Les Bogda, je craque.....

20 avril 2006 -

Remise à jour du28 avril 2006

 

 

Trois mois plus tard ( fin août 2006 ) : Epilogue

 

 

Les jumeaux, ça fait vingt huit ans que je les connais. J'ai fait avec eux la première et la dernière de l'émission-culte " Temps X ". Dans son numéro du 4 novembre 2004 le journal le Point leur avait consacré un dossier assez bien torché. A l'époque leur ouvrage "Avant le Big Bang" caracolait à hauteur de 150.000 exemplaires vendus. Je crois que maintenant ils ont dépassé les 300.000. Question ventes ils sont imbattables. Lors des séances de signature le phénomène peut s'apparenter à l'hypnose.

 

 

Savez-vous que quand Temps X a démarré, Igor est parti aux USA pour essayer de récupérer Connie, son amie, mannequin, que je connaissais bien ( il y a toujours eu des filles superbes dans leur entourage ). Une Américaine qui avait fini par se lasser d'attendre qu'il se décide à convoler. Elle était partie et Igor, un peu mordu quand même, était allé là-bas pour essayer de la récupérer. Pendant ce temps-là Grichka avait fait l'émission à lui seul... tenant les deux rôles. Personne ne s'en était aperçu. Le réalisateur :

- Mais... si votre frère est parti aux Etats-Unis c'est une catastrophe ! Comment allons-nous faire ?
- Ne vous faites aucun souci, tout de passera très bien, je tiendrai nos deux rôles.

Et tout s'est très bien passé. Les télespectateurs n'y ont vu que du feu.

Des histoires comme celles-là, ls concernant j'en connais et j'en ai vécues des douzaines.

Avec le centième de leurs dettes et la moitié des huissiers de France aux fesses vous auriez déjà trois ulcères. Eux ? Rien ne les atteint. Il dorment comme des enfants.

Il y a deux ans Grichka me téléphone :

- Jean-Pierre, on a une idée formidable. Voilà : tu devrais faire une bande dessinée en nous prenant comme personnages.
- Intéressant. On pourrait même envisager une série : " Les Aventures d'Igor et Grichka ". Ca, je peux faire, et vous êtes de sacrés vendeurs.
- Qu'en penses-tu ?
- Je peux créer les scénarios, inventer des personnages, faire les dessins, et même sortir quatre albums par an, en essayant de cibler sur un public assez large.
- Tu pourrais assurer une telle production, tu penses ?
- Tout à fait.
- On pourrait faire ça ensemble...
- Non, soyons réalistes. Travailler avec vous est impossible. Même Luc Ferry n'y a pas réussi. Vous aviez avec lui un projet de livre et vous avez été obligés de rembourser les avances faites par Grasset. Mais je peux faire tout le boulot et on fait un tiers chacun sur les droits. Je crée l'histoire, je dessine et vous, vous vendez. Je suis interdit de médias. Vous y avez largement accès et c'est ce qui fait vendre. Ca serait : chacun son rôle.
- Ah, ça serait formidable, inouï, fantastique !

Bon, je crée les personnages, j'invente plusieurs scénarios, de quoi se présenter devant un éditeur avec quatre projets d'albums et des idées pour douze autres. En quelques semaines le projet sort de terre. Voilà des échantillons de BD que vous ne verrez probablement jamais :

 

 

 

J'invente un thème pour une suite d'histoires. Deux gamins, dans les douze ans, se désolent car leurs parents ne répondent pas à leurs attentes vis à vis de leur insatiable curiosité scientifique. Un jour ils s'apprêtent à partir pour un dîner en ville. Le père ajuste son noeud papillon. La mère a une belle robe.

- Ce soir, les enfants, nous avons demandé à un étudiant de venir. Avec lui, vous serez contents car celui-là pourra répondre à toutes vos questions. Il vient d'entrer à l'Ecole Polytechnique.

Le jeune arrive, mais le courant ne passe pas. Ce taupin boutonneux répond à coup d'équations ou de phrases incompréhensibles. Les gosses :

- Bon, c'est raté. Ca ne sera pas encore pour cette fois....

Tout se passe alors comme dans Peter Pan. Le vieux chien aboie, dehors, sur la pelouse. Les gosses regardent le jeune polytechnicien qui s'est planté devant la télé avec une bière, devenu soudain aussi immobile qu'une statue. Une chape de silence semble s'être abattue sur la maison. Et soudain le véhicule des frères Bogdanoff se pose sur la pelouse. C'est un camion rutilant, avec des phares partout. Ils en émergent comme des martiens, avec leurs éternelles combinaisons argentées, sorties de la naphatline et des sourires qui leur font trois fois le tour de la figure. Ils expliquent que le temps s'est figé. Le balancier de la pendule, immobile, en témoigne. En les accompagnant dans ce véhicule magique les enfants vont vivre de fantastiques aventures ( je n'étais guère en peine pour en imaginer tout un paquet )

Ce système permettait d'envisager une série avec "toutes sortes de voyages possibles", chaque histoire se terminant par un retour à la maison et un "dégel du temps" grâce à une baguette magique ou une allumette magique à gratter.

On aurait même pu envisager une adaptation de la série à la télévision, plus tous les "droits dérivés", les jeux, les gadgets : de l'or en barre pour tous les trois.

Il restait à trouver un éditeur, à décrocher un contrat. Et là, inefficacité absolue du côté des jumeaux, éternels papillons. Je me souviens d'un coup de fil. Je demande à Grichka :

- Avec votre bouquin, avez-vous pu apurer enfin vos dettes ?
- On en a, disons, payé une bonne partie.

Le coup de fil s'achevant, Grichka me passe son amie Charlotte.

- Dis-moi,Charlotte, est-ce qu'ils connaissent le montant de leurs dettes ?
- Je vais te dire : je pense qu'ils n'en ont pas la moindre idée.

Ce sont des Slaves. Comme disait le papier du Point " on peut les considérer comme les derniers spécimens d'une race en voie de disparition : les aristocrates issus des pays de l'Est ".

Les avoir au téléphone : impossible. Un rendez-vous : comptez de une à quatre heures de retard en moyenne. Bien sûr, j'aurais pu moi-même me mettre en quête d'un éditeur, le trouver. J'avais des adresses. J'étais prêt à monter pour des rendez-vous. Cet homme m'aurait aussitôt dit :

- Ce projet m'a l'air sympathique. Je vais téléphoner aux Bogdanoff....

Un mois après, si j'avais appelé ce brave homme, il m'aurait immanquablement répondu :

- J'ai essayé dix fois de les joindre, sans succès. Alors, j'ai demandé qu'ils me rappellent, en vain. Ils doivent être sacrément occupés, dites donc.

Non, ils ne sont pas occupés. Ils pensent déjà à toute autre chose, courent après une nième chimère. A cinquante sept ans ils ont passé leur vie à papillonner. Ce projet pourrait leur assurer des rentrées solides, garantir même leur avenir sans qu'ils aient à faire autre chose que de présenter les bouquins. On pourrait même créer ce "camion magique" bourré de gadgets, qui enchanterait les enfants, et leurs chers parents. J'avais prévu de mettre sur le toit un système émettant des bulles de savon géantes, super-stables ( il existe des produits pour cela ), gonflées avec de l'air chaud, pour qu'elles montent. On pourrait même les rendre fluorescentes. Dans un lieux où ils débarqueraient, la presse n'aurait qu'à dire "suivez les bulles de savon !".

Ca, et mille autres idées amusantes. J'en ai plein mon sac à malice.

Mais si vous voulez discuter sérieusement de n'importe quoi avec un des deux jumeaux, vous savez ce qu'il faut faire ? Il faut les attacher à un radiateur avec une paire de menottes et leur confisquer leurs portables. Alors vous aurez des chances de pouvoir échanger quelques phrases.

Le projet est en rade depuis dix-huit mois. Pourtant tout était prêt. Dès signature l'usine JPP se serait mise à tourner. Des problèmes de créativité ? connais pas. Ma mère m'a fait comme ça, mes amis le savent.

De toute façon, même si un éditeur offrait un contrat, il faudrait encore qu'ils soient là le jour prévu pour la signature, qu'ils ne soient pas partis par monts et par vaux, en Bulgarie par exemple, ou je ne sais où. Vous vous rappelez le personnage de De Mesmaker, dans Gaston la Gaffe, qui n'arrive jamais à repartir avec ses contrats signés ? Avec eux, je craindrais le pire. Et même si contrat il y avait, je demanderais à ce que figure une "délégation de signature de bon à tirer", pour être alors le seul maître d'oeuvre, du début à la fin, jusqu'au départ sous presse. Sinon j'imagine le bouquin entièrement fini. Manquerait leurs signatures, simplement pour éditer. L'éditeur s'arracherait les cheveux :

- Je n'arrive pas à les joindre.
- Moi non plus....

Mais pour la vente, pas de problème. Les projecteurs des plateaux les attirent cette fois comme des papillons de nuit. Là, je ne me fais aucun souci.

En attendant je ne vois rien d'autre à faire que de mettre cela sur mon site. Je trouve dommage qu'un projet aussi chouette, aussi potentiellement juteux, sur lequel un assez gros travail a déjà été fait reste en rade sans limitation de temps par .. simple négligence.

Il faudrait peut être à ces deux-là un agent, avec des nerfs suffisamment solides.


27 avril 2006 : Appel à agent littéraire.

 

Après avoir bien réfléchi j'ai décidé de mette en ligne le projet de contrat ci-après. Parce que j'en ai par dessus la tête et que je trouve que cette comédie a assez duré. Je suis copain avec les Bogdanoff depuis 28 ans, certes, mais je ne suis pas le seul à penser que, côté âge mental il sont plus près de 8 ans que de 58 ans et un demi-siècle de retard, ça n'est ce qu'on fait de mieux pour sortir des ennuis d'argent chroniques.

Des amis communs m'ont dit "quand même, tu n'est pas très gentil avec les jumeaux. On pourrait peut être tenter une négociation, non ?". Mais toutes les négociations, je les ai tentées. J'ai perdu mon temps en montant à Paris pour rencontrer des gens avec qui ils avaient pris rendez-vous et qui étaient totalement dénués d'intérêt. Pour ces choses-là ils possèdent un goût très sûr, un art consommé de perdre leur temps et de le faire perdre à d'autres.

J'ai essayé de leur faire signer une sorte de convention qui faisait de moi leur "ayant-droit" pour cette histoire de série de bandes dessinées, avec les conditions suivantes sur les droits concédés par un éditeur : 40 % pour moi, qui me tapait tout le boulot de conception et de réalisation, et 60 % pour eux deux, pour leur fabuleux talents en matière de marketing. Ce contrat privé signé, entre eux et moi, m'aurait permis de démarcher moi-même auprès d'éditeurs. Mais les jumeaux se sont simplement empressés de perdre le papier et bien que j'aie fait de nouvelles tentatives en ce sens ça n'a jamais eu d'écho.

Il est un fait : depuis plus de quinze ans je suis interdit de médias, télévision ou radio. Parce que je me suis intéressé ( et que je m'intéresse toujours ) à des sujets considérés comme pas convenables du tout. J'ai fini par en prendre mon parti et quand mes lecteurs me disent " c'est quand, votre prochain livre ? " je leur répond qu'il n'y en aura pas. On a perdu la moitié de l'univers , traitant d'astrophysique et de cosmologie, est sorti chez Albin Michel en 1997. Echo médiatique strictement nul. En neuf ans il s'est vendu tout au plus quelques milliers d'exemplaires. Sans médias un livre ne reste pas bien longtemps dans les rayonnages des bibliothèques. J'ai déjà expliqué ça il y a des années dans un précédent dossier. On a perdu la moitié de l'univers est un excellent bouquin qui présente de manière vulgarisée mes travaux scientifiques, en astrophysique, dont j'ai la prétention de dire que ce sont d'excellents travaux, publiés dans des revues scientifiques à comité de lecture et dans des congrès internationaux. Mais le blocage est très efficace. Bien qu'il y ait eu des exceptions pour OVNIS et armes secrètes américaines, qui est sorti au moment où les gens commençaient à se poser des questions sur ces sujets-là le verrouillage s'est réinstallé de manière très efficace vis à vis du livre suivant L'Année du Contact, toujours chez Albin Michel, qui s'est vendu à quelques milliers d'exemplaires que parce que j'avais annoncé sa sortie sur la page d'accueil de mon site. Cela a été l'unique publicité. S'il n'y avait pas eu cela je ne sais pas combien il s'en serait vendu. Quelques centaines, peut être.

J'ai fini par penser que si mon nom figurait sur la couverture d'un livre, c'était peut être la meilleurs chose pour qu'on évite d'en parler. D'où cette prudence dans ce projet de bande dessinée. Il avait même été convenu que je n'apparaîtrais pas ni en tant qu'auteur, ni en tant que dessinateur et à cet effet il avait été prévu de mettre une page :

 

 

Il ne s'agit nullement de paranoïa, mais de faits. Quand mon dernier livre chez Albin, L'Année du Contact est sorti j'aié été sollicité par des télévisions. J'ai eu de multiples coups de fils avec des journalistes pour préparer cette prestation, et à chaque fois ça s'est terminé de la même façon. Il est bon que vous le sachiez. Prenons par exemple l'une de ces émissions. On devait enregistrer un lundi. Dialogue :

- Allô, mademoiselle, que fait-on pour mon voyage à Paris ? Comme j'ai une carte senior je vous ai dit que le prix de l'aller-retour en TGV restait modeste : autour de 100 euros. Dois-je prendre le billet moi-même, et vous me rembourserez à l'arrivée ? Avec vous retenu une chambre d'hôtel ?

Nous étions samedi. Cette fille m'avait appelé au téléphone au moins cinq fois dans les dix jours précédents. Nous étions samedi. Elle me répond :

- C'est que ... nous n'avons eu la liste des participants qu'hier, et vous n'êtes pas retenu.
- Vous avriez pu me prévenir.
- Eh bien ... j'allais justement vous appeler...
- Ecoutez, mademoiselle, laissez-moi deviner. Vous avez eu une réunion d'un comité de rédaction pour votre émission et chacun à présenté le dossier avec ses intervenants. A ce moment votre rédacteur en chef s'est écrié " Petit ? Pas question ! ....". C'est bien comme ça que ça s'est passé ?
- Euh, pour tout vous dire, oui....

J'ai connu ça n fois et j'en ai pris mon parti. On survit très bien sans passer à la télévision. Personnellement je me passe très bien de cette présence sur les plateaux, d'autant plus que sur tout ce qu'on peut espérer pouvoir dire, tout ce qui n'est pas " madiatiquement correct " est systématiquement coupé au montage. Il n'y a pratiquement plus de direct maintenant, tout est enregistré. Et nien souvent le prétendu direct n'en est pas un. Je me souviens d'une émission où j'étais passé, chez Dechavanne, où celui-ci avait dit :

- Nous allons passer aux questions des téléspectateurs....

alors que tout le monde savait qu'il ne s'agissait pas de véritables appels, d'abord parce que Dechavanne enregistrait les deux émissions de deux semaines successives le même jour, ensuite paece que ''heure d'enregistrement ne correspondait pas à celle annoncée pour la diffusion. Il ne nous avait d'ailleurs nullement dissimulé l'artifice en précisant "qu'on faisait souvent comme ça à la télévision".

Vous l'avez compris : pour vendre des livres, il faut passer à la télévision et dans les journaux, à la radio. Sans cela on travaille pour rien. Cet accès télé est si efficace que les jumeaux caracolent avec des ventes atteignant plusieurs centaines de milliers d'exemples, d'ouvrages que 95 % des gens ne lisent même pas, ou ne dépassent pas les dix premières pages, comme il était dit avec justesse dans l'article paru dans le Point en 2004. Prenant à la lettre la proposition de Grchka j'avais aussitôt donné suite et le projet est entièrement prêt à tourner en suivant le deal suivant : je créais les "produits", eux les vendaient, avec leur redoutable efficacité. Ce que cela peut apporter comme notoriété, je m'en fiche éperduement. L'essentiel est que les livres soient lus.

Mes bandes dessinées, transformés en fichiers pdf gratuitement téléchargeables connaissant aujourd'hui une nouvelle jeunesse. Avant que je ne puisse, enfin, récupérer les droits les Editions Belin laissaient depuis 20 ans cette collection simplement agoniser. Un album Lanturlu coûte, en l'éditant à plusieurs milliers d'exemplaire autour d'un euro. Dans les dix dernières années la maison d'édition avait appliqué son principe directeur, la " Loi de Belin " :

Le produit du bénéfice net par album par le nombre d'exemplaires vendus doit rester une contante

Dans les dernières années les albums ( dont les ventes n'ont jamais excédé 1600 exemplaires vendus, par titre et par an, au moment de la sortie de livres ) étaient vendus par correspondance 14 euros pièce, le port étant en plus à la charge de l'acheteur. Cela représentait 94 % de marge mébéficiaire, mais avec une telle politique commerciale les ventes tombèrent à 20 exemplaires par titre et par an. Je leur avais proposé de monter carrément le prix à 260 euros l'exemplaire, plus le port. Comme ça il pourraient ne vendre qu'un seul exemplaire par an, à un collectionneur, et faire le même bénéfice en simplifiant leurs problèmes de gestion.

Mais tout cela appartient au passé. Lanturlu, Sophie et leurs copains ont enfin recouvré leur liberté et font actuellement l'objet, via l'association sans but lucratif Savoir sans Frontières l'objet de traductions en 25 langues ( pour être précis, vingt six depuis hier ).

Il reste ce projet de bandes dessinées avec les frères Bogdanoff, toujours endettés et poursuivis par tous les huissiers de la Terre. Un projet en rade depuis près de deux ans.

Je lance donc un appel à un candidat ou une candidate "agent littéraire", qui parviendrait :

- A trouver un éditeur intéressé
- A coincer les deux jumeaux et à réussir à leur faire signer un contrat comme celui dont je donne le modèle ci-après et dont les clauses sont tout à fait standard, vis à vis des normes éditoriales ( si on excepte certains éditeurs particulièrement rats, comme Belin, qui me donnait 6 % sur le prix de vente au lieu des huit à dix habituels, alors que la tâche éditoriale se résumait à quelque chose s'apparentant à de la photocopie ).

Comme il est indiqué, le dit agent littéraire recevrait en échange 10 % des droits concédés par l'éditeurs, sans limitation de temps ou de nombre d'exemplaires vendus.

Je ne vois plus qu'un procédé de ce genre pour sortir cette affaire, entièrement prête à tourner mais dans l'impasse depuis juillet 2004.

Sur ce, bon courage. A mon avis le niveau de difficulté est comparable à ce qui consisterait à essayer d'attrapper deux posisons rouges nageant dans une même baignoire en utilisant une seule cuillère à café. Pour les candidats, voici le texte du contrat. Si vous réussissez à faire signer un éditeur et les Bogdanoff vous aurez gagné une rente assez sympathique, bienvenue par les temps qui courent.

Mais, pour tout vous dire, je suis sceptique, connaissant les interessés.

PROJET DE CONTRAT

Il a été convenu entre :

- L'éditeur Machin

-Igor et Grichka Bogdanoff

- Jean-Pierre Petit

( adresses des quatre parties )

Le contrat suivant, négocié par Truc, agent littéraire ou faisant office d'agent littéraire, les éléments suivants :

1 - Jean-Pierre Petit s'engage à concevoir et à réaliser, seul, une série de bandes dessinées ayant pour titre général "Les Aventure d'Igor et Grichka". Il choisira lui-même les titres et contenus des albums, en couleur, chacun comportant un minimum de 40 pages et un maximum de 80 pages. Igor et Grichka seront les personnages principaux de cette histoire. Les autres personnages seront créés par Jean-Pierre Petit et resteront sa propriété tandis qu'Igor et Grichka Bogdanoff resteront propriétaires des personnages " Igor " et " Grichka " , en particulier vis à vis des "droits dérivés". La série commencera par un ensemble de quatre albums.

2 - Jean-Pierre Petit définira et gérera à lui seul toute la partie technique les contenus, tandis que l'éditeur assurera l'édition, la mise à la disposition du public des ouvrages, Igor et Grichka s'engageant par le présent contrat à assurer leur promotion dans les médias et sous forme de conférences ou de séances de signature.

3 - L'éditeur prendra à sa charge les frais de mise en couleur des albums. Le coloriste sera choisi et dirigé par Jean-Pierre Petit et sera rétribué par l'éditeur au tarif en usage dans la profession. La mise en couleur sera effectuée par ordinateur et les pages livrées à l'éditeur sur CD-rom, au format en usage dans la profession. Le coloriste devra effectuer en continu et sans retard, en suivant ses directives la mise en couleur des pages fournies par Jean-Pierre Petit sur support-papier.

4 - Dès la signature du présent contrat, Jean-Pierre Petit mettra en chantier quatre album dont il aura défini les thèmes et construit les scénarios. Les titres seront choisis par I et G. Bogdanoff. Il remettra les éléments finalisés au plus tard dix huit mois après la signature du présent contrat.

5 - Le taux de droits sera fixé à 10 % nets, comptés à partir du prix de vente, et répartis de la manière suivante.

- Igor et Grichka Bogdanoff se partageront 50 % de cette somme, ceci correspondant à l'usage de leur image médiatique et au travail de promotion des ouvrages dans les médias qu'ils s'engagent à effectuer.

- Jean-Pierre Petit percevra 40% de cette somme, correspondant à son travail de conception et de réalisation, au trait, de ces ouvrages, ainsi qu'à la conduite de leur mise en couleur.

- L'agent littéraire percevra 10 % des droits, selon l'usage dans la profession, sans limitation de temps d'exploitation des ouvrages, sous forme d'édition conventionnelle chez cet éditeur, vis à vis de qui il aura servi d'intermédiaire et ce pourquoi il aura été rétribué.

6 - Conditions de travail, délais de réalisation.

- Jean-Pierre Petit s'étant mis au travail dès la signature du présent contrat, ses planches mises au trait seront mises en couleur en continu et sans retard par le coloriste, qui sera remplacé si son travail souffre d'un retard excédant trente jours ou si la qualité de son travail laisse à désirer. .

- Les parties conviendront par le présent contrat que Jean-Pierre Petit puisse disposer d'une délégation de signature du bon à tirer, de manière à ce que l'édition des ouvrages ne puisse souffrir d'aucun retard.

6 - A valoirs.

L'éditeur versera aux parties des à-valoirs, à la signature du contrat, puis à la remise des manuscrits.

A la signature du contrat :

- 3000 euros par album, soit 12.000 euros pour les quatre albums convenus, à M. Grichka Bogdanoff

- 3000 euros par album, soit 12.000 euros pour les quatre albums convenus à M. Igor Bogdanoff

- 3000 euros par album, soit 12.000 euros pour les quatre albums convenus à M. Jean-Pierre Petit

- 3000 euros à Mr Truc, agent littéraire.

A la remise des manuscrits :

- 3000 euros par album, soit 12.000 euros pour les quatre albums convenus, à M. Grichka Bogdanoff

- 3000 euros par album, soit 12.000 euros pour les quatre albums convenus à M. Igor Bogdanoff

- 3000 euros par album, soit 12.000 euros pour les quatre albums convenus à M. Jean-Pierre Petit

Ces à valoirs seront remboursés à l'éditeur si les ouvrages finalisés, à tout prendre au trait, ne lui sont pas remis à la date prévue, c'est à dire dix huit mois après la signature du présent contrat.

7 - Le paiement des droits d'auteur sera effectué trois mois après l'arrêté des comptes des ventes de l'année écoulée.

8 - Rupture de contrat.

Le présent contrant perdra toute validité pour toute album pour lequel les ventes seraient tombées à moins de mille exemplaires par an. Si ce mauvais score est réalisé la première année, J.P.Petit, I et G Bogdanoff et l'agent littéraires conserveront leurs à-valoirs tandis qu'Igor Bogdanoff, Grichka Bogdanoff et J.P.Petit récupéreraient leurs droits sur l'ouvrage ou les ouvrages concernés.

9 - Droit de préférence :

L'extension du présent contrat à d'autres albums étant lié à l'efficacité de la collaboration il n'y aura pas de droit de préférence.

10 - Editions étrangères :

I. Bogdanoff, G. Bogdanoff et J.P.Petit conservent leurs droits pour les éditions en langues étrangère, de même pour :

- Les adaptations cinématographiques, télévisuelles, radiophoniques.

- Les "droits dérivés" de tous ordres.

10 - Le présent contrat ne se réfère qu'à un mode d'édition conventionnel. Tant que les ventes des livres excéderont mille exemplaires par an, ces ventes excluront toute diffusions sur support numérique. Dans le cas contraire I. Bogdanoff, G. Bogdanoff et J.P.Petit seront seuls propriétaires de ces droits à hauteur d'un tiers pour chacune des trois parties.

11 - La question des éditions étrangères, d'éditions sous forme numérique et des droits dérivées ne relève pas du présent contrat et fera l'objet de conventions passées entre I. Bogdanoff, G. Bogdanoff et J.P.Petit.

 

Epilogue :

Bon, je pense que ce dossier est clos. Je suis probablement un des plus vieux amis des jumeaux mais il y a des moment où il faut savoir jeter l'échelle. Tous ceux qui ont essayé de relancer cette histoire se sont cassés les dents. Beaucoup de travail fait pour rien. Un dossier " projets avec les Bogdanoff " à classer.

 


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