Reprise de contact

4 mai 2008

 

Ce long silence a eu plusieurs causes. Primo j'ai attendu que mes lecteurs envoient l'argent que j'avais demandé pour les recherches qui me tiennent à coeur : 15.000 euros. Nous allons donc pouvoir lancer des pièces en fabrication, monter la première manip de MHD en basse densité, qui sera installée dans un garage de 15 mètres carré en bordure de Paris. Si j'ai manifesté tant d'insistance dans cette demande c'est que je considère cette recherche comme très importante.

Le laboratoire d'analyse de traces biologiques d'ovnis, monté de toutes pièces par Jérôme Frasson en un petit nombre de mois, dans un local de 9 mètres carrés, avec 3000 euros de matériel, est opérationnel. Un travail remarquable, apprécié des " biologistes professionnels ", qui aurait du être fait depuis trois décennies.

 

 

En encadré : la méthode de dosage des pigments, utilisée par le professeur Bounias en 1981, reprise et appliquée par Jérôme Frasson.

On commence par effectuer des prélèvements sur site en effectuant un repérage azimut-distance, par rapport à l'épicentre de la trace. Les opérateurs devront opérer avec des bottes, des gants et des tenues ad hoc, de manière à ne pas polluer les échantillons. Après repérage précis, les échantillons seront mis dans des éprouvettes fixées sur des réglettes en polystyrène. Huit directions : huit réglettes enfouies dans du carboglace, du gaz carbonique à l'état solide, qui se sublime ( assez lentement. La conservation peut être assurée dans une simple glacière pendant 24 à 36 heures ). Il existe des centres qui livrent cette substance assez rapidement. Quinze kilos coûtent environ 100 euros. Cette glace carbonique devra être manipulée avec des gants spéciaux pour éviter les brulûres. Les échantillons, placés dans une simple glacière seront recouverts. Une sonde permettra de contrôler que la température de - 80°C, nécessaire pour que le figeage des réactions enzymatiques s'opèree. Les glacières seront transportées à l'extérieur des habitacles des véhicules pour que le dégazage ne s'effectue pas en milieu confiné.

 

 

recueil_sur_trace

 

 

transport_echantillons

 

Une intervention sur site nécessitera le prélèvement de 200 à 250 échantillons, impossibles à analyser dans les heures qui suivent leur arrivée au labo. Il faudra donc prévoir une possibilité de stockage, dont disposait Bounias, c'est à dire un frigidaire assurant une réfrigération constante à -80°C. Premier prix : 5000 euros. Si cet achat doit être effectué sur l'avoir de l'association, cela devra être différé, car nous devons présentements monter la première manip de MHD en basse densité. Nous avons une pompe à vide, un magnétomètre, l'élément cylindrique en pyrex de l'enceinte à vide ( 45 cm de diamètres sur 45 cm de haut, fabriqué en Angleterre ). Nous avons d'autres équipements à acheter et des usinages à payer. Le frigo devra attendre. Il faudra adjoindre à celui-ci un petit groupe électrogène pouvant se mettre en marche automatiquement en cas de panne de secteur. En effet ces précieux échantillons ne sauraient être perdus à cause d'un incident de ce genre. Passons maintenant à la façon, simple dans son principe, dont ces échantillons seront analysés.

 

pese

Des fragments de luzernes de 1 cm de long sont largement suffisants ( il serait ainsi parfaitement possible d'analyser un gazon fraîchement tondu par un témoin. Voir le cas de l'Amarante en 1982 ). On commence par les peser à l'aide d'une balance précise à 0,1 milligramme, que nous avons achetée.

 

broyage

 

On procède alors à un broyage manuel à l'aide d'un ensemble mortier cônique-pilon, tous deux en plastique. Après un pré-broyage à sec on ajoute un solvant, soigneusement dosé, et du sable de Fontainebleau.

 

centrifugation

 

L'échantillon est centrifugé. L'opération sépare l'agent mécanique, le sable, de l'ensemble solvant plus biomolécules.

 

 

depot_sur_plaque

 

Le broyat est alors prélevé à l'aide d'une micropipette ( dont le pistion est une corde à piano de 7,7 mm de diamètre ). Celle-ci permet le prélèvement et le dépôt de quantités précises de liquide ( le volume d'une goutte d'eau ). En même temps que s'effectue le dépôt sur la plaque de chromatographie on évapore le solvant à l'aide d'un sèche-cheveux. La plaque de chromatographie se comporte comme un support métallique sur lequel on aurait collé une couche faisant office de "papier-buvard". Pour le moment les biomolécules à analyser, les pigments végétaux, débarrassés de leur additif-solvant restent en lieu et place. On va alors utiliser ce qu'on appelle un éluant, c'est à dire un mélange qui va migrer à travers le gel de silice ( notre "papier-buvard" ), du bas vers le haut. On dépose 5 mm d'éluant au font d'un pot et on dispose la ou les plaques à analyser verticalement, leur partie inférieure baignant dans le liquide.

 

eluant

 

montee_eluant

 

L'éluant va alors monter dans le support en 15 à 20 minutes. Il entraîne les molécules de pigment à des vitesses différentes. Cette méthode, très astucieuse ( et classique ), permet donc de les séparer. Cela ressemble un peu à une course de chevaux où tous ne vont pas à la même vitesse. Ce système de séparation s'avère simple mais étonamment efficace et l'opérateur, sur la plaque, distingue alors une succession de taches colorées, au dessus de chaque emplacement où la goutte avait été déposée. Ci-après une photographie ( et non un dessin ) d'un de ces chromatogrammes :

 

chromatogramme

Chromatogramme

 

Les taches son décalées vers le haut, sur la partie gauche, simplement parce que les gouttes n'avaient pas été déposées horizontalement sur la plaque. Mais c'est sans importance pour ce qui va suivre. L'hypothèse qui sous-tend cette méthode est que l'importance des taches visibles ici représente bien la quantité de pigment. Frasson a alors eu l'idée d'utiliser un scanner du commerce, qu'il a du étalonner soigneusement ( nous ne détaillerons pas cette procédure d'étalonnage ) pour mesurer cette pigmentation. Comme indiqué plus haut, la plaque est mise dans un scanner couleur. Puis on passe l'image obtenue en noir et blanc. Un logiciel de densitométrie permet alors de chiffrer l'importance de tache colorée, par comptage de pixels.

 

resultat_scannage

 

Les deux pics les plus prononcés correspondent aux chlorophylles A et B. En comparant des luzernes prélevées dans et à l'extérieur de la trace, lors de l'évènement de Trans en Provence, Bounias avait été frappé de constater une altération très importante de certains pigments, pouvant atteindre 80 %. De plus cette perturbation était très bien corrélée avec la distance.

Cette méthode est elle fiable et précise ? La réponse est oui. Frasson, par exemple, a effectué des mesures densitométriques pour des quantités analysées différentes, allant de 4 à 16 microlitres ( de liquide déposé, donc de pigment contenu ). La droite de régression est tracée et le coefficient de coréllation est de 0,996 ! La mesure chromato-densitométrique donne bien la mesure de la quantité de pigment.

 

echantillon_pixel

 

Autre question : si des altérations sont mises en évidence, correspondent-elles à un phénomène ou à une variation naturelle des densités des pigments ? Frasson a effectué des dosages pour des plantes de même espèce, sur un même site et distantes les unes des autres. La variation de dosage, d'une plante à l'autre, s'est avérée inférieure à la précision de mesure (moins d'un pour cent). C'est ce que le Professeur Michel Bounias avait écrit noir sur blanc dans son rapport. Actuellement la méthode et le matériel mis en oeuvre par Jérôme Frasson permettent d'assurer des mesures avec moins de 3 % d'erreur, sur neuf pigments différents. Un phénomène comme celui de Trans-en-Provence serait alors immanquablement détecté par cette méthode, à condition bien entendu que les échantillons aient été prélevés convenablement, c'est à dire réfrigérés rapidement et transportés à une température de - 80°C, maintenue jusqu'au moment de analyse ( et non conservés à 4°C dans "le bac à légume de la brigade de gendarmerie ).

Il ne manque plus que le frigidaire pour que le " piège à ovni " soit prêt à fonctionner. Tout ceci a pu être mis sur pied en, disons six mois d'un assez dur travail, effectué par une seul individu, travaillant dans un local de moins de dix mètres carrés, avec seulement 3000 euros de matériel, 2000 étant consacrés à l'achat d'équipements standards comme la balance et la centrifugeuse, qui existent dans tous les laboratoires de biologie.

Subsidiairement, un appareil nommé " chromimage " permettrait d'affiner la précision ( à 1 % ) et de détecter d'autres types de pigments, dont la présence peut être révélée par un éclairage en ultra-violet. Faute d'avoir les moyens d'acquérir cet appareil, Frasson et Tardy ont entreprise de modifier un scanner du commerce pour que la source de lumière se situe dans l'UV?

Les lecteurs qui iront consulter les dossiers de http://www.ufo-science.com verront que l'équipe a également défriché le domaine de la prise de spectres à l'aide de bonnettes à réseaux. Ceci sans le moindre écho dans les médias, sans la moindre aide autre que celle des adhérents de l'association.

Pendant ce temps le Geipan persiste à ne percevoir le phénomène ovni qu'à travers les procès verbaux de gendarmerie qui sont sont transmis, au rythme moyen de quatre par mois, à travailler sur des feuillets tapés à la machine considérés comme "sa matière première" ( se reporter à l'ouvrage Sillard-Patenet ). Des bénévoles analysent alors les discours des témoins, s'interrogent sur la fiabilité de leurs descriptions, effectuent des vérifications de routine ( position des planêtes, plans de vol des appareils civils ou militaires, éventualité d'une retombée satellitaire ou de météorite ). La préoccupation de ces gens consiste présentement à redéfinir de manière "plus rigoureuse" les critères de classement en PAN C ou D.

Complètement surréaliste....

Il était temps de réagir et d'entreprendre des recherches par nous-mêmes. De toute évidence il ne sortira jamais rien des ces filières institutionnelles et de gens qui n'ont visiblement rien compris, ni aux enjeux, ni à ce que pourrait être une étude scientifique rationnelle du phénomène.

 

Nous allons maintenant reprendre les études de MHD, en plan depuis plus d'un quart de siècle.

 

 

La phalange scientifique d'UFO-science : physiciens, biologistes, ingénieurs, mathématiciens s'est réunie chez moi, à Pertuis, représentant une quinzaine de personnes. Nous avons tenu conseil. Les ingénieurs et techniciens ont dessiné des pièces. Les biologistes ont discuté entre eux, fait des projets. Il y a eu des exposés. Comme on avait acheté un caméscope, un pied, un éclairage, on a enregistré quelques présentations. Mais en fait, vous ne verrez jamais ni le nom, ni la tête de la majorité des scientifiques impliqués dans ce projet, sans quoi ils subiraient aussitôt les foudres de leurs hiérarchies.

Cette réunion a des échos. D'autres scientifiques de valeur nous contactent :

- J'ai vu que vous faisiez du bon travail et que vous assuriez à ceux qui en ont besoin une protection solide et durable. Je souhaite donc vous rejoindre et participer à vos travaux.

Dernière recrue en date : un excellent spécialiste en micro-ondes. Etre intéressé par le sujet ne suffit pas pour être intégré dans nos équipes de scientifiques. Encore faut-il pouvoir y oeuvrer de manière concrète et efficace.

Nous avons envoyé les résumés de trois papiers au comité scientifique du colloque international de MHD de Vilnius, qui se tiendra en septembre 2008 en Lithuanie.

 

 

PAPER 1


Hypersonic flight with MHD

Abstract:

At the begining of the seventies, experimental research using short duration supersonic shock driven wind tunnel were conducted and showed the efficiency of Lorentz force action on supersonic (Mach 1.4) dense (1 bar) low magnetic Reynolds number hot (10,000°K) argon flows. When working as a generator, the linear Faraday MHD converter was efficient enough, due to high electrical conductivity (3,000 S/m) to create a front shock wave at the intake of the constant cross section MHD converter. Accelerations up to 5,000 m/s were obtained in 10 cm long channels. This suggested the possibility to achieve complete shock wave and turbulent wake cancellation, through MHD bypass concept. Such works gave publications in peer-reviewed journals and presentation in International MHD meetings (French Academy of Sciences 1970, Moscow 1983, Tsukuba 1986, Beijing 1992). The works were conducted both through computational simulations (based on the method of characteristics) and hydraulic simulations experiments. We present the synthesis of such studies through a project of an hypersonic vehicle based on MHD bypass concept, landing under its own steam, using classical turbojets. Then, at Mach 3 and high altitude, MHD controlled inlets are opened. A wall converter slows down the hypersonic incoming air flow, without excessive heating, feeding a ramjet system. The subsequent electric power provides an additional impulse to the flow in the exhaust section. Cruise Mach number: 12. Local Hall parameter regime produces high voltage that, sent to the leading edges, creates a plasma cushion which prevents too high thermal flux. Lift is provided by wave riding technique. This variable geometry machine is fully described. Additional rocket propeller could transform it as a reusable space launcher.

 

 

PAPER 2


Wall confinement technique by magnetic gradient inversion. Accelerators combining induction effect and pulsed ionization. Applications.

Abstract:

We published the first description of a disk-shaped MHD aerodyne, combining pulsed ionization and induction systems. Magnetic pressure tends to push away electric discharge, in region of low magnetic field. In the seventies the efficiency of the wall confinement, due to the inversion of the magnetic pressure gradient was demonstrated. It is time now for ambitious MHD projects. We have planned experimental studies of MHD acceleration, combining pulsed ionization, wall confinement and induction system. We intend to study pulsed ionization systems based on wall micro discharges or microwaves action. We present the different features of the project.

 

PAPER 3


Non equilibrium plasma instabilities

Abstract:

Low magnetic Reynolds non-thermal plasmas are sensitive to the Velikhov electrothermal instability when the Hall parameter exceeds the local critical value. Then the instability grows fastly and reduces highly the performances of MHD converters. After operating (International MHD Meeting of Warsaw, 1968) the first high power density two-temperature (but short duration) MHD Faraday generator, using a first stabilization method, we  presented a better one in the beginning of the eighties that was demonstrated through low pressure experiments (French Academy of Sciences 1981, and 8th International MHD meeting of Moscow, 1983). This second method was based on a non-uniform B-field and electrical tensor conductivity. It is time now to rebuild MHD activities all over the world as deserved, corresponding to progress of today’s techniques. Different applications of this instability cancellation are presented. In the second part of the paper we evoke recent results obtained in Sandia's Z machine, that imply a reverse non-equilibrium state, where the ion temperature, 3.7 billions degrees, is much higher that the electron temperature. By the way, as pointed out by M.G. Haines in 2006 this machine's behaviour is far to be perfectly explained. They really open a very new, moderate cost and reliable field, both for experimenters and theoreticians. We suspect that they could bring many unsuspected applications. Several aspects, including target geometries,  aneutronic fusion and possible direct energy conversion  systems are investigated.

 

 

Leur acceptation nous a été notifiée il y a quelques jours. Nous participerons donc au colloque et présenterons des exposés sur ces trois sujets. Si les expériences en cours de montage peuvent aboutir avant le colloque ( travail n°2 ) les résultats obtenus seront également présentés. Toutes ces communications se concrétiseront par des présentations écrites qui figureront dans les minutes du colloque et auront donc valeur de publications scientifiques.

Ce colloque sera une excellente occasion d'échanger avec des spécialistes étrangers des hautes puissances pulsées ( technique dont relèvent le Z-machines ), en particulier Chinois et Russes, qui seront présents.

Nous avons fait auprès du Ministère de la Recherche et de l'Industrie une demande de prise en charge, en bonne et due forme, des frais afférents à cette mission ( droits d'inscription, 450 euros, frais de publication, 300 euros par article, plus frais de voyage et de séjour ). Si cette demande n'est pas suivie d'effet, ces frais seront couverts par l'association UFO-science et les participants du colloques en seront informés de l'origine de ce sponsoring ( association loi de 1901 ). De même, si ces résultats expérimentaux de niveau international peuvent être présentés, après avoir été obtenus dans un garage de la région parisienne de 15 mètres carrés avec de l'argent envoyé par des lecteurs, les participants sauront aussi que là se situe " l'effort français en matière de MHD ".

Les gens qui souriraient de cette prétention auraient grand tort. En 1983 j'ai présenté au colloque international de MHD de Moscou ( où je m'étais une fois de plus rendu à mes frais, dans des conditions lamentables que j'ai décrites dans des livres ) des résultats expérimentaux d'importance majeure, concernant l'annihilation de l'instabilité de Vélikov, qui avaient été obtenus dans une chambre de bonne d'Aix-en-Provence.

Depuis la percée américaine de la Z-machine, en 2005, résultats publiés en 2006, les réactions françaises ont été ... strictement nulles. Les ingénieurs militaires de Gramat ont simplement envisagé de convertir leur générateur de rayons X Sphinx ( la " Z-machine " française, conçue initialement, comme toutes les autres, comme générateur de rayons X pour tester la résistance des ogives nucléaires aux armes antimissiles ) en arme à micro-ondes. Normal. Comme le faisait remarquer Christian Nazet, qui fut longtemps responsable de mesures lors des expérimentations nucléaires de Mururoa, la mission de l'armée n'est pas de produire de l'énergie électrique. Par ailleurs la machine française est " hors jeu ", étant trop lente ( 800 µs contre 100 µs pour la machine américaine et 6 millions d'ampères contre ... vingt huit millions pour l'engin ZR de Sandia ), cette lenteur, problème insoluble, provenant d'une différence fondamentale de conception.

A propos des résultats commentés dans l'article de Malcom Haines, 2006 Physical Review D, j'ai rajouté en fin de page un commentaire qui montre que la portée de ce résultat n'a pas été perçue, non seulement par la presse scientifique :voir l'article de Larousserie dans le numéro de Mars 2008 de Science et Avenir, mais par les " spécialistes " auquel celui-ci a fait appel. Larousserie (qui ne dit mot des réaction de fusion a-neutronique, comme la réaction Bore-Hydrogène, qui démarre à un milliard de degrés ) m'a demandé " où j'avais vu dans cet article que cette température de 3,7 milliards de degrés avait été obtenue ". Réponse simple : les gens qui s'occupent de ces hautes températures ont pour habitude de les mesurer en électro-volts, non en degrés. Un électron-volt équivalant à 11.500 degrés, une simple règle de trois suffit ( 320 keV, mentionnés dans l'article ). Contrairement à un " avis de spécialiste " ces fortes températures ne se limitent pas à " de minuscules régions, uinstables " mais s'étendent à l'ensemble du plasma. Les raison sont expliquées dans mon commentaire en fin de page.

 

 

Mais nous avons ITER.....

A Cadarache les travaux d'implantation d'ITER ont déjà commencé ( au niveau de simples infrastructures : les buldozers sont en action. Quant au reste, depuis le retrait des Américains, il manque encore dix milliards d'euros ). Simple détail : la retenue d'eau douce d'Esparon sur Verdon, principale source d'eau potable des villes de Marseille et d'Aix en Provence est sous le lit du vent dominant. Quand des tirs auront lieu, le contenu du réacteur ( 50 % de tritium, radioactif, d'une durée de vie de 12 ans ) sera systématiquement relâché dans l'atmosphère ( il n'existe aucun procédé de stockage de ce déchet ). Les rejets fréquents, pour ne pas dire systématiques seront inéluctables, puisque le plasma se trouvera rapidement et irrémédiablement pollué par les atomes lourds détachés des parois du réacteur. Pour en savoir plus sur cet élément cancérigène, qui se mêle à toute la chaîne organique sous forme " d'eau tritiée" voir ce dossier. Certains pourraient dire " le tritium est léger, il montera ". Faux pour deux raisons. Un des phénomènes qui ramène ce tritium au sol s'appelle la pluie. La contamination des océans, par le tritium est déjà une réalité, du fait des simples rejets effectués par les installations existantes, autres que des centrales à fusion. L'autre est le fait que si les rejets sont effectués par fort vent un système de rouleaux, situés près du sol, en aval de reliefs, que les vélivoles connaissent bien puisqu'il correspond à ce qu'ils appelle " de l'onde ", se met en place dès que ce vent dépasse un seuil, extrêmement fréquent, et plaque les masses gazeuses vers le sol.

Dans le projet ITER il n'existe aucun service de météorologie. Sinon ses responsables, disposant de vastes étendues de terrain, auraient choisi n'importe quelle implantation sauf celle qui plaçait automatiquement la réserve d'eau douce alimentant la région sous le vent du réacteur.

 

 

 

Quand nous nous sommes trouvés réunis à Pertuis, nous nous sommes demandés dans quoi nous nous étions engagés. L'un a proposé le mot " recherche sauvage ", puisque se développant en dehors de tout cadre institutionnel. Mais l'expression " recherche citoyenne " nous a semblé plus appropriée. Beaucoup de nos institutions sont en état de disfonctionnement complet, ça n'est un secret pour personne, les responsables politiques étant les principaux responsables de cet état de fait. Bien naïf serait celui qui espérerait encore qu'émerge quelque chose de " ce service dont s'est doté la France, chargé d'étudier le dossier ovni, le Geipan ". Les activités principale du Geipan sont actuellement "de mener une réflexion pour revoir de fond en comble la classification des PAN C et des PAN D ". En dehors de cela et du classement de routine des rapports adressés par les gendarmes ( en moyenne quatre par mois ) ce groupe n' aucun projet de recherche et de développement dans aucun domaine que ce soit(, comme par exemple la dispersion de bonnettes à réseaux pour la capture de spectres d'ovni, qui, à l'échelle des moyens du Cnes, représenterait un budget totalement dérisoire.

 

gendarmes_enquetent

 

 

Pourquoi je pense que la prise en charge sérieuse, scientifique, du dossier ovni est une chose importante et urgente

La pensée n'est jamais qu'un système organisé de croyances. Voici quelques idées que j'ai faites miennes :

- Un des traits fondamentaux du monde du vivant est d'étendre sans cesse son champ relationnel. C'est une évidence phénoménologique.

- Pour se faire il se complexifie, ce qui constitue une autre évidence phénoménologique.

- J'imagine que c'est là sa fonction essentielle. En ce cas ce système relationnel des êtres vivants résidants sur la Terre ne saurait se limiter au seul système solaire

- Je suis les spécialistes de l'évolution quand ils parlent de la Nature avec un grand N, de la Vie avec un grand V. Les sauts évolutifs relèvent " d'inventions successives ". On note que des attributs comportementaux accompagnent très souvent, sinon toujours, l'acquisition de nouveaux attributs biologiques, aux fins d'assurer une régulation, de s'opposer à tout dépassement de finalité ( hypertélie ).

- Le darwinisme pur et dur n'est pas le seul moteur, le seul mécanisme à l'oeuvre dans l'évolution. La globalité du phénomène nous échappe encore. Voir les phrases qui terminent le discours de réception de prix Nobel de Sakharov, que je cite :

  Il y a des milliers d'années, les tribus humaines souffraient de grandes privations dans leur lutte pour l'existence.

  Il était alors important, non seulement de manier une matraque, mais de posséder la capacité de penser intelligement, de tenir compte du savoir et de l'expérience engrangés par la tribu et de développer des liens qui établiraient les bases d'une coopération avec d'autres tribus.

  Aujourd'hui la race humaine doit affronter une épreuve analogue. Plusieurs civilisations pourraient exister dans l'espace infini, parmi lesquelles des sociétés qui pourraient être plus sages et plus 'performantes' que la nôtre.

  Je soutiens l'hypothése cosmologique selon laquelle le développement de l'univers se répéte un nombre infini de fois sur les pages 'suivantes' ou 'précédentes' du livre de l'univers.'

  Néanmoins nous ne devons pas minimiser nos efforts sacrés en ce monde, où comme de faibles lueurs dans l'obscurité, nous avons surgi pour un instant du néant de l'inconscience obscure à l'existence matérielle. Nous devons respecter les exigences de la raison et créer une vie qui soit digne de nous-mêmes et des buts que nous percevons à peine.

                                                                                                               Andréi Sakharov

 

- Pour pouvoir étendre son champ relationnel à l'échelle interstellaire le monde du vivant a besoin d'un nouvel attribut : la technologie, extension naturelle du monde biologique

- Si les animaux possèdent une technologie rudimentaire, c'est l'homme qui a développé cet attribut de manière exponentielle, en quelques dizaines de milliers d'années seulement.

- Le but essentiel de cette technologie est de permettre, à terme, les voyages intersidéraux. Ses autres aspects, comme l'exploitation des ressources biologiques et minérales, énergétique de la planète, l'asservissement des (presque) toutes les autres espèces et les conflit internes, entre ethnies de terriens ne sont que collatéraux.

- Mais la technologie est riche de retombées négatives : pollution, menace d'auto-destruction de l'espèce, du ravage du biotope, risques de création de déséquilibres biologiques majeurs.

- Un attribut comportemental a donc été prévu pour permettre à l'espèce d'échapper aux retombées hypertéliques de son nouvel attribut (dépassement de finalité )

- Cet attribut, que ne possède pas l'animal, est la faculté de s'interroger sur les conséquences de ses actes.

Les hommes l'appellent conscience morale.

- Je pense que l'espèce humaine est à la veille de maîtriser des sources d'énergie et des technologies qui, alliées à une connaissance nouvelle de la structure du Cosmos rendront possibles les voyages interstellaires.

- Cette maîtrise passe par l'obtention, par des moyens technologiques, de températures jusqu'ici inconcevables, pouvant atteindre celles régnant au coeur des supernovae.

- Les corollaire est la maîtrise subséquente des techniques de transmutations, qui évacue le problème des matières premières et de l'élimination des déchets

- Sur le plan sociologique, philosophique, religieux, cette avancée représentera un choc majeur, qui imposera une révision complète de notre vision du monde

- Même aujourd'hui nous possédons des technologies (exploitation de ressources énergétiques, robotique, communication, gestion massive de données, capacités de calcul, engineering biologique) qui font de l'homme un véritable apprenti-sorcier et que nous détournons en priorité à des fins guerrières ou cupides.

- Nous sommes entourés, de longue date, par des représentants d'ethnies extraterrestres qui, de toute évidence, ne cherchent ni à nous éliminer pour s'emparer de nos ressources et de notre biotope, ni à nous asservir

- Ces êtres, dont nous ne possédons qu'une représentation fantasmée, à l'image de nos structures humaines, nous observent, sachant pertinemment que nous devrons faire ce chemin par nous-même et que toute intervention de leur part pourrait provoquer une exacerbation des dommages que nous nous infligeons et un collapse culturel complet. Le phénomène ovni relève ainsi d'une discrète ostentation.

- Il n'est nullement dit que nos " voisins " soient dans le même état évolutif que nous, ce qu'Andréi Sakharov avait explicitement dit il y a plus d'un quart de siècle dans son discours de réception de Prix Nobel de la Paix, en évoquant le fait que des ethnies voisines pourraient se situer " dans les pages précédentes ou suivantes du grand livre de l'univers ". Les représentations de schémas évolutifs autres que le nôtre ne relèvent que de la pure spéculation. Peu de gens, sur Terre, sont capables d'envisager une telle altérité, à moins de plaquer immédiatement sur ce concept des connotations de nature religieuse ou sectaire.

- Une grande majorité de terriens manifeste, face à cette question ( et spécialement au sein du milieu scientifique ) un violent rejet de nature psycho-socio-immunologique, tout à fait naturel, mais qui freine considérablement la démarche cognitive et retarde l'indispensable la prise de conscience.

- La prise de conscience, par un nombre croissant d'êtres humains de cette " non-solitude " à l'échelle du cosmos, si elle présente pour beaucoup un aspect angoissant, pourra amener les autres à relativiser nombre de leurs points de vue, à remettre en cause leurs croyances, à les faire progresser vers une meilleure connaissance du monde qui les entoure et du rôle qu'ils sont appelés à y jouer, sans doute bien différent des " jeux de guerre " où les hommes persistent à se maintenir et dont la dangerosité croissante est à la hauteur du choix essentiel qui se profile devant eux :

Comprendre ou disparaître



 

 

Il se trouve que ces recherches sont en relation étroite avec la MHD, laquelle est en train d'émerger dans différents pays du monde. Il faut être aveugle pour ne pas le voir. Mais comme de bien entendu, La France sera le dernier pays à réagir. C'est la raison pour laquelle nous avons entrepris de monter une première activité de laboratoire dans un ... garage, avec l'argent envoyé par nos lecteurs et nous commençons à réceptionner notre matériel. Nous avons d'autres projets, plus ambitieux, qui passent par la construction d'une soufflerie supersonique à rafale chaude ( 100 microsecondes, générée par un "tube à choc" ) et pour ce faire nous regroupons les données techniques datant des années soixante et avons pris contact avec les rares pionniers de cette époque, survivants, démarche qui évoque irrésistiblement le film de Clint Eastwaood " Space Cow Boys ". Cette reprise de ce type de recherche auraient du être entreprise il y a ... 30 ans. Ceux qui ont suivi le détail de cette lamentable saga de la MHD française n'ont pas oublié que l'armée planta délibérément ces travaux en 1986 (" le projet Rouen " ).

A cette époque j'avais pensé que la nomination de Feneuille, transfuge des Ciments Lafarge, au poste de directeur général du Cnrs avait été pour quelque chose dans cette décision dommageable. Mais tout récemment j'ai appris, de la bouche d'une des personnes directement impliquées, que ce diktat de l'armée avait été, avant la prise de fonction de Feneuille déjà répercuté par Papon, alors que ce dernier avait été ... le promoteur du projet. Je ne savais pas qu'il s'était ainsi " couché " devant l'armée et ne l'ai appris qu'avec avec plus de vingt années de retard. Dixit mon interlocuteur " Papon a sans doute eu peur d'avoir des ennuis ".

Trente années ont ainsi été perdues. Avant l'apparition d'Internet rien de ce que nous entreprenons actuellement n'aurait été possible, envisageable. Aujourd'hui cette nouvelle donnée change tout. On peut informer le public, le solliciter, le tenir au courant au jour le jour et lui rendre des comptes. A 71 ans je décide donc de reprendre ce projet, délibérément étouffé, et de le mener à son terme. L'idée est de vérifier la faisabilité de la suppression d'ondes de choc et de turbulences s'établissant autour d'objets évoluant à vitesse supersonique dans un gaz dense, et ceci grâce à la MHD, aux "forces de Laplace". Tout ceci avait été préparé au prix de dix années de dur travail, de calculs, de publications, de présentations dans des congrès, d'une thèse de doctorat. L'expérience fut stoppée par l'armée en 1986, délibérément " pour ne pas sortir le chat du sac ".

Nous trouverons des aides, des locaux, de l'argent, en nous adressant au public et rien ne nous stoppera cette fois dans cette démarche.

Cela n'est que la conclusion tirée de la carence de différents systèmes. On peut considérer que http://www.savoir-sans-frontieres.com constitue une sorte " d'enseignement sauvage " ( 175 traductions en 33 langues en deux ans ). Ce type d'action n'a trouvé aucun écho, aucun soutien dans les structures institutionnelles ( et aucun écho dans la presse. Qui s'en étonnerait ? ). Il serait vain d'espérer une aide quelconque d'une structure comme le Ministère de l'Education Nationale. A l'inverse les politiques ne sont pas à court d'imagination pour créer de ... nouvelles structures : .

Quand j'ai demandé au ministère de la recherche et de l'industrie de l'aide pour cette entreprise j'ai été orienté vers l'IHEST ( Institut des Hautes Etudes Scientifiques et Techniques ), une sorte de "cellule de réflexion" calquée sur l'IHEDN ( Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale ). Vous trouverez tous les détails sur cette structure dans son site :

http://www.ihest.fr

On m'a communiqué l'adresse e-mail de sa directrice, madame Marie-Françoise Chevalier Leguyader :

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Je lui ai écrit il y a plusieurs mois, évoquant nos projets, en particulier de l'usage de la technique des " bulles parlantes " pour l'apprentissage des langues étrangères et l'alphabétisation. Pas de réponse. Vous aurez peut être plus de chances que moi pour la joindre. En attendant, nous poursuivrons avec l'argent envoyé par mes lecteurs, 40.000 euros en deux ans. Nous avons 8500 euros en caisse, ce qui est suffisant pour payer les traductions à venir ( je gère, seul, 90 traducteurs et mon ami Gilles d'Agostini les paye ). Mais sans un coup de main puissant ce projet extrêmement intéressant d'usage des " bulles parlantes ", d'envergure internationale restera lettre morte.

J'ai fait cette courte diversion en parlant de Savoir sans Frontières mais il est évident que les recherches expérimentales que nous entreprenons relèvent de la même réaction, face à une absence totale de soutien.

Il n'y a pas que l'enseignement ou la recherche scientifique. De plus en plus de citoyens se rendent compte qu'on ne les informe pas, mais qu'on les désinforme. La télévision, véritable machine à décerveler du père Ubu, tourne à plein régime. Les journalistes ne font pas leur travail, ou le font mal. De plus en plus de gens partent à l'aventure, tentant de s'informer sur le net, en délaissant même leur presse écrite, qui perd également de plus en plus sa crédibilité. Certains médias contre-attaquent (voir le dossier dans le site de reopen911 ), dénonçant cette information sauvage avec acidité. Mais le lecteur averti pourra déceler dans ces menées la manipulation, l'information tronquée, bref tout l'arsenal classique de la désinformation en marche.

Le " système " est clos, bétonné de multiples façons. Les médias sont sous contrôle. Sans écho médiatique, par exemple, un livre est condamné au pilon à brèche échéance. Il faut savoir que la superficie des nouveaux livres qui s'éditent chaque année en France représente un hectare, dix mille mètres carrés. Quand on publie un livre les libraires en reçoivent quelques exemplaires, souvent même un seul. Sans écho médiatique un ouvrage passe totalement inaperçu. Or les libraires sont là pour gagner de l'argent. Ils disposent de logiciels de gestion qui leur permettent, au quotidien, de connaître l'état de la demande. Si le livre ne suscite pas une réaction rapide de la part des clients, dans un délai de quelques semaines, il est abandonné à son triste sort à la fois par le libraire et par l'éditeur.

Mes lecteurs me demandent souvent pourquoi je n'édite pas de nouveau livre. Il y a plusieurs raisons. Mon directeur de collection ( Jacques Benveniste ) est décédé. Mon "cornac" chez Albin Michel, Thierry Pfister, est parti à la retraite. Prenons l'exemple d'un ouvrage comme " On a perdu la moitié de l'univers " ( paru en 1997 présentant mes idées et travaux en matière d'astrophysique et de cosmologie ). Echo médiatique totalement nul. Black out total dans les médias-science. Ventes : mille exemplaires dans l'année. Sans intérêt. Un livre " mort ".

Actuellement nous préparons un ouvrage au format 14 cm par 20 cm, 190 pages, qui sera proposé à 19 euros 50, port compris, en vente par correspondance. L'ouvrage sera édité au compte de l'association en vendu à son profit. Cela nous assurera peut être un minimum de rentrées et m'évitera, j'espère, d'avoir à houspiller périodiquement les gens fréquentant mon site en leur demandant de réagir à nos demandes d'aide, pour des actions que certains ne comprennent pas forcément.

Les messages que je reçois, que j'ai reçus pendant cette "absence" m'ont montré que mes lecteurs attendent les informations que le place sur mon site, qui me sont adressées par d'autres visiteurs et que j'essaye d'analyser, de commenter du mieux que je le peux, en fonction de mes différentes compétences. Je vais donc m'y remettre. Les thèmes ne manquent pas. Il y a une question que j'aimerais aborder. J'ai publié une bande dessinée sur l'économie, que je ne renie pas.

http://www.savoir-sans-frontieres.com/JPP/telechargeables/Francais/economicon.htm

J'essayerai de présenter quelques réflexions concernant le phénomène de l'inflation, le fonctionnement des banques et en particulier de ces institutions qui suscitent un intérêt croissant : " les banques centrales". Ces dossiers seront matière à débat. Personnellement il faudra que je retrouve dans mes cartons un jeu économique, l'Inflatron que j'avais inventé il y a trente ans et qui explique assez bien le phénomène de l'inflation et certains mécanismes monétaires. A l'époque il n'avait pas intéressé Nathan. Le mieux sera d'en faire un objet téléchargeable gratuitement, comme les bandes dessinées. Ce jeu, créé à l'époque où l'informatique était quasi inexistante, mériterait maintenant des développements dans ce domaine.

Je crois que c'est Flammarion qui avait écrit jadis :

- On croit mourir pour la patrie, et on meurt pour les banques....

Des dossiers vidéos divers et variés illustrent ce propos, qui s'impose de plus en plus. Nous nous pencherons sur ces questions, aussi centrales que les banque du même nom. Nul doute que des lecteurs plus au fait de ces questions nous apporteront des lumières que notre presse se garde bien de nous fournir.

Depuis combien de temps savez-vous qu'il existe des banques centrale, au premier chef aux USA et en Angleterre, qui sont ... des organismes privés ?

Personnellement je ne m'étais jamais posé cette question. Il est intéressant d'aller jeter un oeil dans Wikipedia, à

http://fr.wikipedia.org/wiki/Int%C3%A9r%C3%AAt_%28finance%29#Int.C3.A9r.C3.AAt_de_l.27argent_et_religions_monoth.C3.A9istes

 

 

Intérêt de l'argent et religions monothéistes

 

Les interdictions ou limites au prêt à intérêt dans les textes fondamentaux

La Bibleet le Corancontiennent des versets qui condamnent fermement la pratique du prêt à intérêt.

Cet interdit est exprimé en particulier dans l'Ancien Testament , au vingt-troisième chapitre du Deutéronome (23-19):

« Tu ne prêteras pas à intérêt à ton frère, intérêt d'argent ou intérêt de nourriture, de toute chose qui se prête à intérêt. »

Le verset suivant (23-20) ajoute cependant une restriction importante :

« Tu pourras tirer un intérêt de l'étranger, mais tu n'en tireras point de ton frère, afin que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tout ce que tu entreprendras au pays dont tu vas entrer en possession. »

L'interdiction du prêt à intérêt figure également dans Exode 22-24, et dans Lévitique 25,35-37.

Je cite :

Exode : 22,24

Si tu prêtes de l'argent à mon peuple, Au malheureux qui est avec toi, tu n'agiras pas avec lui comme un usurier. Vous ne lui imposerez pas d'intérêt.

Lévitique : 25 : 35,37

Si ton frère a des dettes et s'avère défaillant à ton égard, tu le soutiendras, qu'il soit émigré ou un hôte, afin qu'il puisse survivre à tes côtés. Ne retire de lui ni intérêt ni profit. 37. Tu ne donneras pas ton argent pour en toucher un intérêt.

La condamnation du prêt à intérêt, présenté comme une pratique contraire à la justice, se trouve chez les prophètes, surtout Ezéchiel (18,8 ; 13,7 ; 22,12).

Je cite :

Ezéchiel : 18 ,8 : Il ne prête pas d'intérêt. Il ne prélève pas d'usure

Ezéchiel : 22 ,12 : Chez toi on accepte un présent pour répandre le sang. Tu perçois des taux usuraires. Tu profites de ton prochain par la violence.

Dans le Nouveau Testament, la formulation de cet interdit est moins explicite. On trouve néanmoins dans Luc, 6, les versets suivants :

  • (34) 
  • « Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. »

  • (35) :

    « Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants. »

Dans les évangiles, les passages qui sont relatifs à la relation avec l'argent d'une façon générale sont très nombreux. Certains passages encouragent le don aux pauvres selon le principe de charité, tandis que d'autres condamment sévèrement ceux qui ne font pas fructifier leurs talents(parabole des talents). L'utilisation de l'argent n'est pas condamnée, à condition que cela ne soit pas une fin, mais seulement un moyen, ce qui rejoint la conception judaïque.

En ce qui concerne le Coran, on peut citer notamment le verset 275 de la Sourate Al-Baqarah (La vache) :

« Ceux qui mangent (pratiquent) de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela parce qu’ils disent : "le commerce est tout à fait comme l’intérêt". Alors qu’Allaha rendu licite le commerce et illicite l’intérêt. »

La dénonciation de la pratique de l'intérêt se retrouve également dans la Sourate Ar-Rum (Les Romains) (Sourate 30 - verset 39) :

« Tout ce que vous donnerez à usure pour augmenter vos biens aux dépens des biens d'autrui ne les accroît pas auprès d'Allah, mais ce que vous donnez comme Zakat, tout en cherchant la Face d'Allah (Sa satisfaction)… Ceux-là verront [leurs récompenses] multipliées. »
 

Aperçu historique

Dans , l'Antiquité, on pratiquait des taux d'intérpettrès importants. Il pouvait arriver que, à la mort d'un débiteur , le créancierréduise en esclavageses enfants. C'est pour réagir à cette situation que la législation juive a introduit des interdictions au prêt à intérêt (Pentateuque, voir supra).

Alors que le droit romain autorisait le prêt à intérêt, l'Eglise catholique romaine l'interdisait à ses fidèles  : le droit canonprenait appui sur la Bible.

Les rabbins juifsont réagi à l'interdiction chrétienne en codifiant les choses dans le Talmud de Jérusalemau IV° siècle, et dans le Talmud de Babylone au VI° siècle , qui apportèrent de grandes innovations sur l'organisation sociale, en particulier les taux d'intérêt , l'usage des lettres de change , et les limites du profit (notion de prix juste).

En occident, l'interdiction du prêt à intérêt fut intégrée au droit laïc sous Charlemagne et perdura pendant tout le Moyen-Age . Elle fut critiquée par quelques théologiens et juristes au XIII°. Le droit canon s'appuya ensuite sur la critique de la chrématistiquepar Aristote: pour le philosophegrec, l'argent ne devait pas pouvoir "faire des petits".

L’interdit a toutefois été partiellement contourné, au cours de la période médiévale, en faisant appel aux Juifs, qui de leur côté pouvaient accepter de prêter à intérêt en vertu du verset 23-20 du Deutéronome : « Tu pourras tirer un intérêt de l’étranger… » (23-20). Il y eut ainsi une courte période, sous Philippe Auguste, qui, après avoir expulsé les Juifs, les réintégra (1198) et autorisa le prêt à intérêt. L'interdiction fut rétablie sous Louis VIII (1123).

La Réforme protestante, par la voix de Calvinen particulier, a contribué à la levée progressive de l'interdit du prêt à intérêt dans les pays européens. Cependant, les lois contre l'usure n'ont été officiellement abrogées dans ces pays qu'au cours du XIXe siècle, le plus souvent. L'Eglise catholiqueleva son interdiction en 1830, sans toutefois valoriser l'intérêt.

Aujourd'hui, seul l'islamcontinue de faire valoir cet interdit auprès de ses fidèles. Il existe d'ailleurs un nombre croissant de banques islamiques, installées y compris dans des pays occidentaux (ex. : la Lariba American Finance House aux États-Unis), offrant des produits financiers non fondés sur le prêt à intérêt. Le succès de ces banques, qui ont fait leur apparition dans la seconde partie du XXe siècle, a incité récemment des banques occidentales conventionnelles à proposer, elles aussi, des produits financiers « islamiques », destinés à leur clientèle musulmane.

 

 

Pour être complet je m'efforce actuellement de récupérer une BD sur la biologie que j'avais créée il y a une bonne dizaine d'années et que je mettrai au net dès qu'elle me parviendra. J'ai aussi achevé la rédaction d'un nouveau travail en cosmologie, qui est en cours de relecture chez un de mes collaborateurs.

 

Et pour finir un peu d'humour

 


 

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