A propos du projet de guerre avec l'Irak
23 février 2003 -Remise à jour le 12 mars 2003.
Faut-il lancer des opérations militaires contre l'Irak ?
Autre façon de formuler la question : "les Irakiens ont-ils des choses importantes à cacher ?"
Je voudrais rappeler une chose. Il y a quelques trente années la France a construit un réacteur nucléaire pour l'Irak, nommé Osirak (contraction d'Osiris et d'Irak), issu d'une collaboration avec l'Egypte. L'histoire d'Osirak est indiquée en annexe, en particulier les circonstances de sa destruction par un raid Israélien en 1981, l'opération "Opéra". Des avions, 6 F15 et 8 F16, décollent à 16 heures de la base d'Etzion dans le Sinaï, près d'Eilat. Les F15 ont une mission de couverture aérienne pendant que les F16 bombarderont. Ils volent en rase-motte jusqu'à leur objectif, distant de 1.100km, qu'ils atteignent à 17h35 (soir tombant). Ils reprennent de l'altitude à ce moment là. En en peu plus d'une minute , ils déversent 21 tonnes de bombes sur le réacteur. Il est en ruine .
Détail : un des pilotes de cette mission, un israélien, fut une des victime de l'accident qui détruisit la navette américaine Colombia lors de sa rentrée.
Après cet échec, Saddam abandonna-t-il son projet de nucléariser son pays ? J'ai du mal à le croire. Selon certaines sources (voir mon livre) il aurait, en toute logique, reprit tout à zéro en enterrant cette fois ses installations dans le nord du pays, près de Mossoul.

Toujours selon ces mêmes sources cet effort l'aurait mis, juste avant le déclenchement de l'opération Tempête du Désert à peu d'années de réaliser des bombes atomiques qui auraient ensuite équipé d'abord l'Egypte, puis d'autres pays arabes.
Saddam tomba dans le piège que lui tendirent les américains lorsque ceux-ci, par la bouche de leur ambassadrice à Bagdad, l'assura que s'il entreprenait une opération contre le Koweit, personne ne bougerait le petit doigt. On connait la suite. De nombreuses nations se mobilisèrent pour rendre aux princes de l'or noir leur légitime droit de disposer d'eux-mêmes. Notons au passage (et j'y avais songé à l'époque comme une sorte de vision d'utopiste) que l'ONU aurait gagné auprès des masses arabes un certain prestige en décidant par exemple, une fois l'opération achevée de consacrer désormais :
- Qu'un tiers seulement des revenus du pétrole koweitien atterrirait dans les poches des koweitis.
- Que le second tiers serait affecté au développement socio-économique de pays arabes
- Que le troisième tiers servirait à aider des pays du tiers monde, tout cela sous le contrôle strict de l'ONU.
Mais cela ne se passa pas ainsi et le premier souci des émirs koweitis, fils de gardiens de chèvres, après qu'on ait libéré leur pays, fut de s'adresser à des entreprises occidentales pour qu'elle refassent les dorures de leurs palais, changent les moquettes et réparent les dégâts. Entre temps, sous une couverture médiatique assurée exclusivement par la chaîne américaine CNN, on nous abreuva pendant quarante deux jours de phrases comme :
- La situation est toujours confuse en Irak..... Il y aurait encore des poches de résistance....... La garde de Saddam Hussein..... etc...
Alors que dans les faits les irakiens avaient été aplatis dès les premières frappes, opérées à l'aide de missiles de croisière. Tout fut utilisé, y compris ces armes électromagnétiques dont on commence seulement à parler aujourd'hui. Il est probable que les américains essayèrent à cette occasion le maximum de gadgets nouveaux. Au titre de "dommages collatéraux" pas mal de soldats de différentes nationalités souffrirent du "syndrome du Golfe", rapidement imputé à "une vaccination". On a parlé aussi des dommages liés à l'emploi des obus à uranium. L'emploi de tels engins était dangereux, à la fois pour l'attaqué et l'attaquant, c'est évident. l'uranium qui se pulvérise à l'impact est un poisons grave. mais qui s'en soucie. S'il y a un un stock d'obus à écouler on les tirera, que ça fasse ou non crever des G.I. On sait qu'Oppenheimer avait signé de sa main l'autorisation d'injecter du plutonium à des jeunes recrues américaines "pour voir l'effet que cela faisait". Les américains n'en sont plus à un coup de ce genre près. Les autres non plus....
Au passage la mise à genoux de l'Irak fit deux cent mille morts, militaires et civils confondus. On sait que la progression du général Schwarzkoff vers Bagdad fut stoppée, à quelques heures de char de la ville, aucune solution politique viable n'ayant été trouvée ou même simplement envisagée. Rappelons que Saddam Hussein, né en 1936, et qui a donc aujourd'hui près de 66 ans, règne en dictateur sur l'Irak en s'appuyant sur le parti Baas et sur une communauté sunnite qui représente 20 % seulement de la population; le reste étant constitué par des Chiites et des Kurdes.
Les américains ne purent détruire les installations souterraines irakiennes, du nord du pays mais s'efforcèrent de laminer l'effort de nucléarisation militaire de l'Irak en ravageant ses installations industrielles. Les avions, les chars irakiens, les sites de lancement de missiles, les sites radar furent systématiquement détruits. L'Irak lança quelques fusées Scuds vers Israël, en causant des dommages minimes.
Les coalisés s'étant retirés d'Irak, Saddam resta au pouvoir, en réussissant d'ailleurs à transformer aux yeux de son peuple ce maintien en place en "victoire". de même que l'actuelle temporisation des américains est présentée comme "une victoire de la diploimatie irakienne". L'action militaire fut complétée par un blocus dont on avait espéré qu'il entraînerait la chûte du dictateur, en vain. C'est la population civile irakienne qui en fit les frais. La hargne anti-américaine n'en fut que plus intense. Saddam put continuer... ce qu'il voulait en écoulant du pétrole en douce, le blocus n'était pas total.
Aujourd'hui les Etats-Unis poussent pour que la coalition se reforme afin que l'Irak soit enfin totalement désarmée et qu'on enlève des mains du dictateur, qui au passage serait déposé, "des armes de destruction massive que le pays serait encore censé posséder". Comment cela serait-il encore possible, se dira le lecteur, étant donné qu'après l'effondrement de l'Irak des inspecteurs sillonnèrent en principe le pays pendant sept années ? J'ai lu le livre où William Rivers Pitt s'entretient avec Scott Ritter, ancien inspecteur de l'UNSCOM, la commission chargée des inspection de l'armement irakien. Celui-ci, présentement opposé à une intervention en Irak évoque cette période de sa vie où, ancien officier des Marines (et non scientifique) il fut affecté à la recherche et au démantèlement des installations militaires irakiennes. Le livre, paru aux éditions :
évoque également l'échec de l'opération et la crise qui s'installa, qui se termina finalement par le départ des inspecteurs onusiens. On est étonné de lire qu'assez vite ceux-ci se virent fournir par les irakiens de simples certificats leur assurant que telle ou telle arme, que tel ou tel produit avaient été détruits. Mais à aucun moment Ritter ne parle de la recherche d'installations souterraines.
Personnellement je pense que certaines de ces installations, même si elles ont fait l'objet d'attaques de surface n'ont pas été détruites. Il est peut-être exclu que l'Irak, sérieusement affaibli économiquement et en dépit des aides techniques nombreuses toujours fournies en sous-main par différents pays du monde ait été à même de poursuivre sa mise au point de bombes à fission-fusion-fission opérationnelles et de vecteurs suffisamment performants. Mais il reste envisageable que les irakiens se soient rabattus vers la construction de "bombes sales" et de drones, ainsi que de tout l'équipement susceptible d'équiper les terroristes du troisième millénaire. Ils auraient pu aussi tromper les inspecteurs de l'ONU en entreposant des armements chimiques et bactériologiques dans ces sanctuaires souterrains.
Dans un autre dossier j'ai évoqué le fait qu'avec des dispositifs du type Haarp les américains soient aujourd'hui capables de localiser des cavités souterraines à l'aide d'ondes électromagnétiques à très basse fréquence, redirigées vers le sol à l'aide de miroirs de plasma constitués en haute altitude. Il y a également un chose qui aura sans doute frappé le lecteur : c'est la progression constante d'une idée d'utilisation de "mini-bombes nucléaires" lors de l'opération contre l'Irak. Lorsque je suis passé à RMC il y a peu de temps un ancien correspondant du New York Times à Paris, qui était sur le plateau avec moi ouvrit, lorsque je rappelais cette idée, un journal américain où il était précisé que "les Américains envisageraient d'utiliser ces armements nucléaires en direction d'installations situées dans des tunnels". S'agit-il d'armes à fission ou ... d'engins à antimatière dont la capacité de perforation serait alors quasi illimitée ?
Les télespectateurs du monde entier attendent, en vain, que les Etats-Unis leur fournissent ces fameuses preuves qui justifieraient l'intervention en Irak. Mais que se passerait-il si ces informations se référaient soudain à la possible existence d'installations souterraines ? La réplique irakienne, et celle du monde arabe tout entier serait immédiate. Tous réclameraient, sinon l'inspection des sites militaires des grandes puissances, du moins celle d'Israël. Qui serait encore assez naïf pour imaginer que ce pays ne se soit pas doté de l'arme nucléaire (alors qu'il est en train de se doter de sous-marins). A la suite des confidences d'un transfuge on apprit il y a pas mal d'années (un lecteur m'en précisera la date) qu'Israël avait développé ses recherches nucléaires militaires en les implantant dans son sous-sol. Les essais des engins furent réalisés dans le pays lui-même. Des essais furtifs, dont on connaît maintenant très bien le principe. Voir le rapport américain :
http://geology.er.usgs.gov/eespteam/pdf/USGSOFR0128.pdf
On sait maintenant qu'il suffit de faire détoner des charges d'une kilotonne (des détonateurs de bombes H) dans des cavités de 25 mètres de diamètre pour que les signaux sismiques présentent des signatures sismiques inférieures à la magnitude 3. C'est la technique qui est utilisée depuis dix ans par les français pour camoufler leurs essais nucléaires clandestins en imputant ces signaux à "des effondrements ou des foudroyages de galeries", par exemple dans la mine de Gardanne, située entre Aix et Marseille où cent signaux de ce type ont été enregistrés par un laboratoire de sismologie du CNRS en dix ans, à la même profondeur de mille mètres et de magnitudes identiques, toutes égales à trois. On peut imaginer que cette nouvelle, finissant par filtrer en dépit d'une indifférence quasi générale (aucune réction d'organismes comme la CRIIRAD ou Greenpeace ou dans la grande presse) n'ait pas été étrangère à la décision récente d'anticiper la fermeture de cette mine de deux années. En stoppant le pompage, l'eau envahira ses galeries, rendait toute inspection in situ impossible.
Fin de cette digression. Revenons à la conséquence immédiate de l'annonce de l'existence de sites souterrains sensibles en Irak, c'est à dire une exigence d'inspection immédiate en terre d'Israël. C'est difficilement pensable. Mais, si ces sites existent, à quoi rimerait cette poursuite de cette tâche d'inspection unisienne à travers le pays? Ne s'agirait-il pas d'une vaste comédie ?
Pourquoi les Américains, s'ils connaissent l'emplacement de tels sites souterrains, ne désignent-ils pas ces cibles ? Parce que l'opération militaire de désarmement de l'Irak devrait alors se concentrer sur ces sites sensibles. Ce jeu international reste compliqué. Les Américains, beaucoup le pensent, ne visent pas qu'à désarmer l'Irak. Ils convoitent aussi son pétrole, souhaitent en contrôler totalement la production. Pourquoi ? Pour pouvoir mener une guerre économique contre le véritable ennemi, qu'ils ne peuvent attaquer de front : l'Arabie Saoudite, qui finance le développement de l'islaminsme, et vraisemblablement aussi celui du terrorisme à travers le monde entier. En contrôlant la production Irakienne, qu'ils pourraient alors accroître rapidement ils pourraient en mettant le pétrole saoudien sous embargo exercer une pression sur ce pays, centre de gravité du Moyen-Orient (n'oublions pas que la Mecque est située en Arabie Saoudite). Il y a une logique dans tout cela. Mais les conséquences sont ... inévaluables.
Les Américains déclencheront-ils les opérations militaires ? Actuellement plus de deux cent mille hommes ont été massés autour du pays pour participer à cette guerre. Au fil des semaines la saison s'avance. Pour de simples raisons climatiques il existe une dead line au delà de laquelle les opérations deviendraient très vite problématique à cause de la chaleur intense qui régnerait alors dans le pays.
Je ne suis pas devin. Il ne nous reste plus qu'à attendre les évènements. Ceci dit, quelle que soit la forme prise vous ne saurez peut être jamais quelles opérations auront été réellement effectuées sur le territoire. Qui a su que lors de l'opération Tempête du Désert des armes électromagnétiques furent testées ? Il est possible qu'en attaquant les installations souterraines de l'Irak et en les détruisant les Américains testent l'efficacité de ces nouveaux systèmes d'armes. Un banc d'essai en vue d'une possible et future neutralisation, à l'aide de frappes ponctuelles, d'installations Nord Coréennes, autre pays appartenant à "l'axe du mal". Au passage le tabou nucléaire serait violé, mais de manière fort discrète. En surface : presque aucune trace. En profondeur tout serait vitrifié, cuit, anéanti. Qui irait alors protester en disant :
- On m'a pulvérisé mon sanctuaire nucléaire souterrain....
De plus en plus de gens pensent que les Américains affirment de plus en plus leur hégémonie planétaire. J'ai dans mon livre révélé l'existence de leur flotte d'avions hypersoniques, avions-espions orbitaux ou bombardiers à très grand rayon d'action. Je pense que les USA maîtrise déjà de longue date l'arme à antimatière, non-polluante, miniaturisable, utilisable à toutes les échelles sans provoquer automatiquement d'hiver nucléaire, donc sans retombées négatives pour des pays autres que celui sur lequel on déverse les "bucky balls". L'attitude de différents pays du monde ressemble actuellement à une sursaut. La machine de guerre américaine se déploie, s'emballe, le faucon ouvre ses ailes. A l'intérieur du pays des trains de lois et de décrets attendent le prochain attentat pour passer comme des lettres à la poste, qui étendront une contrainte de fer sur tous les états, des "forces spéciales" étant alors autorisées à incarcérer en dehors de toute juridiction des personnes suspectées d'avoir partie liée avec le terrorisme. A l'extérieur d'autres "forces spéciales" opèrent avec "permission de tuer", toujours grâce au prétexte du terrorisme. L'Empire se déploie.
C'est la Pax Americana. En face, la pax Islamica. Au milieu, nous.
Cette guerre contre l'Irak, quel sujet épineux ! De toute manière, au moment où j'écris ces lignes les américains ont déjà déployé 300.000 hommes autour de l'Irak. La Turquie, apparemment, a réussi à vendre contre trente milliards de dollars un "droit de passage" des militaires américains sur son sol. Tout s'achète, se négocie, dont les voix des uns et des autre, en particulier des pays africains. C'est le monde entier qui a l'air d'être devenu fou.
Hier 11 mars les Américains ont procédé aux essais de la plus puissante bombe à charge non-nucléaire jamais utilisée : plus de neuf tonnes.
"Le but est que les capacités de la coalition soient si visibles et évidentes que l'armée irakienne soit puissamment dissuadée de combattre contre la coalition, et que Saddam Husssein soit puissamment encouragé à partir et épargner un conflit au monde", a dit M. Rumsfeld.
Le petit écran montre des images qui semblent surréalistes. D'un côté une machine de guerre américaine qui se remet de nouveau en marche, de l'autre un dictateur impavide, dont la cruauté et l'indifférences pour les souffrances de son peuple sont légendaires. On voit également des commandos suicides à l'entraînement, issus d'autres pays arabes, images collectées par la chaîne de télévision du Quatar Al Jeizirah. Des émission rétrospectives évoquent les évènements passés, dans la région. Il est bien confirmé que les Américains ont poussé Saddam Hussein à la faute en lui faisant croire qu'il pourrait envahir impunément le Koweit. Il apparaîtrait aussi, selon une journaliste d'investigation américaine que les Américains auraient montré aux Saoudiens des photos prises de satellites, truquées, destinées à leur faire croire à des mouvements de troupes en fait inexistants, à leur frontière et à les amener à accepter une présence US sur leur sol (ce qui, à la limite "est de bonne guerre"). On évoque des preuves de la poursuite du développement d'armes de destruction passives, présentées à l'ONU, basées sur des photos prises par des satellites, considérées comme truquées par le Européens et les responsables de l'enquête onusienne en Irak.
Un dossier, présenté à la télévision, apporte des éclaircissements sur l'opération "Tempête du Désert", complètement occultée médiatiquement par les USA, on s'en souvient (exclusivité de la chaîne CNN). Il est dit que les Américains auraient systématiquement cherché à démolir toute l'activité économique de l'Irak dans tous les secteurs dans les premières heures de l'attaque, sans même y poser le pied, simplement avec des missiles de croisières. On montre des cibles comme des installation d'irrigation. On évoque le fait que l'embargo qui aurait suivi, concernant entre autre les produits pharmaceutiques (nié dans le mail ci-après) , aurait pu coûter la vie d'un million de civils, essentiellement des enfants, décédés de malnutrition, de manque de soins, de traitement médicaux. Saddam, quant à lui, aurait veillé à ce que lui et son entourage ne manquent de rien. Tout le monde a lu dans la presse ou entendu que différents pays et principalement les USA avaient produit et utilisé des obus dont les têtes étaient "en uranium appauvri". Pourquoi utiliser de l'uranium ? Parce que ce métal est extrêmement lourd, plus d'une fois et demi plus lourd que le plomb. D'où un pouvoir de pénétration exceptionnel. Le lobby militaro industriel américain a de longue date décidé de doté ses obus de têtes en plutonium, à la fois résistantes et extrêmement denses, donc à très haut pouvoir de perforation. Il est évoqué dans l'émission le fait que les "pénétrateurs" de ces obus aient pu contenir du plutonium, hautement toxique (dose mortelle : un microgramme). Sous forme pulvérulente il se fixera dans les poumons (mais dans le mail ci-après son auteur dit qu'il n'a pas été constaté d'accroissement systématique des cancers pulmonaires).
Ces obus ont déjà été utilisés dans de nombreuses régions du monde, dont en Irak et au Kossovo. A la suite de la guerre en Irak de nombreux soldats ont été victimes du "syndrome de la guerre du Golfe". On parle de plusieurs milliers de morts par cancer chez les militaires Américains. Détail significatif : les vétérans de la guerre du Golfe, des deux bords, Américains et Irakiens, ont été l'objet des mêmes symptômes et affections. Des procès ont toujours lieu aux USA pour faire reconnaître en vain un lien de cause à affet. En Irak la fréquence des cancers à la suite de la guerre a été multipliée par dix et beaucoup ont affecté des enfants. A la suite de la guerre du Golfe on a constaté un nombre tout à fait anormal de naissances d'enfants atteints de monstruosités. C'est ce qui a été dit dans ce reportage diffusé par Arte.
De nombreux G.I. après les opérations militaires on touché des épaves de véhicules mis hors de combat par des obus à l'uranium. En Irak, pendant l'embargo, beaucoup de civils, dont des enfants, on essayé de revendre des débris métalliques prélevés sur des carcasses contaminées. On sait par ailleurs que des masselotes compensatrices, qui sont solidaires des ailerons des avions civils ont équipé depuis de longues années les avions de ligne civil. Intérêt : c'est plus dense que le plomb et ... moins cher (il y a des stocks à écouler et à quoi peut servir cet uranium, sinon de ... lest ?). Or à la suite de crashes d'avions de ligne des pompiers qui avaient pénétré dans la zone et qui ont inhalé des poussières ont été atteints de cancers, à cause des faibles quantités de plutonium qui se sont fixées dans leurs poumons.
S'il existait un risque, le reportage présenté par Arte disait que personne n'en a été averti. Personne n'a dit aux G.I, et a fortiori à la population : "ne touchez pas au épaves des chars et des camions, ne pénétrez pas dans les blockhaus, ne manipulez aucun débris". Certaines unités ont carrément campé pendant des mois sur des zones contaminées.
Le reportage évoquait aussi un épisode particulièrement trouble, lié à la fin de l'opération "Tempête du Désert". Le général Schwarzskoff confirme bien qu'en une journée il était à même d'atteindre Bagdad et de mettre éventuellement la main sur Saddam Hussein lui-même. Or on sait que l'ordre d'interrompre sa progression lui fut impérativement donné. Avec le recul il apparaît que les Américains auraient préféré laisser le dictateur écraser une révolte intérieure (Chiites, Kurdes) et qu'à cet effet les avions US auraient eu l'ordre de laisser évoluer librement les hélicoptères irakiens qu'ils auraient pu sinon aisément clouer au sol. Les chiffres avancés pour les nombres des victimes sont ... conséquents.
On se souvient que la chaîne CNN nous a abreuvé d'informations évoquant "une résistance de la garde nationale irakienne" alors, selon le témoignage d'un militaire ayant participé au sol à cette guerre du golfe : "En vingt-quatre heures nous avions libéré le Koweit et en vingt quatre heures supplémentaires nous avons aplati complètement les irakiens. Nous n'avons pas rencontré de réelle résistance". Dans les smaines qui suivirent Saddam écrasa ses propres révoltes intérieures avec la bénédiction américaine, ce que le monde ne sut que beaucoup plus tard.
Il ne s'agit pas de diaboliser l'Amérique. C'est le fonctionnement mondial qui révèle à tous les détours de l'histoire ses aberrations. Mensonges, désinformation, cynisme, illusions, hystéries diverses et variées, paranoïa. Cela existe partout, dans tous les "camps". Partout, des histoires d'argent, des luttes d'influence, du pétrole sur lequel on veut mettre la main, des armes qu'on veut vendre ou ... essayer, des cours qu'on cherche à faire monter ou descendre, des ethnies qu'on veut écraser. Des lamentables démonstrations, dans tous les camps, désignant les "bons" et les "mauvais", l'axe du bien et l'axe du mal, le "grand Satan", etc....
God bless America ! Allah Akhbar !
Chacun son cri, sa prière, son dieu.
Chirac s'oppose-t-il à la guerre par humanisme ou parce que la France est un des principaux partenaires économiques de l'Irak ?
Les journaux se remplissent d'évocations de plans subtils des uns et des autres, de projets de main-mises, de contrôle de ceci ou de cela. On pourrait se dire que derrière les guerres il n'y a jamais eu que cela. Anatole France avait écrit après le conflit de 14-18 :
- On croît mourir pour la patrie et on meurt pour les industriels
Ce qu'il faut noter cependant c'est l'ampleur des réactions populaires dans les différents pays. Est-ce que cela ne signifierait pas que les hommes se mettraient à dire "on a a assez que tous les conflits d'intérêts, les problèmes humains se règlent éternellement à travers des boucheries". Est-ce cela ? Au moment où l'ONU révèle une impuissance qui évoque celle de la SDN, de la "Société des nations" de jadis, ou sa crédibilité court à la faillite. Au moment où de plus en plus de gens réalisent que les voix onusiennes s'achètent à coup de promesses ou de menaces (de suppression d'aides pour des "petits partenaires"). Déjà, des gens disent "si les USA passent outre à des vétos du Conseil de Sécurité, alors il ne sera plus envisageable que le siège de l'ONU reste... à New York.
Saddam était-il à peu d'années d'avoir la bombe A en 90, comme dit dans "la lettre Ummite du Golfe" (reproduite dans mon livre) ? Possédait-il des installations nucléaires souterraines à grande profondeur, hors d'atteinte des bombardements US ? Ces installations existent-elles encore, recèlent-elles des installations qui auraient échappé aux destructions et aux visites des inspecteurs de l'ONU ?
Un lecteur : Nicolas Rolland, m'a adressé le message
suivant à la suite de la parution de mon texte sur les effets des obus
à "uranium appauvri". Le voici :
L'embargo de l'irak n'a jamais concerne les produits
de premieres necessite, comme les medicaments ou la nourriture.Cela peut se
vérifier sur les minutes de l'onu disponibles en ligne. Pourtant cela
a été souvent affirme, mais cela n'a aucune réalite (propos
à comparer avec les images de famine montrées dans le reportage
diffusé le 11 mars 2003 sur Arte). Quant a l'evaluation du nombre
de victimes de cet embargo, il faut avoir un bon outil statistique pour l'évaluer,
et aussi faire la part de ce qui revient au regime et a l'émigration
des médecins irakiens.
Au sujet des radiations, vous savez bien que ce sont les poussieres,
qui se fixent, qui sont le principal vecteur de la radioactivite a faible dose.
On devrait donc epidemiologiquement avoir principalement des symptomes lies
aux voies respiratoires. Ce n'est pas le cas.
Plusieurs rapports, dont celui de l'oms, ont etudie la question, et apportent
des réponses intéressantes.
http://www.who.int/ionizing_radiation/env/du/en/
http://www.defense.gouv.fr/actualites/publications/defactu/n46/officiel.html
Par ailleurs, il me semble erroné de comparer la fréquence
de pathologie des militaires étant parti en opération. En effet,
les militaires sont soumis a des situations particulieres d'activites physiques
et/ou de stress, ce qui n'empêche pas de faire des études épidémiologiques,
mais impliquent des précautions méthodologiques. (précautions
qui font que certainement au moins en France, rien ne sera fait avant longtemps..
les actions en justices, fondées ou pas, auront au moins le mérite
de faire avancer la transparence..)
Nous avons ici un son de cloche totalement différent.
Voici le contenu de la seconde référence, qui émane du département de la Défense nationale :
SERVICE DE SANTE DES ARMEES Communiqué de presse du 15 01 2001
Les résultats de la recherche d'uranium appauvri chez cinq militaires français ayant effectué des missions opérationnelles dans les Balkans et hospitalisés pour des hémopathies malignes aiguës sont négatifs.
Six militaires français qui ont effectué des
missions opérationnelles dans les Balkans, Bosnie depuis 1992 et/ou Kosovo
depuis 1999, ont été hospitalisés dans les hôpitaux
des armées pendant l'année 2000 pour des hémopathies malignes
aiguës. Quatre d'entre eux ont des leucémies aiguës et deux
des lymphomes aigus de haut grade de malignité.
L'examen des urines de cinq des six patients par la méthode
de spectrométrie alpha n'a pas révélé de traces
d'uranium appauvri. Pour le sixième patient les examens sont en cours.
En conséquence l'enquête étiologique
se poursuit pour identifier les facteurs de risque qui pourraient être
à l'origine de ces pathologies.
ARMES A L'URANIUM APPAUVRI : intervention de monsieur Alain Richard, ministre
de la Défense,
devant l'Assemblée nationale le 10 01 2001
L'uranium appauvri est un métal lourd qui entre dans
la composition de certaines munitions afin de leur conférer une énergie
très élevée. Ces munitions sont utilisées notamment
contre des blindés lourds en raison de leur capacité de perforation
supérieure. Elles l'ont été depuis des avions alliés
contre des chars de l'armée yougoslave -eux-mêmes utilisés
contre des populations civiles - en Bosnie en 1994-1995 et au Kosovo au printemps
1999.
La France possède de telles munitions mais elle ne les a jamais utilisées
ni en opération ni en exercice. Lorsqu'ils éclatent, ces obus
libèrent près de leur point d'impact des poussières fines
qui peuvent se fixer partiellement dans l'organisme et y provoquer des maladies
rénales. Il n'a en revanche jamais été établi que
ces poussières pouvaient être à l'origine de processus cancéreux.
Cette analyse est commune également à l'industrie de l'uranium.
Pour ce qui est des leucémies constatées chez des militaires,
leur fréquence est demeurée constante dans notre pays et n'est
d'ailleurs pas substantiellement différente de celle constatée
dans la population civile adulte. Cela étant, nous avons décidé
d'enquêter de manière plus approfondie sur tous ces cas de leucémie
; de conduire des recherches sur le terrain afin de déterminer s'il subsiste
des traces d'uranium appauvri ; de renforcer le suivi médical de toutes
les personnes ayant servi en ex-Yougoslavie ; enfin de demander que toutes les
données médicales dont peuvent disposer les pays engagés
au Kosovo, ce qui va bien au-delà de l'OTAN, soient mises en commun.
Il me semble que le sujet mérite quelques instants d'attention supplémentaires.
Pour sa part, notre pays continuera à ne pas utiliser ces munitions à
l'uranium appauvri, et cela relève d'une seule décision nationale,
comme c'est la règle lorsqu'il n'existe pas de convention internationale
sur le sujet.
Comme vous l'avez rappelé, Monsieur le président de la commission,
l'Assemblée nationale a engagé des investigations sur les risques
sanitaires spécifiques des opérations du Golfe, parallèlement
à une enquête menée en collaboration avec le secrétariat
d'Etat à la santé. La commission de la défense a souhaité
étendre son enquête aux opérations conduites en Bosnie et
au Kosovo. Le Gouvernement, attaché au principe de précaution
et à la transparence, respectueux du contrôle parlementaire, y
est favorable et y collaborera sans réserve.
Pour le Kosovo, nous avons su rapidement que les avions A10 qui bombardaient
les chars yougoslaves utilisaient ces munitions. Je n'ai en revanche pas trouvé
trace d'informations sur leur utilisation par les Américains dans leurs
frappes aériennes en Bosnie en 1994 et 1995.
Nous avons ces dernières années analysé l'impact sanitaire
de ces munitions. Il est apparu des risques plus proches de ceux liés
à l'emploi de métaux lourds que de risques de nature radioactive.
Les investigations se poursuivent. Les nations associées à ces
opérations vont échanger leurs informations au cours de la réunion
de l'Alliance qui se tiendra lundi prochain.
Dès l'entrée des forces au Kosovo, ordre a été donné
à notre brigade d'éloigner nos militaires des sites où
avaient eu lieu des frappes contre des chars. Bernard Kouchner a demandé
que les investigations de terrain soient étendues.
La France détient en quantité limitée des munitions à
l'uranium appauvri pour nos chars, mais n'en fabrique pas. Sur la décision
de limiter le recours à une arme, la France possède une doctrine
traditionnelle : rechercher un consensus international pour appliquer partout
cette décision, sans la circonscrire à une région ou à
une coalition.
La seconde référence est un rapport de l'organisation de
la santé, en mission au Kosovo
R equis par le secrétaire général des Nations Unies et
date de janvier 2001
Essayons de résumer.
La mission visait à tenter d'évaluer les conséquences néfastes de l'usage des obus à uranium appauvri sur les populations du Kosovo. Il est précisé qu'un seul type de munition fut utilisé : la PU-14 API d'un calibre de 30 mm, tiréeà partir d'avions A-10 chasseurs de tanks. Les obus possèdent une tête dite "penetrator", d'un poids de 300 grammes. A l'impact entre 10 et 30 % du matériau de ces têtes sont convertis en aérosols. Les obus équipant les avions A-10 comportait des têtes en uranium mêlé à 0,75 % de titane pour les rendre moins sensibles à la corrosion.
L'uranium naturel est un mélange de 3 isotopes : 98,3 % d'U238, 0,72 % d'U235 et 0;006 % d'U234. L'uranium appauvri est un déchêt des technique d'enrichissement isotopique. La quantité d'U235 tombe alors entre 0.2 et 0.3 % tandis que l'U234 disparaît pratiquement totalement. Ainsi cet uranium appauvri possède-t-il une radioactivité de 40 % inférieure à celle de l'uranium naturel. On s'en sert pour faire des contre-poids de gouvernes dans les avions, des quilles pour les bateaux et pour constituer des écrans dans les hôpitaux vis à vis des rayons X. La densité est 1,7 fois supérieure à celle du plomb. D'où un fort pouvoir de pénétration. Du fait de la forte température à l'impact l'uranium brûle et donne des oxydes. (U3O8). On supose qu'un large fraction (50 à 96 %) des aérosols peuvent être inhalée sans pouvoir alors être éjectée des voies respiratoires.
La mission a eu pour mission de rechercher d'éventuelles traces de plutonium. Celle-ci conclut qu'elle ne peut exclure qu'il y ait eu des traces de plutonium dans l'uranium enrichi. L'explication donnée est alors peu claire. Voici le texte en anglais :
The mission was informed that it did not exclude the possibility that traces of plutonium could be present in depleted uranium. This because de enrichment of some natural uranium, from which depleted uranium is a waste by-product, occured at a production facility that had been used previously for the processing of spent fuel rods from nuclear reactors. The production facility had not been completely cleaned ans cross-contamination could habe been possible.
Puis : Selon un rapport du NATO il a été établi depuis longtemps qu'il pouvait y avoir des traces d'U236 et de plutonium dans l'uranium appauvri. Cette présence de plutonium a été établie dans un rapport adressé en 2000 au département de la défense. Le rapport conclut que l'uranium appauvri pourrait contenir des "transuraniens" comme ne neptunium, le plutonium et l'americum à raison d'une partie par million. Les tests ont montré que cette contamination accroissait de 8.8 % la radioactivité de l'uranium appauvri. Dans un premier temps la mission a annoncé qu'elle n'avait pas trouvé de trace de plutonium mais lors d'une seconde mission au Kosovo il fut convenu que des traces de plutonium avait été trouvées dans les "penetrators".
On évoque ensuite la pollution de l'environnement par ces oxydes d'uranium puis les différentes façons dont les métaux lourds pouvaient pénétrer dans le corps humain
- Par inhalation
- Sous forme d'éclats
- Contact externe avec des pénétrateurs
- A travers une consommation de blé, de végétaux ou d'eau
contaminés.
Les sites d'impact subissent une contamination jusqu'à cent mètres de distance. On estime que les quantités de poussière inhalée représentent la moitié de la quantité admissible annulemment pour des gens travaillant dans des atmosphère chargées de poussière radioactive. Le commission estime que les quantités absorbées par les civils ont du être du même ordre que celles absorbées par des soldats se rendant sur le lieu d'impacts. On estime que le fait d'emmener dans sa poche un penetrator entraîne une irradiation qui n'excède pas celle subi par des gens travaillant dans le nucléaire.
Passons aux conclusions, page 25 :
- L'uranium appauvri est faiblement radioactif et émet environ 40 % de moins que l'uranium naturel.
- Des études scientifiques et médicales n'ont pas permis d'établir un lien entre une exposition à l'uranium appauvri et un impact quelconque sur les cancers ou les malformations congénitales. Mais l'accent a été porté sur le fait qu'on souhaiterait que ces études portent sur un plus grand nombrte de personnes et proviennent de sources non-militaires (...)
- Ce sont les soldats qui pénètrent sur un site frappé qui inhalent les quantités les plus importantes d'aérosols de matières radioactives.
- Des quantités minimes de plutonium ont été trouvées dans les échantillons, qui n'entraînent que des variations faibles dans la situation radiologique générale de telle façon qu'il n'est pas indiqué de s'alarmer.
- Il n'est pas possible de disposer de données permettant d'affirmer que cet usage d'armes à l'uranium appauvri a pu avoir une incidence sur la santé des populations locales. Les système de suivi n'a pas permis de mettre en évidence un changement signifiant de la fréquence des affections. L'étude serait à refaire. En fait, le système de suivi de la santé des populations, trop fragmentaire et désorganisé ne permet pas présentement de tirer des conclusions quelconques. On estime que les effets sur les organismes de l'uranium appauvri sont inférieurs à ceux de contamination par d'autres métaux lourds comme le plomb. On estime que le risque d'accroissement les leucémies serait théoriquement de 2 % mais en tout état de cause il faut plusieurs années pour que ces maladies se développent et seulement deux ans se sont écoulés depuis les bombardements au Kosovo.
Certains ont évoqué, le fait que le nombre des malformations congénitales auraient pu s'accroître après la guerre du Golfe. Mais ces faits n'ont pas été confirmés ni n'ont fait l'objet de publications cautionnées par une publication dans des revues à comité de lecture (peer rewied).
Revenant à l'étude faite au Kosovo il est estimé que les quantités d'uranium appauvri qui peuvent être en contact avec les populations restent minimes, la principale cause de contamination résultant du contact avec des débris.
Deux sources, deux discours pratiquement diamétralement opposés. Au lecteur de faire son choix.
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En Annexe : quelques infos sur le réacteur Irakien OSIRAK,
transmis par un lecteur :
Patrick A. Favé Ingénieur du nucléaire.
OSIRAK
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1975 - L'Irak achète à la France un réacteur nucléaire civil d'une puissance de 70MW thermique. Le financement provient de l'Arabie Saoudite en échange de technologies pour acquérir la bombe. Cette coopération prendra fin en 1990. Osirak est la contraction d'Osiris (un dieu Egyptien, de quoi d'ailleurs ?) et d'Irak. Elle sera construite à Tammuz.
1979 - Opération Sphinx : Le Mossad dynamite la cuve du réacteur Osirak avant d'être embarqué dans le port de la Seyne-sur-Mer près de Marseille.
1980 13/06 - Le Dr Yahya Meshad, un physicien nucléaire égyptien qui travaille pour le 'CEA' (?) Irakien, est assassiné dans une chambre d'hotel de Paris. Il était à Paris pour contrôler le combustible d'uranium enrichi devant servir au réacteur. Cette information est confirmé par le l'ex-agent du Mossad Victor Ostrovsky.
1980 02/08 - Une série d'attentats à la bombe touche les bureau ou les sièges de fournisseurs Français et Italiens du programme nucléaire irakiens : SNIA-Techint, Ansaldo Mercanico Nucleare et Techniatome. Leurs employés sont menacés de mort par courrier.
(Les techniques de terreur du Mossad de ce genre avait déjà été utilisé en 1962-63, l'opération Damoclès. 5 scientifiques Ouest-Allemand furent assassinés parcequ'ils travaillaient sur un programme de fusée en Egypte.)
1980 30/09 : L'Iran effectue un raid aérien contre le réacteur Osirak (sur les conseils d'Israël à priori), le premier jour de la guerre entre ces deux pays. Dégats mineurs.
1981 - La décision politique.
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C'est Mehamem Begin, premier ministre israëlien, qui du faire face à
la décision de bombarder le réacteur iraquien Osirak. L'Irak représentait
alors 190.000 hommes, 12 divisions, 2.200 chars et 450 avions. Et, le réacteur
était construit avec une aide considérable des français
et des italiens.
Ariel Sharon, qui pris part à la décisiion, dira "Ce fut
sûrement la décision la plus difficile qui fut prise de tous les
gouvernements depuis l'existance d'Israel." C'est avec cette convistion,
du sauvetage du peuple juif, que Begin sera quasiment le seul à faire
la décision alors que son entourage, surtout militaire, tente le convaincre
de ne pas lancer le raid.
L'état d'Israël risquait des représailles militaires immédiates.
Mais au yeux de Begin, une guerre conventionnel était préférable
à un nouvel holocauste (nucléaire cette fois). Il estimait à
cinq ans avant que l'Irak ne dispose de la bombe atomique.
Begin réfute les experts qui disent que le réacteur ne pourra
pas produire d'éléments fissiles pour produire des armes. Il néglige
le fait que l'Irak est signataire de non prolifération (alors qu'Israël
refuse d'intégrer le traité). Il est vrai que d'un autre coté
Saddam Hussein ne cache pas son désir de s'armer.
1981 - Préparation du raid.
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Le général David Ivry, alors chef des forces aériennes israëliennes, décida que l'attaque devait avoir lieu avant que le combustible soit chargé dans le coeur du réacteur pour éviter les problèmes de pollutions radioactives (c'est bizarre le combustible neuf en Uranium d'un réacteur nucléaire, même enrichi, est très peu radioactif, à creuser !).
Cette attaque est illegale car contraire à la convention de Genève. En effet, un amendement de 1949, interdit le bombardement de ce type d'installation (sauf peut-être s'il n'est pas chargé, à vérifier, ce qui éviterait toute poursuite sur ce point d'Israël à la Cours de Justice Internationale).
1981 07/06 Le bombardement : Opération Opéra.
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Les avions, 6 F15 et 8 F16, décollent à 16 heures de la base d'Etzion dans le Sinaï, près d'Eilat. Les F15 ont une mission de couverture aérienne pendant que les F16 bombarderont. Ils volent en rase-motte jusqu'à leur objectif, distant de 1.100km, qu'ils atteignent à 17h35 (soir tombant). Ils reprennent de l'altitude à ce moment là. En en peu plus d'une minute , ils déversent 21 tonnes de bombes sur le réacteur. Il est en ruine .
Les réactions.
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Le Sénat des Etats-Unis condamne Israël d'avoir utiliser des armes
vendus par les américains dans un emploi prohibé (sic). C'est
la troisième condamnation de ce type contre l'état hébreux.
Mais le Sénat refuse de prendre des sanctions (re-sic). Le président
des Etats-Unis, R. Reagan, compatis avac Israël qui "croyait sincerement
se défendre".
Le conseil de sécurité de lONU avait décidé dans la résolution 487 de voter des sanctions contre Israël. Mais l'idée de sanctions fut abandonné quand les Etats-Unis menacèrent d'un véto. Israël se défendit en invoquant l'article 51 de la chartre des Nations-Unis portant sur la légitime défense à ceci près qu'Israël argua de la "légitime défense anticipée" (non reconnu dans le droit).
Robert Inman, le n° 2 de la CIA, réalisa que le raid israëlien n'était pas possible sans les photos aériennes des satellites espions américains. Il existait bien un accord secret entre les services d'espionnages américains et israëliens qui permettait à se derniers d'avoir accès à ce type de matériel. Mais cet accès ne concernait que les zones frontalières potentiellements dangeureuses pour l'état hébreux. Il remarqua que les Israëliens avaient en fait accès aux photos concernant l'Irak, la Libye et le Pakistan. Il décida de réduire l'accès des Israëliens aux photos aérienne à une distance maximum de 250 milles d'Israël. Cette décision lui coutera d'ailleurs sa nomination, par Bille Clinton en 1994, au poste de secréataire à la défense suite à une campagne de presse.
L'Irak de son coté, remobilise le personnel qui travaillaient à la construction du réacteur au programme nucléaire purement militaire : l'enrichissement par ultra-centrifugation par exemple. Saddam Hussein dépensera, d'après certaines estimations, 10 milliards de dollars au cours des années 80 sur le programme nucléaire militaire.
1991 - la guerre du Golfe.
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Israël se félicite et est félicité pour son raid contre
le réacteur Osirak. Ce raid aurait empécher les irakiens de fabriquer
la bombe, disait-il.
La coalition de 1991 déclare avoir complètement détruit, par bombardement, le potentiel nucléaire irakien. Si c'est vrai : Quid de la légalité de ce genre de bombardement ? Quid des radiations émises par ces cibles en état de fonctionnement. Le 29/01, Schwartkopf annonce la destruction totale du centre de recherche nucléaire irakien à Yuwaitha, à 50 km au nord de Bagdad. Il y avait deux réacteurs russes de recherche de 5MW (ITR 5000) et une version réduite du réacteur français Osirak (500kW). Sans compter les zones de stockages des combustibles irradiés, et une usine d'enrichissement sur le même site, une usine d'assemblage de combustible et une mine d'Uranium dans le nord de l'Irak.