Endoctrinements

2 août 2012

 

Le dictionnaire nous enseigne qu'endoctriner, c'est gagner quelqu'un à un point de vue. Et si on cherche à point de vue, on trouve : manière particulière dont une chose doit être considérée.

On tourne en rond. Les "choses" n'existent peut être pas, dirait un philosophe. Peut-être n'y aurait-il que des points de vue. L'étymologie du mot considérer et en soi intéressante. Sideros, ce sont les choses du ciel. Con-siderer, c'est la façon de mettre des choses éparses, des étoiles par exemple, pour les mettre ensemble, en faire des des con-stellations. Nous ne sommes peut être que des points de vue différents. Ce qui relie les gens d'un groupe, c'est la similitude de leurs points de vue. Ils regardent le monde sous le même angle. Et les conflits, ou des échanges entre êtres humains relèvent de la rencontre, voire de la friction entre points de vue différents. Certains présentent une certaine souplesse, d'autres, pas du tout. On les qualifie alors de dogmatiques.

Mais quand le point de vue sombre dans l'infinie souplesse, on dira de clui qui adopte cette position " qu'il ne croit plus à rien".

Le zéro absolu peut se résumer dans la phrase que disait un copain de lycée, quand nous étions encore en culottes courtes :

Le nihilisme, à quoi bon .....

J'ai écrit il y a plus de vingt ans que toute forme de pensée, y compris la science, était un système organisé de croyances.

Ainsi va le monde. Les hommes appartiennent tous à la même espèce, mais se déchirent pour des raisons diverses et variées. Une lectrice a pointé le doigt sur cette vidéo, montrant l'endoctrinement des jeunes Israéliens.

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Lr1NiHJEF_I

 

Israël, musée des blindés

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est facile de trouve un nombre incommensurable de vidéos similaires, extraites du versant arabe. Au hasard:

 

Ecole maternelle palestinienne. Fête de fin d'année

 

Etc...etc....

http://www.youtube.com/watch?v=EDGfEWcmrm0

Cette terre m'appartient, dit l'un. Non, elle est à moi, dit l'autre.

Ceux qui me lisent depuis des années savent que je n'adhère "ni à un camp ni à l'autre". Ce ne sont que de sanglants réglements de comptes de cours d'école. J'ai seulement fait une étude, sur documents, que certains connaissent.

La pays de la souffrance et de la haine

Cela ne nous avance guère. Ce genre d'étude pointe seulement le doigt sur les sources du conflit israélo-palestinien, fort anciennes, antérieures, d'ailleurs, à la Shoah.

Les tensions représentent l'exacerbation du communautarisme, de quel côté qu'il se situe. Historiquement parlant, c'est insoluble. Un génocide par ici, un génocide par là. Personne n'est à l'abri de la haine. Je vais vous citer un passage de la Bible hébraïque, éditée par les éditions Colbo. Si on lit la préface rédigée en 1966 par le Grand Rabbin de Paris, Jacob Kaplan, voici ce qu'il écrit, après avoir comparé la proclamation de l'indépendance d'Israël, le 14 mai 1948, à un extrait du texte du prophète Amos ( IX-13 et 14 ) :

- Voici, des jours vont venir, dit l'Eternel, où je ramènerai les captifs de mon peuple Israël; ils restaureront les villes détruites et s'y établiront, planteront des vignes et en boiront le vin, cultiveront les jardins et en mangeront les fruits (Amos IX-13-14).

Et Kaplan de conclure :

- Comme le dit la Bible elle-même, la parole de Dieu est valable pour l'éternité. Pour nous, Juifs, elle est une prophétie permanente dont nous suivons toujours avec émotion le merveilleux accomplissement.

Tout est dit. Mektoub, c'est écrit....

A ceux qui rechercheront dans le Coran des appels à la violence, je citerai cet extrait des Psaumes de David (137) :

- Fille de Babel, vouée à la ruine, heureux qui te rendra le mal que tu nous a fait ! Heureux qui saisira tes petites et les brisera contre le rocher !(Psaumes de David, 137 )

Pas mal, non ?

Si on cherche le nom d'un personnage tristement célèbre, qui prenait plaisir à éclater la tête des bébés Juifs, en les tenant par le pied et en les fracassant contre le quai de tri d'Auschwitz, on trouve un nom :

Le docteur Mengele

au temps où il opérait la selection, sur le quai de la gare d'Auschwitz

.

Modifier une ligne d'un "texte sacré" ? Vous n'y pensez pas !

Nous voilà tous embarqués avec des livres de ce genre, des haines séculaires transmises de générations en générations, des réactions de paranoïaques, des stratégies de fous complets, des abîmes dans les techno-cultures. Il suffit que nous plongions dans l'histoire des Chrétiens pour retrouver semblables horreurs, légèrement décalées dans le temps.

La science; elle, tout en tentant de paraître objective, pure, de se parer de toutes les vertus, se vend au plus offrant, accomplit les besognes les plus basses. Un jour cette "mort scientifique" dépassera en horreur et en ampleur tout ce qui s'est fait sur le globe, nous le savons tous. Nous savons aussi que les "responsables" de tous ces programmes sont "merveilleusement inconscients", qu'il s'agisse du nucléaire militaire ou du nucléaire civil.

Peut-on vivre sans croyance ? Non. Un fabuleux essai dans ce style est le célèbre livre d'Aldous Huxley, le meilleur des Mondes, paru en ... 1932 et écrit en quatre mois éviquait une telle tentative. Vous y trouverez le "cinéma sentant" ( alias la télévision ) et le "soma" , le tranquilisant absolu.

Un homme de science est forcément assis sur quelques croyances, même ceux qui, jusqu'à leur dernière heure, refuseront de faire face au phénomène paranormal auquel nul n'échappe : la mort.

Nous vivons une époque étonnante, sur tous les plans. Non, la Terre ne peut plus prétendre être la seule planète habitée du cosmos. Le scientifique qui prétendrait cela passerait pour un attardé. Comme les choses changent.

L'idée qu'une vie organisée, pensante, consciente, n'ait pu éclore que sur notre caillou, perdu au fond d'un bras de notre galaxie, laquelle, etc... est devenue une idée insensée.

Alors ?

Alors nous ne sommes peut être pas, comme le suggérait Andréi Sakharov dans son discours de réception de prix Nobel, au sommet de la pyramide évolutive. Hâtons-nous d'en rire : pour certains, nous sommes peut être comparables à des singes.

Que deviennent nos croyances, dans tout cela ?

Quand Youri Gagarine revint de sa brève excursion vers les étoiles, Nikita Krutchev lui demanda :

- Alors, avez-vous rencontré Dieu, là haut ?

Aujourd'hui, comme disaient les soixante-huitards :

- Dieux est mort, Marx est mort. Et moi-même, je ne me sens pas très bien.

Alors, monsieur Petit, me diront certains. Si Yahwey n'est une valeur fiable, Allah non plus, si le Coran et la Torah doivent être remis en cause, vers quoi dois-je me tourner ? Que me conseillez-vous ? Le bouddhisme ? l'union rationaliste ? Le théorie des supercordes ?

- Y a-t-il un philosophe dans la la salle ?

Quand j'étais potache, la philo était divisée en trois sections :

- La logique

- La morale

- La métaphysique

La logique ? Elle n'est plus que ruines, depuis que Gödel est passé par là, avec son fichu théorème d'incomplétude.

La métaphysique ?

La ... morale .....

Que répondre ?

Il y a, simplement, que notre vision universaliste est à remettre sur le métier. Nous ne sommes qu'un village, perdu dans l'immensité du cosmos. Jérusalem, la Mecque, Le Kremlin, Wall Street, la Place des Vosges, ne sont sans doute pas le centre de l'univers. Un peu d'humilité ne nous ferait sans doute pas le mal. Nous peinons à comprendre que le monde du vivant ne fait que se complexifier, pour étendre son champ relationnel. Sur Terre, notre technologie nous a permis de parfaire ce que les êtres vivants, les plantes, les animaux, avaient entamé avant nous. En décrochant un téléphone portable, grâce à notre réseau de satellites, nous pouvons converser avec un antipodien.

Un jour, une des espèces vivantes s'est mise à développer la technologie, bien au delà de ce que l'avaient fait les autres avant lui. L'être a acquis la station debout. "La station debout libère les mains, avait dit le paléontologue Leroy-Gouran". Le reste a suivi. Pourquoi nous ? C'est une autre histoire. Peu importe.

Mais il se trouve que quand une espèce vivante se voit dotée d'un nouvel attribut somatique, l'attribut comportemental "est livré avec", le soft accompagne de hard, comme un mode d'emploi.

Quel est l'attribut comportemental que doit posséder une espèce qui se voit développer des technologies de manière exponentielle, et qui lui permette de ne pas voir cette même technologie se retourner contre elle ?

L'aptitude à s'interroger sur les conséquences à long terme de ses actes, que l'animal ne semble pas posséder

Nous l'appelons conscience morale

Sur Terre, la communication est devenue planétaire. La boucle est bouclée.

Est-ce la fin de l'histoire ? Non, si nous osons imaginer que des voyages interstellaires puissent être possibles, en des temps raisonnables, en combinant nos connaissances en physique du temps, avec une autre vision de la géométrie du cosmos (et, croisons vite les doigts en signe d'exorcisme, devant une pensée aussi impie : que nous soyons ... visités). Alors, zoom back, serait-ce la raison suffisante de la technologie, comme dirait maître Panglosse ? Tout ce que nous avons conçu pour mieux dominer, exploiter, soigner, tuer, envahir, ne constituerait-il que des retombées collatérales d'un plan plus simple :

- Apprendre à construire de moderne caravelles pour nous en aller découvrir des terres lointaines, de nouveaux voisins.

Voilà une idée qui n'est pas prête de passer, dans le monde des sciences ou ailleurs. Vox clamat in deserto. Pourtant elle est simplement et relativement logique. Mais elle remet en cause trop de choses.

Religion vient du latin religare, qui veut dire "relier". Nous n'avons à ce chose qu'effleuré le concept, à une échelle trop locale. L'un c'est sa fichue terre promise, l'autre son bout de terrain chèrement conquis. Un autre mourra dans un palais plaqué or, donnant sur un jardin fleuri. Grâce aux prodiges de la médecine, comme disait Molière " il mourra guéri ".. .

Qu'y a-t-il derrière cet instant fatidique qu'on nomme Mort ? Rien, vous répondra un matérialiste.

Je n'en serais pas si sûr. Alors, quel devenir post mortem ? On n'a que l'embarras du choix. Les Hébreux croyaient qu'après la mort les hommes atterrissaient dans le Shéol, un lieu assez sinistre, poussiérieux, où "on ne célébrait pas Dieu". D'autres se voient réincarnés en papillons, ou en d'autre êtres humains. D'autres se voient, après leur décès, cheminant dans le bas astral, au ras de pâquerettes, incapables de communiquer avec les vivants, du fait de quelque entourloupe quantique. Peut être parce que leur flèche du temps est bêtement devenue perpendiculaire à la nôtre. Vision ésotérique du purgatoire des catholiques.

Les fautes commises seraient-elles soumises aux lois de la gravitation ? Un homme qui ne s'est pas bien conduit "croule sous le poids de ses péchés". Parfois il atterrit dans la géhenne, "là où le feu ne s'éteint jamais". Serait-ce le dessous de la croûte terrestre, le magma? La force de gravitation faisant couler le pêcheur.

A l'inverse, celui qui est sans péché, monterait dans l'azur, vers ... le ciel, vers .. la lumière, emporté par la force d'Archimède. Du moins son âme, son ... corps astral.

Et Dieu, dans tout cela ? On peut opter vers une vision anthropomorphe. Jadis, pour certains, le dieu, c'était le soleil bénéfique ou destructeur, suivant l'humeur du moment. Pour d'autres, c'est la Terre-mère.

Certains croients aux démons, qui vivraient dans les tréfonds. Peut être des humains qui, n'ayant pas bien agi, auraient coulé dans la géhenne ? Le catalogue métaphysique terrestre est fort riche.

D'autres font l'apologie du vide intérieur. De réincarnations en réincarnations, l'être finit par ressembler à un feu, où il n'y aurait plus rien à rallumer, où il ne reste que des cendres, que le vent dispersera, au terme du voyage, comme celles de la diva du film de Fellini, e la Nave va.

Décidément, y a du grain à moudre dans toutes ces choses auxquelles nous croyons car :

 

Chassez le surnaturel, il revient au galop !

 


 

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