Bush, l'Iran et la Bombe

21 octobre 2007

 

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C'est le titre du dernier livre d'Eric Laurent, chez Plon. Ajouter le sous-titre " Enquête sur une guerre programmée". Si vous voulez achever de vous démoraliser complètement, lisez ce livre. Laurent parle comme un homme qui rencontre des tas de gens, à de hauts niveaux et qui recueille des informations et des propos de première main. Ce livre fourmille de phrases, d'anecdotes. Je cite un passage, page 59 :

 

Bush, l'Iran et la Bombe                        59

Un collaborateur de la Maison Blanche, jusqu'au début de 2004, qui a rompu avec l'administration pour des raisons politiques, estime : " Le plus grand danger de Bush tient à ses certitudes, alliées à un manque phénoménal de curiosité. Dans les réunions avec ses collaborateurs, Bill Clinton posait des questions, contestait leurs analyses et les poussait dans leurs retranchements. George G. W. Bush, jamais. Il écoute et passe à autre chose. Jamais je ne l'ai vu lire une revue de presse et encore moins un journal. Il prétend aimer l'Histoire et s'y intéresser, mais d'une façon puérile, parce qu'ils s'imagine posséder une envergure historique. Et c'est le pire : il possède quelques références, mais aucune culture. Il déclenche des guerres, hier contre l'Irak, demain peut-être contre l'Iran, sans rien connaître à l'Histoire, la psychologie et la politique de ces pays. Au fond, il imagine pour eux un avenir semblable à celui de Porto Rico, Etat Associé. C'est angoissant." ( Eric Laurent dit avoir recueilli ces propos en février 2007 ).

Durant cette période, l'ancien secrétaire d'Etat, Henry Kissinger, âgé de 82 ans, devient un des conseillers officieux, un "visiteur du soir", très écouté, et qui conforte Bush dans son intransigeance. Cheney, fasciné depuis longtemps par l'ancien secrétaire d'Etat, l'a introduit à la Maison Blanche. Kissinger compare l'Irak au Vietnam et pousse à la fermeté, même face à une opinion publique de plus en plus hostile. Le conflit vietnamien a été perdu, explique-t-il, parce qu'on a manqué de détermination etd'énergie pour exécuter la politique souhaitée. Il semble avoir oublié qu'il a été le premier à pousser à l'abandon du Sud-Vietnam.

 

 

 

Surréaliste, non ?

Je suis comme des millions de gens. J'essaye de glaner ici et là des informations, de tenter de comprendre ce qui se trame, se prépare. Cela fait longtemps que beaucoup de gens disent " des gens comme Bush, et ceux qui l'entourent, ne sont que des marionnettes. D'autres tirent les ficelles".

D'autres, mais qui, quoi ? Comment fonctionne le monde ?

Je me souviens d'un long coup de téléphone, en janvier 2006. Je n'oublierai jamais quelle a été ma prise de conscience, ce jour-là. Pendant un quart de siècle nous avions cru à un mur de silence, à des actions concertées, à un frein voulu. Nous avions cru que des gens suivaient des consignes, " venues d'en haut ". J'évoque là mes recherches de MHD. Eh bien non. Le Mur du Silence n'avait jamais existé que dans mon imagination. L'obstacle était d'une autre nature ; incompétence, bêtise, courte vue.

Je pense tout d'un coup à un album que j'ai publié en 1990, il y a ... dix-sept ans, intitulé " Joyeuse Apocalypse ". Vous le trouverez, en téléchargeable gratuit à :

http://www.savoir-sans-frontieres.com/JPP/telechargeables/Francais/joyeuse_apocalypse.htm

Je me demande si ça n'est pas un des meilleurs livres que j'ai écrit. C'est l'histoire de l'humanité. Le clan des Zuns vit dans des grottes. Ils mangent ce qu'ils trouvent et n'ont comme instrument contondant que leurs dents. Quand il pleut, ils ont froid et s'enrhument. A la page 5 un des personnage découvre le premier instrument contondant, un objet simplement ... pointu. En imitant les animaux, il en découvre les multiples usages.

 

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Un éclat de pierre devient un grattoir, une lame, une arme. Grâce à ces armes les affrontements entre tribus vont devenir plus meurtriers. Il existe une série de films, qui je crois ont été convertis en DVD, qui illustrent la façon dont des chercheurs d'or australiens, les frères Leahy ont projeté dans le vingtième siècle des Papous, qui vivaient dans la vallée du Waagi, à l'intérieur de la Nouvelle Guinée et à l'écart de tout, à l'âge de la pierre, du feu, de la culture des patates douces et de l'élevage des cochons. Fantastique accélération. Une génération plus tard ils retrouvent leurs habitudes de guerres tribales. Mais cette fois se battent avec des fusils rudimentaires, composés avec des tuyaux de chauffage central dans lesquels ils glissent des cartouches de chasse percutées à l'aide d'un clou.

Lisez le livre de Bob Connolly et Robin Anderson, intitulé " Premier Contact ", paru en 1987 aux éditions Gallimard ( s'il est encore trouvable ). C'est un de mes livres de chevet.

Revenons à Joyeuse Apocalypse. Page 17 les hommes ont inventé les armées et s'affrontent désormais de manière plus organisée, plus technique, plus savante. Les Zuns de battent contre les Zautres, une autre tribu, adverse bien entendu.

 

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La suite de l'ouvrage évoque l'essor de l'art de tuer son prochain. Quand je l'avais composé à la fin des années quatre vingt Ronald Reagan était Président des Etats-Unis. Cela me rappelle au passage une scène du film Retour vers le Futur. Vous vous souvenez : quand Marty, grâce à sa De Lorean gonflée atterrit dans le passé et se rend chez " Doc ", son voisin et ami qui inventera par la suite la machine à voyager dans le temps, dont il vient de se servir.

Doc est sceptique :

- Vous dites que vous venez du futur ? Qu'est-ce qui me dit que vous n'êtes pas un imposteur, un mythomane ....
- Si, si, je vous assure, mettez-moi à l'épreuve .... ( je me rappelle plus l'année où la scène est censée se situer ).

Doc tente un test :

- Si vous venez du futur, dites-moi qui est, à votre époque, Président des Etats-Unis ?
- Ronald Reagan.
- Quoi ! un acteur de western ! Vous plaisantez ....

Vous savez tous que ce ne fut pas une plaisanterie. Le président de la plus puissante nation du monde est nécessairement un personnage historique, ou susceptible de le devenir. Dans le cas de Reagan, ça n'a pas été le cas. Il n'a pas laissé de souvenir marquant. On ne se rappelle que de son projet Guerre des Etoiles. Il a fini sans gloire, rongé par la maladie Alzheimher.

La guerre des Etoiles n'a pas eu lieu. Coup de chance. Les guéguerres ont continué, vaille que vaille. Un génocide par-ci, une guerre économique par là. Irakiens contre Iraniens, Sunnites contre Chi'ites, Tustsi contre Hutus, Zuns contre Zautres. Des broutilles à côté de ce que l'homme, depuis un demi-siècle, serait à même de faire.

C'est la fin de l'album qui est intéressante. J'avais imaginé que Reagan faisait un songe. Il se retrouvait dans un étrange vaisseau, gigantesque, le .. vaisseau de l'histoire. Il rencontre quelqu'un qui semble en être le capitaine et l'interroge :

 

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On est près de la fin de l'album. Dans son rêve, Reagan découvre que le vaisseau de l'histoire ne va nulle part. Il n'a ni avant, ni arrière. Il n'y a pas de cartes. La vie à bord est rythmée par des conflits " horizontaux ", au niveau des différents étages et des conflits " verticaux " entre ceux du dessus et ceux du dessous.

C'est court, une vie d'homme. Regardez nos hommes politiques, nos penseurs, nos décideurs, nos chefs religieux, nos possédants. Regardez-les passer, vivre, agir, dépérir, périr. C'est d'un grotesque achevé. Mitterrand, se sachant condamné, ne savait plus comment négocier sa sortie. Il étudiait les phrases fortes, prononcées par des personnages célèbres, avant que de passer de vie à trépas, cherchant la sienne, qu'il ne trouva pas. Il aurait bien aimé finir au Panthéon. Je ne sais même pas où il est enterré. La dernière chose qu'il a pu mettre en scène c'est sa photo, mort, parue sur une double page d'un magazine. Bel éclairage, joli angle de prise de vue. Il y a des siècles des rois s'offraient des sépulcres de marbres. Aujourd'hui le chef d'une puissante nation du monde peut s'offrir ... la double page d'un magazine, qui finira dans une salle d'attente de dentiste. Une fin ... pathétique pour un bonhomme qui a enchaîné deux mandats présidentiels.

Sic transit gloria mundi

Allez voir au musée du Caire la momie de Ramsès II. Quelle galère pour un pharaon si puissant ! Au fil de l'histoire égyptienne, à une époque troublée, une caste de prêtres a dû récupérer l'or qui gisait dans les tombes royales pour payer des mercenaires et contenir des invasions. Il n'y avait plus de pharaon à la hauteur, capable de mener des troupes au combat. Alors il fallut payer les Bob Denard de l'époque, pour repousser les envahisseurs. Après avoir payé les hommes avec de l'or, les bijoux, tout a été vendu. A un moment on a transbahuté un lot de pharaons dans une cache, au bout d'un chemin de montagne, dominant la Vallée des Rois. Celle-ci a été découverte par un gardien de chèvres. Lui, sa famille, ses descendants ont vendu le contenu de la cache pendant des générations. Puis quand il n'y a plus rien eu de précieux à vendre on a vendu la cache elle-même aux archéologues, qui ont rapatrié les momies dans une belle salle, au Musée du Caire.

Les voilà, nos puissants Pharaons, divinisés, alignés comme des sardines dans une petite pièce, livrés à la curiosité du premier venu. Si vraiment leur enveloppe psychique survit grâce à ce support tout racorni j'imagine Amenophis III disant à Ramsès II, le soir venu, après que les visiteurs soient partis et le silence soit retombé sur le musée.

- Enfin.. c'est fini ! Tu as vu, Ramsès, ces deux Américaines qui n'arrêtaient pas de jacasser en faisant les réflexions idiotes. Dans la cache de Dar-el-BAhri, au moins, on avait la paix.

C'est Woody Allen qui a dit :

Tant que l'homme ne sera pas éternel, il ne pourra être vraiment décontracté

Il y a du vrai dans tout cela. L'histoire tourne en rond, comme le vaisseau de ma bande dessinée et les hommes courent après des sottises, comme les chiens qui tournent pour attraper leur queue.

Les scientifiques ne valent pas mieux que les autres hommes. Eux aussi suceront les pissenlits par la racine.

Que peut-on espérer au mieux ? Voir son nom gravé dans le marbre, être cité, chanté, lu ? Pendant combien de temps ? On retombe sur ce problème essentiel de l'éternité. Tout n'est qu'une question de durée. Prenez les cimetières, par exemple. Vous pouvez acheter une concession trentenaire. Au bout de trente ans l'administration du cimetière récupère l'emplacement. On vous extrait, sans ménagement. On appelle cela " de la réduction de squelette". La municipalité qui gère le cimetière range tout ça quelque part, en tas. Savez vous combien de Parisiens ont ainsi été "rangés" dans les catacombes au XIX° siècle ? Huit millions. Il n'y avait plus la moindre place dans les cimetières. Au dix-neuvième, dans tous les cimetières parisiens, dès qu'on hasardait un coup de pelle quelque part, on tombait sur un crâne, un tibia. Un jour on décida de descendre ces locataires dans les galeries des anciennes carrières courant sous tout le sud de la capitale, trente mètres plus bas. Paris est situé dans le " bassin parisien ". Une région sédimentaire, à substrat calcaire. Sur la place Denfert Rochereau existe une entrée payante, pour touristes. Vous pourrez visiter, découvrir des dizaines de milliers de Parisiens alignés, entassés. Il y a des centaines de kilomètres de galeries qui courent sous la capitale. Allez en haut du boulevard Saint Michel, tout près du jardin du Luxembourg. Il y a des "plaques d'égoût". Par le trou vous pourrez jeter un caillou ou une piécette. Comptez le temps de chute. S'il est de l'ordre de la seconde, cette plaque mène aux égoûts, neuf mètres plus bas. S'il est plus élevé, le puits conduits aux catacombes, vingt cinq mètres en deça.

Huit millions de Parisiens gisent, là, en ordre dispersé. Les mâchoires et les crânes sont dépareillées, les tibias n'importe où.

Nous ne sommes que des assemblages très provisoires, ce qui ne nous empêche pas de nous battre comme des chiffonniers, de nous entretuer au nom d'idéologies, de dieux divers et variés. Rien ne change. Et tout cela pour quoi, dans quel but ? Que faisons-nous sur cette planète ?

Je vais encore me référer à un de mes albums, Big Bang, téléchargeable à :

http://www.savoir-sans-frontieres.com/JPP/telechargeables/Francais/big_bang.htm

Nous sommes à la fin de la page 47, dans une sorte d'entre-acte, entre la synthèse de l'hélium et la reprise de la nucléosynthèse avec la naissance des galaxies et des étoiles. Les personnages s'interrogent :

 

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Phénoménologiquement parlant, ce dont nous sommes les témoins va, du moins pendant les tranches de temps que nous à même d'apprécier, du simple au compliqué. La force morphogénétique primordiale, c'est la gravitation. C'est elle qui rassemble les atomes pour en faire des sortes de grumeaux. De l'énergie gravitationnelle est transformé en énergie thermique, en mouvement d'agitation de noyaux et d'électrons. Les collisions entre nucléons produisent des noyaux, de plus en plus complexes, par fusion. C'est la nucléosynthèse. Ce sont les étoiles massives, les supernovae qui rempliront de manière explosives les cases de la table de Mendeleïev. C'est bien foutu, quand même. Certains pensent que " c'est fait pour " ( principe " anthrophique " de Brandon Carter, de anthropos, l'homme).Même les scientifiques peuvent être quelque chose - centrique. On a connu le géocentrisme ( centré sur la Terre ). Puis l'héliocentrisme ( tout est centré sur hélios, le Soleil ). Carter a créé un anthropocentrisme "scientiste". .Le principe anthropique revient à dire :

- L'univers a été créé pour que l'homme apparaisse

Je vais même aller plus loin. Brandon Carter, astrophysicien, se situe ipso facto, en énonçant ce principe, tout en haut de la pyramide évolutive. Il aurait dû appeler son principe :

Le principe brandocentrique

En effet, le choix très particulier, pointu, des constantes de la physique a permis l'apparition des masses, ses atomes, des molécules, les planètes, de la vie; de l'homme, et enfin de Brandon Carter qui a énoncé ce principe.

Nous en sommes là

Dans le midi on a une plante grasse qui s'appelle l'agave. Quand elle fleurit, c'est qu'elle va mourir. Quand le supernovae se transforment en spores, elles meurent, en dispersant aux quatre vents du cosmos de quoi faire des choses encore plus compliquées : des molécules.

Quand une supernova explose, elle fabrique dans la foulée des tas de choses. Des atomes stables et des atomes instables, dotées de périodes plus ou moins longues. Les trucs à périodes courtes sont des atomes radioactifs, qui se décomposeront. Vos noterez une chose. Ces supernovae émettent différents isotopes, dont de l'uranium 238 et du 235. Le 238 a une période de quatre milliards et demi d'années. Il se décompose en Thorium 234 et en Hélium 4. Vous connaissez l'usage qui peut être fait du l'uranium 235, présent à l'état de traces ( 0,7 % ) dans le minerai d'uranium naturel. Il se prête à une réaction en chaîne. Explications dans les pages 17 , 18 et 19 de ma BD Energétiquement vôtre, téléchargeable gratuitement à :

http://www.savoir-sans-frontieres.com/JPP/telechargeables/Francais/energetiquement_votre.htm

 

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J'ai donné en 2d une image de ce qui se passe en 3d dans une bombe A. Les neutrons émis par la décomposition naturelle de l'uranium 235 sont susceptibles d'être réabsorbés par d'autres noyaux de 235, immédiatement instables, qui explosent en libérant de l'énergie et d'autres neutrons, lesquels, à leur tour .... etc. Il y a réaction en chaîne si les dimensions de la masse d'uranium considérée excèdent la longueur de réabsorption des neutrons L . Calculez le volume d'une sphère de rayon L, multipliez par la masse volumique de l'uranium et vous obtenez la masse critique. Si la masse d'uranium 235 est inférieure, autrement dit si la sphère est plus petite, les neutrons peuvent s'échapper sans créer de réactions secondaires, etc. En 2d cette sphère devient ... un cercle. Voir dessins ci-dessus.

Si la longueur de réabsorption des neutrons de fission avait été par exemple dix fois plus grande, la masse critique aurait été mille fois plus élevée. Réfléchissez : dans ces conditions la bombe atomique n'aurait jamais vu le jour. C'est aussi simple que cela. C'est d'ailleurs " en se trompant d'un facteur dix " qu'Heinsenberg fit croire aux Nazis, pendant la guerre, à Hitler qu'on ne pourrait jamais envisager de faire une bombe atomique avec cet uranium, dont beaucoup connaissaient déjà la propriété d'être " fissile ". Avec une masse critique mille fois plus élevée cette bombe aurait été intransportable. Cette source d'énergie, concluait Heisenberg " pourrait être utilisée pour propulser des navires de fort tonnage ". Lisez L'affaire Heinsenberg, paru chez Albin Michel. Heinsenberg s'était-il trompé dans ses calculs ? Bien sûr que non. Mais, avec Von Weisacker, dirigeant le petit groupe d'études des l'uranium, avant et pendant toute la guerre, il jugea préférable de cacher à Hitler qu'il avait là, en complétant la fantastique avance des Nazis en matière spatiale ( le V2 ! ) le moyen de dominer le monde entier. Avec des V2 plus de bombes atomiques, Hitler aurait mis tous les pays à genoux. Ses spécialistes physiciens n'auraient pas été longs à déboucher sur la fusion, puis sur la terrible arme F-F-F ( fission - fusion - fission ) avec laquelle il ne se serait nullement gêné pour empoisonner d'immenses territoires. Il aurait ainsi réglé leur compte aux Russes, puis, développant des missiles intercontinentaux, aurait pulvérisé les Etats-Unis. Rappelez vous quand même que c'est Von Braun qui conduisait le projet Mercury, même si dans le film " l'Etoffe des Héros " les cinéastes ont préféré rendre cette contribution de la science nazie moins explicite.

Heinsenberg ne s'était pas trompé, puisque le jour même où, enfermé à Farm Hall, dans une propriété anglaise où avaient été regroupés tous les atomistes allemands,après l'effondrement de l'Axe il donna le lendemain même un séminaire en expliquant les prinncipes de fonctionnement de la bombe ! Je vous le dis : s'il y a un homme qui mériterait à titre posthume le prix Nobel de la Paix, c'est bien lui ! Mais comment aurait-il pu expliquer cette trahison du peuple allemand, après que celui-ci ait été écrasé sous les bombes anglo-américaines ?

Ce point particulier m'avait fait, il y a bien des années, proposer de compléter le principe anthropique de Brandon Carter par un principe thanatotropique ( de thanatos, la mort et tropos, tendre ). Par quel hasard la Nature a-t-elle laissé à portée des humains de quoi s'autodétruire ?

Avec une longueur de réabsorption dix, ou même cent fois plus grande : pas de bombes atomiques, pas de plutonium et même ... pas de réacteurs nucléaires ! . Au III° millénaire nous en serions simplement à prolonger des systèmes de production d'énergie directement issues du dix-neuvième siècle.

Dieu ( ou la Nature, peu importe le nom qu'on utilise ) aurait-il négligemment laissé traîner les allumettes et les cartouches de dynamite ?

A moins que .... ( voir ma question en fin de page )

Revenons à notre affaire de supernova. Tout ce que l'étoile éjecte ressemble à des machins munis de crochets, qui ne demandent qu'à s'assembler. Vous avez compris : le complexe est inscrit dans le programme. Allez voir le Chronologicon, page 19, téléchargeable à :

 

http://www.savoir-sans-frontieres.com/JPP/telechargeables/Francais/chronologicon.htm

 

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Les dessins parlent d'eux-mêmes. Ces objets sont à l'image des atomes, qui sont ... crochus. Sauf les gaz rares, l'hélium, le néon, l'argon, le krypton qui ne se combinent avec rien, même pas avec leurs semblables ( les gaz rares sont la version nucléaire de l'autisme ). Bref le compliqué est plus probable que le pas compliqué. Le hasard n'engendre pas le désordre. Tout ne tend pas vers le désordre maximal, mais vers les situations physiques qui sont les plus probables. On croirait entendre maître Plangloss.

Si des choses sont, c'est qu'elles étaient probables. Alors elle ne pouvaient pas ne pas être.

Elémentaire, mon cher Watson.

Il existe une sociologie des atomes et des molécules qu'on appelle la physique-chimie. Ca nous mène assez loin, nous pousse à expliquer des tas de choses. Ainsi, quand le vent souffle, ça n'est pas parce que le Dieu Eole se met de la partie, c'est parce que l'ensoleillement a créé quelque différence de pression entre deux points du globe. Quand on se limite à la physique du dix-neuvième siècle ou du début du vingtième, on se sent savant. Quand on essaye de gérer les observations astronomiques que nous envoient les télescopes spatiaux, de nos jours, on devient carrément idiot.

J'ai écrit il y a longtemps que la science, comme toute forme de pensée, n'était qu'un système organisé de croyances. Cela semble être le cas, dans tous les domaines, y compris dans la tour d'ivoire des mathématiques. Dans les années trente le mathématicien et logicien Kurt Goedel a montré que dans tout système formel, tout assemblage langagier, il y avait au moins une proposition indécidable. (n'entrant ni dans la catégorie des propositions vraies, ni dans celle des propositions fausses). Fantastique pirouette. Nous sommes ainsi condamnés à dire des bêtises, à devoir nous contenter de fragment de science. Vous trouverez une présentation vulgarisée du théorème de Goedel dans le Logotron, téléchargeable à :

http://www.savoir-sans-frontieres.com/JPP/telechargeables/Francais/logotron.htm

Coup d'oeil à la fin du Logotron. En dépit d'affiches placardées, portant ( l'album date de 1990 ) :

- Attentat revendiqué est déjà à moitié pardonné

Les anarcho-linguistes continuent de jeter des encyclopédies piégées, qui prennent les bibliothèques pour cibles. Le chaos fait tache d'huile.

 

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La pensée peut-elle nous être d'un secours quelconque, en ces temps troublés ? Le monde se partage en deux camps, les catastrophistes et les providentialistes. La dernière querelle en cours concerne le réchauffement planétaire. Dans le premier camp, Al Gore, Hulot et d'autres, brandissant l'étendard de l'inquiétude. Dans l'autre ceux qui croient à l'éternel retour de l'équilibre, d'un nouvel équilibre et dénoncent ces avertissements comme des manifestations de démagogie.

Ouais....

J'en profite pour dire un mot sur un certain Lyndon Larouche, qui a ses partisans, dans toutes les classes d'âge ( il y a des "jeunes lachouchistes" ). Celui-là dénonce, pointe le doigt vers les déséquilibres du monde, mais en fin du compte recommande le nucléaire comme solution à tous les maux. Il y a vingt ans et plus il avait créé une revue, un mouvement : " Fusion ". Des progrès technologiques devait naître un monde meilleur. Il ne semble pas avoir changé d'avis, en dépit de Tchernobyl, fantastique avertissement.

- Ce sont des choses que, maintenant, nous maîtrisons bien

Tu parles.....

Je ne sais plus si nous maîtrisons encore quelque chose. D'après Eric Laurent, si Bush a parfois l'air un peu perdu, hagard, dans les médias, à sa façon, contre toute attente il pense. Voici un extrait des pages 37 et 38 du livre :

 

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Il me semble qu'il existe un autre éclairage pudiquement gommé par les observateurs, depuis sa réélection de 2004, comme s'ils voulaient se persuader qu'il a changé : le sentiment de Bush d'être investi d'une mission divine. Immédiatement après sa victoire comme gouverneur du Texas, il confie à ses proches : " Je ne serais pas devenu gouverneur si je ne croyais pas à un plan divin, qui remplace tous les plans humains ". Je pense aux propos de Chip Bertlet, expert des mouvements religieux ultraconservateurs. Des propos qui éclairent à la fois la décision irrationnelle d'envahir l'Irak et le dédain affiché par l'actuel président pour le goût de la mesure et compromis qui caractérisent son père. "Bush, estime Bertlet, est très proche de la pensée messianique et apocalyptique des militants chrétiens évangéliques. Il parait acquis à leur vision du monde selon laquelle se livre un combat gigantesque entre le bien et le mal qui culminera das la confrontation finale. Les gens qui adhèrent à ce type de croyance prennent souvent des risques inappropriés et affolants parce qu'ils considèrent que tout cela relève de la volonté divine" ( Howard Fineman, "Bush and God", Newsweek, 10 mars 2003 ).

 

 

 

 

2 novembre 2007 : Le Dessous des Cartes du 8 sept 2007.

Un lecteur, Alain Soulié, m'a signalé un dossier paru dans l'émission "Le Dessous des Carte", qui fait le point du l'origine et l'ampleur du mouvement évangéliste, à l'échelle internationale.

Voici l'extrait de présentation de l'émission :

Les Born Again

De nombreux dirigeants militaires et politiques états-uniens depuis 1947, notamment les Bush, appartiennent à un groupe évangélique secret, dit « La famille », dont le siège est situé à proximité du Pentagone, dans la propriété des cèdres. Cette organisation, après s’être alliée avec le Vatican en Amérique latine contre les théologiens de la libération, conduit aujourd’hui une double offensive contre les catholiques et contre les musulmans. Elle fournit désormais le principal encadrement politique aux États-Unis.

Le lien :

http://www.dailymotion.com/relevance/search/le+dessous+des+cartes/video/x2xoau_evangeliste-proisraeliens-et-antiis_politics

 

 

Retour au livre d'Eric Laurent. Si vous espérez trouver une lueur d'espoir dans les dernières pages du livre, perdez cette illusion. Au chapitre 26 il conte ses dernières impressions, suite à à un séjour effectué à Téhéran en août 2007. Il écrit, page 320 :

 

 

Bush, l'Iran et la Bombe                        320

Je suis conduit à une tribune qui surplombe la foule, située à deux mètres à peine de celle où prêche l'ancien président de la République Hashemi Rafsandjani. Il a l'air d'un paysan madré, une allure débonnaire démentie par un regard infiniment dur. Comme toute Révolution, celle de l'Iran a dévoré bon nombre de ses enfants; Rafsandjani, lui, a toujours survécu et prospéré. Il est considéré comme l'homme le plus riche du pays et certains magazines lui attribuent la quarantième fortune mondiale. Il incarne la toute-puissance affairiste des mollah.

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Rafsandjani

Page 322 :

Repu, corrompu, Rafsandjani, qui fut le proche collaborateur de Khomeny, est soupçonné d'avoir fait assassiné le fils du Guide Suprême peu après sa mort en 1989. Le fils de Khomeny, populaire, intègre, avait violemment critiqué l'affairisme de Rafsandjani. Il a été retrouvé mort, peu après, dans des circonstances troublantes, et l'enquête n'a jamais abouti.

 

 

 

Du côté iranien, rien de changé sous le soleil. La révolution islamique poursuit sa route. De temps en temps on amène un camion-grue sur une place de Bagdad et on pend quelques voleurs, ostensiblement. Charria oblige. Eric Laurent nous dit qu'il y avait eu ainsi quelques pendaisons de routine, peu avant son arrivée à Bagdad, en août 2007. Mais Rafsandjani ne sera jamais pendu. En Iran :

 

Il y a ceux qui sont pendus et ceux qui se débrouillent pour faire pendre les autres

 

La Révolution Islamique passe maintenant par l'acquisition de l'arme nucléaire. Mais, finalement, cette arme n'est-elle pas déjà abondamment disséminée. Israël la possède, l'Inde, le Pakistan également. La Corée du Nord aussi, sans doute. Le monde ressemble chaque année un peu plus à un saloon empli de cow-boys armés jusqu'aux dents.

Qui dégainera le premier ? Qui créera ce précédent historique de l'emploi des "armes nucléaires tactiques", à une époque où nous connaissons parfaitement la dangerosité de ce saut qualitatif en matière d'armements. Leur emploi est au programme des nouveaux plans américains, dressés par le think tank de l'environnement présidentiel.

- Toutes les options sont sur la table....

Phrase favorite de G.W.Bush. Je repense à une phrase de Rumsfeld, avant le déclenchement de la guerre en Irak :

 

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- Les bombes guidées ont acquis une précision qui défie maintenant l'imagination....

 

On a vu le résultat. Vous croyez que ces gens mentent, qu'ils grugent avec cynisme leurs concitoyens. Je pense : même pas. Un conseiller avait du dire cela à Rumsfeld, qui l'avait cru. Un conseiller lui-même briefé par des ingénieurs, créateurs de ces bombes " pour frappes chirurgicales ", des ingénieurs en mort violente qui n'ont jamais vu et ne verront peut-être jamais un cadavre de leur existence.

De même, dans l'entourage du président, d'autres conseillers lui assurent que les bombes nucléaires tactiques peuvent permettre de détruire des installations souterraines sans créer de dommages collatéraux. Personne ne croît plus, maintenant, à la précision des frappes chirurgicales. Que faudra-t-il faire, que faudra-t-il vivre pour qu'on réalise que l'arme nucléaire tactique est un jouet trop dangereux pour pouvoir être sorti de sa boite. Simplement parce qu'il fera tomber de manière irréversible le tabou qui maintient une " paix relative " depuis plus d'un demi-siècle.

Les informations contradictoires circulent, concernant ces installations iraniennes où les Mollah concevraient des armes de destruction massive. Vrai ? Faux ?

Colin Powell est venu à l'ONU montrer des photos "démontrant la dangerosité de l'effort irakien en matière de conception d'armes de destruction massive".

 

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A-t-il menti délibérément ? Je crois que non. On lui a refilé des tuyaux crevés, une fois de plus. Laurent analyse cette partie de l'histoire en montrant qu'à propos de ces bonnes raisons de déclencher la guerre en Irak, personne n'a rien vérifié. Les Israéliens sont beaucoup intervenus dans cet apport d'informations. Quand des gens leurs demandaient :

- Pourriez-vous nous éclairer sur la façon dont vous avez appris tout cela ?

Réponse :

- Impossible. Nous grillerions du même coup nos informateurs.

Bush et son entourage voulaient cette guerre. Ils étaient tous donc prêts à croire toute information qui serait de nature à justifier cette aventure. Il y a eu manipulation. Par qui ? Mais par ceux qui avaient intérêt à ce que ce conflit éclate. Il y a comme d'habitude le lobby militaro-industriel pour lequel toute guerre est bienvenue. Mais, n'était-ce pas aussi l'intérêt de l'état d'Israël ? De ceux qui vivent en Israël et des cinq millions de Juifs qui, depuis les Etats-Unis où ils vivent, fort de leur immense puissance économique et financière défendent leur corréligionnaires, " ceux qui son rentrés au pays ".

 

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Les Israéliens ont une vie impossible depuis la création de l'état en 1947, c'est un fait. Mais le sionisme, ça n'est pas rien. Ca consiste à revenir s'installer sur une Terre Promise dix-neuf siècles plus tard.

 

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J'ai essayé de brosser, dès 2002, une histoire de la Palestine sur mon site. Dans une autre page, on trouvera des données sur les diasporas Juives et Palestiniennes, sur la démographie en Israël, liée à l'immigration. Gardez en tête la  Loi du Retour qui donne à tout Juif vivant " hors de sa patrie " le droit imprescriptible d'y revenir s'y installer. Sa judaïté peut être invoquée simplement parce que sa mère est juive. C'est une loi rabbinique, qui ne figure pas dans la Torah. Le mot " Retour " est lui-même riche de signification. Ca n'est pas " la Loi du libre droit à l'immigration ". Le fait d'employer le mot " retour " revient à dire que les Juifs sont en droit " de retourner chez eux ";

Vous trouverez toutes les infos sur cette incitation à l'immigration dans un site officiel, israélien, en anglais.

http://www.jewishagency.org/JewishAgency/English/Home/About/Press+Room/Jewish+Agency+In+The+News/2002/jtadec4.htm+4.htm

Tous les ingrédients sont réunis pour obtenir une situation explosive et parfaitement insoluble, source de toutes les paranoïas et de tous les désespoirs. Il est arrivé effectivement que dans certains endroits du monde, Juifs et Arabes aient cohabité en bonne intelligence. Mais ailleurs, que de haines séculaires. Revoyez les images du Grand Mufti de Jérusalem, reçu par Hitler. Ce sont des faits d'histoire. D'un autre côté lisez les hauts faits de l'Irgoun, groupe armé juif clandestin, auquel appartint Menahem Begin et qui, après s'en être pris aux soldats et policiers anglais dynamita en 1947 le siège de l'administration anglaise, l'hôtel King David, en faisant 91 morts, dont de nombreux civiles Arabes et Juifs. Les Arabes ne sont donc nullement les inventeurs de cette technique, qui nécessita l'amenée d'une très grande quantité d'explosifs dans le sous-sol de l'hôtel. .

Qu'un pays accueille ses correligionnaires lorsque ceux-ci sont sous le coup d'une répression et demandent asile, c'est compréhensible. Mais la Loi du retour, ça c'est pas ça. C'est l'accueil du maximum de Juifs sur la terre de Palestine, qui n'est pas extensible. On débouche sur un cercle vicieux.

Côté israélien :

- Pour être à même de faire face à une attaque arabe, nous devons être forts et nombreux.

Côté Arabe :

- Nous devons faire face à une invasion par les Juifs.

Il faudrait, pour le moins, modifier cette fichue loi en n'octroyant le droit d'asile qu'aux personnes menacées. Il faudrait remplacer le mot " retour " par le mot " asile ".

Mais ce ne sont que phrases en l'air. La géopolitique, dans ce Moyen-Orient, défie l'imagination. Dans le livre de Laurent vous aurez du mal à en suivre les méandres compliqués.

Il faudra bien, un jour, que l'enquête sur les évènements du 11 septembre 2001 soir réouverte. Il y a quelques années nous étions une infime poignée d'illuminés à agiter cette question, que d'autres considéraient comme réglée. Les sites traitant du sujet étaient créés par des bandes d'étudiants. Encore aujourd'hui ces débats restent marginaux, se traitent sur des forums, sous le couvert de ridicules pseudonymes. Il y a encore quelques années les dossiers filmés étaient financés par des gens "ayant de l'argent à perdre", comme Jimmy Walter, fondateur de reopen911. Mais aujourd'hui on ne compte plus les documents vidéos, les clips, qui évoquent ce sujet. Des systèmes de diffusion d'informations comme youtube and dailymotion représentent un phénomène sans précédent, qui concurrence les médias officiels sur leur propre terrain.

Voici deux documents, qui s'ajoutent à tous ceux qui se sont accumulés depuis six ans :

 

wtc_traces_incendies

Twin tower, trace impact et incendie

 

Un document facile à " lire ". A droite, la trace de l'impact de l'avion. L'énergie cinétique des ailes, frappant la façade à 800 km/h a été suffisante pour cisailler les poutres d'acier constituant la partie externe de la charpente du bâtiment. Les tours du World Trade Center étaient construites sur la base de deux structures :

- Un puissant pilier central, constitué de poutres disposées verticalement, elles même entretoisées.
- Une sorte de cage extérieure, faite également de poutres métalliques.

L'avion a traversé la tour de part en part. Il a giclé et s'est pratiquement consumé à l'extérieur, en quelques secondes. Ces vidéos le montrent. Sur celle-ci, vue sous un autre angle, vous voyez comment le kérosène, immédiatement après l'impact se trouve projeté de l'autre côté, à l'extérieur, et s'enflamme immédiatement et provoque une forte ascendance. Sa combustion ne dure que quelques secondes.

 

http://fr.youtube.com/watch?v=xB0msfbPecE

 

combustion_kerosene_exterieur

 

Ce qu'on voit au dessus de la trace laissée par l'avion est un incendie secondaire de moindre importance. Comme l'ont remarqué les spécialistes, l'épaisse fumée noire, voire la fumée grise à droite, montrent que la combustion s'opère difficilement. On est loin des fantastiques températures, alléguées dans le rapport officiel, qui sont censées avoir ramolli les structures du bâtiment. Les poutres que vous apercevez ne sont pas brûlantes. Elles ont juste pris un coup de chaud. Dans l'anfractuosité créée par l'impact, aucune trace d'incendie. Tout le kérosène a brûlé, en quelques secondes. Les calories ont pu être évacuées par l'ouverture créée par les débris, de l'autre côté du bâtiment. Comme le fleuve de kérosène a pu traverser l'étage et se retrouver projeté à l'extérieur, toute cette puissance calorifique contenue par le carburant s'est pratiquement évacuée à l'extérieur du bâtiment. Les structures que vous voyez au premier plan ne sont même pas brûlantes. La preuve : des êtres humains vont s'y aventurer peu de temps après la collision, ce que montrent les images suivantes.

 

wtc_personnages

 

Dans la figure du haut, en B on aperçoit une personnage : une femme vêtue d'un T-shirt noir et d'un pantalon blanc. Choquée, chancelante, elle s'appuie contre une des poutres et agite le bras. En A on voit passer un homme, portant ce qui ressemble à un Jeans. L'impact a peut-être tué des gens, mais il y a beaucoup de survivants dans cette tour. Mais ces gens vont mourir. Ils vont tous mourir, par milliers. Parce qu'au loin, dans un PC où se trouvent des gens " qui supervisent l'opération, quelqu'un va appuyer sur un bouton, sans le moindre état d'âme, et déclencher l'effondrement des tours". Six ans après, tous les experts son d'accord sur ce point : ces effondrements ne peuvent être la conséquence d'un incendie. On ne voit d'ailleurs pas d'où pourrait venir l'énergie nécessaire. Le kérosène a brûlé en quelques secondes. Il reste des meubles, de la moquette. De quoi alimenter un incendie ordinaire, dont on sait que jamais aucun n'a jamais provoqué l'effondrement d'une tour, même après des dizaines d'heures de sinistre. Par ailleurs vous avez tous vu la tour numéro 7 s'effondrer, alors qu'elle n'avait été frappée par aucun avion et qu'elle ne semblait pas être ravagée par un incendie. A peine quelques flammèches, lueurs, au niveau d'un étage. Un phénomène qui n'a pas retenu l'attention de la commission d'enquête, vous devez le savoir...

Tout ceci est un meurtre, le résultat d'une atroce conspiration, axée vers deux buts :

- Transformer l'ensemble du monde arabe en bouc émissaire. Créer le mythe d'une guerre sainte contre " le terrorisme ", à échelle mondiale, qui recouvre, entre autre, une volonté de main-mise sur les principales ressources pétrolières de la planète.

- Créer les conditions de l'émergence d'un état dictatorial aux Etats-Unis, fasciste.

Tout cela s'est mis en place, au fil d'années, et on a laissé faire. Des gens ont été incarcérés, sans jugement, mis au secret. Le gouvernement américain a légitimé les "interrogatoires durs", autrement dit la torture. Vous commencez à voir apparaître des instruments de torture qui ne laissent pas de traces : le taser et ses successeurs, les armes à rayons, à micro-ondes. L'existence de prisons secrètes, où sont transférés des gens, sur des vols non référencés, vers des destinations inconnues, commence à être connue. Vous découvrez l'existence de milices privées, au dessus de toute loi, comme cette société Blackwater.

 

crowd_control_vehicle

Véhicule à micro-ondes déjà prêt pour disperser d'éventuelles manifestations contestataires aux Etats-Unis

Il n'est plus question d'envisager des mobilisations semblables à celles qu'on avait pu voir à la fin de la guerre du Viêt-Nàm, avec des centaines de milliers de manifestants. Bush publie des décrets inquiétants où les mots " contestataire " et " terroriste " se rejoignent. Des Américains commencent à réaliser que ces systèmes comme ces véhicules destinés au " crowd control " , au contrôle des foules, n'ont pas été conçus pour contenir des foules hurlantes " d'extrémistes", de "fanatiques" , à Bagdad ou Islamabad, mais pour écraser tout mouvement contestataire sur le territoire même des Etats-Unis.

Et ça n'est que la partie émergée de l'iceberg. Après le crowd control viendra le " mind control " , le contrôle de la pensée. Les micro-ondes peuvent agir sur le système nerveux humain. L'engin dont on voit la photographie ci-dessus expédie à distance des ondes électromagnétiques, millimétriques. Celles-ci pénètre dans la peau, d'un demi-centimètre et, sollicitant le système nerveux créent une sensation de brûlure intolérable ( sans laisser la moindre trace. C'est une brûlure sans échauffement : pas de rougeurs, pas de cloques ). Personne ne précise l'effet lorsque le faisceau balaye les yeux de "la cible".

Vous me croirez, maintenant, si je vous dis qu'on étudie, dans le monde, l'effet de micro-ondes pulsées sur les cerveaux humains et cela depuis le début des années soixante-dix. On peut tout faire. Solliciter le nerf auditif selon des fréquences audibles, à un niveau subliminal, susurrer des mots, des slogans, dans la tête de gens qui n'en seront même pas conscients. On peut les conditionner, à subir passivement, à croire, à tuer ou à accepter d'être tués. Les sources de ces rayonnements peuvent se situer dans l'espace arroser des territoires de très vaste superficie, toucher des peuples entiers.

Silent weapons for quiet wars
( armes silencieuses pour guerres discrètes )

En France nos hommes politiques " dorment ", notre presse continue à jouer son rôle anesthésiant. Les débats n'intéressent que des marginaux sous pseudonymes.

 

Insert du 7 novembre 2007.

Je ne connais qu'un seul scientifique-physicien qui, à part moi, se soit accroché à ce problème de réouverture de l'enquête sur le 11 septembre.

C'est Frédéric Henry-Couannier, de Marseille.

Voilà un lien vers la page en question, présente dans son site

A part lui l'attitude courante c'est :

 

naufrage

 

 

 

Nous vivons des heures graves. La tension entre les Etats-Unis et l'Iran monte. Le 30 août dernier un bombardier B-52 a transporté jusqu'à la base de Minot, dans le Dakota du Nord, six missiles de croisière, attachés sous ses ailes, équipés de têtes nucléaires. Certains prétendent que ces engins devaient être acheminés au Moyen-Orient mais que des officiers responsable, mis au courant de ce projet l'auraient fait avorter. De toute façon le transport de têtes nucléaires opérationnelles est interdit par les règlements de l'armée des Etats-Unis. Si les charges nucléaires doivent être transportée d'un point à un autre, c'est selon une procédure de sécurité bien définie, dans des containers spéciaux, équivalant à des "boites noires", pour prévenir toute dissémination de l'explosif nucléaire en cas de crash.

Certains disent qu'un de ces missiles serait devenu introuvable. On se croirait dans un des films de James Bond.

Il semble que les Etats Unis s'acheminent vers un possible coup d'Etat, dont le point de départ serait un attentat " à la bombe sale " qui permettrait de décréter l'état d'urgence et de mettre en oeuvre "des mesures de sécurité", récemment arrêtées par le président Bush et dont le détail et le nombre " n'est pas accessible, pour des raisons de sécurité ", y compris à des parlementaires assermentés qui s'en sont vus refuser l'accès .

On a l'impression de vivre au jour le jour le film Docteur Folmaour. Mais en France, tout le monde s'en fout. La presse fait sa une du divorce du couple présidentiel, dont je me fous comme de ma première paire de bretelles.

S'il n'y avait pas le net, dailymotion et youtube, nous ne saurions rien de ce qui se passe dans le monde, sauf à travers ce brouet doûteux que nous servent nos médias.

 

cheney

 

Dick Cheney a carrément mis le menu sur la porte en déclarant lors d'une interview télévisée :

- Ce à quoi il faut s'attendre, c'est à un autre 11 septembre où les terroristes n'agiront plus armés de billets d'avion et de cutters mais de bombes atomiques

 

&&& Un lecteur me retrouvera la référence de cette déclaration, la séquence télévisée, la chaîne à laquelle il a donné cette interview.

N'en déplaise au journaliste Daniel Lecomte, " Grand Reporter " , nous sommes face à une fantastique conspiration dont on ne saurait dire qu'elle ait un but, tant celui-ci est absurde. On peut au moins parler de ses effets.

Ce qui ressort de la lecture d'un ouvrage comme celui d'Eric Laurent c'est la cécité de la politique étrangère américaine qui ne se dément pas au fil des ans. A Washington on avait cru qu'après que le régime de Saddam Hussein se soit écroulé comme un château de cartes l'Irak, libéré de ce joug, aurait rejoint le concert des " nations démocratiques ". Récemment Dame Clinton a dit clairement dans une interview que l'aventure irakienne avait été une monumentale erreur et qu'il ne pourrait en aucun cas y avoir de solution militaire dans cette région du monde. Elle prônait le retour des soldats US à la maison. Le journaliste lui a opposé ses déclarations des années précédentes, diamétralement opposées, où elle se déclarait au contraire en faveur d'une intervention armée. Cela prouve seulement que de l'autre côté de l'Atlantique on plane et on se reveille très progressivement, au bout de six longues années d'anesthésie. Dans les sondages, Georges Bush est tombé à 26 %. C'est très proche du score d'un Nixon, juste avant sa chute. Bush serait-il tenté de lâcher du lest ? en aucun cas.

Là-bas, des gens, le dos au mur, sont devenus des dangers pour leur pays, pour le monde entier.

Mais aux Etats-Unis des voix s'élèvent. Des personnalités importantes du pays réclament que la lumière soit faite sur les évènements du 11 septembre 2001. Allez jeter un oeil sur le site :

http://www.patriotsquestion911.com

 

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Colonel Robert Bowman

Phd en aéronautique et physique nucléaire. Directeur des projets spatiaux avancés sous les présiodents Ford et Carter. Pilote de chasse avec 100 missions de guerre. Carrière de 22 années dans l'Air Force. Directeur du département d'inginérie aéronautique à l'institut technologique de l'air Force. Enseignant en mathématiques dans les universités de Sud Californie, Maryland et à l'université Phillips.

 

 

 

 

 

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General quatre étoiles Wesley Clark, retraité.

Issu de West Point. Ancien chef de l'Etat Major des forces américaines stationnées en Europe. A participé à des activités militaires dans 89 pays en Europe, Afrique et Moyen-Orient. Commandement de l'OTAN entre 1997 et 2001. Multiples distinctions pour services rendus au Viet Nàm

 

 

 

 

 

 

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Major General Albert Stubblebine, retraité

Ancien commandant au sein de l'US army des services de rensignement et de sécurité, entre 1981 et 1984. Directeur des services de recherche de l'USA army dans le domaine de l'électronique. Ancien chef des services d'interprétation de l'imagerie et du renseignement scientifique. 32 années de carrière dans l'armée.

 

 

 

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Col. Ronald D. Ray, corps des Marines retraité.

Secrétaire adjoint à la Défense sous la présidence de Reagan. Deux étoiles d'argent, l'étoile de bronze, la puple heart medal. Nommé par le président G.W.Bush à la gestion des monuments de guerre, entre 1990 et 1994 et président de la commission présidentielle chargée en 1992 d' l'intégration de personnels féminins dans l'armée. Historien chargé des archives des opérations menées par les Marines dans leur centre historique, entre 1990 et 1994.

 

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Col. George Nelson, MBA, U.S. Air Force (ret)

Ancien enquêteur sur les accidents d'avion, à l'Air Force. Diplômé du collège de l'Air Force. 34 ans de carrière dans l'armée. Licence de pilote commercial. Spécialiste en structures d'aéronefs et moteurs.

 

 

 

 

 

 

 

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Lieutenant Colonel Karen U. Kwiatkowski, PhD, U.S. Air Force ( retraitée )

Anciennement affectée aux affaires politiques et militaires au bureau du secrétariat à la Défense. Membre du personnel de la NSA (National Security Agency). Diplômée en Sciences Politiques, professeur dans les universités Madison et du Maryland. Auteur d'un ouvrage paru en 2000 : Un début de réponse à la crise africaine. Le passé, le présente et le futur, et en 2001 Les opérations aéroportées en Afrique. Les défis et les solutions

 

 

Il y en a 110 comme cela. Il y a aussi des ingénieurs de grande compétence, des architectes, des professeurs d'université, des artistes.

Bref, des " gauchistes contestataires "

J'ai demandé que des gens traduisent ces curiculum vitae et même qu'un groupe traduise tout ce site, qui est impressionnant. Mais comme personne n'a rien fait j'ai passé deux heures à traduire ce qui est au dessus et à extraire, monter ces images. " Patriots Question 911 " signifie : " des patriotes remettent les évènements du 11 septembre en cause ". Karen Kwiatkowski a figuré dans un excellent dossier intitulé Le Nerf de la Guerre. Le film où elle intervient. Je crois qu'elle travaillait dans un service d'action psychologique du Pentagone. Dans le film elle raconte son écoeurement quand elle a réalisé qu'on lui demandait simplement de trouver le maximum d'arguments pour justifier le début des hostilités contre l'Irak. On trouve le tout début de cet excellent document à :

http://www.dailymotion.com/video/x14wvt_les-nerf-de-la-guerre_extreme

Le film, dans son intégralité ( 1 h 30 ) est diffusé dans sa version ( mal ) sous-titrée à :

http://video.google.fr/videoplay?docid=3405669348838274375&q=why+we+fight&total=28948&start=0&num=10&so=0&type=search&plindex=8

 

C'est un des documents les plus importants réalisés et diffusés depuis ces dernières années. A regarder et à méditer.

 

&&& Quelqu'un pourrait-il nous arranger ce problème de sous-titrage ? Il suffirait d'enlever les accents, que de logiciel d'affichage ne gère pas, ce qui rend les textes pénibles à lire ?

Changeons de sujet. Revenons à cette planète sur laquelle nous vivons. Qu'est-ce que fait l'homme sur Terre ? Nous savons d'abord, grâce l'astrophysicien Brandon Carter ( le principe anthropique ) , qu'il est censé représenter le point d'aboutissement de l'évolution. Personnellement, je n'en mettrais pas ma main au feu. Pour des tas de raisons. On s'aperçoit qu'il y a des tas de planète, ne serait-ce que dans notre galaxie. Il y a peut être un million de planètes habitables, possédant des caractéristiques géologiques et climatique qui se préteraient à l'apparition d'une vie semblable à la nôtre. L'idée que nous soyons les seuls êtres vivants dans tout l'univers est d'une rare absurdité. Je me rappelle ce que m'avait dit un jour un journaliste. Il croyait que la vie était un phénomène qui avait eu une chance folle de se manifester sur la Terre et doutaient qu'une chance pareille ait pu se retrouver ailleurs dans l'univers et à l'appui de ses dire me déclarait :

- Prenez une bicyclette en pièces détachées. Mettez toutes ces pièces dans un grand sac et secouez. Vous pourrez attendre longtemps pour que ces pièces redonnent un vélo.

Bien sûr. Mais le vivant, ça ne fonctionne pas comme ça. La table de Mendéleiev est remplie d'éléments qui constituent autant d'atomes crochus. L'univers où nous vivons est morphogénétique en diable. C'est l'inorganisé qui est le moins probable. Je ne vais pas vous raconter tout ce qu'on a pu élucubrer sur l'apparition de la vie, depuis la célèbre expérience de Miller. Vous la trouverez décrite ici : http://www.astrosurf.com/luxorion/bioastro-prebiotique.htm.

Avant l'apparition de cette science appelée biologie, les scientifiques de l'époque disaient :

- Mais comment espérez-vous qu'on ait un jour la chance de synthétiser des substances qui relèvent du vivant, donc sont du ressort de Dieu ?

Regardez cette molécule organique :

 

uree

 

Elle a l'air sacrément compliquée. A vue de nez on se dit que seul Dieu pourrait créer un machin pareil. Dieu, ou un sous-traitant, c'est à dire un être vivant.

Vous avez raison, les êtres vivants en fabriquent, et vous aussi, tous les jours de la semaine.

C'est de l'urée.

Mais en 1828 le chimiste Woelher créa une véritable révolution en réussissant à synthétiser cette molécule à partir de la chimie dite " minérale ", celle du non-vivant. La biochimie est née ce jour-là. L'urée est relativement compliquée. Mais il existe une substance, également synthétisée par les être vivants qui est l'acide formique. C'est ce qu'expédient les fourmis pour se défendre, à partir d'une glande situé dans leur abdomen. . Là, la formule est ultra-simple. C'est C O2 H2 . Le chimiste Marcellin Berthelot réussit sa synthèse à partir d'eau H2 O et de monoxyde de de carbone CO.

Après, les biochimistes se sont cru tout permis. Exit le concept de " force vitale ". Vous connaissez, du moins un peu, la suite. Les théoriciens de l'évolution on construit un scénario complet. Ca a d'ailleurs donné un ouvrage qui est à mettre dans votre bêtisier. Titre " La plus belle histoire du monde ". Un journaliste, dont j'ai oublié le nom, déclarant en préambule qu'on avait reconstitué " toute l'histoire du monde " avait réuni trois stars de la connaissance :

- L'incontournable Hubert Reeves
- Joël de Rosnais, auteur de plusieurs (bons) ouvrages de vulgarisation de la biologie
- Yves Coppens, l'un des découvreurs de l'australopithèque

On aurait pu intituler le bouquin " du quark à l'homme ". Reeves se chargeait de la genèse cosmique. Puis de Rosnais nous expliquait l'apparition et le développement du vivant, en optant pour une vision résolument mécaniste. Ma foi, il restait encore quelques point obscurs dans le scénario, mais cela finirait par être comblé. Coppens était chargé de réceptionner le ballon en nous parlant " des origines de l'homme " en s'abstenant prudemment au passage de nous expliquer quelle pouvait être la différence entre un homme et un pas-homme. Depuis, un peu d'eau a coulé sous les ponts. La cosmologie a connu de tels déboires que Reeves a préféré s'éclipser sur la pointe des pieds. Aujourd'hui il fait dans l'écologie, avec Hulot. De Rosnais a fondé Agoravox. Coppens a fini par abandonner la grande idée de sa vie, selon laquelle l'australopithèque se présenterait comme l'ancètre de l'homme. Vous connaissez la légende. Un mouvement géologique crée le Rift africain. Comme l'habitat se modifie, que les grands arbres laissent la place à la savane, des singes arboricoles décident de descendre des arbres et de se mettre à se déplacer à pied.

Hélas, cette théorie a vécu, puisqu'on a trouvé des fossiles d'australopithèques dans des régions arborées. Personnellement je ne crois pas une seule seconde au gradualisme, pilier du darwinisme pur et dur. J'ai évoqué cela dans un dossier que j'avais installé il y a trois ans : Eloge de l'ignorance.

Si on s'écarte peu ou prou du darwinisme pur et dur, les ayatollah de la science vous tombent aussitôt dessus à bras raccourcis en vous soupçonnant de vouloir redonner foi aux croyances bibliques ( et il est un fait que ceci fait partie de certains thèmes d'enseignement dans des écoles américaines ).

Avant de hasarder des hypothèses, je dirai que nous vivons tous au quotidien un phénomène paranormal parfaitement incompréhensible : la conscience. C'est le prix Nobel de neurosciences Gérald Edelmann qui a dit un jour :

- Je suis convaincu que nous saurons un jour fabriquer des robots pensants et conscients.

Cet homme m'épate. Il arrive à parler de quelque chose qu'il ne comprend pas, en envisageant même de le reproduire technologiquement, alors qu'on ne sait ni comment ça fonctionne, ni où ça se trouve. Les scientifiques s'ingénient à nier l'existence de tout phénomène paranormal alors que la conscience est un phénomène paranormal par essence. On ne sait pas ce que c'est, ni comment ça marche.

Je me suis posé la question : " à quoi ça sert ? "

Le conscience et en particulier la conscience morale, la notion subjective du Bien et du Mal, auraient-elles les caractéristiques d'attributs simplement fonctionnels ? On pourrait ramener la conscience à l'instinct, considéré comme une programmation d'origine darwinienne. La conscience serait alors purement comportementale. Solidarité à l'intérieur de tribus, d'espèces. L'union fait la force. Nous, contre les autres.

Bien sûr, sur Terre, il n'y a pas une espèce humaine mais des espèces humaines. Je ne parle pas de différences génétiques, mais culturelles. Tout ce qui n'a pas la même couleur, ne parle pas la même langue, n'a pas la même croyance est un ennemi à abattre. Il faut éradiquer ces non-soi et s'emparer de leur territoire. Brassens a bien résumé cela en chantant :

Les braves gens n'aiment pas que
L'on suive d'autres routes qu'eux

Je terminerai cette page en hasardant une autre hypothèse, concernant la fonctionnalité de la conscience. Qu'ils le veuillent ou non, les spécialistes de l'évolution finissent toujours par recourir à deux mots qu'ils font précéder de majuscules : la Vie et la Nature. Ils conviennent que lorsque le monde du vivant opère une nouvelle poussée, se développe dans sa complexité, des attributs comportementaux complètent la panoplie. Le soft complète le hard.

A un moment, une espèce vivante terrestre, en l'occurence l'homme, a développé la Technologie à un niveau jamais atteint par l'animal. Est " technologique " tout ce qui n'est pas biologique. Le technologique est un substitut, ou un complément. Nos glandes nous fournissent de quoi digérer nos aliments. Ca c'est de la biologie. Mais les poules avalent des cailloux pour concasser les grains qu'elles avalent : ça c'est déjà de la technologie. Il y a des crabes qui collent des trucs sur leur carapace pour se camoufler. C'est aussi de la technologie. C'est un " vêtement camouflé ". Etc.

Appelons cela des attributs comportementaux qui confèrent un avantage évolutif. L'invention du feu permit à l'homme de se chauffer, de s'éclairer, de durcir les pointes de ses lances et de prédigérer de la nourriture pour pouvoir l'assimiler plus facilement et étendre son régime alimentaire.

En matière de biologie, d'évolution il y a un phénomène qu'on appelle hypertélie, de téléos, en Grec : loin. C'est quand "ça va trop loin ", qu'il y a " dépassement de finalité ". On interprète à tort ou à raison l'extinction de certaines espèces parce qu'elles auraient développé un attribut dont les aspects négatifs auraient fini par l'emporter sur les avantages procurés. Citons les crocs démesurés des " tigres à dents de sabre " des machairodus ( ou de leurs proches parents les smilodons )

 

 

smilodon

 

Exemple d'hypertélie ( dépassement de finalité )
L'hypertrophie des crocs du "tigre à dents de sabre"

 

Nos vivons actuellement les aspects hypertéliques de cette séquence de notre évolution qui est passé par l'hypertrophie de la technologie. Depuis une date très récente nous sommes devenus capables de détruire notre environnement, de nous auto-détruire, et peut-être même de ramener le biotope terrestre tout entier à sa plus simple expression en ne laissant survivre que certains insectes, comme les scorpions, dont l'équipage génétique semble capable de résister aux rayonnements ionisants les plus violents.

L'un en suivant les textes bibliques et l'autre le Coran, Bush et Ahmadinejad sont peut être en train de nous préparer une III° guerre mondiale, en donnant le coup d'envoi au premier et peut être dernier conflit nucléaire de l'histoire du monde.

C'est notre conscience qui nous fait nous poser cette question, qui se présente alors comme un attribut qui nous amène à anticiper sur les conséquences de nos actes. Et si c'était là la véritable fonction de la conscience, si c'était un attribut comportemental, un élément de soft, allant avec le développement de l'espère humaine à travers la technologie ?

Il resterait un question, en amont de celle-ci. Si la Nature pilote le Vivant, pourquoi cette programmation implicite du vivant, qui semble n'avoir qu'une idée fixe : complexifier le biotope et développer son tissu relationnel, passerait-elle par l'émergence d'une évolution a forte composante technologique ?

 

Je soumets cette question à la sagacité de mes lecteurs.

 


 

31 octobre 2007 :

J'ai reçu quelques suggestions de lecteurs, face à cette question.

L'une de ces réponses

Dans cette page j'ai donc suggéré que la " conscience morale " , en tant que faculté comportementale poussant à l'interroger sur les conséquences de ses actes ( par opposition à un comportement animal, purement instinctuel ) puisse être un complément au fait qu'une espèce vivante, en l'occurence l'homme, se soit trouvée dotée, de facto, d'une technologie à développement explosif, dont nous commençons à peine à percevoir les " effets collatéraux " négatifs, " hypertéliques ".

J'ai donc posé la question susbidiaire :

- Quelle serait, comme dirait maître Panglosse " la raison suffisante del'émergence de la technologie ". Si elle avait une " finalité ", quelle pourrait-elle être ?

Devant la confusion des réponses fournies, je donne une piste :

- Dans cette phénoménologie du vivant, qui tend à étendre sans cesse son champ relationnel, quel pourrait être le saut qui ne pourrait pas être effectué par des solutions purement biologiques mais impliquerait le recours à une technologie très élaborée ?

 


 

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