour vous de regarder la vidéo de cette interview :

 

http://www.alterinfo.net/Aaron-Russo-sur-le-911,-le-CFR-et-Rockefeller-video-_a14810.html

 

Voici sa retranscription. Dans le sous-titrage tout n'a pas été traduits. Si des gens plus compétents pouvaient précser cette traduction, cela serait bienvenu.

 

 

- Il m'a fait ces confidences 11 mois avant les attentats du 11 septembre 2001. Il m'a dit alors qu'un événement allait se produire. Il ne m'a pas dit de quoi il s'agissait. Mais il m'a dit qu'à partir de cet événement nous allions envahir l'Afghanistan, construire des pipelines pour amener le pétrole de la Caspienne, que nous allions envahir l'Irak pour prendre le contrôle du pétrole au Moyen-Orient et pouvoir nous implanter là-bas et intégrer cette région dans un nouvel ordre mondial et qu'ensuite nous irions nous occuper de Chavez, au Vénézuela. Je me rappelle qu'il me disait qu'on verrait des soldats fouiller des grottes, à la recherche des responsables, en Afghanistan, au Pakistan et dans toutes ces régions-là. Il y aurait alors une guerre contre le terrorisme où il n'y aurait pas de véritable ennemi. Tout cela ne serait qu'un mystification. Ce serait une façon pour le gouvernement de contrôler les Américains

- Il vous a bien dit que cela serait un mensonge ?

- Oh, oui. Ce fut tout à fait clair. C'est ça la guerre contre le terrorisme. Pourquoi pensez-vous que rien n'est arrivé depuis les attentats du 11 septembre ? Vous croyez que la sécurité ici est si grande que ceux qui ont détourné des avions ne peuvent plus tenter la moindre chose, qu'ils ne peuvent plus détourner le moindre avion ? Allons, c'est ridicule ! Le 11 septembre a été instrumenté par des gens du gouvernement, liés à notre propre système bancaire pour créer au sein de la population américaine un climat de peur et pour que ces gens acceptent tout ce qu'ils sont en train de mettre en place ici et qu'ils acceptent toutes les décisions qui seront prises par notre gouvernement. Voilà de quoi il s'agit : d'une fausse guerre sans fin contre le terrorisme. C'est le premier des mensonges. Le mensonge suivant a été l'invasion de l'Irak et prétendant qu'on allait se rendre là-bas pour faire tomber Saddam et à cause de la présence d'armes de destruction massive.

- Et tout cela c'était 11 mois mois avant les attentats du 11 septembre ?

- Oui

- Vous avez été amis pendant les années qui ont précédé et il vous a dit à cette époque qu'il y aurait ce grand événement et cette guerre contre le terrorisme, etc.

- Tout à fait. Et il a ajouté qu'il n'y aurait pas d'ennemi réellement identifié, de sorte qu'il ne pourrait pas y avoir de vainqueur

- Et il ajouté que ça serait parfait qu'on ne puisse pas trouver de responsable

- Oui, il a dit qu'ainsi il ne pourrait jamais y avoir de victoire définitive et qu'ainsi le conflit pourrait s'éterniser. Et il a ajouté que pendant ce temps on pourrait faire ce qu'on voudrait, en maintenant le peuple américain dans la peur. Toute cette guerre contre le terrorisme n'est qu'une mystification, une vaste plaisanterie ! C'est quelque chose dont les gens ont beaucoup de mal à parler car ils se sentent menacés ( intimidate ). On les menace pour qu'ils se taisent. Mais la vérité doit être révélée. L'important est que les gens sachent que cette guerre contre le terrorisme n'est qu'une immense mystification Cette guerre contre le terrorisme c'est qu'une vaste blague ! Et cela durera tant qu'on aura pas découvert ce qui s'est passé exactement le 11 septembre et quels sont les véritables responsables de ces événements. C'est le point de départ de guerre contre le terrorisme. Tant qu'on ne connaîtra pas la vérité sur le 11 septembre et qui a tiré les ficelles dans tout cela nous ne saurons pas la vérité sur cette prétendue guerre contre le terrorisme.

- Vous avez dit que vous aviez connu Nick Rockfeller quand vous aviez vingt ans et que c'était un expert en jeu de cartes. Il savait par ailleurs que vous étiez depuis engagé dans différentes actions, que vous aviez fait des films Puis vous vous êtes rencontrés dans une soirée. La question de "puces est venue sur le tapis et on vous a dit " Hey, si on vous recrute dans notre groupe, ne vous inquiétez pas. Vous serez équipé d'une puce qui permettra de vous reconnaître et vous deviendrez intouchable ".

- Il est exact que j'ai été l'objet d'une proposition de recrutement. Vous savez, on se voyait, on dînait ensemble, on parlait de choses et d'autres. Il me parlait de ses investissements par-ci, de ses investissements par là. Il m'a demandé si cela pouvait m'intéresser de rejoindre le " Council for Foreign Relations " , le bureau des relations avec l'étranger. Je n'ai pas franchi le pas, parce que je savais d'où je venais. Je lui ai dit " je t'aime bien, Nick, mais ça n'est pas ma façon de concevoir des choses. Je n'ai pas envie d'asservir les gens.

- Il est revenu à la charge plus tard ?

- Il m'a dit " pourquoi te soucies-tu des gens ? Pourquoi sont-ils un souci pour toi ? Occupe-toi de ta propre vie. Fais de ton mieux pour toi et ta famille. En quoi est-ce que la vie des autres devrait de toucher ? C'est gens sont des serfs, c'est juste le peuple. Chez lui c'était de la simple indifférence et ce n'était pas comme cela que j'étais, moi. Il voyait ces gens comme du simple bétail ( cow ). Je lui ai demandé " quel but poursuis-tu dans tout cela ? Tu as tout l'argent que tu veux. Tu as tout le pouvoir dont tu as besoin. Quel est ton objectif ? Et il m'a répondu que l'objectif était que tous les gens soient équipés d'une puce, ce que puçage permettrait de contrôler l'ensemble de la société. Ce sont les banquiers qui doivent contrôler le monde. Et je lui ai demandé si tous les gens au CFR pensaient comme lui, et il n'a répondu " oh , non, non ! La plupart d'entre eux sont convaincus qu'ils oeuvrent pour le bien commun ". Il y a une autre chose qu'il m'a dite : " que penses tu de phénomène de l'émancipation des femmes ? ". J'ai répondu que j'étais assez convaincu de ce combat pour cette émancipation, que je pensais que les femmes avaient le droit de travailler et d'être payées comme les hommes, qu'elles avaient le droit de voter. Il a rigolé et m'a alors arrêté en me disant " tu n'es qu'un idiot ! ". Je lui ai dit " pourquoi suis-je un idiot ?" . Il m'a alors dit " je vais te dire ce qu'il en est exactement. C'est nous, les Rockefeller qui avons financé tout cela. Nous sommes à l'origine de ce mouvement de libération des femmes. Nous, qui possédons les journaux, les télévisions et la fondation Rockefeller. Tu veux savoir quelles sont les principales raisons qui nous ont amenés à faire cela ? La première est que tant que les femmes ne travaillaient pas, on ne percevait des impôt que sur la moitié de la population. La seconde raison est que maintenant les gosses sont scolarisés beaucoup plus tôt. On peut donc les endoctriner en brisant le lien familial. Les enfants se mettent alors à considérer que leur véritable famille c'est l'état et que les véritables représentants de l'autorité ne sont pas les membres de leur famille mais leurs enseignants. Et voilà la véritable raison pour laquelle nous avons poussé à l'émancipation des femmes ". Avant je considérais cela comme une tâche noble, mais quand j'ai vu ce qui se cachait derrière j'ai vu tout le mal qui se cachait derrière cette aventure .

- Saviez-vous que c'était la CIA qui avait créé Miss Magazine ?

- Non, ça je l'ignorais. La CIA a fondé Miss Magazine ?

- Oui et le but était de tirer un revenu de toutes celles qui achèteraient de journal

- Je savais que la CIA était impliquée là-dedans.

........................ interruption et raccord.....................................

- Mon amitié avec Nick Rockefeller nous permettait d'avoir des échanges de vue, de philosophies de la vie. Il voulait que je fasse partie de son groupe et fasse ce qu'ils étaient en train de faire, que je devienne membre du CFR, que cela m'apporterait beaucoup d'opportunités question travail et que c'était une façon de cesser de me battre contre eux en informant la population ( voir les films produits à cette époque par Aaron Russo, qui n'allaient pas précisément dans le sens souhaité par les Rockefeller ). Je peux dire que j'ai eu beaucoup de succès dans l'industrie du cinéma. J'ai vu ce qui était en train de se passer et j'ai essayé d'informer les gens Mais plutôt que je partage cette vérité avec les gens il voulait que je les rejoigne. C'était aussi simple que ça. Et il a alors essayé de me recruter. Mais j'ai refusé de coopérer. Je me rappelle qu'un jour il m'a dit " si tu nous rejoins, tu auras une carte d'identité avec une puce. Ainsi, si un jour quelqu'un t'arrête, un flic par exemple, tu n'auras qu'à sortir ta carte avec sa puce et on te laissera tranquille parce qu'on saura que tu es l'un des nôtres ". Et il m'a demandé : " mais pourquoi est-ce que tu te bats pour les gens ? Ces gens doivent être conduits, contrôlés. La constitution pour laquelle tu te bats n'est faite que pour une minorité de gens qui peuvent vivre selon le termes de cette constitution. Nous pensons que la société doit être placée sous l'autorité d'une élite qui contrôle toutes choses ". Et moi j'ai répondu " je ne crois pas cela. Je crois que Dieu m'a fait naître pour que devienne la meilleure personne possible et que c'est la même chose pour tout le monde, que tout le monde doit suivre cette voie. Ces gens n'ont pas à devenir vos esclaves. Je ne comprends pas pourquoi tu veux tout contrôler. A quel besoin cela correspond-t-il chez toi ? Je lui ai demandé si tous les gens du CFR voyaient les choses de la même façon que lui. Il m'a dit que beaucoup croyaient qu'ils agissaient pour le bien et que le socialisme était la bonne direction à prendre. Eux, pensent qu'ils font le bien. Seuls les gens qui sont aux sommets connaissent la vérité.

- Donc il semble qu'il y ait une compartimentation, une hiérarchie au sein même de cette élite.

- Bien sûr. Au sein du CFR il a, disons, 2000 ou 3000 personnes. Je ne connais pas le chiffre exact. mais il ne savent pas ce qu'il en est exactement. Ils ont seulement rejoint le CFR parce que c'était une organisation de prestige. Il pense que c'est bon pour les affaires, que c'est bon pour ceci, cela, Mais ils ne savent pas quelles sont les mauvaises intentions qui se situent derrière. Pour moi, le pire est ce qui arrive maintenant. Parce que ce qui s'est produit le 11 septembre est un crime ( felony ).

- Qu'est-ce que vous avez pensé en ce matin du 11 septembre ? Est-ce que vous avez pensé à tout ce que Nick Rockfeller vous avait dit ?

- A l'époque j'étais à Tahiti et mon fils m'a appelé. Il m'a dit que les tours jumelles avaient été attaquées. Moi j'étais à Tahiti. C'était la nuit et je dormais. Lui me parlait de crashes d'avions et moi j'étais à Tahiti. Là où j'étais il n'y avait pas de télévision et j'ai du sortir et chercher pour en trouver une et voir ces infos. Mais je n'ai pas immédiatement fait le lien avec ce que Nick m'avait dit. Mais quand par la suite j'ai vu qu'ils envahissaient l'Afghanistan et j'Irak alors j'ai compris. Avec Nick on avait discuté de pas mal de choses. Parmi les sujets de conversation l'un se référait à la réduction de la population mondiale. Il pensait qu'il y avait trop de gens sur Terre. Dans un sens j'étais d'accord avec lui mais je ne me sentais pas autorisé à dire qui devait mourir et qui devait survivre. Il m'a dit qu'ils envisageaient de réduire la population mondiale de moitié (...). Il m'a dit qu'ils envisageaient les façons d'y parvenir. Il a évoqué les problèmes entre les Palestiniens et les Israéliens. Il m'a même dit qu'ils avaient envisagé la possibilité d'installer Israël en Arizona. On aurait pris les gens vivant en Israël et on leur aurait offert des millions de dollars pour qu'ils installent Israël en Arizona.

- Incroyable ! ....

 

 


A propos des mesures évoquées par Nick Rockefeller, lire ceci :

 

 

 

George Bush a mis en place la "Directive 51" en mai 2007

Les termes exacts sont "NSPD 51 / HSPD 20". Les initiales sont pour "National Security, Homeland Security Presidential Directive". C'est un texte légiférant... un coup d'Etat, carrément, avec mise en place de la loi martiale, etc en cas de "crise grave" type "second 11 septembre".

Nous sommes tombés sur ce texte en effectuant quelques recherches complémentaires suite à l'escarmouche qui se serait produite ce week-end entre la Ve flotte US et les Iraniens dans le détroit d'Ormuz.

La NSPD 51 accorde des pouvoirs sans précédent au président et au ministère de la Sécurité Intérieure, annulant le gouvernement constitutionnel. Elle autorise le président en exercice à déclarer une "urgence nationale" sans l'approbation du Congrès. L'application de la NSPD 51 conduirait à la fermeture de facto de la législature (Congrès et Sénat) et à la militarisation de la justice et de l'application de la loi. Une fois appliquée, le président pourrait annuler les élections ce qui lui permettrait de conserver son pouvoir au delà de son mandat.


Intervention de l’armée en cas d’état d’urgence aux Etats-Unis
Transmission d’un pouvoir illimité et arbitraire au président et au vice-président
par Michel Chossudovsky, Canada


En octobre 2006 Bush a signé le «John Warner National Defense Authorization Act» (NDAA) pour l’année fiscale 2007 (également connu sous le nom de «Defense Authorization Act pour l’année fiscale 2007»). Le «NDAA 07» est entré en vigueur le 17 octobre 2006.
Le «NDAA 07» contient des directives spécifiques qui autorisent l’armée à prendre en charge le contrôle des fonctions normales de la police et des poursuites judiciaires au niveau fédéral et au niveau des états.
Le paragraphe 1076 du «NDAA 07» abroge le «Posse Comitatus Act» de 1878, qui interdit à l’armée de s’immiscer dans le travail du gouvernement civil ainsi que dans celui de la Justice et des poursuites judiciaires. Le «Posse Comitatus Act» était un élément central pour le fonctionnement d’un gouvernement constitutionnel. (Il est à noter que d’autres mesures législatives précédentes ont déjà entravé la substance du «Posse Comitatus Act».)
L’essentiel de ces directives spécifiques du «NDAA 07» (paragraphe 1076) est qu’elles s’harmonisent exactement avec les prescriptions du «National Security Presidential and Homeland Directive» (NSPD 51, HSPD 20) de Bush qui sont entrées en vigueur le 9 mai.
Selon la NSPD 51 le gouvernement constitutionnel est littéralement jeté par-dessus bord dans le cas d’un prétendu état d’urgence à la suite d’une catastrophe.
Si le président proclame l’état d’urgence, la NSPD 51 introduit la loi martiale sous le commandement de la Maison blanche et du département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis. Elle suspend le gouvernement constitutionnel selon les directives du «Continuity in Government» (COG). Elle transmet au président et au vice-président des pouvoirs exceptionnels.
Les directives NSPD 51 sont en accord avec des lois et des règlements déjà existants, qui se rapportent à de prétendues attaques terroristes sur le territoire national et sur la proclamation de la loi martiale. Mais le paragraphe 1076 du «NDAA 07» va beaucoup plus loin dans la définition du rôle de l’armée en cas d’état d’urgence suite à une catastrophe.
Le paragraphe 1076 définit pour l’essentiel les pouvoirs illimités délivrés au président et au vice-président en cas de mise en œuvre de la NSPD 51.
Le paragraphe 1076 du «NDAA 07» qui a apparemment été introduit subrepticement au dernier moment – à la demande de la Maison blanche – comme annexe au paragraphe 333 dans le projet de loi, contient les règlements pour «l’intervention des forces armées lors d’importants cas d’urgences publics».
Ce paragraphe est extrêmement clair. Il établit littéralement une situation à la Pinochet pour ce qui concerne les arrestations massives d’opposants politiques sans procédures judiciaires, la répression de manifestations publiques etc.
En ce qui concerne les pleins pouvoirs pour le président et le vice-président dans le cas «d’un état d’urgence suite à une catastrophe» il prévoit tous les détails:


Le président «peut faire intervenir l’armée […] pour rétablir l’ordre public et faire appliquer les lois des Etats-Unis».

Un pouvoir illimité est transmis à la Maison blanche. Le président a le pouvoir de suspendre les administrations judiciaires civiles au niveau fédéral et de chaque état et d’instaurer à leur place des tribunaux militaires, qui seraient alors chargés de tout réprimer: la «violence à l’intérieur du pays», les «émeutes» (par exemple des manifestations publiques) ou les «conspirations», c’est-à-dire toute personne qui exprime une opinion différente, son mécontentement avec ou son opposition à l’administration Bush, parce que la constitution est abrogée.
Dans le paragraphe 1076, le point essentiel sont les actions contre les «ennemis nationaux» en opposition à une «défense» bona fide contre des attaques d’armées étrangères, qui relèvent du devoir de l’armée.
Pris ensemble le NSPD 51 et le paragraphe 1076 définissent les contours d’une «dictature démocratique» aux Etats-Unis sous le commandement de la Maison blanche.
Mais nous n’avons pas affaire ici à un «régime militaire» ou à un «gouvernement militaire» dans le sens usuel du terme, où le pouvoir gouvernemental aurait été transféré au président et vice-président selon les directives du NSPD 51. Ce qui est en jeu, c’est plutôt l’engagement illimité et arbitraire de l’armée par le président et le vice-président pour exercer les fonctions de la police et des poursuites judiciaires en contournant le Congrès et la Justice.   

Sources

:http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=302
http://www.globalresearch.ca du 27/6/07


 

 


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