Les Micro Drones

19 sept 2002, remis à jour le 21 septembre 2002

Remise à jour du 18 juin 2005

Source :

http://www.aerovironment.com/area-aircraft/prod-serv/bwidpap.pdf

C'est avec une certaine stupeur que j'ai découvert sur le web, grâce à mon ami Christophe Tardy, le développement des mini-drones. Le lecteur intéressé trouvera un article (en anglais) en format pdf intitulé "Développement du Micro véhicule aérien Veuve Noire". En anglais MAV ou "micro air vehicule". Les performances de tels engins vous laissent ... sans voix. Il est vrai que sur le web on en découvre tous les jours. Ces objets ressemblent à des jouets mais sont tout sauf cela. La Veuve Noire fait 15 cm d'envergure. L'article se réfère à des essais datant d'août 2000, c'est à dire il y a deux ans. La finalité est évidemment militaire.

La Veuve Noire

Ces essais se situent au terme d'un programme de développement qui s'est étalé sur quatre ans. La cahier des charges de cet appareil est stupédiant :

- Envergure : moins de 15 cm
- Poids : moins de cent grammes
- Charge utile : douze grammes
- Caméra vidéo embarquée de 2 grammes transmettant des images en couleur à distance
- Vitesse 55 km/h
- Durée du vol : 30 minutes
- Propulsion électrique, par batterie.
- Rayon d'action (vis à vis des communications) : 2 km
- Pilote automatique embarqué permettant à une personne non entraînée de mettre l'appareil en oeuvre. Contrôle du vol par microprocesseur embarqué.
- Le système de contrôle du vol et de gestion des communications radio pèse 5 grammes.
- Les micro-moteurs agissant sur les deux gouvernes, un plan horizontal et une gouverne centrale verticale pèsent chacun un demi-gramme.

C'est la Rand corporation qui a lancé une étude de faisabilité de micromachines volantes en 1993. Il est précisé que les militaires envisagent le développement d'engins atteignant un tel degré de miniaturisation qu'ils pourraient avoir la taille d'un insecte volant ou rampant. Dans la mesure où notre époque est celle des nano-technologies, comment s'étonner de voir apparaître des "nano-robot" et une "nano-aéronautique". Il n'existe aucune limite à cette implosion théorique des tailles des objets, sinon les dimensions moléculaires et atomiques. Pour qui sait créer des "nano-pompes" de quelques microns de diamètre des engins de quelques millimètres sont "gigantesques".

Plusieurs universités ont été impliquées dans ce programme de développement de micromachines, d'une "microaéronautique, entre autre celle de Floride et d'Arizona. Les objectifs définis étaient de pouvoir amener une charge utile de trente grammes sur une cible située à 600 m de distance, la machine pouvant rester en vol au moins deux minutes. Au terme de ce programme une machine a été testée avec succès en août 2000 avec les performances suivantes :

- Masse : 80 grammes (...)
- Envergure : 15 cm
- Motorisation par moteur électrique en prise directe sur l'hélice (en fibre de carbone. Possède un rendement de 83 %, tandis que le moteur a un rendement de 70 %).
- Durée du vol : trente minutes (...)
- Vitesse 55 km/h, ce qui donne une distance franchissable théorique de 27 kilomètres et un rayon d'action de treize kilomètres.
- Capable de retransmettre les données acquises à 1,8 kilomètres ( limite de son rayon d'action actuel), sur seize canaux.
- Altitude de vol : 250 mètres. C'est une altitude d'évolution-type pas cela ne correspond évidemment pas à un plafond.
- Masse du transmetteur de signaux vidéo : 1,4 gramme. Résolution en mode couleur : 510 par 488 pixels.
- Puissance requise par ce transmetteur : 550 milliwatts.
- Puissance du signal : 100 milliwats en 2,4 gigahertz.
- Fréquence de travail de la télécommande : 433 MHZ
- Charge utile : douze grammes
- Faible prix de revient global.

Les batteries au lithium sont d'un faible prix de revient et extrêmement fiables. Le vol s'effectue les neuf dixièmes du temps à vitesse constante, ce qui simplifie les problèmes d'optimisation aérodynamique. Le moteur électrique pèse 7 grammes. La groupe motopropulseur délivre une traction de 10 grammes en tournant à cinq mille tours minute. Les essais dans une soufflerie de 50 x 50 cm de diamètre on conduit à une mesure de rendement de l'hélice de 83 % alors que les calculs sur ordinateur en avaient prédit 82.. L'aile est en polystyrène expansé, plus un revêtement et des éléments de structure, le tout étant collé. Les revêtements sont en Kevlar. Les dérives verticales sont en balsa. Le système d'acquisition et de transfert des données connectées pendant le vol a été conçu pour 16 canaux. En mode stockage l'ensemble du dispositif tient dans un attaché case (on pense à James Bond).

Le "mini-avionneur", le constructeur de modèles-réduits (que j'ai été) sera surpris par la forme de l'engin. Pas d'ailerons, une aile à très faible allongement. La réponse est simple. On a priorisé la compacité de l'objet au détriment de ses performances purement aéronautiques (qui impliqueraient un allongement important). L'absence d'empennage : les systèmes de stabilisation purement aéronautiques sont limités au strict minimum. Cette machine est impilotable manuellement. Mais cela ne doit pas surprendre et n'est que la conséquence des progrès des "asservissements", des contrôles automatiques d'attitude. L'être humain a des performances très limitées dans ce domaine. Ses "senseur"s sont peu performants et offrent des temps de réaction longuets. Vous connaissez le coup du billet de banque qu'on place comme dans la figure A, qu'on lâche et que le sujet est alors imcapable de rattrapper, tout simplement parce le délai qui s'écoule entre la captation du signal "billet en mouvement" et celui de l'arrivée de l'ordre "fermer la main" est supérieur au temps de chute du billet.

 

Image suivante, en B une vedette qui se sustente à altitude constante et à grande vitesse sur des ailerons : impilotable par l'homme.

En C un robot fabriqué par un ami il y a dix ans, piloté par un simple PC de l'époque. Deux degrés de liberté. Sur l'équipage mobile un tube de PVC supportant une boule de pétanque ou un plateau empli de verres. Retour vers une position stable utltra-rapide, sans oscillations. Capable d'encaisser sans broncher des turbulences atmosphériques, jusqu'à un certain point. Détail : ce robot avait été conçu pour l'industrie pâtissière, pour écrire les noms des gens avec de la crème, sur des gâteaux commandés par des clients pour des anniversaires. "Bonne fête, Marcel", avec choix de la police de caractère, etc.

Faute d'aide, la société fit faillite il y a dix ans (normal : cétait trop simple et trop bon marché ).

Vous prenez vous-même place lors de vos voyages-avion, sans en avoir conscience, dans des machines qui ne sont pas pilotables par l'homme, ou très mal. Un Boeing 747 possède un empennage horizontal qui a la surface des ailes d'un avion de taille normale. En mode "stabilisation aéronautique" cet empennage est "déporteur", il compense le couple pîqueur issu de l'aile. Cela accroît bêtement la consommation en kérozène. Pour comprendre tout cela se réfrer à ma bande dessinée "L'Aspirissoufle" ( ex "Si on volait ?") qu'on pourra trouver sur

le CD porteur de plus de quinze bandes dessinées de la série des Aventures d'Anselme Lanturlu
( 18 euros à J.P.Petit, villa Jean-Christophe, chemin de la Montagnère, 84120 Pertuis. Le port est compris).

Une aile normale", quand elle porte, développe un couple pîqueur. Le plan horizontal (empennage), déporteur, compense cette action. Un avion "normal" n'a pas besoin d'être piloté (si ce n'est pour le remettre dans ses lignes de vol quand il subit une turbulence.

Voici un avion qu'une turbulence a mis en position câbrée. Le plan horizontal de l'empennage, devenu porteur, le ramène en vol horizontal.

Inversement la turbulence à mis l'avion "à piquer". l'accroissement de la déportance de l'empennage tend à le ramener dans sa ligne de vol normale :

Ci-après un avion à géométrie variable. Dans la configuration ci-après il ressemble à un avion classique.

Ailes repliées (pour assurer une meilleure pénétration en supersonique) il devient ceci :

L'empennage déporteur fait alors partie de la voilure et par continuité on tombe sur les "profils en S", autostables, des avions à aile "delta" comme le Concorde.

Il existe une autre façon d'assurer un vol horizontal qui consiste à créer un couple câbreur en déportant le centre de gravité vers l'arrière :
.

 

L'empennage arrière peut alors devenir porteur. On économise du carburant mais l'avion devient très instable, pratiquement impilotable manuellement. Or c'est ce qui se passe (à votre insu) dans tous les avions de ligne actuels pour des vols de longue durée. Après décollage et arrivée à l'altitude de croisière le carburant est pompé dans des compartiments arrière, ce qui donne l'effet souhaité et le pilotage est confié à l'ordinateur de bord. En cas de défaillance de celui-ci le carburant il est prévu que le carburant puisse être pompé aussitôt vers l'avant pour que le pilote puisse reprendre le contrôle manuel de sa machine (ce qui sera le cas de toute façon en approche et à l'atterrissage). Actuellement, la survivance de l'empennage arrière et du pilotage manuel n'est là que pour rassurer les passagers. Des avions dépourvus d'empennage, entièrement pilotés par ordinateur (que les "pilotes" seront alors incapables de piloter manuellement) verront le jour tôt ou tard. Dans le domaine militaire ils existent déjà. Le B2 est entièrement piloté par ordinateur. Dépourvu d'empennage vertical et confié aux seules mains d'un pilote il se flanquerait en vrille à plat instantanément en cas d'action excessive sur les volets de bout d'ailes. Ses alimentations additionnelles en air qui s'ouvrent sur le dessus de ses capots-moteur nécessitent un contrôle pointu de l'attitude en cabré à l'atterrissage, sous peine d'une perte d'alimentation en air des moteurs. Le pilotage est "assisté par ordinateur". Ici je parle des B2 "qu'on montre". Dans mon prochain livre j'expliquerai pourquoi ces vingt et un B2 basés à Witheman sont en fait des leurres, tout juste bons à être montrés dans des meeetings et à des sénateurs, qui servent d'écrans à un hypersonique volant à 10.000 km/h, à 60 km d'altitude et ayant un rayon d'action de 20.000 km, sans ravitaillement en vol. Un "bombardier hypersonique antipodal". Mais ceci est une autre histoire, qui nous sort du sujet du jours : les mini-drones. Au passage un de mes contacts, assez introduit auprès des gens qui s'occupent de "black progams" aux Etats-Unis a confirmé ma thèse sur le B2 à cent pour cent après un séjour de plusieurs mois là-bas . Principes de vol (faisant largement recours à la MHD) et plans complets de l'hypersonique US dans les annexes technico-scientifique mon tutur livre (j'espère : janvier 2003).

Le microdrone Black Widow n'a pas de profil en S. Il est impilotable manuellement. Le contrôle de son attitude en vol est entièrement confié à un microprocesseur embarqué qui utilise les données tranmises par ses senseurs. La vitesse est mesurée par un tube de Pitot, visible sur l'image. L'appareil emporte un micromagnétomètre deux-axes qui le renseigne sur son attitude par rapport au sol. Il possède aussi un indicateur de "facteur de charge" (les "g" qu'il subit en virage) basé sur un cristal piézo-électrique minuscule, d'un poids négligeable. Avec ces informations l'ordinateur de bord est parfaitement capable d'assurer un vol stabilisé dans des conditions de turbulences moyennes. Les gouvernes sont un plan horizontal et un empennage vertical (central). La position de l'empennage vertical s'explique par le fait que quand il est commandé il remplit les deux fonctions : contrôle en lacet et en roulis. Les deux empennage verticaux supplémentaires ont été rajoutés pour supprimer les effets du "roulis hollandais" bien connu des ingénieurs de l'aéronautique (je suis issu de Supaéro). Il est prévu d'équiper ces mini-drones d'un pilotage par GPS et d'un micro-altimètre radar. Le pilotage d'une telle machine est, pour celui qui l'utilise (un simple soldat sur un champ de bataille), limité à sa plus simple expression. Il est catapulté au décollage avec un système pneumatique. La pompe est fournie avec le kit complet. Bien sûr, l'utilisateur dispose de "commandes de vol" du style "monter", "descendre", "tourner"; mais l'appareil se débrouille pour répercuter ces ordres en gérant lui-même ses actions de vol et sa stabilité. Les ordres donnés par l'utilisateur ne sont donnés que pour faire face à l'obstacle imprévu pour modifier un plan de vol pré-engregistré ( "aller là-bas en suivant telle trajectoire"). Ultérieurement la caméra vidéo sera mobile. "L'oiseau pourra orienter son regard", ces ordres étant donnés par "le casque de l'utilisateur" qui voit le paysage s'afficher (ultérieurement en 3d à l'aide de deux caméras, de deux "yeux" solidaires du micro-drone). L'image est affichée sur un écran à cristaux liquides solidaire de son casque. La rotation de la caméra est commandée par la rotation de la tête, détectée par des senseurs solidaires du casque (une technique au point de longue date). Le relief est assuré par l'affichage en alternance sur l'écran des images "oeil droit" et "oeil gauche", sunchronisé avec des "shutters" à cristaux liquide placés devant les pupille. Système expérimenté par l'auteur en 1979 avec un simple Apple II possédant deux pages-écran commutables. Shutter mécanique. Le tout, monté sur un casque de bcyclette avait été surnommé la "stéréocyclette" (à l'époque, comme pour tant d'autres choses en France : vox clamat in deserto).

Certains mini-drones sont conçus pour être récupérables. Mais leur très faible coût de production (en grande série) fait qu'ils peuvent être considérés "comme du consommable" et éventuellement détruits en vol après qu'ils aient rempli leur mission (si le bruit de l'explosion n'est pas gênant). En vol ils sont furtifs. La propulsion électrique fait que la veuve noire n'est pas audible par une oreille humaine si l'engin évolue à plus de trente mètres de l'observateur. Si la partie inférieure est peinte de la couleur du ciel, l'engin n'est pas non plus visible à partir du sol. Les parois des drones militaires sont dotées de de micro-cellules "chromatophores" analogues à celles qui tapissent la peau des poulpes. Ceux-ci ont trois glandes qui injectent mécaniquement trois produits colorés dont la juxtaposition donne toutes les couleurs du prisme (système analogue RVB sur l'écran des téléviseurs ou ... de l'ordinateur que vous êtes en train d'utiliser). D'où un mimétisme. Les drones militaires US sont totalement mimétiques. Ils se comportent "comme des objets transparents". De très petite taille ils ne sont pas détectable au radar ou seront confondus ... avec des oiseaux. Lors des essais de la Veuve Noire celle-ci fut escortée par des oiseaux de sa taille, intrigués. Les militaires possèdent déjà des micro-drones en forme d'oiseaux de la taille de mouettes ou de rapaces, dotés d'ailes battantes (non pour assurer la propulsion et la sustentation mais pour accentuer la ressemblance). Leur programmation de vol imite leur comportement. Leur revêtement est conçu pour que leur "signature" s'identifie à celle d'un oiseau (signatures radar et thermique). Seule défense efficace contre ces drone : un bon pinceau d'hyperfréquences grillant l'électronique embarquée. A moins que ces micro-drones ne soient "durcis", que leurs éléments soient enfermés dans une cage de Faraday.

mesures... contre-mesures... contre-contre-mesure....etc.

A quoi peuvent servir de tels micro-drones ? A tout. Ils peuvent évidemment rapporter des informations, de jour comme de nuit (caméra infra-rouge). Ils peuvent réaliser l'épandage de produits toxiques sous de très faibles masses (toxines, armes bactériologiques, incapacitants, neurotoxiques). Ils peuvent plonger par une fenêtre ouverte et amener une charge explosive dans un bâtiment. Convenablement programmés ils pourraient même emprunter des couloirs et des escaliers !

Nous avons évoqué plus haut des études de mini-drones rampants, terrestres dont la taille pourrait aller jusqu'à celle d'un ... insecte. Dans les guerres à venir les combattants devront faire feu sur "tout hérisson en approche". On ne sait jamais, ce pourrait être un faux hérisson porteur d'une grenade, dont il imiterait la démarche. Un faux hérisson, une fausse couleuvre ou un faux moineaux.

Ce n'est pas de la science fiction. C'est déjà opérationnel.

La miniaturisation des charges explosives (voir, dans mon futur livre l'évocation des bombes à antimatière où celle-ci est logée dans des cristaux) font que la taille de la bombe pourrait diminuer avec celle de l'engin qui lui sert de vecteur. Micro-avion ou micro "char", ces deux engins pourraient être porteurs de charges équivalant à des dizaines de tonnes de TNT sous forme d'armes "propres", non polluantes (l'annihilation matière-antimatière ne donne pas naissance à l'émission de déchêts radioactifs comme le césium 137, et).

Lors des opérations sur l'Afghanistan les soldats des "forces spéciales" étaient équipés de fusils permettant de tirer sans se découvrir, intéressants pour les combats de rue. Sur votre caméscope vous avez déjà votre mini-écran couleur avec possibilité de zoom : utilisé par les soldats comme "lunette de visée". A droite de l'image, ce que verra celui qui sera visé, c'est à dire ... le fusil. .

La visée avec écran à cristaux liquides.

On ne peut même pas aveugler le tireur en tirant sur l'écran. Celui est hors de vue, de même que les mains du tireur. Pourquoi s'exposer bêtement quand on peut faire autrement ?

On commence seulement à entrevoir l'envahissement de l'art de la guerre par des hautes technologies... bon marché. Seule l'étude compte. La Veuve Noire n'aura un coût de production en série que de quelques dollars. Les drones réutilisables n'ont pas de train d'atterrissage conventionnel. Les empennages verticaux sont alors installés sur le dessus de l'aile qui doit être alors dotée d'ailerons (pilotage "trois axes"). Pour reprendre contact avec le sol il suffit que le drone dispose d'une surface plane, comme une route ou un terrain d'atterrissage qu'on aura déployé, un ruban d'un mètre de large et de vingt mètres de long. Le drone effectue alors son approche (toujours automatiquement et guidé par les signaux émis par la "piste" qui assure son "homing" automatique) en terminant à basse vitesse en volant avec "effet de sol". Alors, cela a été testé sans problème, le drone reprend contact avec le sol sans dommage au prix de quelques rebonds, comme un "frisby". Plus qu'à tout remballer dans l'attaché-case (...).

Il existe des drones de toutes tailles. Certains sont même des "mamma-drones" porteurs de drones plus petits. De toute façon une bombe intelligente est déjà "un drone non récupérable". Les drones seront des mini-bombes intelligentes. On parle de drone, mais ceci s'étend de l'objet de la taille d'un insecte à l'engin qui a la taille d'un bombardier ou d'un chasseur. Pourquoi risquer bêtement des vies humaines ?

Ci-après le drone de chasse Pegasus X-47A, subissant un essai de moteurs. Au premier plan un compresseur qui alimente ses entrées d'air additionnelles, situées sur le dessous et non visibles. Dans l'entrée d'air on distingue les entrées des deux compresseurs, non accessibles pour des ondes radar frontales. Les aubes des turbines renvoient de forts échos. C'est une entrée d'air furtive. Ceci étant celle-ci serait incapable de fonctionner en supersonique conventionnel. Alors ? Les Américains étudieraient-ils des avions de combat sans pilote subsoniques (de même que les bombardiers US du troisième millénaire le seraient aussi) ? Qui serait assez naïf pour croire une chose pareille ? Des engins subsoniques pourraient être mis au tapis par la moindre fusée sol-air (comme les Sam-6 russes qui volent à Mach 6) ou des fusées air-air. Le X-47 est un avion sans pilote hypersonique dont nous voyons ici "la version pour la galerie", pour les meetings ou pour montrer à des sénateurs. Le vrai X-47 a la même forme mais est doté de "quelque chose en plus". Je révèlerai ses secrets dans mon futur livre. Il vole assez vite pour échapper à tous les missiles conventionnels existants, est capable d'encaisser de très forts facteurs de charge. L'ère des "chevaliers du ciel" est définitivement révolue. Adieu, "Tanguy et Laverdure". Voilà votre adversaire de demain, une machine à tout faire, sans états d'âme, capable de jouer les kamikazes, totalement furtive à cause du cocon de plasma qui l'entoure quand elle évolue en hypersonique en air dense. Une machine "intelligente" qui poursuivra son adversaire jusqu'à sa destruction. Ses évolutions, grâce à des "commandes MHD" défieront l'imagination du pilote le plus fantaisiste.

Je m'amuse parce que les gens de Dassault et autres avionneurs plancheront sérieusement sur les annexes scientifiques de mon livre. Les Européens ont ... 25 ans de retard vis à vis de cette technique aéronautique dont ils ne soupçonnaient même pas l'existence il y a un ou deux ans et qui est l'aboutissement de trente ans de recherches menées aux tréfonds de l'aire 51.

Le chasseur sans pilote X-47

Vu de profil :

Cela ne m'échauffe guère. Les rêves de la soldatesque ne m'ont jamais beaucoup intéressé. J'ai toujours trouvé ces gens ennuyeux à périr. Ils ont en retour cassé bêtement toute ma carrière de chercheur pendant vingt cinq ans. Sur ce plan ce fut un succès total. Mais l'addition va leur être présentée sous peu. Ce qui est cocasse, par contre (il faudra que je fasse un dossier là-dessus) c'est la désinformation que les yankees nous distillent en ce moment dans le domaine de hypersonique. J'ai vu un film en images de synthèse à la télévision montrant le "futur" hypersonique américain, un X. quelque chose, emmené en altitude par un B52, l'engin étant accéléré par un puissant booster à poudre. En fait on montre dans ce documentaire Aurora avec son bord d'attaque en lame de couteau perpendiculaire à l'écoulement, plus des dérives verticales qui ne lui sont nullement utiles. N'apparaît évidemment pas tout ce qui lui permet d'évoluer en hypersonique, son système MHD. ce qu'on oublie de dire c'est que le vrai Aurora, avion espion satellisable, vole depuis 1990 à 10.000 km/h et 60 km d'altitude. Tous les plans dans mon futur livre.

Si vous voulez accorder fois à ce documentaires, libre à vous. Ce sont des vessies qu'on cherche à vous faire prendre pour des lanternes. On nous dit que cet engin X quelque chose sera propulsé par un "scramjet", un stato-réacteur à combustion hyspersonique, alimenté par de l'hydrogène liquide lequel, en passant dans les bords d'attaque empêche ceux-ci d'être volatilisés.

Mais il y a mieux encore. Les Américains (avec la complicité des Russes, moyennant une compensation quelconque) désinforment non seulement le public mais aussi (sans mal) les militaires européens, en particulier les Français. Esculape m'a trouvé sur le net un article faisant état de recherches menées conjointement par les Américains, les Russes et les Français au Kazakstan, où on étudie un scramjet d'un mètre de long porté au bout d'une vieille fusée russe Sam-6 fournie par les popofs, extraite de leur stock. La Sam-6 atteint sauf erreur mach 6. Avec son scramjet au bout du nez l'ensemble atteint mach 6,5 pendant quelques dizaines de seconde. Le Scamjet est alimenté par le l'hydrogène liquides circulant dans les bords d'attaque le l'entrée d'air.

Voilà mon commentaire :

Si nous survivons aux décennies à venir les retombées de toutes ces technique seront que nous pourront faire Paris-Tokyo en deux heures. Où que nous allions sur Terre la majorité du temps de voyage sera consacrée aux embouteillages sur la route menant à l'aéroport. Ma foi, quand on a inventé la machine à vapeur, filant sur ses rails, qui aurait imaginé qu'Avignon puisse un jour être à deux heures trente de Paris par le TGV ?

Dernière remarque : on a vu quelle était la forme du drone expérimenté en août 2000 : un carré aux sommets tronqués. Dans leur article paru dans la revue de l'American Institue of Aeronatics and Astronautics les auteurs, J.M.Grasmeyer et M.T.Keenon montrent sur la figure 1 la forme en plan de leur premier appareil : un disque ayant le diamètre d'un crayon. Celle aile circulaire, munie d'élevons, n'était pas le must en matière d'aérodynamique (pas plus que son successeur, le Black Widow, du reste). L'intérêt était, en cas d'observation de l'objet par un témoins, de le faire passer pour .... une soucoupe volante.

21 septembre 2002 : La DGA se réveille :

Je ne suis pas le seul à faire émerger ces problèmes. Si vous consultez Internet vous y trouverez assez vite une masse d'informations. De toute façon, Internet représente, modulo évidemment le bruit de fond et la désinformation qui peuvent s'y glisser, le journalisme du troisième millénaire. Quand Jacques Isnard, du Monde, sort son premier article sur les E-bombs, les bombes électromagnétiques, il est clair qu'il a largement utilisé le net pour composer son papier. Air et Cosmos aussi, qui avait publié un article antérieur. Le tout est de savoir s'y retrouver. Personnellement j'ai différents atouts supplémentaires : la palette de mes compétences scientifiques, le dessin, mes capacités de vulgarisateur et une "barrière se scepticisme a priori" plus faible que celle des autres scientifiques qui, en général, se disent "je ne comprends pas cela, donc ça ne doit pas exister".

Dans ce jeu, ce kriegspiel fantastique que le lecteur va découvrir au fil des mois, une espèce de dinosaure pitoyable : l'armée française qui, on le sait, a toujours été en retard d'une guerre. Je serai sans pitié pour cette structure pour des tas de raisons. Ces gens ont complètement foutu ma carrière de chercheur en l'air, à cause de mon intérêt pour des ovnis qui leur faisaient peur, les inquiétaient. La faute la plus grave que des gens qui appartiennent à ce "machin" (comme aurait dit de Gaulle), c'est la bêtise, la bonne et épaisse connerie.

      De Gaulle avait dit "l'ONU, ce machin...."

      On pourrait dire : "l'Armée française, ce machin".

La connerie se situe à tous les niveaux. Le plus cocasse est que ces ignorants, ces aveugles se réveillent, avec très souvent dix à vingt années de retard, voire plus. Mais pour corser le tout tout le monde désinforme tout le monde. Je cite un exemple. Vous avez sans doute lu quelque part (je crois qu'Isnard a répercuté cette information dans le Monde) que la France, l'Angleterre et l'Allemagne venaient de signere une convention en se donnant pour but de concevoir une bombe électromagnétique à l'horizon 2004. Mais ce que ce brave Isnard ne dit pas ou plutôt certainement ne voit pas, c'est que les Anglais sont des leaders en matière d'armes électromagnétique depuis plus de vingt ans. Pourquoi ? Et les Crop Circles, c'est quoi ? Ce sont des armes, et même des armes très méchantes, à micro-ondes, bien entendu, conçues pour tuer. Avec ça on peut griller un gros hérisson dans un champ, faire éclater un piaf, cuire des lapins et bien évidemment tuer des hommes. C'est pour cela qu'on fait cela dans les blés quand ils sont bien hauts car, comme l'avait suggéré ma femme Claire, dans les blés hauts, la nuit, il n'y a pas d'hommes. C'est là qu'on risque le moins d'abîmer quelqu'un, ce qui ferait désordre. Toujours est-il que ces imbéciles de Français et d'Allemands vont se réunir autour d'une table, quelqu'un disant :

- Bon, pour essayer de combler notre retard sur la Américains il faudrait que quelqu'un, ici, puisse nous dire comment une E-bombe fonctionne....

Et l'anglais rigolera dans sa barbe en pensant "pauvres imbéciles, cela fait plus de vingt ans que nous expérimentons ces armes dans nos campagnes, en collaboration avec les yankees. Auriez-vous oublié que c'est nous qui avons inventé le radar, pendant la guerre ?".

Dans Internet les français et les Allemands découvriront les plans du générateur MHD à compression de flux, inventé fin des années cinquante par Andréi Sakharov et décrit par votre serviteur dans les Enfants du Diable, page 304 en 1995 (un livre écrit, au passage, sur commande d'un autre éditeur lequel, terrifié par ce qu'il contenait, refusa de le publier. Il resté sept ans sur une étagère).

Editions Albin Michel 22 rue Huygens, 75680 Paris Cedex 14. 01 42 79 10 00

La DGA (Délégation Générale à l'Armement), capable d'inonder n'importe qui d'euros, jusqu'à le recouvrir complètement, sponsorise toutes les opérations de ce type. J'ai lu ces jours-ci que l'armé française avait "décidé de se moderniser", en cherchant à doter ses fantasssins de micro-drones, pour leur donner "de nouveaux yeux". Dans le papier on insiste évidemment sur la collecte du renseignement. Souvenons-nous de la date. Les Français prennent donc le départ en 2002. Les travaux sur le black widow, téléchargeables en pdf, situent le démarrage de recherches civiles en 1993, soit neuf ans plus tôt. Les Français prennent donc le départ avec dix ans de retard. Bien sûr, à l'échelle de projets comme le "Rafale" ou le "Charles de Gaulle" le coût de telles recherches est dérisoire. C'est de l'astuce et surtout beaucoup de micro-avionique. Le papier dont je rend scompte ici montre qu'en août 2000 des chercheurs civils avaient été capable de faire évoluer un micro-drone de 15 cm d'envergure, entièrement "auto-piloté" pendant 30 minutes, propulsé par un moteur électrique, silencieux, inaudible à trente mètres de distance et porteur d'une charge utile de trente grammes. Ceux qui liront l'article verront que beaucoup de composants se trouvent dans le commerce. Je suggère aux "services" de jeter un oeil aux importations Irakiennes en matière d'accessoires pour modèles réduits.

Si les Américains laissent filtrer de telles infos dans leur secteur civil c'est que sous le couvert de recherches militaires ils sont infiniment plus avancés. Quand les militaires français visent des drones de 15 cm d'envergure, les militaires américains soit poursuivent l'étude de micro-drones centimétriques (de la taille d'un insecte), soit plus probablement les possèdent déjà. Derrière cela il y a la nano-technologie. Les micro-drones de la taille d'une mouche sont sans doute propulsés par des moteurs électriques. Est-ce que vous imaginez une seule seconde que ces moteurs puissent être assemblés à la main ? On achope avec un concept capital dans l'essor technologique actuel, celui de micro-robotique. Un Jour Jacques Isnard découvrira cette "nouvelle" idée dans le net et il en parlera. Les Français signeront une nouvelle convention avec d'autres Européens pour impulser des recherches de micro ou de nano-robotique, sans doute avec dix ou vingt ans de retard sur les Américains. Peut-être, au passage, réalisera-t-on l'impact stratégique de ces nouveaux objets. Le papier du Monde évoquait une recherche sophistiquée du renseignement. Mais un drone de 15 cm d'envergure, déjà capable d'emporter 30 grammes de charge utile et dont la caméra vidéo pèse 2 grammes peut aussi emporter des bacilles, des virus, des toxines, des neurotoxiques, des somnifères, n'importe quoi. Un explosif, aussi, pour tuer un ou des hommes à distance. Je serais Saddam Hussein, j'équiperais les fenêtres des salles de réunion avec des grillages anti-moustiques. Enfin, moi ce que j'en dis....

Mais il n'y a pas que les fenêtres. Un drone volant de 15 cm peut, après s'être mis en stationnaire (c'est très envisageable et ça existe même déjà) déposer un "drone insecte" qui réalisera sa pénétration des lieux par une gaine d'aération. Ses pattes adhésives ou munies de ventouses pourront lui permettre de descendre à la verticale. A quoi pourrait ressemble ce micro-drone terrestre capable de se fixer aux murs, de progresser au plafond, au dessus de gens qui ne se doutent de rien (comme tous les sceptiques). Les gens regardent rarement el l'air, vous avez remarqué. C'est simple. Regardez le dessins ci-après, version techno de spiderman :

Spiderman

Il s'agit d'une mini-chenillette, à l'échelle 1/1. Ses éléments sont en caoutchouc, sont porteurs de pistons qui s'effacent quand l'élément en est contact avec une surface plane. Donc ils fonctionnent comme les ventouses de pieuvre. Au passage vous n'imaginez pas la puissance de succion d'un tel engin (le poulpe sais déjà sacrément bien s'accrecher à n'importe quelle surface à peu près plane). Sur une telle chenillette vous pourriez accrocher ... des kilos. Sous un système plus grand : un homme entièrement équipé. Au passage je me ferais fort en dotant le bonhomme de doigts et d'orteils munis de ventouses commandables à la voix de doter un candidat Spiderman d'un costume lui permettant d'escalader la tour Montparnasse sans problème, les système commandant les pistons étant placé dans un sac à dos.

Un peu d'imagination : la micro-technologie fera que ces objets "imploseront", pourront avoir la taille et l'aspect d'un cafard. Nage-t-on en pleine SF ? Bien sûr que non. C'est de la technologie a haute valeur militaire. Ets-ce que vous imaginez des terroristes utilisant cela. Pourquoi risquer des commandos-suicides quand on peut attaquer des postes de garde avec des fausses mouettes ou des de faux rats ?

De gens me disent "vous allez donner des idées aux gens". Mais ils les ont déjà. le monde entier a la tête farcie d'idée de ce genre et tout le monde mobilise son imagination et sa créativité pour essayer de mieux tuer son voisin, à moindre risque et même sans se faire voir, sans même que cela se sache. Toute technologie, hélas, a un versant militaire. Avez-vous déjà songé qu'un appareil pour sourd un peu poussé relève du confidentiel défense.

Le drone, le mini-robot, c'est aussi la furtivité. Le drame est l'incapacité de certains à se projeter dans l'avenir, dans ce qu'on appelle le développement. En France, on est imbattable pour mettre aux postes de commande des incapables complets, sauf quelques exceptions, quelques réussites j'en conviens. Le TGV, c'est quand même pas mal. Ariane aussi. A ce propos, je vous confie les propos de mon ami Mathias (c'est son vrai prénom) qui dirigea longtemps les essais de fusées à Kourou. Un jour je lui avais demandé :

- Pourquoi est-ce que ça a marché ?

- Simple. Il y avait deux principes. Le premier était que nous priorisions la compétence et le talent pour le recrutement, et non les diplômes et le placement de "petits copains". J'étais intraitable là-dessus (Mathias était un ancien militaire). Second point : toute nouvelle recrue avait deux devoirs imprescriptibles. Il devait savoir s'intégrer dans une équipe, c'est sûr, mais il était aussi tenu de signaler immédiatement tout disfonctionnement, même si la bêtise émanait de son propre chef de service. Personne ne devait être intouchable, personne ne devait "couvrir" personne. Enfin, nous n'avions que dix pour cent de cons.

- Dix pour cent !

- C'est un pourcentage très faible dans les structures humaines.

Il est des strutures humaines que je ne citerai pas par charité mais que je fréquente de très près, et où le pourcentage de cons atteint facilement les quatre vingt pour cent.

La grande force des cons c'est qu'ils savent se reconnaître du premier coup d'oeil, pratiquent l'entre-aide, se cooptent,
se multiplient comme des rats. Les pas-cons sont perdants parce qu'ils sont trop individualistes.
Le con est essentiellement grégaire. Sur le plan darwinien il est redoutable.

                                                                                                                                                                                               Clausewitz

Je ne sais pas s'il n'est pas plus élevé dans la classe politique en général.

Il existe un autre problème. Dans d'autre structures étatiques on change périodiquement de direction, phénomène hautement "dissipatif" au sens thermodynamique du terme. . On se demande souvent quels critères ont pu jouer lors certains choix ont ét éeffectués. Comment a-t-on pu, jadis, confier les rènes du CNRS à un ancien directeur des ciments Lafarge ? Quelles sont les compétences de dame Alliot-Marie en matière de hi-tech militaire ? Quelle est l'expérience de Claudie Haignerie en matière de recherche, de physique théorique, de robotique ?

Partout, on retrouve le même refrain : "communication".

Quand des hommes politiques se dicréditent auprès de leurs électeurs ils ne disent pas :

- Nous avions échoué parce que nous étions incompétents.

Mais :

- Nous ne nous sommes pas suffisamment expliqués auprès de notre base, de nos électeurs.

Et ils repartent pour de nouveaux congrès, de nouvelles tournées des popotes en serrant des mains.

J'ai déjeuné une fois avec un ministre en exercice. Il sévit toujours, avec son nez cassé. Nous étions un groupe d'informaticiens de pointe. C'était il y a vingt ans. J'avais amené un micro-ordinateur et je lui ai montré mon programme "Screen", successeur de "Pangraphe", premier logiciel de CAO tournant sur petit système, capable de faire n'importe quoi, que j'avais inventé de toute pièce en 1977. J'avais présenté quelques semaines plus tôt des "images de synthèse" réalisées avec ce logiciel, à tf1. On voyait les images d'un village entier virevolter, avec "parties cachées éliminées". Les problèmes topologiques les plus ardus avaient été résolus. On pouvait voir une maison se dessiner dans l'embrasure d'une fenêtre, elle même en face d'une porte de hangar ouverte. Tout cela formé par un ordinateur possédant 48 K de mémoire centrale et un processeur tournant en 2 mégahertz. Des gens avaient dit "mais, comment faites-vous pour engendrer si vite des images aussi complexes avec une machine aussi lente ?". Simple, elles étaient précalculées, stockées sur des floppy de 5 pouces (qui ont disparu maintenant). Les "pages écran monochromes "pesaient" 8 K. La commutation de deux pages écran permettait de balancer 36 images en séquence sur l'écran. L'illusion du mouvement était totale. Certains se souviendront peut être de mon livre "Pangraphe" (disponible sur le "CD Lanturlu" en pdf et qui constitue la seule initialion à la CAO disponible sur le marché), qui servit de "Bible" à l'époque à des gens qui devinrent des cracks de la CAO. La mémoire centrale du micro était insuffisante pour stocker l'ensemble du programme. Utilisant la disquette (les disques dur n'existaient pas encore) j'avais inventé la "mémoire virtuelle" avant la lettre, de même que la "programmation objet". Screen était capable d'analyse les objets au plan topologique, de les structurer lui-même de façon à ce qu'ils soient plus faciles à gérer. Il était donc à sa manière "intelligent".

Ces volées d'images précalculées pouvaient être stockées sur disquette. Je pensais alors à l'utilisation de ce stockage numérique d'images pour la pédagogie. Le CD Rom n'allait naître que bien des années plus tard. Personne n'entendit cette idée. C'était trop tôt (fin des années soixante-dix).

Fort heureusement je n'ai pas travaillé pour rien et j'ai vendu par correspondance 1500 exemplaires de cette famille de logiciels de micro-CAO, uniques au monde. Avec Screen j'ai inventé la chrono-stéréoscopie, par affichage alterné des images "oeil-droit, oeil gauche" et commutation des systèmes de vision par "shutters" (aujourd'hui des cristaux liquides). J'avais créé un service de micro-informatique à la faculté des lettres d'Aix en Provence où on pouvait voir tourner le seul logiciel capable de piloter la table traçante Apple, qui venait de sortir, logiciel que j'avais évidemment créé de toutes pièces.

J'ai montré tout cela au ministre, qui n'a .... rien compris. Il a cru que c'étaient des ... jouets. Nous avons eu droit à quelques phrases creuses. Mes demandes : un poste pour l'étudiant qui travaillait avec moi. Très en pointe en micro à la face des lettres en cette fin des années soixante dix (...) nous voulions créer un service de robotique. Comme l'informatique ne nécessite pas de compétences scientifiques ardues, mon équipe étaient constituée de littéraires repentis, complètement fanatisés.

Surdité au ministère de la recherche, à la Vilette, à la faculté des lettres, au ministère de l'Education Nationale. Une dernière manoeuvre des linguistes de la fac fit qu'après 8 années d'efforts (qui ne me rapportèrent pas un centime) je finis par démissionner en abandonnant un service qui végèta rapidement.

J'en profite pour conter une anecdote amusante. Après avoir récupéré trois assistants linguistes, totalement incompétents en informatique (les linguistes pensaient que l'informatique était un sous-produit de la linguistique) je buvais un café à la caféteria de la fac, en proie à des pensées moroses. Soudain apparut un maître assistant de psycho, un barbu, qui avait été un de mes soutiens de la première heure. Il me déclara, l'oeil brillant :

- Je reviens d'une réunion du conseil. Je t'ai vachement défendu : j'ai été le seul à m'abstenir.

Je me suis étouffé avec mon café, qui m'est remonté par les narines. J'ai pensé "tu es chez des fous". Je me suis précipité dans mon bureau où j'ai pris un stylo et une feuille de papier sur laquelle j'ai écrit :

     Monsieur le Président, j'ai l'honneur de vous présenter ma démission de mon poste de directeur du service d'informatique d'enseignement et de sous directeur du Centre de Calcul de l'Université de Provence.

Je remis cette feuille à la secrétaire du président et m'enfuis en courant. Je ne remis jamais les pieds dans cette fac, nis dans aucune autre d'ailleurs. Depuis, quand je suis pris dans un embouteillage et qu'un automobiliste m'insulte, j'ouvre ma vitre et je lui lance :

Va donc, espèce d'universitaire !

Il reste de cette époque mes bandes dessinées de la série des aventures d'Anselme Lanturlu "l'Informagique" et "A quoi rêvent les Robots" (sur le CD Lanturlu).

Je raconte cela parce que l'engin à chenillette qui cavale au plafond, nous voulions le construire à cette époque. L'idée ne m'en pas venue à l'instant. Ca remonte donc à 25 ans.

J'ai fait une dernière tentative avec Edith Cresson, en tentant de lui expliquer que l'implantation d'un logiciel de CAO à la fois très simple à utiliser (par un enfant de dix ans), très "ergonomique", dans les machines de l'Education Nationale pourrait réveiller chez les élèves et les étudiants "le goût du technique" (vous savez peut être qu'en France la physique est en chute libre dans les universités). Disons qu'en informatique ce logiciel ressemblait à un Meccano (combien de gamins ne sont-ils pas devenus ingénieurs après avoir brociléavec ce jeu fantastique ? ). De plus le source, modulaire, était fourni (en BASIC !). On pouvait "y envoyer les mains" et mes clients ne s'en faisaient pas faute. J'ai essayé de lui expliquer que le couplage "enseignement des maths-enseignement de l'informatique" avait quelque chose de révolutionnaire et qu'en le pratiquant à la fac des lettres j'avais réussi à faire résoudre des équations différenteilles non linéaires par des étidiants de philosophie.

Vox clamat in deserto.

J'ai abandonné l'informatique, comme j'ai abandonné plus tard la MHD, et plus récemment l'astrophysique, la cosmologie. Mais ne vous inquiétez pas, je suis dans autre chose.

Je reviens à cette histoiire de technologie spatiale. Si vous jetez un oeil à ma biographie vous verrez que j'ai travaillé six mois à l'ex SEPR (Société d'étude de la propulsion par réaction, devenue la SEP, société européenne de propulsion).

A l'époque (1965) la SEPR étudiant les missiles pour sous-marins nucléaires, les MSBS, contenant dix tonnes de poudre.

L'engin avait quatre tuyères, coudées, particulées. Un système de vérins permettait de faire varier la direction des jets. La fusée se pilotait donc en "tortillant du cul" ou en godillant (choisissez le terme qui vous conviendra). Quand j'arrivais au Centre d'Istres les essais de ce système de tuyère coudée à jet orientable commençaient. Débuts catastrophiques. Quand on coude une tuyère on crée un système de deux vortex. L'ingénieur avait pensé que le "coquetier", le "divergent" de la tuyère était la partie à protéger en priorité. Il avait donc minimisé ce phénomène dans ce divergent. Hélas il était alors maximal dans le plan de joint, au raccord entre les parties fixe et mobile de la tuyère. Au résultat, au bout de 5 secondes les billes des roulements, abrasés par du gaz à trois mille degré peuplé de particules métallique étaient devenus cubiques. Le divergent se détachait alors, éjecté à un kilomètre de distance.

Je suis arrivé au centre après un de ces essais malheureux. Il y avait débriefing. Le directeur du centre a alors dit "quelqu'un aurait-il une suggestion". Je levais la main :

- Il me semble que cette tuyère a été mal dessinée. A mon avis il faudrait reprendre cela à zéro et minimiser la circulation du gaz dans le plan de joint. Dommage pour les vingt cols de tuyère en tungstène fort coûteux qui ont été usinés pour le modèle précédent. Mais on pourra en faire de très beaux pieds de lampe.

Mon voisin, un vieil ingénieur, m'écrasait le pied avec insistance. A l'issue de la réunion je lui en demandai la raison.

- L'ingénieur qui a conçu ces tuyères était à cette table. De plus c'est le directeur du bureau d'études. Il fallait dire tout sauf cela !

On tira les 17 fusées restantes à je ne sais combien de milliards par tirs. Tous les divergents se détachèrent. Après on redessina les tuyères, mais l'honneur du polytechnicien qui avait dessiné les premières tuyères coudées resta intact. C'est le contribuable qui paya la note. De toute façon, ayant peu de goût pour la mise au point de fusées destinées à transporter des charges nucléaires je réussis à intégrer comme ingénieur de recherche au CNRS en 1965 pour y construire un générateur MHD impulsionnel. Des recherches civiles, à cette époque. Russes et Américains comprirent vite que ces générateurs pouvaient alimenter les stations de tir de la future guerre des étoiles. Les Français... abandonnèrent la MHD vers 1971. Mais ceci, comme dirait Kipling, est une autre histoire.

Nouveaux microdrones (2004)

18 juin 2005, extrait de : http://www.vieartificielle.com/index.php?action=nouvelle&id_nouvelle=661

Signalé par Paul Brumat

On arrête pas le progrès

Lisez ce texte. C'est un produit français. Est-ce qu'on ne se croirait pas dans un film de science-fiction ? les prochains modèles, des mini-hélicoptères ( qui existent déjà ) seront sans doute équipés d'armes non-léthales, électrocutant des gens ou les neutralisant à l'aide d'uin faiseau laser qui, créant une boule de plasma au contact, émettrice d'ondes électromagnétiques, les feront s'évanouir de douleur, sans que cela ne laisse de trace visible.

C'est la réponse anticipée, prévue par les gouvernements, dont le nôtre, en prévision de manifestations comme celles d'altermondialistes, de chômeurs, de retraités, de travailleurs frappés par les délocalisations. Si ces manifestations se déroulent dans le calme des professionnels bien entraînés, mêlés aux minifestants, pourront servir de déclencheurs. Je me souviens comme si c'était hier des photos prises par des Parisiens en mai 1968, depuis les fenêtres de leurs appartements, montrant des CRS renversant des automobiles et y mettant le feu. Elles avaient fait la une de Paris Match &&& et un lecteur pourra peut-être en trouver dans ses archives et m'en envoyer un scan. Il est bon de rappeler que certains faits ne sont nullement exceptionnels.

Sarkozy a déjà annoncé que "les forces de l'ordre" seraient largement équipée d'armes non-léthales, du type Tazer. Mais la fête ne fait que commencer. En France tous ces projets sont fortement appuyés par notre élégante Minsitre de la Défense, dame Alliot-Marie, toujours de noir vétue ( "la mort est mon métier" ). C'est la réponse de gens qui ne comprennent rien au monde dans lequel ils vivent, qui ne réalisent pas que c'est beaucoup plus grave qu'ils ne le pensent et que concevoir ces nouveaux gadgets ne suffira pas pour stopper des jacqueries, si un jour elles explosent, à cause de trop de souffrance. La solution est ailleurs, mais l'ensemble de la classe politique, en étroite symbiose avec les lobbies militaro-industriels, totalement coupée du monde et des réalités, est incapable d'envisager autre chose que la mise en carte, le puçage, le contrôle, la répression. Leur politique de nantis ne laisse aucune place pour l'espoir chez les "laissés pour compte de la croissance".

 

Un lecteur a trouvé une parade possible : le parapluie :

Ceci supposerait que le droit de détenir un parapluie soit inscrit comme 2° amendement dan un futur projet de constitution européenne. Nous rappelons le 2° amendement de la constitution des Etats-Unis :

Article [II.]
A well regulated Militia, being necessary to the security of a free State, the right of the people to keep and bear Arms, shall not be infringed.

Traduction :

Une milice bien bien régulière étant nécessaire pour assurer la sécurité d'un état libre, personne ne pourra interdire le droit de posséder une arme et de la porter.

Dans le projet de constitution européenne, ceci deviendrait :

Article [II.]

Syndical and social rights being to be preserved the right of the people to keep and bear an umbrella shall not be infringed.

Traduction :

    Afin d'assurer aux citoyens la préservation de leurs droits sociaux et syndicaux les citoyens pourront posséder et de transporter avec eux un parapluie, ce droit ne pouvant leur être contesté.

 

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