Science sans conscience n'est que ruine de l'âme

L'aluminium dans l'eau potable : affaire d'Etat

2 juin 2011

 

Regardez cette vidéo. Une affaire de plus, avec Bernard Kouchner au milieu (qui s'en étonnerait ?)

 

On utilise du sulfate d'aluminium pour capter les particules argileuses dans l'eau, la "retraiter" dans des stations d'épuration. Or l'Aluminium est un neurotoxique, dégénératif. Des études de la fin des années quatre vingt dix avaient montré que celui-ci pouvait doubler le nombre de cas de maladies d'Alzheimer.

Premier temps : rapide retour à la raison d'un chercheur, que le secrétaire d'Etat à la Santé, Bernard Koutchner, amène à se dédire devant les caméras de TF1.

 

Mes crédits de recherche

l'Omertà

 

Cette vidéo montre ensuite comment les journalistes se heurtent à un mur lorsqu'ils posent à Marie Favrot, la responsable de l'AFSSA (Agence Française Sur la Sécurité Alimentaire ) la mauvaise question. Celle-ci indique que l'AFSSA a fixé la norme d'adjonction de surfate d'aluminium à 200 milligrammes par litre. Quand la journaliste lui dit que dans de nombreuses régions de France, ce taux est dépassé d'un facteur 6, et lui demande quelle recommandation l'AFSSA formule pour de telles situations, elle répond simplement :

 

Couoez l'émission

"Coupez l'émission ! "

Cachez ce taux, que je ne saurais voir

 

Quelques liens sur le sujet : l'eau qui s'écoule de votre robinet :

 

http://cdurable.info/L-eau-du-robinet-est-elle-dangereuse-pour-notre-sante-alzheimer,804.html

http://frenzy.chez.com/Fluor.htm

 

Dans le monde de la recherche ou de la santé, ou des deux à la fois, de tels comportements sont courants. On pourrait même dire qu'un comportement différent constitue une exception déviante. Il se passe souvent bien des années avant qu'on ne découvre les lâchetés des uns et des autres.

Au début des années quatre vingt dix, j'avais fait faire des simulations sur ordinateur, où un grumeau de matière positive tournait dans une alvéole de matière à masse négative (invisible pour nos yeux et nos appareils, puisqu'elle ne sait émettre ou capter que des photons d'énergie négative). Les choses avaient été très vite. Les calculs avaient été faits à l'époque sur une gros ordinateur situé dans un laboratoire Allemand, le laboratoire de physique des particules Daisy. Très vite, le grumeau s'était mué en une superbe galaxie barrée, stable, qui, celle-là, ne perdait pas ses bras.

Un jeune chercheur, Frédéric, qui a dû la tranquillité de sa carrière à un anonymat soigneusement gardé, était venu me voir.

- J'ai lu vos livres, et je suis venu pour voir si vous étiez fous ou non.

Quelques jours plus tard :

- Non, vous n'êtes pas fou. Ce que vous faites êtes intéressant. Mais vous n'arriverez jamais à grande chose avec votre boullier amélioré. J'ai en Allemagne un système d'une puissance dont vous n'auriez jamais rêvé (à replacer dans le contexte technologique de l'époque. Aujourd'hui, de telles machines sont partout).

Fred avait donc lancé des calculs.

- Alors, qu'est-ce que ça donne ?

- J'ai le résultat sous les yeux.

- Ca ressemble à quoi ?

- J'ai envie de dire "appelez-moi Dieu".

 

Spirale barrée

Ma spirale barrée de 1992, stable.

Autour, des grumeaux qui ne sont que des artefacts de calculs,
qu'il a été possible d'éliminer en changeant "d'espace de calcul"
(en calculant sur une sphère et dont dans un maillage carré)

 

Aujourd'hui les astrophysiciens restent incapables de recréer par leurs simulations ces structures. Leurs galaxies numériques perdent rapidement leurs bras.

Les nôtres étaient stables pendant des dizaines de tours.

J'ai montré cela à ma collègue Evangélina Athanassoula (d'origine grecque), à l'observatoire de Marseille, à l'occasion de la soutenance de thèse d'un de ses élèves. Avec son mari, Albert Bosma (d'origine hollandaise), elle masturbait chaque matin un puissant système informatique, à la recherche du Graal. En vain.

 

Albert Bosma, ,

 

Albert Bosma, dans les années quatre vingt dix

Une carrière entière vouée à la butyrocinèse ( de butyros, le beurre et kinésis, le mouvement )

 

Ce jour-là Françoise Combes était venue, pour faire partie du jury, d'une thèse qui ne laissa aucun souvenir, comme toutes celles que dirigea Athanassoula, ou même la sienne.

 

Françoise Combes

Françoise Combes, de l'Académie des Sciences de Paris

 

Elle voit l'animation que nous avions implantée, mon ami Frédéric et moi, sur un petit portable Mac et tire une mine de six pieds de long. Tout de suite :

- J'obtiens la même chose avec de l'hydrogène froid.

- De l'hydrogène froid ?

- Oui, de l'hydrogène froid.

- Ah ....

Dans les mois qui ont suivi j'ai vainement tenté de publier ce travail, ainsi que d'autres jobs du même tonneau. C'en est au point que j'ai perdu le fichier où on voyait cette belle galaxie barrée se former. Un lecteur l'a peut être conservé quelque part.

La conclusion est simple. Les bras spiraux des galaxies découlent d'une sorte de " frottement " (une "friction dynamique" qui ne s'effectue qu'à travers la force de gravité, et qui s'exerce sur les disques de gaz, au contact avec l'environnement de matière à masse négative, de "matière gémellaire" qui entourent les galaxies, qui se nichent dans des cavités comparables à des trous de gruyère. C'est cette même interaction qui explique les survitesses périphériques, l'allure plate des courbes de rotation. Voir "On a perdu la moitié de l'univers", J.P.Petit 1997, Albin Michel puis Hachette en poche.

Finalement, si vous voulez avoir l'image la plus proche d'une galaxie spirale, c'est celle du café qui, en tournant dan votre tasse, au comptoir, frotte sur ses bords. La "barre", c'est autre chose. C'est un phénomène de résonance qui n'existe pas dans le café crème.

Un jour quelqu'un retrouvera cela. Cela permet de comprendre, non seulement comment les galaxies se forment, mais comment elles évoluent, pourquoi elles ont telle forme et non telle autre.

Dame Combes prétendait détenir la clé. Effectivement on vit apparaître de belles photos de spirales de gaz dans des revues de vulgarisation, la chose fut immédiatement saluée comme une découverte majeure. Selon cette femme, ces structures se formaient quand " de l'hydrogène froid" tombait dans les galaxies en rotation, comme des gouttes de pluie dans une roue de bicyclette, couchée sur le côté, après une chute sévère.

Mais personne ne trouva jamais trace de cet hydrogène froid. Entre les galaxies se trouve un milieu au contraire très chaud, à des millions de degrés, ce qu'on révélé les observations dans la gamme des rayons X, il y a une dizaine d'années. Ce sont simplement des atomes qui ont été expulsés au moment de la formation des galaxies, au moment de la phase active des étoiles de première génération.

Pourquoi cette température et pas une autre ? La température, dans un gaz, n'est que la mesure de l'énergie cinétique d'agitation thermique de ses composants. Et quelle est-elle ? Nécessairement supérieure à la vitesse de libération des galaxies. Disons mille kilomètres par seconde. Partez de cette vitesse et calculez la température d'un gaz d'hydrogène où les atomes ont une telle vitesse d'agitation thermique, vous trouverez soixante millions de degrés. De temps en temps ces atomes se rentrent dedans et cela donne des rayons X, mesurés. Ce n'est qu'à cette température que les atomes d'hydrogène se tiennent à distance des galaxies. L'hydrogène moléculaire de dame Combes est un mythe, jamais confirmé par l'observation.

Les structures de Françoise Combes ne duraient guère plus d'un tour. Il aurait fallu que tout cela soit réalimenté. Aujourd'hui son idée est tombée en désuétude. Mais elle a quand même réussi à se faire élire à l'Académie des Sciences, grâce à cela. Joli coup, pour quelqu'un qui ne laissera nulle trace dans l'histoire des sciences et ne peut guère se prévaloir (comme Athanassoula et Bosma du reste) d'une découverte notable.

Quand vous entendez dire d'un chercheur qu'il a été l'auteur " d'importantes contributions dans tel ou tel domaine ", il faut traduire qu'il n'a rien trouvé de réellement tangible.

J'ai envoyé des articles à maintes revues. Réponse invariable :

- Sorry, we don't publish speculative works

( Désolés, nous ne publions pas de travaux à caractère spéculatif )

Après quelques dizaines de retours de ce genre, et un finish assez lamentable (voir l'affaire James Lequeux) j'ai fini par laisser tomber. Aujourd'hui, avec les puissants moyens de calcul dont on dispose, on pourrait faire du 3d, en gérant au moins une centaine de milliers de points-masses, sinon plus. Là, on ne pouvait dépasser deux fois cinq mille, ce qui limitait au 2d. On pourrait en faire, des choses. De fait, a clé de l'astrophysique est dans l'interaction entre notre monde et un "néga-monde", constitué de masses négatives. Un jour, quelqu'un retrouvera sans doute tout cela. Cela explique "l'effet de masse manquante", la "matière sombre", les galaxies irrégulières, les quasars et ... "l'énergie noire". J'avais décrit tout cela dans mon livre de 1997.

Mais on n'a qu'une vie et je m'intéresse plus, maintenant, à des productions d'énergie électrique à partie d'énergies renouvelables, nous permettant d'échapper au piège vénéneux du nucléaire. Ca me paraît plus utile que de continuer à tirer des plans sur la comète.

Pourquoi est-ce qu'une histoire d'aluminium dans l'eau m'amène à parler de tout cela ? Pour une toute autre raison. Dans ces années quatre-vingt dix le Cnrs avait décidé de créer une exposition itinérante montrant les travaux réalisés dans les différentes formations de recherche, observatoires ou instituts d'astrophysique. A l'observatoire de Marseille c'était ma collègue Marie-France Duval qui avait été chargée de composer quelques panneaux. Elle avait mis un carré de dix centimètres par dix centimètres, portant ma "galaxie de synthèse". Mais "le conseil scientifique de l'observatoire" s'était opposé à ce que cette image circule à travers la France.

J'ai cru pendant vingt ans que c'était Athanasoula et Bosma qui s'étaient opposés à cette mention de mes efforts dans ce domaine. Mais elle m'a dit il y a un mois :

- Non, c'est Georges Comte, le directeur, qui avait pris cette décision.

- Je croyais ... qu'il me soutenait

- Tu te faisais des illusions, mon pauvre vieux. Comte était comme les autres. Il a suivi, le doigt sur la couture du pantalon, les directives de la DG du Cnrs, te concernant.

Pourquoi ne pas me l'avoir dit à cette époque ? Cela m'aurait évité de perdre du temps. Mais c'est l'Omertà, règle courante et peu brillante dans nos milieux.

On pourrait croire que ces comportements assez lâches sont le fait de chercheurs en place. Eh bien non. Comme vous allez le voir, cette turpitude frappe même les jeunes.

Quand Internet a commencé à se généraliser j'ai essayé de développer des recherches en mettant en jeu un ensemble de micro-ordinateurs, travaillant en collaboration. Grâce à cela on pouvait faire jeu égal avec les plus puissants systèmes. Ainsi naquit un projet de recherche collaborative que j'avais appelé "Le projet Epistémotron". Très vite, des dizaines d'internautes se joignirent à moi et certains retrouvèrent assez vite des résultats intéressants. En parallèle j'avais mis en ligne, à leur attention, un cours d'astrophysique, accéléré, axé sur la dynamique des galaxies.

Et là se glissa le grain de sable qui fit dérailler la machine.

Il était Canadien, se nommait Yan Bellavance. Assez brillant, il se révéla vite capable de faire fonctionner plusieurs ordinateurs de front. Cela lui monta à la tête. Ses images montraient de belles masses gazeuses d'un blanc laiteux. Et que croyez vous qu'il fit, cet imbécile ?

Il créa un site et annonça sans le moindre état d'âme qu'il prenait désormais la direction des opérations, qui se mèneraient "avec ou sans moi". Carrément .....

Je me suis retiré. J'ai enlevé de mon site mon cours d'astro et tout s'est rapidement effondré, une fois de plus. Encore une fois l'apprenti pillard avait été trop vite en besogne. Réalisant son erreur, il tenta de s'excuser. Mais cela acheva de me dégoûter complètement de l'astrophysique théorique, une discipline qui n'existe plus. Qui sait encore, aujourd'hui, jongler avec l'équation de Vlasov, couplée à l'équation de Poisson ? Non, on simule, on met des tas de choses dans une machine, et on agite tout cela, comme avec une cuillère, en espérant que la machine se mettra à penser à la place des hommes. Mais ça ne donne rien, parce que ces gens ne savent pas ce qu'ils font. Quelque fois une image fugitive ressemble à quelque chose d'observé. Alors vite, arrêt sur image, publication, thèse. N'importe quoi, jusqu'à la prochaine fois.

 


 

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