" Les Oiseaux " d'Alfred Hitchcok, version 2005

21 mai 2005

Mise à jour du 15 février 2006

Le virus de la grippe aviaire de type h5b

Ci-après un bulletin de l'AFP

voir : http://www.grog.org/grippeaviaire.html


Dimanche 22 mai 2005, 3h51

La Chine prend des mesures d'urgence après la découverte d'oiseaux morts de la grippe aviaire

PEKIN (AP) - La Chine a annoncé samedi des mesures d'urgence, notamment la fermeture au public des réserves naturelles, pour empêcher qu'une nouvelle épidémie de grippe aviaire ne se développe, après que des enquêteurs aient retrouvé dans l'Ouest du pays des oiseaux migrateurs morts, tués par le virus.

Ces mesures imposent aux autorités locales de surveiller les signes de maladie chez les oiseaux sauvages et de décider une quarantaine si nécessaire, selon l'agence de presse officielle Xinhua (Chine Nouvelle).

Les fermiers doivent vacciner leur volaille tandis que le public a été prié de "cesser tout contact avec la volaille".

Le ministère de l'Agriculture a annoncé un peu plus tôt que des oiseaux retrouvés morts le 4 mai dans la province du Qinghai avaient été tués par la source H5N1 du virus.

L'épidémie a fait 37 morts au Vietnam, 12 en Thaïlande et quatre au Cambodge depuis fin 2003.

Le virus de la grippe aviaire pourrait être capable de se transmettre d'homme à homme, a annoncé jeudi l'Organisation mondiale de la santé, qui redoute qu'une pandémie mondiale potentiellement meurtrière ne se produise.

Les experts craignent qu'une mutation du virus ne facilite sa transmission inter-humaine et que la maladie puisse ainsi se propager rapidement et faire des millions de morts. AP

Mon commentaire :

Un affrontement Chine - Etats-Unis est une éventualité à ne pas écarter dans les décennies à venir. Les Chinois prennent cette menace très au sérieux. On peut dire qu'ils commencent à s'armer en conséquence dans la mesure où leur fusée Longue-Marche a été d'emblée dimensionnée pour disposer d'une portée de 12.000 km, soit disant pour envisager une reprise de la conquête lunaire. En fait c'est très exactement la distance qui sépare la Chine des USA. Il en avait été de même lorsque les Américains et les Russes avaient développé leur arsenal spatial. Comme les Américains avaient des bases entourant toute l'union soviétique ils n'avaient pas jugé nécessaire de se doter de fusées ayant de très grandes portées. Leurs premières fusées à poudre avaient des portées de 2500 km. Les Russes, eux, avaient tablé sur une portée de 8000 km, qui était celle de l'engin Smiorka, conçu par Korolev et dont les performances stupéfièrent les occidentaux dans les années cinquante. Je me souviens très bien qu'à cette époque les "spécialistes" s'interrogeaient pour savoir si les soviétiques n'avaient pas mis au point un carburant nouveau, révolutionnaire. En fait il n'en était rien. Leurs fusées étaient simplement de vrais monstres à côté des pétards américains ( se souvenir de la fusée Vanguard qui pouvait emporter ... un pamplemousse ). Le réveil fut brutal.

Il est donc parfaitement licite d'effectuer un lien entre la portée sans précédent des fusées chinoises et la distance Chine - USA. Ceci ne signifie pas qu'à terme les Chinois aient l'intention d'attaquer les Américains, mais que la paranoïa planétaire est loin de s'éteindre et que la dangerosité s'accroît d'année en année. Dans cette optique il est tout à fait logique que les Chinois se soient orientés vers des armes bactériologiques ( la "bombe atomique du pauvre" ). Avant eux les Japonais avaient fait de même, qui avaient envisagé dès les années trente que les Etats-Unis puissent devenir un jour leur ennemi désigné et qu'ils puissent attaquer ce pays avec des armes bactériologiques transportées par des ballons. Voir à ce sujet le dossier consacré aux travaux du professeur Hishi, qui testa ces armes sur des Chinois après que le Japon se soit rendu maître de la Manchourie avec une rare violence. Dès le début des années trente les Japonais, conscients de leur infériorité vis à vis des Etats-Unis avaient étudié l'impact de souches d'anthrax et de puces porteuses du bacille de la peste sur des populations civiles Madchoues. Ces souches et puces infectées auraient été ensuite dirigées vers les USA par des ballons, exploitant des jetstreams que les Japonais avaient découvert. Pendant la guerre plusieurs ballons envoyés par les Japonais atteignirent ainsi la côté ouest américaine. Mais en maintenant un black out complet les Américains n'encouragèrent pas les Japonais à poursuivre cette entreprise.

Rappelons également qu'après son effondrement, en 1989, la Russie accentua, "au cas où", le développement de ses armes bactériologiques. Ces menaces sont donc à prendre très au sérieux. Les biologistes vous diront que les virus mutent naturellement et que c'est ce genre de mutation accidentelle qui provoqua l'apparition de la Grippe Espagnole qui, sur la fin de la Première Guerre Mondiale fit près de huit millions de morts. Certes. On peut aussi considérer l'apparition du virus du sida comme un accident. Mais les militaires savent de longue date faire muter des virus, et des rétrovirus en utilisant des micro-ondes pulsées, modulées en très basses fréquences. Il n'est absolument pas impossible. que le virus du sida ait été issu de recherches menées par les Américains dans leurs laboratoires d'Atlanta, dans le cadre de la commision Jason créée par Nixon au moment de la guerre du Vietnàm, au moment où les Américains étaient à la recherche d'une arme bactériologique ou virale spécifique, capable de ne s'en prendre qu'à une ethnie déterminée ( par exemple aux jaunes ). Des tests de dissémination auraient été faits au Zaïre, sur cette espèce de petits singes, de la taille d'un chat, nommés des singes verts. Fait imprévu, les rétrovirus modifiés, commensaux de ces singes, se seraient révélés mortels pour l'homme.

Deux fait donc à prendre en compte :

- La Chine ne peut pas ne pas développer des armes bactériologiques "défensives" ou "dissuasives", en vue d'un éventuel et futur conflit avec les USA
- Le recours aux armes bactériologiques peut toujours faire l'objet d'une bavure, d'une dissémination artificielle. Revoyez le film "Alerte !" avec Dustin Hoffman.

Avec le nucléaire nous sommes déjà passés bien bien d'un holocaustre planétaire à la fin des années soixante-dix. En bricolant bactéries et virus les militaires jouent à un jeu qui pourrait s'avérer plus dangereux encore. En fait, avec cet engineering biologique, civil ( OGM ) et militaire, on ne sait absolument pas ce qu'on fait. La grippe aviaire peut soit correspondre à une mutation naturelle, soit être l'effet de la dissémination incontrôlée d'organismes génétiquement modifiés à des fins militaires. Nous évoluons dans l'imprévisible et dans l'imprévu, comme celui selon lequel le virus de la grippe aviaire puisse aujourd'hui atteindre des ... oiseaux migrateurs ! Nous nageons en plein cauchemard.

En vérité, toutes les recherches militaires, dans tous les domaines, devraient être arrêtées au plus vite, dans tous les pays du monde. Mais autant vouloir stopper d'une main un express lancé à grande vitesse.


27 mai 2005 : Suite de cette page htm consacrée à l'extension de la grippe aviaire

 

Plus de mille oiseaux migrateurs morts de la grippe aviaire en Chine

PEKIN (AFP) - Plus de mille oiseaux migrateurs sont morts de la grippe aviaire dans la province du Qinghai (ouest), a annoncé vendredi un responsable gouvernemental chinois.

"Jusqu'au 26 mai, plus de mille oiseaux ont été retrouvés morts", a déclaré Jia Youling, directeur des services vétérinaires nationaux, lors d'une conférence de presse.

La Chine avait annoncé pour la première fois le 21 mai la mort de ces oiseaux migrateurs dans la région du lac Qinghai, où leur présence dans une réserve naturelle constitue une attraction touristique.

Après avoir annoncé dans un premier temps que 178 oiseaux était morts du virus H5N1, un rapport du ministère de l'Agriculture à l'Organisation mondiale de la Santé avait ensuite fait état de 519 décès de volatiles.

M. Jia a assuré que des mesures strictes avaient été prises pour éviter une contamination des volailles ou une transmission de la maladie à l'homme, alors que le virus H5N1 a déjà tué 54 personnes en Asie du Sud-Est, dont 38 au Vietnam.

"La province du Qinghai a pris des mesures d'urgence de prévention et de contrôle visant les zones contaminées, dont une stricte interdiction d'accès et des mesures de désinfection, afin d'empêcher les oiseaux domestiques d'entrer en contact avec les espèces sauvages", a ajouté le responsable chinois.

Il a ajouté qu'une dissémination vers la partie orientale densément peuplée de la Chine était peu probable.

Le gouvernement avait annoncé jeudi la mise au point d'un vaccin contre le virus H5N1 de la grippe aviaire, ainsi que le lancement d'une campagne de vaccination pour trois millions d'animaux.

Durant le premier semestre 2004, 50 foyers de grippe aviaire étaient apparus à travers la Chine dans des élevages de volailles, mais aucune contamination humaine n'avait été signalée.

 

28 mai 2005 : Ca va très vite....

samedi 28 mai 2005, 19h06

Grippe aviaire: des décisions urgentes à prendre en France

PARIS (AFP) - La France doit prendre des décisions urgentes pour faire face à une éventuelle pandémie de la grippe aviaire faisant des dizaines de millions de morts dans le monde, ont estimé dimanche deux spécialistes français.

En cas de mutation du virus, provoquant une pandémie mondiale, "on estime entre 9 et 24 millions le nombre de cas de grippe humaine en France si les mesures préventives ne sont pas prises", écrivent les professeurs Jean-Philippe Derenne et François Bricaire, de l'Hôpital Pitié-Salpétrière à Paris, dans l'hebdomadaire le Journal du Dimanche.

Les deux médecins soulignent qu'en France, la population qui devait être traitée préventivement (personnels de santé, de sécurité, de secours, de certains transports ou services) est estimée aux alentours de 4 millions. Le Tamiflu, un antiviral à la fois préventif et curatif, fait partie de l'arsenal prévu. Or, "à la dose d'un comprimé par jour pendant trois mois, il faut environ 360 millions de comprimés. Les stocks actuels sont de 130 millions", avertissent-ils, soulignant que ces chiffres ne tiennent pas compte de l'utilisation du Tamiflu pour les malades déjà atteints.

Plusieurs experts mondiaux tirent depuis plusieurs mois la sonnette d'alarme sur l'état d'impréparation de la plupart des pays devant ce risque sanitaire sans précédent.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'une pandémie pourrait faire jusqu'à 100 millions de morts dans le monde si le virus H5N1 de la grippe aviaire mutait et devenait facilement transmissible entre humains.

L'Union européenne a inauguré vendredi à Stockholm un Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM), chargé de développer la surveillance épidémiologique au niveau communautaire et garantir avec les États membres de l'UE la capacité de réagir de manière coordonnée en cas d'alerte.

 

 

Source : http://www.e-sante.fr/magazine/article.asp?idArticle=8676&idRubrique=225


Grippe aviaire : les experts multiplient les mises en garde

Sans être absolument prouvé, il est hautement probable, qu'à brève échéance, la grippe aviaire mute et se transmette d'homme à homme. On estime alors entre 9 et 24 millions le nombre de cas de grippe humaine en France. En plus du nombre considérable de victimes, la rapidité à laquelle la pandémie mondiale se répandrait, justifie pleinement la mise en œuvre urgente de mesures préventives. Or les stocks de traitement sont insuffisants et on a perdu la trace du virus.

Selon l'Organisation mondiale pour la santé (OMS), les dernières souches identifiées du virus pourraient être de plus en plus infectieuses pour l'homme. Il est urgent de se préparer.

Nul ne peut prévoir à quel moment la pandémie grippale pourrait exploser. En revanche, il est certain que la propagation internationale sera particulièrement rapide et sans précédent. Autrefois, les pandémies se répandaient par voies maritimes et devenaient mondiales au bout de six à huit mois. Avec le développement des voies aériennes, ce délai sera considérablement réduit et de nombreuses flambées seront simultanées dans plusieurs régions mondiales.
Une bonne riposte passera notamment par une bonne surveillance et connaissance du virus.

L’information circule mal

Malheureusement, les experts perdent la trace du virus. Les laboratoires ont besoin de disposer d'échantillons biologiques des souches virales en circulation, particulièrement à un moment où il semble être en train de se modifier. Hélas, aucune analyse de volailles contaminées n'a été reçue depuis huit mois, et sur les douze patients infectés par la souche mortelle, seuls six échantillons ont été obtenus.

Traitements en stock ?

Le Tamiflu® est un antiviral efficace sur l'ensemble des souches grippales. Il représente le traitement curatif et préventif en cas d'épidémie.
L'ancien ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, rappelle que la France est le premier pays européen à avoir préparé une éventuelle pandémie, en commandant aux laboratoires Roche 13 millions de traitements, dont la quasi-totalité sera disponible avant fin 2005.

Le Tamiflu® (oseltamivir) empêche le virus de la grippe d'entrer dans la cellule. Celui-ci ayant besoin des chromosomes de l'hôte pour se reproduire, ne peut plus se développer. Le Tamiflu® stoppe donc l'infection. Seule condition : commencer le traitement dans les 48 premières heures suivant les premiers symptômes.

13 juin 2005

 

Les oiseaux vecteurs de la grippe aviaire menacent de faire des millions de victimes

Par Geoffrey Lean, Rédacteur D'Environnement
12 juin 2005

Texte original : http://news.independent.co.uk/world/environment/story.jsp?story=646217


Les experts internationaux craignent que la grippe aviaire ne mute pour donner une pandémie mondiale, tuant des millions de personnes après le décès en masse d'oiseaux sauvages en Chine.

Des rapports non confirmés indiquent que plus de 100 personnes sont déjà mortes, laissant penser que le virus ait pu évoluer pour passer d'une personne à une autre brisant ainsi le dernier obstacle susceptible d'empêcher une catastrophe mondiale.

Le gouvernement Chinois, tout en niant les rapports de décès humains, a adopté des mesures d'urgence dans l'Xinjiang, une province distante du nord-ouest et a isolé les zones touchées avec des barrages routiers puis fermé toutes les réserves naturelles.

"Nous sommes inquiets," dit Noureddin Mona, l'un des représentants du ministère de l'agriculture à Pékin "nous devrions nous préparer au pire."

Shigeru Omi, directeur régional du Pacifique occidental de l'OMS, précise que "le virus est devenu fortement pathogène pour de plus en plus d'espèces".

"Il est instable, imprévisible, et très mutagène."

"Tout peut se produire car au vue de la façon dont le virus a évolué, il peut encore nous réserver de nouvelles et très désagréables surprises."

Les experts savent depuis longtemps que le virus s'est répandu avec les oiseaux sauvages, mais jusqu'ici ils pensaient qu'ils étaient immunisés contre ses effets. Le mois dernier, cependant, plus de 1.000 oiseaux morts de la grippe dans la réserve naturelle du lac Qinghaise furent retrouvés. Puis une deuxième infection fut découverte dans la ville de Tacheng située sur la frontière avec le Kazakhstan à 1.600 kms à l'est du lac avec plus de 1.000 oies domestiques touchées dont 460 sont mortes.

Un website Chinois appelé Boxun News et un système d'alerte médicale sur Internet appelé pro-MED signalent que 200 personnes ont été infectées et 121 sont mortes. Ce sont ces deux même sites qui alertèrent le monde les premiers suite à l'apparition du SRAS en 2003 alors que les autorités Chinoises niaient farouchement.

Cette fois encore la Chine nie le fait qu'une seule personne ait pu être infectée mais le gouvernement reconnaît la nécessité d'alerter tous les départements de santé dans toutes les provinces voisines de celle touchée pour empêcher la diffusion de la maladie et a décidé d'ouvrir des ailes spéciales dans les hôpitaux pour "les patients présentant des symptômes de fièvre".


13 juillet 2005


. Rubrique : Monde mercredi 13 juillet 2005, 11h29


Des oiseaux en Chine atteints par une forme très mortelle de grippe aviaire


PEKIN (AFP) - Des oiseaux migrateurs qui séjournent actuellement dans le nord-ouest de la Chine sont porteurs d'une forme plus mortelle du virus H5N1 de la grippe aviaire que celle connue précédemment, selon des scientifiques chinois cités mercredi par le journal Wenhuibao.

Quelque 6.000 oiseaux migrateurs sont morts de cette maladie depuis le mois de mai dans une réserve naturelle de la province du Qinghai.

Les scientifiques, qui ont testé le virus et ont établi sa séquence génétique, affirment qu'il s'agit d'une forme plus pathogène que lors des précédentes épidémies, selon le quotidien shanghaïen.

Lors des tests en laboratoire, les poulets auxquels le virus a été inoculé sont morts au bout de 20 heures et les souris au bout de trois jours, précise le Wenhuibao.

"Les résultats montrent que la nouvelle forme de H5N1 est très virulente", selon Gao Fu, directeur de l'Institut de recherche en microbiologie de l'Académie chinoise des Sciences.

"La mortalité du virus dépasse de loin celle des types de virus trouvés précédemment chez des volailles d'eau du nord de la Chine", a ajouté M. Gao, cité par le journal.

Des responsables de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avaient déjà déclaré le mois dernier qu'ils pensaient que la dernière forme du virus était plus mortelle que les précédentes à cause du nombre sans précédent d'oiseaux migrateurs infectés.

De plus, des espèces qui n'avaient pas été affectées jusqu'ici sont cette fois tombées malades.

L'OMS et l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) ont demandé à la Chine des échantillons du virus pour conduire des tests dans des laboratoires internationaux, mais des responsables onusiens ont indiqué mercredi qu'ils les attendaient encore.

Les oiseaux qui se regroupent en mai autour du lac Qinghai pour se reproduire quittent en général la zone fin juillet et en août, pour se
diriger vers le sud et le sud-ouest, notamment vers la Thaïlande, l'Inde et le Pakistan, selon les spécialistes qui ajoutent toutefois que leurs routes migratoires ne sont pas toujours bien connues.

 



vendredi 15 juillet 2005, 7h31

La grippe aviaire suspectée dans la mort de trois Indonésiens

DJAKARTA (AP) - Le virus de la grippe aviaire est suspecté dans la mort d'un Indonésien et de ses deux filles mais il n'y a aucune preuve que les trois victimes présumées de ce virus aient été en contact avec de la volaille, ce qui suscite l'inquiétude d'une possible transmission humaine, a déclaré le ministre indonésien de la Santé, vendredi. AP

Les victimes, un homme de 38 ans et ses deux filles âgées de 1 et 9 ans, seraient les premières victimes humaines liées à la maladie. Ils vivaient dans la banlieue de Djakarta et sont morts la semaine dernière, a précisé le ministre de la Santé Diti Fadillah Supadi.

"Ce sont des cas suspects de grippe aviaire", a dit Supadi au cours de conférence de presse à laquelle assistaient également des responsables de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). "Nous avons envoyé des échantillons à Hong Kong pour confirmer les résultats, ce qui prendra entre sept et dix jours".

Des centaines de millions de volatiles sont morts ou ont été abattus à travers toute l'Asie au cours des deux dernières années à cause du virus mortel qui a également tué 51 personnes au Vietnam, en Thaïlande et au Cambodge.

Le mois dernier, l'Indonésie avait signalé son premier cas humain en la personne d'un employé avicole mais l'homme n'a pas développé les symptômes de la maladie et est en bonne santé.

Associated Press

24 juillet 2005

Bonjour ,

J'ai lu avec interet vos articles concernant la grippe aviaire. J'en ai parlé à ma épouse qui travaille dans un hopital de province de moyenne importance. Le hasard a fait qu'elle a été en contact avec une pharmacienne de l'hopital qui a confirmé les inquiétudes de l'institution hospitalière au sujet de cette maladie.

Mais ce matin un autre hasard l'a mise en contact avec sa cadre qui venait à l'instant de recevoir un avis d'urgence sanitaire au sujet de la grippe aviaire..

Ce genre d'avis n'est pas anodin, Je pense qu'il y a des raisons de s'inquiéter .

Merci de rester discret sur cette source,

Cordialement

lundi 25 juillet 2005, 11h33


Trois nouveaux foyers de grippe aviaire en Russie


MOSCOU (AFP) - Trois nouveaux foyers de grippe aviaire sont apparus en Russie dans la région de Novossibirsk, en Sibérie, a annoncé lundi le service fédéral de Surveillance vétérinaire, après de premiers cas signalés de volailles malades dans un village de la région la semaine précédente. "Les enquêtes conduites par le centre de contrôle sanitaire des animaux ont montré que dans la région de Novossibirsk, dans les districts de Dovolnoe, Koupino et Tchistoozernoe, le virus de la grippe aviaire circule dans des élevages de volailles", a déclaré le chef du service fédéral de Surveillance vétérinaire Sergueï Dankvert à l'agence Interfax.

De premiers cas de grippe aviaire chez des volailles avaient été constatés la semaine dernière dans le village de Souzdalka, dans cette même région de Novossibirsk.

Le village a depuis été placé en quarantaine, a précisé M. Dankvert. "En cas de développement de la situation, les mesures de mise en quarantaine peuvent être étendues", a ajouté le responsable, assurant qu'étaient prises "toutes les mesures nécessaires pour empêcher l'extension de la maladie".

Il a précisé qu'en quelques jours, plus de 500 volailles venaient de mourir dans la région de Novossibirsk, soit près de deux fois plus que le chiffre annoncé jeudi dernier pour le seul village de Souzdalka.

Il a assuré que des analyses supplémentaires devaient être menées dès cette semaine, notamment à l'institut de contrôle vétérinaire de Moscou.

Vendredi 5 aout 2005, 17h38


Un virus porcin mal connu inquiète les experts

NEW YORK -- Les experts s'inquiètent de l'apparition d'une forme particulièrement virulente de streptocoque du porc, un virus relativement courant chez cet animal mais rare chez l'homme qui a déjà fait 37 morts en Chine.

Le Streptococcus Suis provoque des cas isolés chez l'homme mais pas de cas groupés en une seule fois. "Nous voudrions comprendre ce qui se passe. Ce virus a quelque chose de différent de ce que nous connaissons", estime Marcelo Gottschalk, un des spécialistes mondiaux de la maladie qui travaille dans le seul laboratoire au monde spécialisé dans l'étude du Streptococcus Suis, à l'Université de Montréal au Canada. Il souligne que personne en Chine n'a cherché son aide depuis l'émergence de l'épidémie le mois dernier.

Si peu de gens connaissent la maladie, il n'est pas certain que les Chinois soient capables de faire le diagnostic et de mettre en place un vaccin adapté. La presse chinoise officielle affirme qu'une quantité suffisante de doses vaccinales a été envoyée pour 350.000 porcs par un laboratoire de la province de Guangdong et qu'au total il est prévu de vacciner dix millions de cochons.

Selon le Pr Gottschalk, le streptocoque du porc peut entraîner des méningites, suivies de surdité partielle ou définitive. La plupart des gens guérissent après un traitement antibiotique et les cas sont en général peu nombreux et espacés dans le temps.

La Thaïlande, par exemple, présente moins de 20 cas par an. La Chine fait état de plus de 200 cas confirmés ou de cas humains suspects depuis juin. Les fermiers contaminés, qui ont été au contact des bêtes malades, ont souffert de nausées, de fièvre, de vomissement et de saignements sous-cutanés. Un cas a aussi été signalé dans la province de Guangdong, très éloignée du Sichuan et voisine de Hong Kong. Pour sa part, l'ancienne colonie britannique a fait état de deux infections.

Pour l'OMS et la FAO, la virulence du virus pourrait s'expliquer par le fait que le streptococcus Suis se serait combiné à d'autres agents infectieux. "Pourquoi le virus se comporte-t-il soudainement différemment?", s'interroge Juan Lubroth, spécialiste en santé animale à l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) à Rome. "Ceci pourrait s'expliquer par la superposition de plusieurs problèmes, le Streptococcus Suis ne serait pas seulement en cause".

Thomas Alexander, pionnier dans l'étude de ce virus et ancien directeur adjoint de l'école vétérinaire de Cambridge, rappelle que la bactérie est fréquemment retrouvée dans les amygdales de cochons en bonne santé dans différents coins du monde. Il arrive que la bactérie devienne pathogène lorsque un trop grand nombre de porcs sont concentrés dans des conditions d'hygiène insuffisantes. "Dans mon expérience, l'infection est chronique. Pour ce qui concerne la Chine, ils parlent de mort dans les 24 heures. Ce qu'ils décrivent ne ressemble pas au tableau classique", explique-t-il.

La maladie se transmet du cochon à l'homme par des plaies cutanées. Le porc cuisiné n'est pas dangereux mais l'ingestion de viande crue ou insuffisamment cuite peut être source de contamination.

Pour l'instant, Marcelo Gottschalk ne se dit pas préoccupé par une éventuelle épidémie hors de Chine. Il n'existe pas à l'heure actuelle de transmission d'homme à homme. Il aimerait toutefois que les Chinois lui adressent des échantillons qui lui permettraient d'identifier la souche virale en cause. AP

Lundi 8 aout 2005, 7h15


Un laboratoire français lance un vaccin qui pourrait protéger contre la grippe aviaire

WASHINGTON (AP) - Un espoir pour la grippe aviaire. La production en masse d'un nouveau vaccin peut-être capable de prévenir une épidémie de grippe aviaire, et fabriqué par le laboratoire français Sanofi-Pasteur, pourrait débuter dès la mi-septembre, ont annoncé dimanche les autorités sanitaires américaines.

Les données préliminaires des premiers tests, conduits sur 450 adultes en bonne santé, montrent une réponse immunitaire que les scientifiques pensent assez forte pour protéger contre la grippe aviaire qui se répand en Asie et en Russie.

Le gouvernement américain, qui a déjà acheté 2 millions de doses auprès de Sanofi-Pasteur, est prêt à en commander beaucoup plus en cas de réussite des tests, a déclaré le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses. La semaine dernière, un responsable des services sanitaires avait annoncé que le gouvernement voulait acquérir 20 millions de doses.

Le vaccin doit encore être testé sur des personnes âgées et des enfants.

L'épidémie de grippe aviaire a tué des millions d'oiseaux, mais seulement 50 êtres humains sont morts, et la transmission du virus par l'homme n'a pas été démontrée jusqu'ici. AP


11 août 2005

La grippe aviaire s'étend en Asie:
l'OMS prépare ses stocks


ATS, le 10 août 2005 à 15:41


ALMATY/PÉKIN/GENÈVE - Le virus de la grippe aviaire s'étend en Asie centrale. La souche détectée au Kazakhstan est du type H5N1, transmissible à l'être humain, ont déclaré les autorités d'Almaty. La zone infectée dans le nord du pays a été mise en quarantaine.

Le ministère kazakh de l'agriculture avait pour la première fois fait état de l'apparition du virus le 4 août. L'élevage où l'épidémie était apparue, près du village de Goloubovka, avait immédiatement été mis en quarantaine. Le ministère avait aussi renforcé le 31 juillet les contrôles vétérinaires à la frontière russo-kazakhe et procédé à l'abattage de milliers de volailles.

Le virus H5N1 a été diagnostiqué en Russie fin juillet dans la région de Novossibirsk (Sibérie). Selon les chiffres du ministère russe des situations d'urgence, le nombre d'oiseaux morts est passé de 5583 à 8347 entre mardi et mercredi en Sibérie.

La Mongolie a également signalé au début août la découverte de plusieurs dizaines de cygnes, d'oies et d'autres oiseaux morts près d'un lac de la province de Khouvsgoul, a déclaré un représentant de l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) en Chine, Corée du Nord et Mongolie.

Face à cette situation préoccupante, l'Union européenne a annoncé lundi son intention d'interdire dès vendredi les importations de volailles de Russie et du Kazakhstan pour prévenir la propagation de la maladie. Plusieurs pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI, ex-URSS moins les trois pays Baltes) ont également pris cette décision. La Suisse n'a pas encore pris de mesure similaire.

Une soixantaine de personnes ont déjà perdu la vie à cause de la grippe aviaire en Asie du sud-est depuis 2003. Les services sanitaires redoutent que le virus circulant dans la région depuis plusieurs mois ne crée une épidémie aux effets dévastateurs semblable à la grippe espagnole, qui avait fait entre 20 et 40 millions de morts au début du 20e siècle.

A Genève, l'Organisation mondiale de la santé et le groupe pharmaceutique Roche ont indiqué mercredi être sur le point de constituer un stock d'un million de doses de médicaments antiviraux en prévision d'une possible pandémie.

l'OMS fait des stocks de médicaments antiviraux

GENEVE (AFP) - L'Organisation mondiale de la santé et le groupe pharmaceutique suisse Roche sont sur le point de constituer un stock d'un million de doses de médicaments antiviraux en prévision d'une pandémie possible de grippe, a indiqué Roche mercredi.

"Nous sommes en discussion (avec l'OMS), nous sommes dans la phase finale", a déclaré à l'AFP une porte-parole de Roche, Martina Rupp.

Cette coopération "dure depuis quelque temps déjà", a confirmé Ian Simpson, porte-parole de l'OMS. "C'est un processus continu".

Roche et l'OMS ont refusé de donner des détails sur cette coopération, qui porte sur le médicament antigrippal Tamiflu de Roche. Des réserves de ce médicament sont constituées dans 25 pays au moins. L'OMS cherche aussi à constituer un stock d'urgence pour réagir rapidement à l'apparition éventuelle d'une nouvelle souche de virus de la grippe, notamment dans les pays pauvres les moins préparés. Cette événtualité a pris de l'importance depuis qu'un virus de grippe aviaire particulièrement virulent, le H5N1, s'est répandu en Asie et dans certaines régions de l'ex-Union soviétique.

Ce virus a tué 55 personnes en Asie depuis 2003 et fait craindre une mutation qui le rendrait transmissible d'homme à homme et déclencherait une épidémie catastrophique. Selon une étude récente, il faudrait stocker trois million de doses d'antiviraux en Asie du sud-est pour être en mesure de réagir efficacement à une telle épidémie. Selon Ian Simpson, le directeur général de l'OMS Lee Jong Wook veut commencer avec un stock d'un million de doses, qui serait sans doute augmenté par la suite. "Il serait probablement entreposé dans plusieurs endroits dont notre bureau régional à Manille, a-t-il précisé. "Nous aimerions en disposer dès que possible pour pouvoir réagir si une épidemie de grippe se déclenche".

Pour l'instant, l'OMS dispose d'une petite réserve destinée à protéger le personnel de santé qui serait amené à intervenir en cas d'urgence et a invité les pays concernés à intensifier leurs propres préparatifs.

12 aout 2005

Le virus de la grippe aviaire

 

INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES DU TAMIFLU :

Traitement de la grippe : chez l'adulte et l'enfant âgé d'un an ou plus présentant des symptômes typiques de la grippe en période de circulation du virus. L'efficacitéa été démontrée quand le traitement est instauré dans les 2 jours suivant le début dessymptômes. Cette indication est fondée sur des études cliniques de la grippe contractée naturellement dans lesquelles l'infection par un virus influenza de type A était prédominante(voir Propriétés pharmacodynamiques). Prophylaxie de la grippe :
• En prévention postexposition chez l'adulte et l'adolescent âgé de 13 ans ou plus après contact avec un cas de grippe cliniquement diagnostiqué, en période de circulation du virus.

• L'utilisationappropriée de Tamiflu dans la prophylaxie de la grippe doit être déterminée au cas par cassel ou les circonstances et la population à protéger . Dans des situations exceptionnelles (par exemple, dans le cas d'une inadéquation antigénique entre les souches de virus en circulation et celles contenues dans le vaccin, ou une situation pandémique) une prophylaxie saisonnière pourrait être envisagée chez l'adulte et l'adolescent âgé de 13 ans ou plus. Tamiflu n'est pas une alternative à la vaccination antigrippale. L'utilisation d'antiviraux pour le traitement et la prophylaxie de la grippe doit être déterminée sur la base des recommandations officielles prenant en compte l'épidémiologie et l'impact de la maladie dans les différentes zones géographiques et populations de patients.

 

15 août 2005. Un autre son de cloche, dans l'esprit d'une libre expression :

Bonjour,

Je vous écris pour vous faire part de mes pensées sur la grippe aviaire. Je suis étudiant en 5e année de pharmacie, et, voulant travailler dans un secteur bien précis de l'industrie pharmaceutique je me suis interessé à quelques aspects pas très reluisants de ce bizness, il s'agit bien d'un bizness ne le perdons pas de vue.

Globalement, toute cette affaire me fait penser à une tentative de plus des big pharmas pour foutre la trouille à tout le monde.

Concrétement on a quoi:

- 55 morts depuis 2003... la belle affaire, les piqûres d'abeilles tuent plus à mon avis.

- Une crainte de mutation du virus qui deviendrait transmissible à l'homme:

En effet théoriquement possible, et pourquoi le virus de la grippe classique ne deviendrait pas mortel lui aussi et jaune à pois vert tant qu'on y est ? Les mutations sont assez imprévisibles, pourquoi cette souche plutot qu'une autre? On invoque la pression sélective subie par ces bestioles, je veux bien, mais le virus ds ce cas n'a pas interet à tuer son hote, mais plutot à devenir silencieux comme la majorité de ses compatriotes et se multiplier à sa guise en toute tranquillité.

- Le risque d'épidémie:

D'après ce que j'ai lu on parle d'une grippe, jusqu'a preuve du contraire une grippe,dans des conditions de vie et d'hygiène
normales n'est pas souvent mortelle. 50 ou 100 millions de morts me parait très très exagéré. Les humains contaminés par la grippe aviaire n'ont pas été foudroyés d'après les infos qu'on a.

- La prophylaxie par le Tamiflu, nous y voila...

Un coup facile à jouer, succès assuré et pas grands couts de production, les antiviraux c'est une classe bien rodée et passablement inefficade d'ailleurs ( virustatiques et non virucides... on ne tue pas un virus). Une aubaine pr les labos qui ne trouvent plus grand chose depuis un certain temps, pourquoi s'en priver, c'est toujours ça de pris ? Je ne vais pas déraper sur le sujet des vaccinations sur lequel il y a beaicoup à dire, mais tout simplement on nous rejoue plus ou moins le coup de la phobie planétaire, dans le même genre que le vilain soleil et ses cancers associés... (non non les métaux lourds et les oestrogènes ds les crèmes n'ont rien à voir, c'est bien le soleil le fautif principal...).

Allez je prends le pari que sur ds les 5ans à venir on sera tous vaccinés contre la grippe aviaire, et que fatalement ça fera augmenter le nombre de morts, donc contribuera à la peur ambiante.(vaccins atténués sur populations fragiles oblige). Il y a pas mal de médecins qui ne prescrivent pas le vaccin contre la grippe normale actuellement.

La peur est le fond de commerce de la santé, j'ai vu de mes yeux des recommandations des boites de consulting assez édifiantes: faire peur aussi bien au public qu'au médecin de famille et au personnel de santé, culpabiliser le chaland etc...C'est toujorus les mêmes ficelles, pas besoin d'être très fin, il ya 2 domaines ou les gens remettent encore moins en cause ce qu'on leur dit que d'habitude: la santé, et la finance... On peut tout faire gober, même les aberrations les plus énormes ( mise sur le marché de la pilule au moment même ou on hurlait contre le poulet aux hormones, mon coté cynique me fait trouver ça très drole).

La on est en phase 1, on fait peur aux gens cultivés, mémos discrets et alarmistes ds les hopitaux...traitement prophylactique par exemple. Bientot ce sont ces gens qui en toute sincérité prescriront à la population générale tout l'attirail qu'on leur a donné.


Il reste l'hypothèse que le grippe aviaire soit un virus militaire destiné à la guerre bactério échappé de son labo, mais ds ce cas il aurait déja fait une hécatombe je pense ?

Voila, je tiens à signaler que je ne suis ni scientologue, ni témoin de Jéovah, ni sectaire de quelque bord que ce soit, ni même religieux. C'est juste du pragmatisme.

Certains points mériteraient d'être affinés et argumentés.

Bien cordialement.

Gérard Lavigne

Mon commentaire personnel :

Des biologistes et des médecins évoquent une pandémie. Ce qui est vrai, même si les victimes humaines ont été relativement peu nombreuses c'est qu'on a abattu un nombre impressionnant de volatiles en Chine et ailleurs, que le virus a contaminé des oiseaux migrateurs ( ... ). Face à une tel phénomène le "principe de précaution" ne s'impose-t-il pas ? Si ces craintes s'avéraient fondées, que se passerait-il ? Il y a une autre hypothèse : que cette crainte d'épidémie soit une manipulation destinée à provoquer une vague de vaccinations qui permettrait d'injecter à des millions de personnes des "puces" de taille submillimétrique comme il en existe déjà. Nous sommes dans ... l'indécidable.

De toute façon ces nouvelles ne font que refléter l'inquiétude planétaire générale, dans tous les domaines, hélas, justifiée. La Nature nous a déjà réservé de bien mauvaises suprises à une époque où nous ne savions pas encore la manipuler ( épidémie de grippe espagnole de 1917 ). Mais aujourd'hui ous savons que de nombreux pays se livrent à des expérimentations biologiques à des fins militaires qui pourraient avoir des conséquences imprévisibles. Les OGM existent dans tous les "règnes". Là encore il s'agit d'un jeu d'apprenti-sorcier.

15 août 2005


La grippe aviaire touche une 6e région russe, craintes de Moscou


MOSCOU (Reuters) - La Russie, qui cherche à enrayer une épidémie de grippe aviaire en Sibérie, a averti la communauté internationale que les oiseaux migrateurs risquaient d'en exporter le virus mortel en Europe et au Proche-Orient dans les prochains mois.

Précédemment limitée à cinq zones reculées de Sibérie, l'épidémie semblait s'étendre vers l'ouest lundi, le virus ayant atteint la grande région industrielle de Tcheliabinsk, dans les monts de l'Oural, qui séparent l'Asie de l'Europe.

"En plus du sud de la Russie, les oiseaux migrateurs pourraient propager le virus dans les pays voisins (Azerbaïdjan, Iran, Irak, Géorgie, Ukraine, pays méditerranéens) car les routes migratoires partant de Sibérie passent également à travers ces régions en automne", a déclaré Guennadi Onichtchenko, principal épidémiologiste de l'Etat russe.

Les autorités russes combattent la grippe aviaire, dont le virus peut tuer des humains, depuis la mi-juillet. Lundi, elles ont fermé les routes autour de villages affectés et tué des centaines de volatiles pour contenir l'épidémie, qui a également frappé deux pays voisins, le Kazakhstan et la Mongolie.

On ignore si le virus détecté dans la région de Tcheliabinsk correspond à la forme H5N1 qui a causé la mort de plus de 50 personnes en Asie depuis 2003.

Acheminé par des oiseaux sauvages migrant de Sibérie vers des régions plus chaudes, la maladie s'est peu à peu déplacée vers l'ouest en passant par les zones sibériennes de Novossibirsk, de Tioumen, d'Omsk, de Kourgan et de l'Altaï.

Dans une lettre adressée aux autorités sanitaires régionales, Onichtchenko souligne que la maladie peut aussi atteindre les grandes régions agricoles russes de Krasnodar, Stavropol et Rostov.

"Le facteur d'infection le plus probable dans les régions fédérales de Sibérie et de l'Oural tient aux migrations d'oiseaux en provenance d'Asie du Sud-Est et à leurs contacts avec des oiseaux domestiques", dit la lettre diffusée sur le site internet de l'organe officiel de protection du consommateur.

Bien que personne n'ait été contaminé jusqu'ici en Russie et au Kazakhstan, on craint que la maladie ne gagne des humains sur le continent eurasiatique, ce qui pourrait déclencher une épidémie de grippe mondiale.

Encore située en Sibérie, la région de Tcheliabinsk, séparée de la Russie d'Europe par les monts de l'Oural, est la zone la plus occidentale touchée à ce jour. Elle se trouve à un millier de kilomètres de Moscou, comme de la zone où est apparue l'épidémie. Tous les volatiles malades et contaminés y sont en cours d'abattage, a indiqué le ministère de l'Agriculture.

 

16 août 2005


La grippe aviaire détectée en Russie dangereuse pour l'homme

MOSCOU (Reuters) - La Russie annonce que la souche du virus de la grippe aviaire détectée dans la région industrielle de Tcheliabinsk, dans les monts de l'Oural, est potentiellement dangereuse pour l'être humain.

Le ministère russe des Situations d'urgence a précisé que 497 volatiles étaient morts du virus H5N1 depuis 24 heures. La souche du virus est semblable à celle qui a tué plus de cinquante personnes en Asie et des millions de volailles depuis 2003, a-t-il ajouté.

Lundi, Moscou a averti la communauté internationale que les oiseaux migrateurs risquaient d'exporter le virus mortel en Europe et au Proche-Orient dans les prochains mois.

Précédemment confinée à cinq zones reculées de Sibérie, l'épidémie s'est étendue lundi en Russie en gagnant la grande région de Tcheliabinsk qui sépare l'Asie de l'Europe.


19 août 2005


Grippe aviaire:
l'Europe mieux armée que l'Asie, selon les experts

LONDRES (AP) - Bien que le virus de la grippe aviaire se dirige actuellement vers l'Europe via la Russie, les experts sanitaires se montrent plutôt optimistes: ils estiment que les pays européens sont en mesure de contrôler l'épidémie avant que le virus ne se transmette d'homme à homme.

"Pour la plupart d'entre nous, il ne fait aucun doute que la grippe aviaire se dirige vers l'Europe", confirme Michael Osterholm, expert dans ce domaine et directeur du centre de recherche sur les maladies infectieuses à l'université du Minnesota (Etats-Unis).

Si la situation s'aggrave, lui et ses collègues considèrent que l'Europe est mieux équipée que le Sud-Est asiatique pour faire face à une attaque que les spécialistes craignent de voir évoluer en pandémie.

Le scénario de l'émergence d'une épidémie en Europe serait très différent de ce qui se passe en Asie, affirme Juan Lubroth, expert vétérinaire à l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), agence onusienne chargée de la surveillance des virus.

D'après lui, le virus ne serait pas seulement découvert plus rapidement. En Europe, les gens ne vivent pas à proximité des animaux comme en Asie. L'industrie de la volaille européenne est plus à même de protéger ses oiseaux des contacts qu'ils pourraient avoir avec les canards sauvages responsables de la propagation de la maladie. L'Italie et les Pays-Bas ont ainsi déjà réussi à enrayer plusieurs épidémies de grippe aviaire.

De plus, les experts soulignent que le système de soins européen est mieux équipé pour faire face à une exposition à la grippe aviaire ou à tout autre infection d'origine animale. "Théoriquement, comme la maladie va être stoppée dans sa course, elle ne devrait pas infecter l'homme. Son dépistage rapide ne lui donnera pas la moindre chance de s'adapter à l'homme", souligne Juan Lubroth.

Mercredi, des employés de centres vétérinaires russes ont procédé à l'incinération de milliers d'oiseaux pour éviter que l'épidémie ne se propage de l'autre côté des montagnes de l'Oural, qui s'étendent sur environ 1.200 kilomètres à l'est de Moscou et séparent la partie orientale de la Russe de sa partie européenne.

L'origine de l'épidémie russe dont le premier cas a été répertorié en juillet dans l'ouest de la Sibérie, a été attribuée à deux sortes de canards sauvages (mallard et pochard), ayant migré d'Asie du Sud-Est, selon le porte-parole ministériel Sergueï Vlasov.

Le chef de la santé publique du pays a averti cette semaine que le virus pourrait bien atteindre les régions de la mer Noire et de la mer Caspienne un peu plus tard dans l'année, puis gagner la partie occidentale de la Russie au printemps.

La plus grande inquiétude est que le virus mute et prenne une forme contagieuse d'humain à humain, mortelle pour l'homme. La plupart des épidémies de grippe proviennent de virus grippaux aviaires. Mais bien que celui-ci ait détruit les cheptels de volaille en Asie et entraîné des morts parmi les humains, il ne s'est pas encore transmis d'homme à homme.

Toutefois, Michael Osterholm ajoute qu'à chaque fois que le virus passe d'un oiseau à l'autre, il a l'opportunité de muter. "C'est une roulette génétique", explique-t-il. Pour toute transmission, le risque de mutation augmente jusqu'à obtenir une souche plus facilement transmissible d'homme à homme.

Les scientifiques suivent le trajet des oiseaux migrateurs qui vont de la Sibérie à l'Afrique en passant par l'Europe de l'Ouest. Des ornithologues et des observateurs d'oiseaux travaillant pour le virologue néerlandais Albert Osterhaus de l'Université Erasmus, aux Pays-Bas, prélèvent chaque semaine des échantillons de matières fécales d'animaux sauvages pour que les scientifiques puissent y découvrir d'éventuelles traces de grippe aviaire. Jusque-là, aucune trace de la souche H5N1, qui a décimé le cheptel asiatique, n'a encore été retrouvée.

Sur les conseils de Michael Osterholm, les Néerlandais ont demandé aux éleveurs de volaille de rentrer leurs bêtes, au cas où. AP

22 août 2005

Grippe aviaire: les Pays-Bas enferment la volaille, l'Europe en alerte

 
LA HAYE (AFP) - Les Pays-Bas, où la grippe aviaire a décimé les élevages en 2003, ont été les premiers vendredi à décider d'enfermer les volailles, mais, à la veille des migrations d'oiseaux, toute l'Europe est sur ses gardes face à un virus potentiellement dangereux pour l'homme.

La Commission européenne a indiqué que les experts vétérinaires se réuniraient la semaine prochaine, jeudi selon le Luxembourg, pour faire le point sur la situation. Les Pays-Bas devraient alors expliquer leurs mesures aux autres Etats membres.

Quelque 5 millions sur un total de 80 millions de poules, canards et autres dindes néerlandais, ceux élevés en plein air, doivent être confinés à partir de lundi, a annoncé le ministère de l'Agriculture. Cette décision vise à limiter les risques de transmission de la grippe aviaire pendant la période des migrations d'oiseaux, pour tenter d'éviter la propagation de l'épizootie qui sévit actuellement en Russie, au Kazakhstan et dans certains pays asiatiques. En 2003, quelque 25 millions de volailles, soit le quart de la population avicole de l'époque, avaient succombé à la grippe aviaire ou avaient été abattues pour tenter de stopper l'épidémie.

Les exportations avaient été interdites plusieurs mois durant. Seule l'Allemagne évoquait un projet similaire à celui des Pays-Bas, qui entrerait en vigueur au plus tard le 15 septembre si le virus franchissait d'ici là l'ouest de l'Oural. Les autres pays de l'Union européenne attendaient une éventuelle décision des institutions européennes. En Espagne, où la majorité des poulets vivent déjà enfermés, "toute mesure préventive de ce type sera prise dans le cadre des institutions européennes", selon le ministère de la Santé.

Les 25 avaient interdit les importations de plusieurs pays d'Asie (Cambodge, Chine, Indonésie, Laos, Malaisie, Corée du Nord, Pakistan, Thaïlande, Vietnam), ajoutant le 8 août à leur liste la Russie et le Kazakhstan, à dater du 12.

La Suisse les a imités, précisant toutefois que "le risque est faible" d'une contamination par des oiseaux migrateurs, les volatiles malades ne parvenant pas jusqu'à la Confédération.

L'Italie, qui dispose d'une législation très stricte depuis une dramatique épizootie à la fin des années 1990, se sent protégée.

Nombre de pays européens n'ont pour l'instant que relancé l'information aux professionnels du secteur (Belgique, Autriche, Lituanie), la République tchèque ou l'Estonie estimant la surveillance actuelle suffisante dans des pays où l'élevage se fait en intérieur. La Croatie a, quant à elle, recommandé aux fermiers d'essayer d'éviter les contacts entre les volailles de ferme et les oiseaux sauvages...

Pourtant, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis jeudi soir une nouvelle mise en garde, estimant que la propagation du virus H5N1 "suscite l'inquiétude car elle créé de nouvelles possibilités d'exposition de l'homme".

L'OMS soulignait que "la densité des volailles et les modes d'élevage pratiqués dans certains pays" pouvaient aussi avoir une influence sur une possible transmission à l'homme.

Le virus H5N1 a entraîné 61 décès d'êtres humains depuis 2003. Il est actuellement incapable de se transmettre facilement d'homme à homme, mais une mutation ou un réassortiment génétique (échange de gènes avec un virus courant de la grippe humaine par exemple) pourrait provoquer une pandémie.

Aucun vaccin n'a encore été mis au point, mais des recherches sont en cours.

Que faut-il penser de tout cela ? On est dans l'indécidable. Tout, en matière de génétique, est possible. Récemment un laboratoire a mis en évidence le fait qu'un mauvaise herbe, récupérant un matériel génétique implanté sur des produits agricoles, des OGM, était devenue résistante aux herbicides. Cela en dit long sur les risques qu'on fait courir, essentiellement par cupidité, en poursuivant ce type d'activités, véritable jeu d'apprenti-sorcier.

Les transmissions d'espèce à espèce sont des faits établis, connus. Les inquiétudes soulevées par des biologistes, concernant la grippe aviaire ne sont donc pas dénuées de tout fondement. Un agent pathogène n'est pas automatiquement spécifique d'une espèce donnée. Le virus de la grippe aviaire, de la grippe du poulet est ainsi passé de ce volatile à des oiseaux migrateurs et c'est ce point précis qui nous a fait toucher du doigt des risques potentiels auquels personne n'avait songé : les oiseaux migrateurs peuvent transporter des agents pathogènes aux quatre coins de la planète.

Le porc est l'animal domestique dont la viande est consommée dont le génome est le plus proche de celui de l'homme. Une transmission de virus de la grippe aviaire pourrait être envisageable, où cet animal servirait d'intermédiaire pour cette nouvelle infection. On finit par se demander si un jour cet animal ne figurera pas dans la liste des interdits alimentaires. Je soupire en pensant que, jadis, j'aimais bien manger une cervelle de mouton au beurre, avec un filet de citron. C'était un de mes plats préférés. Maintenant il ne reste plus que les souvenirs.

La Nature est déjà capable d'être le siège de mutations génétiques meurtrières ( grippe espagnole ). Ce qui est inquiétant c'est que de nombreux pays mènent des recherches très actives en matière d'armes bactériologiques, dont en particulier la Chine qui, ce faisant, songe aux USA comme ennemi potentiel ( Cf le récent discours du ministre des armées de l'Empire du Milieu, passablement inquiétant ). Rappelons que la Anglais avaient mené pendant la guerre des recherches actives sur l'anthrax, pour faire face éventuellement à une invasion allemande qui était jugée imminente qui ne fut conjurée que par " la bataille d'Angleterre ". Il testèrent les souches sur des moutons dans l'île de Grunard, devenue depuis ce temps définitivement inhabitable, les vers de terre ayant emporté les bactéries dans les profondeurs du sol ( ...). Ces recherches militaires pourraient être la source de dérives génétiques imprévues et incontrôlables. On ne compte plus les biologistes qui n'excluent pas que le sida ait pu correspondre à des recherches menées sur les singes vers, ces petits singes ( en fait, gris ) très communs en Afrique. Un bricolage génétique de virus aurait été fait, pour tester sur cette population la vitesse de propagation, virus auquel l'homme se serait révélé sensible. Particularité du sida : un développement très lent et une transmission par les relatiions sexuelles.

On ne voit guère ce qui empêcherait le virus de la grippe du poulet de traverser maintenant l'Europe en profitant des migrations de ses nouveaux hôtes. Affaire à suivre.

Mardi 23 aout 2005, 18h55


La FNSEA invite les éleveurs de volailles
à prendre "le maximum de précautions" contre la grippe aviaire

PARIS (AP) - Le président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer s'est déclaré inquiet face à la progression de la grippe aviaire et a appelé mardi les éleveurs de volailles à prendre "le maximum de précaution" face à la menace de l'épidémie.

"Nos éleveurs ont intérêt à prendre le maximum de précautions sur le plan sanitaire", a estimé le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), interrogé sur BFM. M. Lemétayer a dit être "évidemment" inquiet face à la progression de la maladie qui a déjà touché dix pays, dont la Russie. "On ne peut pas prendre de risques", a-t-il dit, "on sait ce que coûte une telle épidémie sur un cheptel". Le ministère de l'Agriculture a annoncé mardi avoir rappelé aux professionnels de l'aviculture leurs obligations en matière de surveillance des élevages. Il a également recommandé aux éleveurs d'éviter le contact entre oiseaux domestiques et oiseaux sauvages. L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) estime toutefois que le risque de contamination des élevages européens par des oiseaux migrateurs venus de l'est est "faible".

AP

27 août 2005


Premier cas suspect de grippe aviaire détecté en Finlande sur des mouettes


HELSINKI (AFP) - La Finlande a annoncé vendredi son premier cas présumé de grippe aviaire, sans danger pour l'homme d'après les autorités sanitaires, détecté sur des mouettes dans la région d'Oulu (nord-ouest).

Les résultats définitifs des analyses effectuées dans un laboratoire britannique sont attendus d'ici trois semaines, a précisé le ministère de l'Agriculture dans un communiqué.

"Plusieurs mouettes, vivantes et mortes, ont été prélevées à Oulu pour analyses et le virus suspect a été détecté chez ces oiseaux", a indiqué à l'agence STT/FNB une responsable du ministère, Riitta Heinonen.

Selon elle, le virus ne serait pas du type H5N1, transmissible à l'homme, qui a fait 61 morts en Asie du sud-est depuis 2003.

Cette annonce des autorités finlandaises intervient au lendemain d'une réunion des experts sanitaires des Etats membres de l'Union européenne suite à l'apparition de l'épizootie en Russie.

Ces experts ont jugé "éloigné ou faible" le risque d'extension à l'UE tout en préconisant un renforcement de la surveillance des oiseaux migrateurs.

La veille de la réunion, une experte du ministère finlandais de l'Agriculture interrogée par l'AFP jugeait également infimes les risques d'épidémie en Finlande.

"La route migratoire des oiseaux en Russie ne passe pas par la Finlande. Par ailleurs, en raison des conditions climatiques, nous élevons peu de volaille en plein air", déclarait Sirpa Kiviruusu.

Depuis 2002 en Finlande, des prélèvements sanguins sont régulièrement effectués sur la volaille et des analyses à partir des plumes sont également réalisées sur les oiseaux sauvages. La campagne 2006, qui a permis de détecter le virus suspect sur les mouettes, vient tout juste de commencer.

 

 

 
Le président de la République a demandé "d'appliquer pleinement le principe de précaution" pour protéger les Français contre la grippe aviaire.

 

J acques Chirac a demandé jeudi 25 août au gouvernement "d'appliquer pleinement le principe de précaution" en prenant "toutes les mesures de prévention" pour protéger les Français contre la grippe aviaire.
"Notre objectif, c'est de prendre toutes les mesures de prévention et de tout mettre en oeuvre pour qu'en cas d'apparition de la maladie, chaque Française et chaque Français soit protégé ou puisse être soigné, qu'il réside sur le territoire national ou à l'étranger", a déclaré le chef de l'Etat lors du Conseil des ministres de rentrée.
"Il s'agit d'appliquer pleinement le principe de précaution", a ajouté Jacques Chirac, dont les propos étaient rapportés par le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé.
Le chef de l'Etat a invité le gouvernement à "actualiser et améliorer en toute transparence" le plan de lutte contre la grippe aviaire mis en place depuis l'apparition de l'épizootie en janvier 2004 en Asie du Sud-Est. "Aucun obstacle, notamment économique ou financier, ne pourra être opposé à une mesure utile pour protéger la santé des Français", a-t-il dit.

Jacques Chirac a notamment demandé au Premier ministre Dominique de Villepin de nommer un délégué interministériel à la prévention de ce risque. Il a également souhaité que le gouvernement "d'examiner avec nos partenaires, les organisations internationales compétentes et l'industrie pharmaceutique, quelles mesures peuvent être prises pour s'assurer qu'en cas de besoin, des stocks de traitement seront disponibles pour enrayer une éventuelle pandémie aux stades précoces de son développement, dans les premiers pays concernés".

M. Bertrand a rendu compte au Conseil des ministres des premières conclusions des experts de l'AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) "sur les risques de contamination des élevages français par des oiseaux infectés par le virus de la grippe aviaire" et des "premières mesures" engagées par le gouvernement.

Soulignant que ce risque était jugé "faible", le ministre a énuméré "trois objectifs" fixés par le gouvernement: "détecter au plus tôt les éventuels oiseaux malades ou porteurs du virus, protéger nos élevages domestiques de l'épizootie, et éviter la transformation du virus en virus transmissible d'homme à homme".

Dans cette perspective, "il sera recommandé à tous les professionnels de la filière avicole au contact des animaux de se vacciner contre la grippe saisonnière +habituelle+", a-t-il rappelé.


Source :

http://permanent.nouvelobs.com/europe/20050825.OBS7502.html

Bruits de bottes :

Ces inquiétudes sont-elles fondées ? L'OMS ( Organisation Mondiale de la Santé ) a mis à de nombreuses reprises les pays en garde contre une possible transmission du virus à l'homme. Dans ce genre de situation, le principe de précaution doit être mis en oeuvre, le coût par habitant restant modéré. Selon certaines rumeurs des consignes auraient été données aux militaires français pour " sécuriser les convois amenant les doses de vaccins vers les antennes médicales ". Actuellement la France ne dispose pas des doses de vaccin ou de médicament permettant de soigner cette affection, qui a déjà fait plusieurs dizaines de morts dans le monde. La fabrication du vaccin n'est pas instantanée, loin s'en faut. Les consignes qui ont circulé dans le secteur " Défense " français viseraient à se préparer à d'eventuels mouvements de panique au cas où une épidémie frappant les humains se déclencherait, alors que l'équipement des centres médicaux en doses de vaccins ne serait pas opéré. Les Doses disponibles seraient alors réservées au personnel soignant.

 


La France organise sa réponse sanitaire


L'Etat a déjà acheté 5 millions de traitements et 50 millions de masques.
Par Sylvie BRIET

vendredi 26 août 2005 (Liberation - 06:00)

Le principe de précaution s'applique désormais à la grippe aviaire. Et, si l'on en croit Jacques Chirac, le coût de l'opération ne sera pas un obstacle. Vaccins, antiviraux, matériel de protection, préparation des hôpitaux... Une organisation énorme est en train de se mettre en place. Le «plan de lutte contre une pandémie grippale doit être actualisé et amélioré en permanence», a déclaré hier le Président en conseil des ministres. Ce n'est pas simple, vu le nombre d'inconnues.

40 dollars.

En cas d'épidémie, selon les experts de l'Institut de veille sanitaire, le nombre de cas en France pourrait atteindre 20,9 millions d'êtres humains, entraînant 200 000 décès. Si le virus, devenu transmissible d'homme à homme, arrivait, une course contre la montre s'engagerait aussitôt. Les principales mesures de santé humaine proprement dite concernent d'abord l'acquisition de médicaments. Ainsi, les antiviraux : un seul est vraiment efficace, le Tamiflu, produit par un unique laboratoire dans le monde, le suisse Roche. Le gouvernement français a déjà acheté 5 millions de traitements (un traitement permet de soigner une personne). Il en aura 9 millions fin octobre, 14 millions fin décembre. «La France est le pays le mieux doté par rapport à sa population», estime Nicolas Postel-Vinay, porte-parole de la Direction générale de la santé.

Ce traitement est très cher, autour de 40 dollars (32,50 euros), mais les gouvernements négocient les tarifs. Périssable, cet antiviral, qui soigne aussi d'autres virus de grippe, sera distribué en priorité aux professions exposées (santé, pompiers, etc.) et aux plus fragiles, comme les enfants. Mais dans le cadre d'un scénario-catastrophe, la situation deviendrait complexe. Exemple : la caissière du supermarché devrait, aussi, être protégée.

Seul un vaccin peut être administré à grande échelle, mais il faut le temps de le mettre au point, car il n'y en a pas encore. Le gouvernement a déjà acheté à Aventis-Pasteur une première tranche de 20 millions de vaccins, par anticipation. Un prototype de vaccin a été mis au point et des essais cliniques sont en cours, en France et ailleurs. Les premiers résultats ont montré que ce vaccin fonctionnait. Cependant, les experts vont devoir le rendre plus efficace. Avec une grande inconnue : «La souche qui émergera sera-t-elle assez proche de la souche actuelle, le H5N1, pour que ce vaccin fonctionne ?» se demande Jean-Thierry Aubin, directeur adjoint du Centre national de référence de la grippe à l'Institut Pasteur. En tout état de cause, il faudra entre trois et six mois dans le meilleur des cas pour obtenir les vaccins, d'où l'importance des antiviraux pour combattre la pandémie en attendant.

Masques filtrants.

Une deuxième série de mesures touche au comportement des personnes. Un travail d'information devra être mené tous azimuts. S'il y a épidémie, il faudra vider les lieux de rassemblement de population (métro, stades, lieux de culte...) qui favorisent la contagion. Le lavage très fréquent des mains deviendra indispensable. 50 millions de masques filtrants sont déjà arrivés, à destination des équipes soignantes. Des kits de détection et de prélèvements sont distribués aux hôpitaux. En dépit de l'inquiétude suscitée par les oiseaux migrateurs, les experts estiment plus probable que le virus mute en Asie du Sud-Est et arrive par avion avec un voyageur infecté. Le ministre de la Santé étudie donc la possibilité d'installer des caméras thermiques dans les aéroports pour y détecter les passagers ayant de la fièvre... Du point de vue de la santé, la France semble donc en mesure de maîtriser rapidement une éventuelle épidémie. Car elle a les moyens de se procurer des armes efficaces. Ce qui ne sera pas le cas des pays plus pauvres...

Grippe aviaire

Les poulets «de luxe» craignent d'y laisser des plumes. En cas d'épidémie, les éleveurs pourraient être obligés de renoncer au plein air.
L a volaille française de qualité retient son souffle. L'affaire de la grippe aviaire commence à faire peur aux professionnels du poulet, de la dinde et de la pintade haut de gamme. Les déclarations de Jacques Chirac, qui a appelé hier à «appliquer pleinement le principe de précaution» contre la menace de grippe aviaire (lire ci-dessous), ne vont pas calmer leurs inquiétudes. C'est le mot d'ordre apparu au temps de la maladie de la vache folle et de la fièvre aphteuse du mouton. Pour le moment, rien encore de bien grave : des tests de «dépistage» vont être mis en place, et les éleveurs de plein air, dont les volailles se promènent en quasi liberté, sont «invités» à ne pas les nourrir avec de l'eau ou des aliments à l'extérieur.

Sueurs froides.

Mais en cas d'aggravation de la situation, on pourrait, comme aux Pays-Bas, être amené à confiner les volatiles dans des espaces clos «pour protéger la santé des Français». De tels propos donnent des sueurs froides aux éleveurs de «bons» poulets. Si 75 % de la production française de volatiles (3,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel) sont élevés en batterie ú donc moins concernés par ce type de mesure ú, la qualité gustative des poulets haut de gamme dépend, elle, de leur possibilité de s'ébattre sur des «parcours herbeux» soigneusement mis au point. Ces promenades vertes quotidiennes à l'air libre complètent l'alimentation des volatiles en minéraux et en insectes. C'est une des conditions établies par le cahier des charges très précis qui permet de décerner le précieux Label rouge de qualité, et/ou bénéficier d'une Indication géographique protégée (IGP), gages de prestige et d'un prix de vente plus élevé.

C'est pourquoi, dans le petit monde du poulet de Bresse, une des IGP qui est aussi une des deux seules Appellations d'origine contrôlée (AOC) dans le secteur de la viande, l'idée d'enfermer les volailles fait frémir : «Ce serait une catastrophe si on devait garder nos volatiles à l'intérieur d'enclos couverts. Cela nous ferait sortir des clous définis par notre cahier des charges, et nous ne pourrions plus les commercialiser sous l'étiquette Bresse. Je ne vois pas comment nous pourrions faire, à moins d'obtenir des dérogations», s'inquiète déjà Christophe Boucault, directeur technique de la Maison de la volaille de Bresse, à Branges (Saône-et-Loire), qui regroupe 252 élevages et met chaque année sur le marché un gros million de ces poulets si goûteux et prisés des gastronomes, avec leurs pattes bleues et leur crête rouge vif. En cas de mesures de confinement, les éleveurs seraient touchés directement au portefeuille : à la boucherie du coin, le «Bresse» est vendu 11 à 12 euros le kilo, soit deux fois plus cher qu'un poulet Label rouge et quatre fois plus qu'un poulet industriel. A ce prix-là, le poulet de Bresse offre une traçabilité sanitaire de première catégorie : «En cas de pépin, nous n'aurions aucune difficulté à retrouver la provenance du poulet fautif, de ses parents, frères et soeurs, pour procéder à la destruction avant l'entrée dans la chaîne alimentaire», assure Christophe Boucault.

Précaution.

La crainte du confinement de «précaution» donne également des sueurs froides dans l'univers à peine moins prestigieux des volailles IGP, qui représentent à elles seules 31 des 75 IGP françaises, selon les chiffres de l'Institut national des appellations d'origine (Inao). «Tous ces volatiles, 101 000 tonnes annuelles, sont astreints, eux aussi, à des parcours herbeux plus ou moins importants en fonction de la qualité recherchée. S'il fallait les enfermer, ils ne pourraient plus bénéficier de l'IGP», commente l'institut public. Le coup serait rude pour les éleveurs de poulets fermiers blanc d'Auvergne, les poulets fermiers du Velay ou les noirs du Forez. Sans parler des fameuses volailles Label rouge de Loué, vedettes des linéaires d'hypermarchés. Dans la Sarthe, à titre de précaution, «l'abreuvement des poulets se fait déjà à l'intérieur», explique Yves de La Fouchardière, directeur des Fermiers de Loué.

La menace H5N1

C'est le virus de la grippe le plus inquiétant de ces dernières années. Celui par lequel la prochaine pandémie pourrait arriver. H5N1 est hautement pathogène pour les oiseaux, mais, selon les chercheurs, il pourrait bien étendre sa capacité de nuisance à l'homme. Il a été repéré pour la première fois en 1997, lors d'une épidémie de grippe aviaire à Hongkong. H5N1 y avait infecté treize personnes, et tué six d'entre elles. «Des enfants pour la plupart, se souvient le professeur Antoine Flahault, du réseau Sentinelle. Un taux de mortalité effroyable, puisque 50 % des malades sont morts.» En comparaison, la grippe espagnole de 1918, «le pire souvenir, selon Antoine Flahault, doit n'avoir tué que 1 à 2 % des contaminés». H5N1 «n'est pas un virus humain, c'est un virus aviaire. Il n'y a jamais eu de contamination d'homme à homme. Aujourd'hui, toutes les victimes humaines ont eu une sorte d'intoxication au virus, le plus souvent sur des marchés de volailles». Un peu comme si elles s'étaient retrouvées sous une pluie de particules virales dispersées par les oiseaux malades. Toutes les cellules des poumons se sont retrouvées infectées par H5N1. «Dans ce cas-là, le virus ne se transmet pas, mais il peut tuer.» D'après Antoine Flahault, «pour l'instant, il ne peut donc pas provoquer de pandémie. Mais personne ne connaît encore le pouvoir pathogène de ce virus chez l'homme». Le virus cherche à s'humaniser, mais tombe à chaque fois dans une impasse. Arrivera-t-il un jour à franchir la barrière ? Il peut y parvenir en intoxiquant quelqu'un déjà porteur d'un virus grippal banal, «un chasseur de colvert par exemple, explique Antoine Flahault. L'homme ne meurt pas. Cependant, du mélange des deux virus sort un hybride capable de se transmettre d'homme à homme». Situation théoriquement possible, quoiqu'encore jamais vue. Les réassortiments de gènes semblent plus efficaces lorsqu'ils se produisent chez le porc. D'où le danger des promiscuités oiseaux-porcs-hommes sur les marchés du Sud-Est asiatique. Et pour le Dr Flahault, la menace «peut venir d'un peu n'importe où. De Hollande, de France, de Hong-Kong ou des Etats-Unis». D'après lui, la pandémie pourrait être enrayée si elle est détectée à temps. «Sinon, il faudra faire face.»


Mercredi 7 septembre 2005


L'épidémie de grippe aviaire menace le monde, prévient l'OMS

COLOMBO (Reuters) - Le monde va être confronté à une pandémie de grippe aviaire mortelle pour l'homme alors que la Thaïlande est le seul pays du sud-est asiatique prêt à y faire face, prévient l'OMS.

L'Organisation mondiale de la santé a affirmé que le virus pourrait muter sous une forme transmissible d'un être humain à l'autre, ce qui faciliterait sa propagation et pourrait entraîner la mort d'un à sept millions de personnes.

"La question n'est plus de savoir si la pandémie de grippe aviaire va se produire, mais quand", a déclaré le docteur Jai P. Narain, directeur du Département des maladies contagieuses à l'OMS, lors d'un sommet sud-asiatique sur la santé, au Sri Lanka.

"Jusqu'ici il n'y a qu'un pays en Asie du Sud-Est ayant un plan de préparation à la pandémie : la Thaïlande. Ils ont des stocks d'anti-virus", a souligné Narain.

Les oiseaux migrateurs représentent un grave risque de diffusion de la maladie dans le monde et l'Asie, destination privilégiée de ces espèces en hiver, y est plus vulnérable.

La grippe aviaire a fait une nouvelle victime au Viêt-Nam la semaine dernière, portant à 63 le nombre total de décès causés par cette maladie en Asie.

Le virus a touché le Kazakhstan et une partie de la Russie ce mois-ci, entraînant la mort de 14.000 volatiles.

jeudi 15 septembre 2005, 0h14

Grippe aviaire: A l'Onu, Washington et Paris tirent la sonnette d'alarme


NEW YORK (AFP) - Le président américain George W. Bush et le Premier ministre français Dominique de Villepin ont appelé mercredi à l'Onu à une mobilisation internationale contre la grippe aviaire, une "nouvelle urgence", qui pourrait déboucher sur une pandémie mondiale.

"Si rien n'est fait, ce virus pourrait provoquer la première pandémie du 21e siècle et nous ne devons pas laisser cela se produire", a déclaré George W. Bush devant l'Assemblée générale de l'Onu. Le terme pandémie - qui désigne une épidémie faisant de nombreuses victimes sur une zone géographique très étendue - a aussi été utilisé par Dominique de Villepin: "Nous devons aujourd'hui conjurer le risque de pandémie de grippe aviaire. L'ampleur de la menace nous impose de réagir sans délai", a-t-il déclaré lors d'une réunion sur le financement du développement. Le président américain a incité son auditoire de chefs d'Etat et de gouvernement à rejoindre "un nouveau partenariat international" contre la grippe aviaire, au sein duquel tout pays touché s'engagerait à partager immédiatement "informations" et "prélèvements" en sa possession avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le virus H5N1 de la grippe aviaire appartient à la même famille de pathogène responsable de la grippe espagnole de 1918, qui avait fait jusqu'à 40 millions de morts dans le monde. Les épidémies habituelles de grippe provoquent 1,5 million de décès annuellement. Le virus H5N1 a fait 61 morts en Asie du sud-est, surtout au Vietnam et en Thaïlande, depuis 2003. Il s'est depuis propagé à d'autres pays de la région et a fait dernièrement son apparition sur des volailles en Sibérie où il a été transporté par des oiseaux migrateurs. Plus la circulation du virus H5N1 est importante, plus le risque d'infection humaine augmente, de même que le risque de voir le virus acquérir la capacité de se transmettre facilement d'humain à humain, et déclencher une épidémie mondiale, selon l'OMS.

Le Premier ministre français a préconisé un travail en commun des organisations internationales, des autorités nationales et de l'industrie pharmaceutique pour renforcer "les capacités de détection précoce" des souches virales contagieuses pour l'homme et "constituer un stock international d'urgence de médicaments antiviraux". Il faut "accélerer la recherche et le développement d'un vaccin en quantité suffisante", a dit le Premier ministre français. Un prototype de vaccin fabriqué par le laboratoire français Sanofi Pasteur est testé actuellement aux Etats-Unis, où il a donné des résultats encourageants, selon un responsable de la santé publique américaine (NIH). Toutefois la fabrication de doses en nombre suffisant relève d'une course contre la montre, alors que seuls trois laboratoires dans le monde produisent des vaccins, selon Julie Gernerding, directrice des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) aux Etats-Unis. Faute d'efforts pour produire ce vaccin et favoriser l'accès aux traitements, "c'est l'ensemble de nos pays, de nos populations, qui peut être atteint. Tous nos efforts en faveur du développement pourraient alors être ruinés", a prévenu M. de Villepin. En Europe, des experts vétérinaires des 25 pays membres de l'Union européenne ont précisé les mesures de surveillance à respecter pour lutter contre la grippe aviaire début septembre, tout en minimisant les risques d'extention à l'UE, jugés "faibles". Le président Jacques Chirac et le directeur général de l'OMS, avaient déjà annoncé fin août leur intention d'intensifier la mobilisation internationale sur ce sujet. La propagation du virus H5N1 sera aussi le thème central de la réunion annuelle du comité régional de l'OMS pour le Pacifique occidental, regroupant 37 pays, qui se tient du 19 au 23 septembre à Nouméa (Nouvelle-Calédonie)

Dimanche 18 septembre 2005, 18h07


Grippe aviaire:
Fermeture du zoo de Jakarta, 2 nouveaux cas suspectés en Indonésie


JAKARTA (AFP) - Deux nouveaux enfants sont suspectés d'avoir contracté le virus de la grippe aviaire en Indonésie, tandis qu'il a été décidé de fermer le zoo de Jakarta où 19 volatiles ont été contaminés, ont annoncé dimanche des responsables.

Le zoo de la capitale indonésienne restera fermé au public jusqu'au 17 octobre, pour permettre de nettoyer le site et de traiter les animaux infectés, a indiqué à la radio ElShinta le ministre de l'agriculture Anton Apriantono.

Selon lui sur 27 échantillons prélevés sur des oiseaux du zoo, parmi lesquels des aigles et poulets nains, 19 se sont révélés positifs au test du virus de la grippe aviaire.

Par ailleurs deux nouveaux enfants sont suspectés d'avoir contracté le virus de la grippe aviaire et les tests prélevés sur eux ont été envoyés à Hong Kong pour une éventuelle confirmation, a annoncé au site d'informations Detikcom un porte-parole du ministère de la Santé, Sumardi.

L'Indonésie a confirmé vendredi sa quatrième mort humaine de la grippe aviaire alors que l'alarme a été sonnée la semaine passée à l'Assemblée générale de l'Onu.

Ce décès a porté à 63 le nombre de morts contaminés par le virus H5N1 responsable de la grippe aviaire depuis la découverte de la maladie en Asie du Sud-Est à la fin de 2003.

Lundi 19 septembre 2005


Grippe aviaire: l'OMS exhorte les Etats à se préparer à une pandémie


A Djakarta un enfant de trois ans est soigné pour une grippa aviaire avérée.

NOUMEA (AFP) - L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a exhorté de nouveau lundi les Etats à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) à se préparer à une pandémie de grippe d'origine aviaire pour ne pas être "pris de court" face à une menace "évidente".

"Aucun gouvernement, aucun chef d'Etat ne peut être pris de court. Il est très important pour nous tous d'être préparés", a déclaré Lee Jong-wook, directeur général de l'OMS, au premier jour de la réunion annuelle du comité régional pour le Pacifique ouest de l'organisation.

Quelque 200 délégués issus de 37 Etats et territoires, dont plusieurs pays affectés par le virus H5N1 de la grippe aviaire, tels que le Vietnam ou le Cambodge, participent jusqu'à vendredi à cette réunion, dominée par la menace de pandémie de grippe. Après l'alerte lancée la semaine dernière par le président américain George Bush et le Premier ministre Dominique de Villepin à la tribune de l'Onu, M.Lee a insisté sur la nécessité pour "chaque pays d'avoir un plan national de lutte antipandémie". Actuellement, seule une quarantaine de pays sur les 192 Etats membres de l'OMS disposent d'un plan détaillé pour pouvoir faire face à une souche mutante du virus H5N1, qui se transmettrait entre humains et pourrait faire des millions de victimes comme la grippe espagnole de 1918. Depuis 2003, le virus H5N1 a tué en Asie du Sud-Est 63 personnes, qui avaient été en contact avec des volailles infectées, mais l'adaptation humaine du virus est aujourd'hui considérée comme inéluctable.

"C'est évident qu'elle (une pandémie) surviendra, toutes les conditions sont en place. Le problème maintenant, c'est le temps", a déclaré le Dr Lee. Pour permettre "une détection la plus précoce possible du déclenchement de cette pandémie", le directeur général de l'OMS a qualifié "d'essentiel un partenariat entre les pays, le secteur privé et la communauté internationale".

Le Dr Lee a, à cet égard, félicité le président Jacques Chirac pour son engagement à mobiliser la France pour former du personnel en Asie du Sud-Est et en Afrique pour prévenir la maladie. Alors que plusieurs intervenants se sont inquiétés de l'aide médicamenteuse aux pays pauvres, les plus vulnérables en cas de pandémie, l'OMS a souhaité que "les pays les plus fortunés" qui ont déjà fait des stocks d'antiviraux puissent en réserver une partie pour les pays qui en auraient besoin. M. Lee a également rappelé que l'OMS avait signé un accord avec le groupe pharmaceutique suisse Roche pour la fourniture de 30 millions de doses d'antiviraux, permettant de traiter trois millions de personnes. Un plan d'action contre la grippe aviaire en Asie-Pacifique, évalué à 160 millions de dollars et qui doit faire l'objet d'une réunion de pays donneurs en fin d'année, a par ailleurs été élaboré par l'OMS. L'organisation a cependant souligné les difficultés rencontrées sur le terrain dans certains pays d'Asie pour surveiller la propagation de la maladie. "Il faut garder à l'esprit que dans de nombreuses zones rurales où on élève des volailles, il n'y a pas de moyens suffisants pour une surveillance adéquate", a déclaré Shigeru Omi, directeur de la région du Pacifique occidental de l'OMS. Il a en outre mis l'accent sur la faiblesse voire l'inexistence d'indemnisations pour les éleveurs, ce qui les dissuade de déclarer la maladie.


28 septembre 2005


L'OMS, Organisation Mondiale de la Santé fait le point

Grippe aviaire (“grippe du poulet”) et importance de la transmission à l’homme
La maladie chez l’oiseau : impact et mesures de lutte

La grippe aviaire, provoquée par une souche A du virus grippal, est une maladie infectieuse affectant les oiseaux. Identifiée pour la première fois en Italie il y a plus de 100 ans, elle survient dans le monde entier. On pense que tous les oiseaux sont sensibles à cette infection, bien que certaines espèces soient plus résistantes que d’autres. Elle peut avoir des symptômes très variés, allant d’une forme bénigne à une maladie très contagieuse et rapidement mortelle qui provoque de graves épidémies. On parle alors de grippe aviaire hautement pathogène, qui se caractérise par une apparition brutale, de graves symptômes et une évolution rapide vers la mort, le taux de mortalité pouvant avoisiner les 100 %. On connaît 15 sous-types de virus grippal chez les oiseaux qui constituent donc un vaste réservoir de virus pouvant potentiellement circuler dans les populations aviaires. A ce jour, toutes les flambées de la forme hautement pathogène ont été causées par des virus grippaux A de sous-types H5 et H7. Le gibier d’eau migrateur - notamment les canards sauvages - constitue le réservoir naturel des virus de la grippe aviaire. Ces oiseaux sont aussi les plus résistants à l’infection. Les volailles domestiques, poulets et dindes notamment, sont particulièrement sensibles aux épidémies de grippe rapidement mortelle. Le contact direct ou indirect entre les oiseaux domestiques et le gibier d’eau migrateur a souvent été à l’origine des épidémies. Les marchés d’oiseaux vivants ont joué également un rôle important dans la propagation. Des recherches récentes ont montré que des virus faiblement pathogènes peuvent, parfois après avoir circulé peu de temps dans une population de volailles, muter et devenir hautement pathogènes. Au cours de l’épidémie de 1983-1984 aux Etats-Unis d'Amérique, le virus H5N2, peu mortel au départ, est devenu hautement pathogène en six mois, avec un taux de mortalité avoisinant les 90 %. Pour endiguer cette épidémie, il a fallu sacrifier plus de 17 millions d’oiseaux et dépenser près de US $65 millions. Au cours d’une épidémie de 1999 à 2001 en Italie, le virus H7N1, faiblement pathogène à l’origine, a muté en 9 mois. Plus de 13 millions de volailles sont mortes ou ont été abattues. La mise en quarantaine des élevages contaminés et la destruction des volailles infectées ou potentiellement exposées sont les mesures classiques de lutte qui visent à éviter la propagation à d’autres fermes et l’installation du virus dans les populations de volailles d’un pays. En dehors de leur forte contagiosité, les virus grippaux aviaires se transmettent facilement d’une ferme à l’autre par des moyens mécaniques : matériel, véhicules, aliments, cages ou vêtements contaminés. Les virus hautement pathogènes peuvent survivre longtemps dans l’environnement, notamment si la température est basse. Des mesures sanitaires rigoureuses appliquées aux fermes peuvent néanmoins assurer une certaine protection. Si des mesures de lutte ne sont pas prises rapidement en s’appuyant sur une surveillance de qualité, les épidémies peuvent durer pendant des années. Une épidémie de virus H5N2 a ainsi commencé au Mexique en 1992. Faiblement pathogène au départ, elle a évolué vers une forme entraînant une mortalité élevée et n’a pas été endiguée avant 1995.


Un virus en mutation constante : deux conséquences

Tous les virus grippaux de type A, y compris ceux que l’on retrouve régulièrement à l’origine des épidémies saisonnières chez l’homme, sont génétiquement instables et bien adaptés pour échapper aux défenses immunitaires de l’hôte. Ils ne disposent pas de mécanismes de « repérage » et de réparation des erreurs qui se produisent pendant la réplication. Il en résulte que leur composition génétique change à mesure qu’ils se répliquent chez l’homme ou l’animal et une nouvelle variante antigénique remplace bientôt la souche de départ. On appelle « glissement » antigénique ces modifications constantes et en général mineures des virus grippaux A. Cette tendance des virus grippaux à subir en permanence des modifications antigéniques fréquentes oblige l’homme à surveiller constamment l’évolution de la situation dans le monde et à ajuster chaque année la composition des vaccins antigrippaux. Ce sont deux activités fondamentales du Programme mondial de l’OMS concernant la grippe depuis son lancement en 1947. Les virus grippaux présentent une seconde caractéristique très préoccupante pour la santé publique : les virus A, y compris les sous-types de différentes espèces peuvent échanger, c’est-à-dire « réassortir » leur matériel génétique et fusionner. Ce processus entraîne une « variation antigénique majeure » qui aboutit à la création d’un nouveau sous-type, différent des deux virus dont il est issu. Comme les populations n’ont aucune immunité contre ce nouveau sous-type et qu’aucun vaccin ne permet de s’en protéger, ces variations antigéniques majeures ont entraîné dans le passé l’apparition de pandémies avec une mortalité élevée. Pour qu’un tel événement puisse se produire, le nouveau sous-type doit avoir des gènes provenant de virus grippaux humains qui lui donnent la possibilité de se transmettre facilement et durablement d’une personne à l’autre. On a longtemps pensé que les conditions favorables à l’apparition de variations antigéniques majeures sont réunies lorsque l’homme vit à proximité immédiate des volailles et des porcs. Comme les porcs sont sensibles aux infections à la fois par les virus aviaires et les virus des mammifères, notamment les souches humaines, ils peuvent servir de « creuset » pour le mélange du matériel génétique des virus humains et aviaires et l’apparition d’un nouveau sous-type. Mais des événements récents ont permis d’établir un deuxième mécanisme possible. Des faits de plus en plus nombreux montrent que, pour au moins quelques-uns des 15 sous-types de virus aviaires circulant dans les populations d’oiseaux, c’est l’homme lui-même qui peut servir de « creuset ».


Historique des infections humaines par des virus grippaux aviaires

Les virus aviaires n’infectent pas normalement d’autres espèces que les oiseaux et les porcs. Le premier cas documenté d’infection humaine s’est produit à Hong Kong en 1997, lorsqu’une souche H5N1 a provoqué une affection respiratoire sévère chez 18 personnes et la mort de 6 d’entre elles. Cette infection a coïncidé avec une épidémie de grippe aviaire hautement pathogène, provoquée par la même souche, affectant les volailles de Hong Kong. Des enquêtes approfondies sur cette flambée ont révélé que les contacts étroits avec des volailles vivantes contaminées étaient à l’origine de l’infection chez l’homme. Les études génétiques ont établi par la suite que le virus était passé directement des oiseaux à l’homme. Il y a eu une transmission limitée aux agents de santé, sans avoir donné de forme grave de la maladie. L’abattage rapide - en trois jours - de toutes les volailles de Hong Kong, soit environ un million et demi d’oiseaux selon les estimations, a diminué les possibilités de nouvelles transmissions directes à l’homme et pourrait avoir permis d’éviter une pandémie. Cet événement a alarmé les autorités sanitaires : c’était en effet la première fois qu’un virus grippal aviaire se transmettait directement à l’être humain et provoquait une maladie grave avec une mortalité élevée. Ces inquiétudes se sont ravivées en février 2003, lorsqu’une flambée de virus aviaire H5N1 à Hong Kong a entraîné deux cas et un décès dans une famille qui s’était récemment rendue en Chine du sud. Un autre enfant de la famille est mort au cours de cette visite, mais la cause du décès est inconnue. Deux autres virus aviaires ont récemment entraîné des maladies chez l’homme. Une flambée de grippe aviaire H7N7 hautement pathogène a démarré aux Pays-Bas en février 2003. Elle a provoqué deux mois plus tard la mort d’un vétérinaire et s’est manifestée par une forme bénigne chez 83 personnes. Des cas bénins de grippe aviaire H9N2 se sont produits chez des enfants de Hong Kong en 1999 (deux cas) et à la mi-décembre 2003 (un cas). H9N2 n’est pas hautement pathogène pour l’oiseau. C’est en janvier 2004 qu’a eu lieu l’alerte la plus récente, lorsque des analyses de laboratoire ont confirmé la présence d’un virus aviaire H5N1 chez des personnes souffrant d’affection respiratoire sévère dans le nord du Viet Nam.


Pourquoi le H5N1 est-il aussi inquiétant ?

Sur les 15 sous-types de virus grippal aviaire, le H5N1 est le plus inquiétant pour plusieurs raisons. Il mute rapidement et il a une propension avérée à acquérir les gènes des virus infectant d’autres espèces. On a établi à deux occasions sa capacité à provoquer chez l’homme de graves infections. En plus, les études de laboratoire ont démontré que les isolats de ce virus sont hautement pathogènes et peuvent être à l’origine de graves maladies chez l’homme. Les oiseaux qui survivent à cette infection, excrètent le virus pendant 10 jours au moins, par voie orale et dans les fèces, ce qui facilite sa propagation sur les marchés de volailles vivantes et par les oiseaux migrateurs. L’épidémie de grippe aviaire hautement pathogène due au virus H5N1 qui a commencé à la mi-décembre 2003 en République de Corée et que l’on observe désormais dans d’autres pays asiatiques, suscite donc des inquiétudes particulièrement vives pour la santé publique. Les variants de H5N1 ont montré leur capacité à infecter directement l’homme en 1997 et ont récidivé au Viet Nam en janvier 2004. La propagation de l’infection chez les oiseaux augmente les possibilités d’infection directe de l’homme. Si le nombre des cas d’infection humaine augmente dans le temps, la probabilité s’accroît aussi que des personnes, infectées simultanément par des souches humaines et aviaires, servent de « creuset » pour l’apparition d’un nouveau sous-type ayant suffisamment de gènes provenant du virus humain pour avoir la possibilité de se transmettre facilement d’une personne à l’autre. Cela marquerait alors le début d’une pandémie.


Peut-on éviter les pandémies ?

En se basant sur les tendances historiques, on peut s’attendre en moyenne à trois à quatre pandémies par siècle, avec l’émergence de nouveaux sous-types viraux se transmettant facilement d’une personne à l’autre. Mais il est impossible de prévoir le moment exact où elles surgissent. Au vingtième siècle, la grande pandémie de 1918 - 1919, qui a provoqué de 40 à 50 millions de morts dans le monde selon les estimations, a été suivie par deux autres pandémies en 1957-1958 et 1968-1969. Les experts s’accordent pour dire qu’une autre pandémie de grippe est inévitable et peut-être imminente. La plupart des experts de la grippe reconnaissent également que l’abattage rapide de toutes les volailles de Hong Kong en 1997 a probablement permis d’éviter une pandémie. Plusieurs mesures peuvent être prises pour diminuer le plus possible les risques que feraient courir à la santé publique mondiale de grandes flambées de grippe aviaire H5N1 hautement pathogène chez les oiseaux. La priorité immédiate consiste à stopper toute propagation dans les populations de volailles. Cette stratégie contribue à restreindre les possibilités d’exposition de l’homme au virus. L’administration de vaccins efficaces contre les souches humaines en circulation à ce moment-là aux personnes fortement exposées au risque d’être en contact avec des volailles infectées peut réduire la probabilité de co-infection chez l’homme par des souches aviaires et humaines et donc le risque d’échanges de gènes. Il faut aussi protéger de l’infection ceux qui travaillent à l’abattage des poulets en les équipant des habits et du matériel adéquats. Ils devraient également recevoir des antiviraux à titre prophylactique. Lorsque des cas de grippe aviaire se produisent chez l’homme, il faut d’urgence obtenir des informations sur l’étendue de l’infection chez l’animal et chez l’homme et sur les virus en circulation pour pouvoir évaluer les risques pour la santé publique et décider des meilleures mesures à instaurer. Une enquête minutieuse sur chaque cas est également essentielle. Alors que l’OMS et les membres du réseau mondial de surveillance de la grippe, ainsi que d’autres organismes internationaux, peuvent apporter leur concours à nombre de ces activités, l’endiguement des risques pour la santé publique dépend, pour réussir, des moyens en épidémiologie qu’ont les pays touchés, de leurs laboratoires et des systèmes de surveillance déjà en place. Si toutes ces activités peuvent faire diminuer la probabilité qu’émerge une souche responsable d’une pandémie, on ne peut savoir avec certitude s’il est possible de l’éviter.


Evolution clinique de la grippe aviaire H5N1 chez l’homme et traitement

Les informations publiées à ce sujet se limitent à l’étude des cas survenus lors de la flambée à Hong Kong en 1997. Les patients ont présenté des symptômes de fièvre, de gorge irritée, de toux et, pour les cas mortels, de troubles respiratoires sévères dus à l’infection pulmonaire virale. Des adultes et des enfants auparavant en bonne santé ainsi que des malades chroniques ont été touchés. Les tests pour diagnostiquer toutes les souches grippales de l’homme et de l’animal sont fiables et rapides. De nombreux laboratoires dans le réseau mondial de l’OMS disposent des installations d’un niveau de biosécurité suffisant et des réactifs pour les exécuter et ils en ont une grande expérience. Il existe aussi des tests rapides à pratiquer au chevet du malade pour le diagnostic de la grippe humaine, mais ils n’ont pas la précision des analyses plus complètes des laboratoires, nécessaires actuellement pour comprendre pleinement les cas les plus récents et déterminer si l’infection humaine se propage, soit directement à partir des oiseaux, soit d’une personne à l’autre. Les médicaments antiviraux, dont certains peuvent servir à la fois à la prévention et au traitement, sont efficaces contre les souches grippales A chez l’adulte et l’enfant normalement en bonne santé, mais ils ont leurs limites. Certains d’entre eux sont onéreux et l’approvisionnement est limité. On a également une grande expérience de la production des vaccins antigrippaux, en particulier parce que leur composition change chaque année pour s’adapter au glissement antigénique des virus en circulation. Toutefois, il faut au moins quatre mois pour produire en grande quantité un vaccin efficace contre un nouveau sous-type viral.




7 octobre 2005 : Depuis le 27 septembre, affiché dans l'aéroport de Nice :

( photo Phlippe Vachey )

 


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-696824,0.html

Des chercheurs américains recréent in vitro le virus de la grippe espagnole
LE MONDE | 07.10.05 | 14h19 • Mis à jour le 08.10.05 | 11h39

l y a dix ans, leur quête faisait ­ au mieux ­ sourire : aujourd'hui, leurs résultats passionnent un monde qui pense être exposé à une catastrophe pandémique du même ordre que celle qui, vers la fin des années 1910, a provoqué la mort de 20 millions à 50 millions de personnes. Deux groupes de biologistes moléculaires et de virologistes américains, dirigés par le docteur Jeffery Taubenberger (Institut de pathologie des forces armées, Washington) rapportent ­ dans deux articles publiés l'un par Science (daté du 7 octobre), l'autre par Nature (daté du 6 octobre) ­ de quelle manière ils sont parvenus à recréer en laboratoire le virus responsable de la pandémie de grippe dite "espagnole" et pourquoi ce virus hautement pathogène pour l'homme était vraisemblablement d'origine aviaire. Les auteurs espèrent que ces résultats aideront à établir les bases moléculaires de la pathogénicité virale et, ainsi, à faciliter la mise au point de vaccins et de médicaments efficaces.


Il y a plus de dix ans que le docteur Taubenberger et ses collaborateurs sont sur la trace du virus qui avait commencé à sévir en 1918. En 1997, cette équipe avait annoncé avoir retrouvé des fragments de ce virus dans des tissus prélevés chez un Américain mort de cette grippe, à l'âge de 21 ans, le 26 décembre 1918, en Caroline du Sud. Après amplification génétique de ce matériel biologique, ces chercheurs expliquaient avoir pu identifier plusieurs gènes de ce virus. Ils avaient établi ainsi qu'il s'agissait d'un virus de sous-type H1N1, alors tenu pour être proche d'une souche porcine, ce qui laissait alors penser que le porc, hébergeant une souche virale aviaire, avait contaminé l'homme. Cette hypothèse était d'autant plus vraisemblable que, selon le docteur Taubenberger, la pandémie de grippe espagnole a démarré en mars 1918 à Camp Fuston (Kansas) dans l'une de ces fermes où existait alors une grande promiscuité entre canards, porcs et éleveurs. Le virus s'est ensuite disséminé dans une grande partie des Etats-Unis, puis en Europe via les troupes américaines engagées dans le conflit de la première guerre mondiale.

Les chercheurs américains ont ensuite retrouvé la trace du même virus en Alaska, dans les tissus pulmonaires d'une femme décédée en novembre 1918. Avec l'aide des techniques sophistiquées de la génétique inverse, ces chercheurs ont pu identifier les huit gènes du virus. Ils ont également réussi à créer ce matériel génétique "nu" (sous forme de plasmide) qui, intégré à des cellules rénales humaines en culture, a permis, en quarante-huit heures, de recréer un agent pathogène que l'on croyait disparu depuis quatre-vingt-cinq ans.


PASSAGE DIRECT À L'HOMME


Plusieurs millions d'échantillons de ce virus sont aujourd'hui conservés dans un laboratoire, hautement sécurisé, des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Ils ne devraient pas en sortir. Pour autant, les résultats obtenus seront ­ via la "GenBank" des Instituts nationaux américains de la santé ­ partagés avec l'ensemble de la communauté scientifique internationale dans l'optique de faciliter les recherches visant à mettre au point de nouveaux vaccins et médicaments antigrippaux.

"Nous avons effectivement recréé ce virus et réalisé ces expériences pour comprendre les propriétés biologiques qui ont rendu le virus de 1918 si exceptionnellement mortel", explique Terrence Tumpey (Division des infections virales, Centre national des maladies infectieuses, CDC), premier signataire de l'article de Science . Les chercheurs ont notamment observé et analysé ses effets létaux sur des souris et sur des oeufs embryonnés de poulet (une caractéristique qu'il partage avec le H5N1 aviaire actuel), ainsi que sur des cultures de cellules pulmonaires humaines.

Ces chercheurs expliquent aussi avoir pu établir en quoi ce virus, capable de se répliquer en l'absence de trypsine, était différent des virus H5N1 d'aujourd'hui. Sa grande virulence semble avoir pour origine le gène qui dirige la synthèse de l'une de ses protéines réceptrice de surface, l'hémagglutinine, qui lui permet de "s'arrimer" à une protéine de surface des cellules pulmonaires humaines avant d'entrer dans celles-ci et de s'y répliquer tout en les détruisant.

Les auteurs de la publication de Nature concluent, quant à eux, sur la base de l'analyse des gènes du virus reconstitué, que la pandémie de grippe espagnole est la conséquence d'un passage direct des oiseaux à l'espèce humaine : une conclusion qui ne peut que conforter ceux qui pensent que la survenue d'une catastrophe similaire à celle de 1918 n'est plus qu'une affaire de quelques années, sinon de quelques mois.

Cette nouvelle menace était l'objet de la conférence internationale organisée les 6 et 7 octobre à Washington, visant à améliorer la coordination des efforts internationaux en cas de pandémie.



Grippe aviaire, où en est-on ?

Vis à vis de ce risque de pandémie, nous sommes toujours dans l'indécidable et dans l'expectative. Tout ce qu'on sait c'est que cette fièvre aviaire gagne chaque jour du terrain, entre autre en Chine, en Indonésie et qu'il y a des nouveaux cas, confirmés cette fois, de contamination d'êtres humains. Personnellement je suis pour la mise en oeuvre du principe de précaution. Comme l'avait rappelé une représentante de l'Organisation Mondiale de la Santé lors d'une émission de " C'est dans l'Air " ce principe n'avait pas été appliqué quand la pandémie du Sida s'était déclenchée, l'idée étant toujours " d'éviter d'affoler les populations ". En France, c'est bien connu, on commence par rassurer les gens, quitte à leur raconter absolument n'importe quoi. C'est ce qu'on avait fait avec le nuage de Tchernobyl où, alors que des précautions efficaces avaient été prise dans les pays voisins, comme l'interdiction de consommer des produits frais, les salades, du fait de leur capacité à fixer les déchêts radio-actifs de telle manière qu'il soit impossible de les éliminer par rinçage, des distributions de cachets d'iode pour saturer la thyroïde et éviter que l'iode radioactif, à faible durée de vie ne se fixe sur les thyroïdes des êtres humains. On sait que la réaction immédiate des politiques français ( Mitterand était Président et Chirac Premier Ministre ) avait été de se dire :

- Si nous déconseillons aux gens de manger de la salade, l'industrie saladière va en prendre un coup.

- Si nous disons aux gens que le danger vient de l'explosion d'un réacteur nucléaire, ils vont remettre en cause le programme électronucléaire français. L'avenir de Framatome sera compromis.

- Si on leur demande de bouffer des cachets d'iode, on va créer une panique et tous les Français vont prendre leurs voitures et aller se réfugier en Bretagne, voire prendre l'avion.

Donc, faisons domme si de rien n'était...

Pour l'émergence du Sida, ça a été la même chose. On a continué à utiliser des doses de sang contaminé pour les transfusions ( Fabius, Georgina Dufoy, Garetta, "responsables mais pas coupables" ). Raison toute simple : il faut utiliser les stocks, sinon on va perdre de l'argent. Entre autre conséquences : tous les hémophiles de France sont devenus séro-positifs. Ce sont des gens qui doivent subir à la moindre plaie où dès qu'un hématome apparaît ( au niveau de leurs articulations ) des injections de " facteur 8 ", qu'ils ne synthétisent pas. Celui-ci provoque la coagulation des plaies et est alors extrait à leur intention à partir de centaines d'échantillons de sang humain, ce qui multiplie d'autant le risque de contamination par transfusion.

On a tardé à généraliser l'usage de seringues non-réutilisables pour éviter que le virus ne puisse se propager dans les milieux où on utilise des drogues injectables.

On a tardé à chauffer les échantillons sanguins avant transfusion. Les opérations de dépistage, y compris sur les pochettes de sang stockées furent longues à être mises en place.

Enfin, une journaliste a répété à l'époque, jour après jour, sans le moindre justificatif d'ordre médical "qu'il ne fallait pas s'affoler et que sur les gens qui avaient pu être contaminés, seule une faible partie contracterait la maladie ". Elle a répété cela en essayant d'avoir l'air convaincu, je m'en souviens comme si c'était hier, jusqu'à ce que cela devienne tellement évident qu'elle racontait n'importe quoi qu'elle a disparu du petit écran. Ces images pourraient aisément être produites à partie d'archives pour nous raffraîchir un peu la mémoire.

Que peut-on dire à propos de la grippe aviaire ? Primo, nous avons entendu que toutes les pandémies grippales, comme la fameuse grippe espagnole, qui avait fait dix millions de morts à la fin de la seconde guerre mondiale, avaient toutes eu une origine qui était une grippe affectant des volatiles, une grippe aviaire. A propos de cette grippe espagnole ( on vient de reconstituer le virus tout récemment, à partir de fragments extraits de personnes décédées, dont les corps avaient été protégés par le froid ) sa dangerosité tient au fait que ce virus, se propageant par voie aérienne, possède des sortes de crochets moléculaires qui lui permettent de s'accrocher aux vacuoles pulmonaires, d'y pénétrer et de se reproduire extrêmement efficacement dans le corps humain. Il serait né dans des fermes des Etats-Unis et aurait été apporté en Europe par les corps expéditionnaire Américain au moment de la guerre de 14-18.

Une petite remarque en passant. l'atmosphère terrestre est le siège de mouvements convectifs, d'ascendances, qui emportent des masses d'air en haute altitude, où elles sont stérilisées par l'action du rayonnement ultraviolet issu du Soleil. C'est pour cela que l'air des montagnes est plus sain que l'air des plaines et qu'on y installe les sanatorium. En permanence ce brassage atmosphérique nettoie l'air que nous respirons des éléments contaminants transportés par voie aérienne, lesquels peuvent être simplement dilués dans l'air où présents dans des goutelettes de brouillard, des aérosols. Dans les années quatre vingt mon ami russe Vladimir Alexandrov, assassiné à Madrid avait été le premier à attirer l'attention du monde sur le phénomène d'hiver nucléaire ( son assassinat fut commandité par le lobby militaro-industriel, dont il contrariait les intérêts ). Je voudrais simplement rappeler les conséquences catastrophiques que pourrait avoir une guerre nucléaire massive, au delà de la dispersion de produits radioactifs à travers le monde entier par les courants de la haute atmosphère, et de la baisse de température liée à la couverture pulvérulente. Ce dernier phénomène est dû à la présence de particules solides d'un micron de diamètre, emportées dans la stratosphère par les puissantes ascendances liées aux explosions nucléaires et mettant dix huit mois à retomber vers le sol, simplement à cause d'une vitesse de chûte extrêmement faible. Ainsi la couche atmosphérique supérieure, au niveau de la stratosphère, hébergeant toute cette poussière, absorbe du même coup le rayonnement infrarouge, à la fois émis par le Soleil et par la Terre. Au lieu d'être à basse température comme normalement cette couche devient alors plus chaude que l'air qui se trouve au ras du sol. Le phénomène de convection cesse alors totalement. On obtient ce qu'on appelle une atmosphère superstable. Il n'y a plus d'ascendances. L'air, contaminé par les virus et les bactéries ne peut peut être stérilisé par le rayonnement ultraviolet en étant emporté en haute altitude. Dans une situation d'hiver nucléaire, l'atmosphère terrestre, outre de voir sa température chûter de 15 à 25° deviendrait un bouillon de culture. Il en serait de même si cette situation d'hiver nucléaire était créée par l'impact d'une météorite ou d'une comète de grand taille ( quelques kilomètres de diamètre ) sur la surface solide de la terre.

Autre remarque : l'impact d'un aérolithe en mer a un résultat différent. Quelque soit l'objet, météorite ou comète ( qu'on peut comparer à un bloc de neige sale ) celui-ci pénètre dans l'air précédé par une onde de choc très intense, qui échauffe l'air à des dizaines de milliers de degrés. Au moment de l'impact toute cette énergie vaporise l'eau de mer en produisant l'emport, par ascendance, d'une énorme quantité de fines goutelettes d'eau. Comme dans le cas d'un impact dans une région continentale un milliard de tonne d'eau ( au lieu d'un milliard de tonnes de poussière ) est expédié dans la stratosphère où ces goutelettes forment un immense nuage. Mais le devenir de celui-ci est différent de celui d'une couverture pulvérulente par des particules solides. Le nuage occulte la lumière. Ainsi ses parties basses se refroidissent et le phénomène qui en résulte s'appelle la pluie. D'ailleurs, lorsqu'il va pleuvoir vous vous en rendez tout de suite compte : la base des nuages devient grise, parce que ces nuages sont devenus assez épais pour que la lumière du soleil ne puisse en réchauffer les parties basses. S'il faudrait dix huit mois aux particules solides pour rejoindre le sol, en simple chûte libre, la pluie issue de l'impact d'une météorite ou comête sur la Terre ne durerait que quarante jours et quarante nuits.

Vous connaissez ainsi l'origine du Déluge

Revenons à nos poulets. Le risque existe, c'est certain. Les cas de décès par transmission de la grippe aviaire à l'homme se multiplie, tout en restant en nombre très limités. Mais, comme le faisait remarquer la représentante de l'OMS, les pandémies peuvent débuter avec un nombre infime de cas. Quand un seuil est atteint, le phénomène peut exploser et connaître une envergure planétaire. Un exemple indéniable est l'expansion du Sida, qui touche maintenant l'ensemble de la planète et avait démarré par un nombre infime de cas isolés. Signalons par exemple que l'introduction du virus en Europe est en partie imputée à un voyageur de commerce Belge qui, en se rendant au Zaïre, avait eu de nombreux rapports sexuels avec des femmes autochtones et avait continué ce type de prosélytisme assez activement, de retour dans son pays.

On entend dire " ces cas de transfert à l'homme du virus de la grippe aviaire représentent un nombre négligeable devant les accidents de la route. Il n'y a aucune raison de s'alarmer "

Cela ne veut rien dire. On disait la même chose du Sida.

Que faire ?

Moi, je me suis fait vacciner contre la grippe ordinaire. J'avais mis cela à titre de conseil, mais je me suis fait aussitôt allumer par certains lecteurs. Certains ont produit des statistiques, d'autre ont développé des tas d'arguments contre la vaccination ou dit que dans ce cas précis ça ne serait à rien. Je me déclare incompétent en la matière.

Le Tamiflu a disparu des pharmacies. Mais ça n'est pas idiot a priori d'aller acheter quelques masques en carton chez un quincailler ou dans une grande surface. Ultérieurement, cela pourra toujours vous servir. Ca n'est pas cher et cela fera tourner le commerce. Bien sûr, les masques de protection médicale sont différents, mais c'est mieux que rien et on peut compléter ce système de protection artisanal avec des compresses ou des feuilles de Sopalin.

En repensant à l'émission " C'est dans l'Air " ( par rapport à un virus se transportant par voies aériennes, il faut espérer que ça n'est pas déjà le cas ) j'ai noté quelques âneries manifestes. Bien évidemment, les représentants de l'indutrie alimentaire s'inquiétaient de la baisse de ventes de poulets. Quelqu'un faisait remarquer que la consommation de viande de poulet restait possible, même si l'animal avait été infecté, puisque la cuisson était censée tuer tous les virus qui ne resistent pas à une montée en température. C'est la raison pour laquelle, lorsque vous êtes atteint par une affection virale vous réagissez, par une poussée de fièvre qui a pour entre autre effet de tuer ces hôtes indésirables, simplement par chauffage.

Un autre expliquait que le risque de contamination se situait au stade de la manipulation de l'animal, par exemple lorsqu'on le plume. Et le représentant de l'industrie alimentaire ajoutait qu'ainsi tout risque était a priori éliminé lorsque le poulet était conditionné en sortie d'usine. Mais cela ne semble pas si simple. Le risque ne cesse que lorsque toute la viande du volatile est portée à une température suffisante. Cela n'exclut pas une présence de virus sur la peau. Pour autant que je sache, dans les chaînes de production et de conditionnement des poulets il n'a pas été prévu de laver les corps avec un jet désinfectant. Simple remarque.

Mais la séquence la plus absurde concernait cette présentation des cheptels de poulets "élevés en plein air". Le journaliste rappelait que le gouvernement n'avait pas imposé le confinement des volailles, mais seulement recommandé celui-ci. Le plus grotesque était d'entendre les éleveurs dire qu'ils avaient décidé de réduire les risques en ne sortait leurs poulets que pendant une durée limitée "pour leur faire prendre l'air". Tout cela pour ne pas perdre ce label de "poulets élevés en plein air".

En cas d'arrivée d'oiseaux migrateurs infectés, la mesure serait inefficace. Ceux-ci, ayant de grande distances à parcourir se posent fréquemment dans les élevages pour se restaurer. Même si les oiseaux migrateurs et les poulets ne sont pas présents simultanément sur les "aires d'ébats en plein air" les visiteurs y déposent leurs fientes que les poulets pourront alors ingérer, ce qui les contaminera. Ajoutons que les oiseaux migrateurs n'ont pas forcément les mêmes horaires que les oiseaux d'élevage.

Les Hollandais avaient utilisé un système de protection en déployant des filets au dessus des aires d'ébats des volatiles d'élevage. Si ces filets sont tendus comme des toiles de tentes de cirque, avec des pentes accentuées, il n'y a alors aucune raison pour que les oiseaux migrateurs viennent se poser dessus et déposent leurs dangereuses fientes. Il n'y a pas de risque zéro. Mais au prix de frais limités celui-ci peut être considérablement réduit.

Personne hélas, lors de cette émission, ne suggéra cette solution.

Je suppose que certains éleveurs ont mis à proximité des endroits où s'ébattent leurs poulets des pancartes :


Hélas les oiseaux migrateurs ne savent pas lire.

 

 

Six semaines plus tard


Mon dernier papier sur ce sujet date du 20 novembre 2005. Le 20 août 2005 la presse avait publié cette carte. Les soleils indiquent les régions où la souche H5N1 a déjà frappé, en Europe Centrale. Les flèches rouges indiquent les trajets de migration d'oiseaux migrateurs qui pourraient être susceptibles de répandre le virus.

Les étoiles semblent indiquer un petit nombre d'exploitations touchées par le virus où les Russes ont du procéder à des abattages massifs de volailles. Or soixante élevages de volailles ont été touchés en Russie. Cela montre bien quel est le vecteur de contamination. Les poulets ne voyagent pas tous seuls. Les oiseaux migrateurs se posent dans les fermes d'élevage pour se restaurer. Il défèquent et les poulets, en picorant, avalent leurs excréments et sont à leur tour contaminés. Le phénomène est imparable et peut réellement acquérir une envergure planétaire.

Maintenant, regardez bien la carte suivante. J'ai déplacé une étoile jaune pour la place là où de nouveaux cas de grippe aviaire ont été constaté, qui ont fait trois morts. Pour deux d'entre eux, deux adolescents, le virus H5N1 a été identifié comme responsable du décès. Où est-ce ? Mais, en Turquie !

Pour ceux qui ne savent pas où est la Turquie, j'ai mis une flèche rouge. Mintenant nous pouvons zoomer.


On a été tranquilles, quand même, pendant ces six dernières semaines. Noël, le jour de l'an sont des périodes où, tout le monde le sait, il ne se passe rien dans monde. Les militaires rentrent dans leurs casernes pour manger de la dinde. Le commandos suicides font une pause, les oiseaux migrateur une halte, dans un coin peinard, Sarkozy va aux sports d'hiver. Les cyclones et les tremblements de terre s'arrêtent, le temps du réveillon. L'information est suspendue. On ne dit rien de désagréable, de contrariant, de peur de faire fuir le père Noël. C'est compréhensible. C'est important que les gens continuent de croire au Père Noël.

De toute façon, une chose est sûre : chez nous, la grippe aviaire ne passera pas. Elle s'arrêtera à la frontière, comme le nuage radioactif de Tchernobyl.

8 janvier 2006. Quatrième cas de grippe aviaire avéré. Il s'agit de la soeur d'adolescents déjà décédés, qui avaient joué avec une tête de poulet contaminé. Trois enfants sont déjà décédés. Le gouvernement turc dit qu'il n'y a pas lieu de s'alarmer. En effet la contamination ne s'effectue que si on touche les volatiles. Il a donc été conseillé au habitants, quand ils croisent un poulet dans la rue, de changer simplement de trottoir en l'ignorant complètement. Dans les rues du village des mesures d'abattage des volailles sont à l'oeuvre. Des enfants pauvres de la ville de Batman égorgent des poulets, sans porter de gants, pour une livre turque (0,75 dollar). A la télévision nous avons vu maintes images où des gens attrappaient les poulets à mains nues (... ). N'importe quoi ..

Des lecteurs m'écrivent en développant une thèse, très fouillée, comme quoi ces rumeurs d'épidémie ne sont destinées qu'à financer les groupes pharmaceutiques qui produisent des vaccins. Je leur ai demandé de me fournir un papier argumenté, signé par eux, précisant leurs titres et qualités, que je pourrai alors joindre pour compléter ce dossier à propos duquel j'avoue mon incompétence. On ne peut que produire des chiffres, des cartes, citer des lieux, lesquels sont bien réels, non imaginaires.

 


Lundi 9 janvier 2005 7 h 30
Turquie: 5 nouveaux cas de grippe aviaire, propagation vers l'ouest

ANKARA (AFP) - Cinq nouvelles personnes au moins ont été testées positives de la forme la plus dangereuse du virus de la grippe aviaire en Turquie où la maladie semblait progresser vers l'ouest, ont annoncé dimanche les autorités. Les dernières informations portent à neuf le total des cas de contamination au virus H5N1 recensés en Turquie. Deux d'entre eux ont déjà succombé à la maladie dans l'est, près de la frontière iranienne, la semaine dernière. Trois des nouveaux porteurs du virus H5N1 sont traités à Ankara et les deux autres à Van (est), a précisé un haut responsable du ministère de la santé, Turan Buzgan. Le gouverneur d'Ankara, Kemal Önal, a précisé que les trois patients soignés à Ankara étaient deux enfants et un adulte. M. Buzgan a ajouté que les deux patients de Van étaient une fille de 9 ans et un garçon de 3 ans. Les deux enfants soignés à Ankara, qui n'ont pas encore développés la maladie, sont originaires de la ville de Beypazari, à 100 km au nord-ouest de la capitale, où deux canards sauvages ont été trouvés morts de la grippe aviaire la semaine dernière. Ces deux enfants auraient touché des gants utilisés par leur père pour transporter les cadavres des deux canards sauvages et les remettre aux autorités, selon des médecins. La troisième personne infectée d'Ankara est un homme de 60 ans qui élevait des poulets dans la banlieue de la capitale.

Alors que les seuls cas mortels chez l'homme ont été pour l'instant enregistrés à l'extrémité orientale de la Turquie, de nouveaux cas chez des volailles indiquent une progression vers l'ouest. Le virus a été identifié dimanche dans des poulets morts à Istanbul, confirmant la progression vers l'ouest de la maladie, annonce-t-on de source officielle. Des tests sur des poulets morts dans deux villages de la province de Zonguldak, au bord de la Mer noire et à 1.200 km à l'ouest des régions les plus affectées, y ont révélé la présence du virus, a déclaré le gouverneur de Zonguldak, Yavuz Erkmen. Gökhan Sözer, gouverneur de la province de Yozgat, à environ 200 km à l'est d'Ankara, a lui aussi fait état du virus dans un village et de la possibilité d'infection de volailles dans trois autres localités.

Des journaux ont publié des images d'enfants en train de jeter en l'air des poulets morts ou de nettoyer des poulets morts les mains nues dans des marchés de volailles qui sont pourtant officiellement interdits désormais.

L'aggravation de la situation en Turquie a provoqué l'inquiétude d'autres pays. Le ministre roumain de l'Agriculture Gheorghe Flutur a lancé un appel au calme et convoqué une réunion d'urgence.

L'OMS craint depuis longtemps que le virus H5N1 ne mute pour devenir facilement transmissible d'homme à homme et ne provoque une pandémie qui pourrait faire des millions de morts dans le monde.

lundi 9 janvier 2006, 16h03
La Turquie annonce 14 cas confirmés de grippe aviaire

La commission Européenne de Bruxelles décide d'interdire les importantions de plumes.

11 janvier 2006
TURQUIE : 15 provinces sur 81 touchées par le virus.
Les autorités ont tardé à diffuser les résultats des analyse effectuées sur les poulets. Dans le pays le Ministère Turque de la Sante Publique semble complètement dépassé par les évènements.

On a aucune preuve que cette affaire puisse virer à la pandémie, suite à une mutation du virus, mais aucune preuve non plus que cela soit impossible. Le fameuse "grippe espagnole" est partie d'une mutation imprévisible, dans un élevage américain, le souche virale ayant été apportée en Europe par le corps expéditionnaire Yankee. Les autorités françaises prennent des mesures très discrètes en envisageant cette éventualité. On demande aux responsables des administrations de préciser l'effectifs du personnel "de garde" au cas où le phénomène se déclencherait. En cas de pandémie, beaucoup de gens resteraient chez eux. Dans les rues des villes, dans les campagnes ça serait "la Nouvelle Orléans" car même l'armée serait incapable d'endiguer les troubles "collatéraux", fort probables. On reste dans l'indécidable.

Détail : je me suis fait vacciner contre la grippe, il y a deux mois. Mais je l'ai quand même attrappée il y dix jours. Forme bénigne : HS, au lit pendant deux jours seulement, avec 38,5. Mais c'était bel et bien une grippe.

13 janvier 2006 : En France, la menace de Pandémie est prise au sérieux

On envisage le confinements des volailles dans un nombre accru de départements. Mais personne ne songe à la technique Hollandaise de protection des zones par des filets. Il y a des régions où les producteurs tiennent à leur label "poulets élevés en plein air". Si la menace se précise, ceux-ci seront-ils contraints à confiner leurs volailles 24 h sur 24 ( sinon ça ne serait pas efficace ). Autre solution de demi-mesure : mettre des filets sur les aires d'ébats en plein air. Ca ne devrait pas constituer une mesure ruineuse.



Samedi 14 janvier 2006. Le Monde :

Les spécialistes de virologie du laboratoire de référence londonien de Mill Hill ont, dans la soirée du jeudi 12 janvier, révélé que les souches du virus H5N1 retrouvées chez les deux premières victimes turques de la forme humaine de la grippe aviaire présentaient une mutation de leur patrimoine génétique. L'information a aussitôt été confirmée par l'OMS.

Rien, en l'état actuel des données, ne permet de penser que cette mutation est directement à l'origine des décès ou qu'elle pourrait être à l'origine d'une possible transmission interhumaine de l'infection virale. Pour autant, les experts redoutent que cette observation ne soit le signe avant-coureur de mutations plus importantes qui pourraient brutalement conduire à l'émergence d'une souche hautement pathogène et d'une pandémie.

Si la famille des virus grippaux de type A et de sous-type H5N1 existe depuis longtemps, ce n'est qu'en 1997, avec l'épidémie de "grippe du poulet" de Hongkong, que l'on a découvert que l'un d'entre eux avait, après mutation génétique, acquis la propriété de pouvoir passer dans l'espèce humaine. Ce phénomène avait alors grandement surpris et inquiété les spécialistes de virologie. Par la suite, tout en gardant les caractéristiques moléculaires stables du sous-type H5N1, cette souche avait, au contact d'autres virus grippaux, modifié certaines de ses structures internes.


A partir de 2002, cette composition interne s'est peu à peu stabilisée, la souche devenant alors dominante. C'est elle qui, depuis, est responsable de l'épizootie touchant des oiseaux d'élevage et des oiseaux sauvages et qui sévit sur un mode chronique dans différents pays d'Asie et, depuis peu, en Turquie.

Selon les premières données scientifiques disponibles, la mutation génétique découverte dans le laboratoire de Mill Hill est similaire à celle observée en 2003 à Hongkong et en 2005 au Vietnam (Le Monde du 15 novembre 2005). "Les résultats obtenus sur les virus isolés chez les victimes turques viennent confirmer le fait que ce virus grippal aviaire est spontanément capable de mutations génétiques, mais ces mutations n'expliquent pas à elles seules le fait qu'il puisse contaminer des êtres humains. Elles n'expliquent pas non plus le caractère létal de cette contamination, souligne le docteur Jean-Claude Manuguerra, spécialiste de virologie à l'Institut Pasteur de Paris et responsable de la cellule française d'intervention biologique. On peut toutefois craindre que l'accumulation, au fil du temps, de ce type de mutations soit de nature à faciliter la contamination humaine."

Les experts européens réunis jeudi 12 janvier à Luxembourg ne cachent pas leur inquiétude devant le nombre de cas de la forme humaine de la maladie observés depuis peu en Turquie, ainsi que devant l'incapacité des autorités sanitaires turques à endiguer la progression de l'épizootie.

 Jean-Yves Nau            


 

31 janvier 2006

Un décès en Irak , imputé à la grippe aviaire

Développement du virus à Chypre, pays appartenant à l'Union Européenne

 

11 février 2006

 

Ca y est, l'Italie est touchée

Le virus H5N1 a été détecté chez deux cygnes, en Sicile et sur des plages italiennes. Il y avait déjà des dizaines de foyers en Roumanie, d'autres en Croatie, en Grèce. Au Nigeria ne sont des autruches, qu'on peut difficilement assimiler à des oiseaux migrateurs, que le virus a terrassé. Nigera, Togo, Cameroun : 45.000 volatiles morts. Les dirigeants africains assurent "que des des mesures sont prises".

La contamination des autruches apporte la preuve, si celle-ci était encore attendue, que les volailles sont contaminées par les fientes d'oiseaux migrateurs. L'extension est donc inéluctable. Elle va s'étendre à toute l'Afrique et, aux beaux jours des millions d'oiseaux migrateurs partiront du continents africain pour remonter vers le nord. Des mesures de confinement extrêmement strictes devraient être prises en France, sans se soucier du label "poulets élevés en plein air" et des souhaits à court terme des éleveurs. J'ai déjà dit que des filets pourraient être tendus sur des zones restreintes, comme cela fut fait en Hollande. Il est vraisemblable que personne ne fera rien. Mais les Français ont l'habitude. La grippe aviaire, comme la radioactivité du nuage de Tchenrnobyl s'arrêtera à nos frontières.

Source: Le Figaro/Sciences & Médecine

L'inquiétante explosion de la grippe aviaire au Nigeria

Martine Perez [11 février 2006]

Le Nigeria fait face depuis quatre jours au virus H5N1 qui, selon les autorités, se propage rapidement d'élevage en élevage dans le nord du pays. Le gouvernement demande une aide internationale. TOUT A COMMENCÉ le 10 janvier 2006, avec la découverte des premiers symptômes anormaux chez des poules pondeuses d'un vaste élevage de 50000 volatiles au nord du Nigeria. Dans un premier temps, les éleveurs ont cru à une infection banale et traité les volailles avec des antibiotiques.

Face à l'augmentation exponentielle de la mortalité des poules, des prélèvements ont été effectués le 16 janvier. Le diagnostic terrible de grippe aviaire lié au virus H5N1 n'est tombé que le 6 février dernier grâce aux analyses effectuée par l'OIE (Organisation internationale pour la santé animale). Jeudi soir les quelque 45000 volailles de la Ferme Sambawa, épicentre de l'épizootie, ont été abattues. Trois semaines se sont écoulées, entre la première alerte et le diagnostic. Un temps très élevé, mis à profit par le virus pour se répandre. Selon les autorités nigérianes, il se propage maintenant rapidement d'élevage en élevage dans le nord du pays. Au moins, 100.000 volailles sont déjà mortes, 16 fermes pourraient être contaminées. Deux enfants d'une famille d'éleveurs présenteraient des troubles respiratoires, mais les résultats d'analyses ne sont pas encore disponibles.

Pour tous les experts, l'apparition de cette épizootie en Afrique est une catastrophe. «L'absence de structure de surveillance sanitaire va rendre très difficile le contrôle de la maladie animale. Par ailleurs, dans cette région du globe déjà menacée par la malnutrition, l'atteinte des élevages de volailles risque de tarir une source importante de protéines», explique le docteur Michel Rosenheim, épidémiologiste (hôpital La Pitié-Salpêtrière, Paris).

«Aujourd'hui, une aide internationale est indispensable, pour mettre en place un système de surveillance; pour travailler à une politique d'indemnisation financière en cas de destruction des élevages contaminés. Sinon, les volailles mortes de la grippe aviaire risquent de se retrouver sur l'étal des marchés au lieu d'être détruites. Et l'on sait que la contamination humaine se fait surtout lors du plumage des poulets.»

Vendredi, le ministre nigérian de l'Agriculture, Adamu Bello, a rencontré les représentants des agences onusiennes et internationales pour faire part des besoins du pays face à cette maladie, laboratoires, vaccins, soutien technique. Les États-Unis ont promis 20 millions de dollars (16 millions d'euros), l'Union européenne et la Chine ont aussi offert leur soutien. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) envoie aussi aujourd'hui ou demain une équipe de sept médecins, des épidémiologistes et des biologistes afin d'enquêter sur l'épidémie et limiter les risques de transmission à l'homme. «C'est la première fois que ce virus hautement pathogène est signalé sur le continent africain, déjà durement frappé par la pandémie de sida et d'autres maladies infectieuses graves. Le virus H5N1 met en péril à la fois la santé et les moyens de subsistance des Africains, a déclaré hier le directeur général de l'OMS, Jong Wook Lee. Du point de vue de la santé publique, la priorité absolue à ce stade est d'avertir la population qu'il est dangereux d'avoir des contacts rapprochés avec les oiseaux contaminés par le H5N1, qu'ils soient morts ou malades.

L'OMS offre son concours au gouvernement nigérian pour l'organisation d'une campagne d'information nationale. La campagne de vaccination antipoliomyélitique porte à porte qui doit commencer samedi prochain pourrait fournir l'occasion de délivrer des messages aux communautés.»

Le pessimisme ambiant tient entre autres au fait que les systèmes de santé africains ont déjà bien du mal à faire face aux nombreux malades du sida, de la tuberculose, du paludisme... Les cas humains de grippe H5N1 risquent d'être difficiles à distinguer d'autres maladies.

Par ailleurs, les conséquences d'une exposition au virus de la grippe aviaire pour des personnes déjà immunodéprimées, si elles sont inconnues, pourraient se révéler problématiques. Le virus serait arrivé au Nigeria par le biais des oiseaux migrateurs. «Outre le risque de transmission à d'autres pays d'Afrique, on ne peut exclure maintenant une importation de la grippe aviaire en Europe lors de la remontée des oiseaux migrateurs», précise le professeur Jeanne Brugère-Picoux (École vétérinaire de Maisons-Alfort). Hier, on apprenait également que le H5N1 avait été découvert en Azerbaïdjan, qu'il était suspecté de se trouver en Grèce et que deux nouveaux décès l'un en Chine, l'autre en Indonésie étaient à déplorer. Le virus qui, pour l'instant, n'est transmissible à l'homme que lors de contacts rapprochés avec des volailles contaminés, a déjà frappé au total 166 personnes dans le monde dont 88 sont décédées, au cours des trois dernières années.

 

15 février 2006

 

Système anti-oiseaux migrateurs

Des oiseaux atteints par la grippe aviaire ont été trouvé en Croatie, en Allemagne, sur la Baltique, en Autriche, en Slovénie. La France attend la première découverte d'oiseaux contaminés, ce qui ne devrait tarder.

On parle de confiner toutes les volailles, dans tous les départements. Pour certains exploitants cette mesure est catastrophique, pas seulement à cause de la perte de leur label "poulets élevés en plein air", mais parce que leurs volailles, cloitrées à 100 % du temps vont se marcher dessus dans ces hangars étroits. On parle de construire d'autres locaux. Mais c'est un peu tard pour y penser. On dit que gouverner c'est prévoir. Mais qui gouverne, en France ?

J'ai vu un éleveur qui appliquait des "mesures" consistant à refermer les mangeoires dès que ses volailles se sont nourries. Qui s'imagine que cela pourrait être efficace ? Il suffit qu'un seul oiseau migrateur se pose à proximité et défèque, puis qu'un poulet de l'exploitation avale cette fiente pour que la contamination démarre, entraînant un abattage systématique.

Je suis convaincu qu'on aurait pu trouver N systèmes ( tentes, filets ) permettant aux poulets de prendre l'air, sans que les oiseaux migrateurs ne puissent déposer leurs fientes. Les petits exploitants auraient pu installer des tentes de l'armée, bordés de filets de tulle, attenant à le logement de leurs volailles.

Des tentes vaudrait mieux que des filets car personne n'a jamais dit que les oiseaux ne déféquaient pas en vol. Un tissu quelconque, résistant au vent ferait l'affaire.

Ou alors un abri couvert avec le la tôle ondulée, bordé par des parois en filets de nylon. N'importe quel système qui permette aux poulets de prendre l'air, mais sans que les migrateurs puissent mettre leurs fientes à leur portée. Mais pour cela, il faudrait .. penser.

Je cite au passage une phrase de Jacques Chirac :

- Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. C'est ce que je dis tout le temps

Il faut se rappeler qu'il existe des oiseaux migrateurs de toutes tailles. Des bestioles de l'envergure d'un moineau sont capables de franchir des milliers de kilomètres et se restaurent où elles peuvent.

 

Personnellement, comme chaque année je nourris des centaines d'oiseaux dans mon jardin qui me dévorent vingt kilos de boules de graisse par semaine, pendues aux branches des arbres.

 

 

 

Sans sombrer dans la paranoïa il faudra quand même être un peu prudent quand on nettoie des fientes d'oiseaux. Tant qu'à faire...

 

 

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