La Matrice

26 août 2012

11 septembre 2012

30 septembre 2012 : Un GESTO relooké

 

1° Octobre, UFO-science : Un éditorial de 36 pages et une vidéo d'une heure cinquante

 

J’ai revu ces jours derniers le film Matrix, sorti en 1999. Seul le début du film me paraît réellement intéressant. Mais, sans doute pour des raisons commerciales le réalisateur a-t-il dû mêler à l’intrigue des combats, spectaculaires. Kung-Fu et compagnie. La fin du film commence par une boucherie à haut rythme. Neo et Trinity flinguent des dizaines de terriens casqués. Puis on centre sur un combat final entre " l'élu " est " l'agent Smith ", chacun usant de ses "super-pouvoirs". Frappes accélérées, effets spéciaux et spatiaux. Neo, le Christ du XXI° siècle, arrête les balles grâce à son mental, etc....

Chiant, banal, mais "nécessairement commercial". Sans cela le film n'aurait probablement pas marché.

 

Les héros de Matrix : Trinity, Neo et Morpheus

 

Ce que je retiens de ce film, c’est une allégorie très pertinente du monde que nous voyons se développer chaque jour un peu plus, sous nos yeux (mais nous aborderons ce parallèle après pas mal de digressions au passage).

Quelle est la trame du scénario ? Un jeune homme, Neo, informaticien travaillant dans une grande société, dans la journée, est un hacker très adroit, menant une double vie. C’est par l’intermédiaire de son ordinateur qu’il entre en contact avec des individus mystérieux, dont le leader est un certain Morpheus.

En même temps que ce groupe tente d’établir le contact avec lui, d’autres personnages, tout aussi mystérieux, porteurs de lunettes noires, et d’une froideur insigne, s’emparent de lui et introduisent dans son corps, par son nombril, un implant.

 

Un des "agents" au service de la Matrice

 

Il se réveille dans son logement, se demandant s’il a été ou non victime d’une hallucination, si cette histoire d’introduction d’implant correspond ou non à un mauvais rêve.

C’est alors que le groupe tournant autour de Morpheus s’empare de lui et l’enlève dans un véhicule. Une femme le menace d’un revolver, tandis que la seconde applique sur son nombril un « extracteur d’implant ». Nero voit alors une chose sanguinolente et mobile, ressemblant à un insecte, se retrouver dans une capsule transparente.

- Alors, c’était donc vrai ! dit-il ….

Un choix lui est alors offert. Ou il suit les consignes qu’on lui donnera, ou il descend du véhicule.

Il choisit la première option, et se retrouve alors face à Morpheus. Celui-ci lui explique que sa vie qu’il mène n’est pas vraiment réelle. Il lui propose de faire face à la réalité, en effectuant un choix, que celui-ci lui propose. Il a dans ses mains deux pilules. L’une bleue, l’autre rouge. S’il choisit la pilule bleue, le monde restera tel qu’il le perçoit. S’il choisit la rouge, tout pourra alors changer, mais ce nouvel état de conscience deviendra alors irréversible.

Neo choisit d’avaler la pilule rouge.

Tout cela me rappelle la présentation que le milliardaire américain Jimmy Walter avait donnée du premier document vidéo-enquête, allant contre la version officielle des événements du 11 septembre 2001, qui avait fait irruption sur le net.

Celui-ci, par ailleurs à ce que je crois assez gravement malade (je ne sais ce qu’il est devenu) avait décidé de consacrer un peu de l’argent dont il pouvait disposer pour financer un colloque qui s’est tenu, je crois, au Waldorf Astoria de New York. Walter avait financé la venue de contestataires, d’experts, ainsi que l’enregistrement, le montage de cette manifestation. Puis, à partir de cela il avait fait éditer un grand nombre de DvD, diffusés gratuitement à qui voudraient en faire la demande.

Je sais qu’il était venu en France et avait parlé devant des journalistes, en distribuant ce document. Il avait été étonné que ceux-ci ne lui donnent aucun écho.

Enfin, dernier acte de ses entreprises, il avait payé l’hébergement d’un site internet, à partir duquel le film, « Confronting the Evidence » ( Faire Face à l'Evidence ) , qui durait si je me souviens bien 3 heures, était « visionnable ». Le fichier vidéo était par ailleurs sous-titré en un grand nombre de langues.

A l’époque j’avais déjà publié sur mon site nombre de réflexions personnelles sur ces événements du 11 septembre 2001. Quand j’ai vu apparaître cette vidéo, j’ai immédiatement lancé cet appel sur mon site :

- Je ne sais pas personnellement comment sauver ce fichier. Mais, que ceux qui peuvent le faire le fassent, car ce site ne tardera pas à disparaître de la toile.

Ceci fut fait par un très petit nombre d’internautes. Deux ou trois purent sauver le fichier image et les fichiers son correspondant au français et à l’anglais. De justesse, car je crois qu’il ne s’écoula pas quarante huit heures avant que le site où cette vidéo était accessible ne disparaisse.

Ce fut un événement marquant, dans l’histoire d’internet. La censure n’avait pas été assez rapide. Le fait que plusieurs internautes aient mis de côté ces fichiers faisait qu’il devenait alors bien difficile de les bloquer.

Je crois que c’est ce qui donna naissance au site reopen 9/11

J’ai encore en mémoire la présentation de Jimmy Walter.

A un moment, celui-ci dit :

 

Dans la partie 1, Quand Jimmy Walter fait sa présentation. A t = 3 min 33

La courte séance vidéo, en avi

Ce brave Jimmy Walter dit " préparez-vous, le réveil va être brutal ".

 

Walter se faisait des illusions. Ce ne fut pas brutal. Dix ans plus tard, en 2011,

il n'y eut pas de réveil du tout.

 

Tout dans une simple image.

 

Et dans cette autre :

 

Des milliards d'être humains et des millions dans notre pays, retournèrent se rendormir consommer des rêves artificiels dans leurs baignoires individuelles emplies de gelée rosâtre. Aucun écho dans notre presse, au point que j'ai jugé inutile, comme pour d'autres sujets, de tenter de réveiller mes lecteurs, décidant de concentrer le peu d'énergie qui me restait, à 75 ans, sur les dangers du nucléaire. C'en est au point que la revue inrockuptible m'a envoyé récemment une jeune journaliste, venue enquêter sur " les conspirationnistes ", dont je faisais partie, disait-elle ( elle s'était fondée sur la "vox populi" des forums internet ).

A l’époque où la vidéo de Walter était sortie, comme je n’avais pas vu le film Matrix, je n’avais pas compris l’allusion. Aujourd’hui elle est devenue pour moi très claire.

D'après ce que j'ai pu lire, à la fois dans Wikipedia et dans le site d'une association humanitaire qu'il sponsorise, menacé, il vivrait en dehors des Etats-Unis. Voici en tout cas, immédiatement fournis par un lecteur, les liens vers ce document vidéo, enregistré en 2004, trois ans après les évênements et ... il y a huit ans.

http://www.dailymotion.com/video/xecpx_911-confronting-the-evidence-1-3_news

http://www.dailymotion.com/video/xecqv_911-confronting-the-evidence-2-3_news

http://www.dailymotion.com/video/xecsa_911-confronting-the-evidence-3-3_news

Revenons maintenant au film Matrix. Ayant choisi cette pilule rouge, Neo va s’extraire de cette simulation de la vie dans laquelle il se trouvait enfermé. Je vois cette scène comme une allégorie très forte.

Au lieu de s’imaginer qu’il vit comme un simple programmeur, travaillant pour une société, « payant ses impôts et aidant sa logeuse à sortir ses poubelles » il se retrouve baignant dans une sorte de baignoire emplie d’un liquide rosâtre. Son corps est muni de multiples tuyaux.

En jetant un œil aux alentours, il peut voir un nombre illimité d’êtres humains, maintenus dans une semblable situation, baignant dans ce jus rosâtre, couplés à une multitude de tuyaux.

Vous reconnaissez-vous dans un de ces box ?

 

J'ai trouvé cette image très forte.

Il parvient à échapper à cette sinistre prison, et se retrouve « quelque part », en compagnie de Morpheus et de ses nouveaux compagnons. Ceux-ci « vivent » dans un « vaisseau », et ont échappé à ce qu’ils appellent « la Matrice ». Le corps de Neo est constellé de cicatrices qui marquent les endroits où de multiples tuyaux assuraient « ses fonctions vitales », son maintien dans cette sorte de pseudo-vie.

Après que ces gens « aient reconstitué ses muscles » commence alors un parcours initiatique, mené par Morpheus. Celui-ci fait un retour sur l’histoire, en évoquant le fait que « les machines » auraient pris le pouvoir sur une Terre que ses habitants humains auraient ravagée et transformée en monceau de ruines.

« Les machines », devenues intelligentes, se seraient aperçu qu’elles pourraient tirer de l’énergie des êtres humains, une forme de bio-énergie, à condition d’en faire des esclaves, des prisonniers qui seraient alimentés en substances permettant leur croissance et leur autorisant « une forme de vie », totalement virtuelle (nous y courons à grandes enjambées). En échange « ces machines » profiteraient de toute cette énergie naturellement dégagée par les corps des humains.

Pour les maintenir dans cet état de servitude, « ces machines » auraient créé toutes sortes de programmes interaction qui distilleraient à ces êtres humains, véritables légumes, des stimuli que ceux-ci percevraient comme «le monde dans lequel ils vivent ».

Un « monde » extrêmement bien fichu, qui pourrait survivre indéfiniment, s’il n’y avait quelques « rebelles », menés par Morpheus, ayant par je ne sais quel miracle échappé à cette servitude. Des rebelles qui se débrouillent pour contacter d’autres êtres humains, en les arrachant à leur condition de zombies, pour autant qu’ils acceptent d’atterrir dans cette « vraie vie », qui n’est pas des plus agréables. Dans le « vaisseau », le confort est réduit et la nourriture médiocre.

Ce monde « des machines » a sécrété une sorte de « police », traquant ces rebelles. Ce ne sont pas des êtres humains, mais des programmes de localisation, et de destruction.

Une vision assez extra-ordinaire, au sens littéral du terme.

Je voudrais, dans ce qui suit, tenter de décoder cette allégorie, et dire comment je vois les choses.

 

L'homme : un mammifère symbiotique

Depuis que l’homme a appris à tailler des pierres et à faire du feu, depuis qu’il a connu ce développement « extra-biologique » en développant la technologie, sous toutes ses formes, il est devenu une créature symbiotique, vivant en symbiose avec le machinisme qu’il avait créé.

Au départ, cette symbiose se limite au corps. Ses couteaux, ses lances, sont des crocs artificiels. Les vêtements qu’il se crée le protègent du froid, deviennent une peau artificielle. Cela permet sa survie. Très vite, ces attributs extra-corporels lui deviennent indispensables, vitaux. Sans ses armes, il serait dévoré. Sans vêtements, le froid aurait raison de lui.

Le feu devient un apport technologique étonnant. Il lui apporte des calories, par temps de froidure. Sa lumière lui permet de s’aventurer dans des lieux obscurs, comme des grottes, et d’y résider. La cuisson des aliments les rend plus digestes. Cette « digestion extra-corporelle » ouvre à l’homme une gamme de produits alimentaires plus étendue.

A ce stade, il est déjà totalement symbiotique, au sens où si on lui enlevait ces attributs, ou « gadgets » il ne survivrait pas.

Il invente les armes de jet, tuant à distance, à des distances de plus en plus grandes. Il manie le poison, ce qui lui permet d’avoir raison d’animaux beaucoup plus forts que lui. Il s’invente des armes défensives : des boucliers, des armures.

Le développement de son langage articulé ne découle par d’une nouvelle symbiose. L’homme utilise seulement plus efficacement ses capacités de phonation, que les primates ne possèdent pas. Ses capacités de communication s’en trouvent accrues.

L’écriture représente un pas de plus dans le symbiotique. Qui dit écriture dit support matériel. Et celui-ci acquiert immédiatement la capacité de propager les messages dans l’espace et dans le temps. Ce que la tribu, le groupe, transmet ne se limite plus à une tradition orale, mais recèle des possibilités illimitées.

L’invention du papier, puis de l’imprimerie démultiplie les possibilités de communication, et de « bourrage de crâne », de véhicule d’idéologies diverses et variées, de structuration d’ensembles de croyances.

 

Développement de la symbiose homme-machine

J’ai vu ces jours ci une vidéo sur la machine de Watt. Avant cette invention, l’homme savait déjà utiliser des éléments naturels pour obtenir une force de travail : une chute d’eau, le vent. Il avait aussi domestiqué des animaux de trait. Watt créé la première véritable machine, qui accroît la symbiose homme-machine.

Je crois qu’à ce stade nous pouvons sauter résolument à l’époque moderne. Passons sur les innombrables retombées et variantes issues du développement de la technologie. De nos jours, qu’y a-t-il de véritablement nouveau ?

Si on se situe au niveau de la seconde guerre mondiale, pas grand chose, de fait. La radio a remplacé le coursier ou le pigeon voyageur et les bombardiers les antiques balistes. C’est seulement en 1945 que l’humanité entre dans une nouvelle phase de sa symbiose homme machine, avec l’apparition de l’arme nucléaire, qui connaît vite un développement démentiel, hypertélique (traduisant un "dépassement de finalité" sans précédent). Son non-usage réside dans l’impossibilité, jusqu’ici, de miniaturiser les armes nucléaires. Qu’il s’agisse d’engins à fission ou à fusion, on ne sort pas de ce seuil inférieur des 300 tonnes d’équivalent TNT, nécessaire pour constituer la masse critique.

Pour ceux qui ignorent ce concept, une explosion nucléaire, par fission, de déclenche par réaction en chaîne quand on assemble, selon une géométrie compacte, une masse donnée, dite "masse critique".

- Elle est de 48 kilos pour l'uranium 235 et de 10 kilos pour le plutonium 239.

Cette masse peut être réduite si le métal se trouve comprimé, sous l'effet d'une très forte pression, créée par des explosifs, disposés en périphérie d'une sphère creuse, constituée de matière fissile. C'est ce qui a pu être expérimenté pour la première fois, le 16 juillet 1945 à Alamogordo, en faisant exploser l'engin "Gadget", sphéroïdal, pendu en haut d'une tour et constituant l'essai Trinity (Trinité). 24 jours plus tard, le 9 août 1945 une bombe identique dans son fonctionnement, bapitisée "fat man" ( le gros homme ), fut larguée sur Nagasaki.

 

L'engin au plutonium Fat Man

 

Le "percuteur" est en matériau lourd, en l'occurrence de l'Uranium 238 (plus lourd que le plomb). Quand la fission démarre, le plasma de fission entre aussitôt en expansion, ce qui éloigne les atomes les uns des autres et stoppe de facto les réactions en chaîne. Ainsi seule une petite fraction du matériau fissile connaît-il des réactions de fission. Sous cet aspect, la bombe A est un système à confinement inertiel (grâce à l'inertie du "percuteur"). .

On a tendance à croire que ce second bombardement avait été fait pour "tester une bombe au plutonium".

La première bombe de l'histoire, lâchée sur Hiroshima, était un engin à l'uranium.

 

 

Extrait de Wikipedia : la structure de la bombe à uranium "little boy"

 

Il n'est pas sûr que ce schéma soit parfaitement authentique. En effet il manque à celui-ci quelque chose sans laquelle cette bombe ne pourrait pas fonctionner. Si l'âme du canon était emplie d'air, sa compression s'opposerait à l'assemblage des deux pièces en uranium. Il aurait été préférable alors de faire le vide dans celle-ci. Modulo des précautions pour qu'une entrée d'air ne déclenche pas le départ intempestif du projectile.

La bombe au plutonium fut la première expérimentée, à Alamogordo, sur le territoire des Etats-Unis, le 16 juillet 1945 (essai "Trinity"). C'était un engin sphérique, baptisé "Gadget", qui explosa, suspendu en haut d'une tour.

 

L'essai de la première bombe à fission, au plutonium, à Alamogordo, le 16 juillet 1945

 

Ce plutonium 239, lui aussi fissile, avait été synthétisé (ayant une demi-vie de 24.000 ans, il n'existe pas à l'état naturel, sur Terre) en faisant fonctionner un réacteur à uranium, construit à Hanford, au bord de la rivière Colombia, à pleine puissance, produisant des neutrons rapides, amenant la transmutation d'uranium 238, non fissile, en plutonium 239, qui l'est. Ce développement a été hyper-rapide. Le premier réacteur à uranium, construit par l'Italien Enrico Fermi, a fonctionné sous les gradins du stade de Chicago, en 1942. Il a marché tout de suite, et a été immédiatement extrapolé d'un facteur mille.

 

Vingt quatre jours après le même engin, ayant reçu un habillage, explosa au dessus de Nagasaki. Ce test ne fut effectué que pour juger de l'effet produit par la bombe au plutonium 239 sur les bâtiments et sur la population civile. La première bombe, larguée sur Hiroshima, aurait pu permettre d'impressionner suffisamment l'état major japonais pour entraîner la reddition des Nippons. Au cas où cette reddition aurait tardé, la seconde bombe aurait pu être alors employée.

Je remarque au passage que l'uranium 235 et le plutonium 239 ne sont pas les seuls atomes susceptibles de donner lieu à des réactions en chaîne, à des "dissociations autocatalysées" (par les neutrons émis).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Masse_critique_%28r%C3%A9action_nucl%C3%A9aire%29

mais l'uranium 235 est le seul atome fissile qu'on trouve à l'état naturel, à l'état de traces (0,7%) dans le minerai, du fait de sa demi-vie suffisamment longue (700 millions d'années). Comme nous le verrons plus loin, tout ce qu'on trouve dans le sol terrestre a été produit lors de l'explosion de supernovae. Seuls les éléments ayant des demi-vies suffisamment longues ont survécu. Les autres ne se trouvent pas dans la croûte terrestre à l'état naturel.

Grâce au système menant à la compression d'une sphère creuse (essentiellement de plutonium) la masse critique a pu être réduite à quelques kilos. Mais ces armes pèchent par leur puissance et leur toxicité. Il est alors bien difficile de les employer sans que l'attaquant ne risque de subir lui-même des retombées radioactives dommageables, du fait de l'emporte, dans la haute atmosphère des débris radioactifs, du fait de l'ascendance engendrée par le fort dégagement de chaleur. Il faut ajouter aussi l'aspect " équilibre de la terreur ", "effet MAD" ( mutual destruction assured ).

On utilise quand même l'arme nucléaire sous la forme « discrète » constituée par les obus en uranium 238 (dit en « uranium appauvri »). C’est le ré-emploi des résidus d’enrichissement, à partir du minerai naturel, qui ne contient que 0,7 % d’uranium fissile. L'argument est que l'uranium 238 est à la fois plus lourd que le plomb, et assez compact pour pouvoir percer d'épais blindages.

Mais, en dehors de ce pouvoir perforant, l’uranium 238 est pyrophorique, il brûle à merveille dans l’air, donnant des fumées que « l’ennemi », ou « la population civile à punir", ou "à mettre au pas » respirera, ou des déchets pulvérulents qui seront ingérés, avec des effets tératogènes.

Il y a eu des traités concernant l’emploi de mines anti-personnel, mais rien concernant cette nouvelle arme.

A ce stade, une remarque s’impose. Les matériaux dont sont faites les planètes telluriques, solide, sont le résultat de l’accrétion de débris créés par les explosions des supernovae. Sans développer un cours complet sur les mécanismes de la nucléosynthèse, on signalera que l’univers primitif est constitué par des noyaux d’hydrogène, de simples protons, mélangés à des électrons, le tout constituant un plasma.

 

Digression sur la nucléosynthèse

Tant que la température de la soupe cosmique est supérieure à un milliard de degrés, aucun noyau ne peut se former. Quand cette température descend en dessous de ce seuil, au bout de 3 minutes, de l’hélium se forme. C’est la première nucléosynthèse. Elle s’arrête au bout de 35 minutes, quand la température tombe en dessous de 300 millions de degrés. A l’issue de ce processus, le cosmos est composé de 75 % de noyaux d’hydrogène et de 25 % de noyaux d’hélium (deux protons et deux neutrons).

L’univers connaît alors une longue période de latence. Rien d’autre ne peut se former. Ce qui donnera naissance aux galaxies, puis aux étoiles, c’est un mécanisme découvert par l’anglais sir James Jeans (1877-1946) : l’instabilité gravitationnelle

En consultant sa page dans wikipedia, je découvre quelques pensées de lui :

-  Le flot de la connaissance pointe vers une réalité non-mécanique ; l'univers commence à ressembler plus à une grande pensée qu'à une machine. L'esprit n'apparaît plus être un intrus accidentel dans le domaine de la matière... nous devrions plutôt le saluer comme le créateur et le gouverneur du domaine de la matière. 

- La vie existe dans l'univers seulement parce que l'atome de carbone possède certaines propriétés exceptionnelles.(extrait d'un de ses nombreux ouvrages de vulgarisation : L'univers mystérieux). »

L'atome de carbone est tétravalent. Il a la possibilité de s'allier à différents atomes, en donnant une foule de composants. Ces liaisons peuvent se faire, se défaire et se modifier à une température proche de "la température ordinaire" c'est à dire entre celle de l'eau bouillante et celle de la glace fondante, ce qui donne la biochimie. On sait que la vie s'accommode de températures proches de ces deux températures extrêmes.

Achetez vite le Science et vie d'août 2012

 

 

Ce basculement est historique. Page 64 la revue évoque des numéros passés, dont deux datant des années 2000, où l'idée de l'unicité de la vie terrestre était toujours brandie.

 

 

Mais là, la revue bascule. Des planètes telluriques ont été découvertes, au sein des 800 exo-planètes découvertes depuis 15 ans. Parmi celles-ci des candidates que leurs orbites placeraient "dans la bande de l'eau".

Les arguments ?

- On trouve de l'eau partout dans l'univers (page 58)

- La plupart des systèmes planétaires ressemblent finalement au nôtre. Des systèmes plats (avec un "plan de l'écliptique"), des planètes telluriques près de l'étoile, de grosses planètes géantes en périphérie. Des orbites de faible excentricité. Bref, des systèmes stables (page 59)

- La vie peut coloniser les lieux considérés jusqu'ici comme invivables. Dans les profondeurs marines, des bactéries se développent près de sources thermales où la température avoisine les 100° C. Même chose vis à vis des pressions, du ph, du caractère acide ou basique du milieu (page 62).

- Les supernovae ne sont pas si nocives (page 63).

- Il n'y a pas besoin d'une Lune pour stabiliser la rotation d'une planète et faire que la vie émerge (page 65).

Sur ce dernier point les savants raisonnements des spécialistes invoquaient la théorie du chaos, le fait que le mouvement de la Terre pouvait être ... chaotique, être impropre au développement de la vie. Seule la présence de son satellite pouvait stabiliser son mouvement de rotation. On oublie que la "théorie du chaos" modélise le mouvement des planètes comme des sphères massives et rigides. Cette théorie fait l'impasse sur les mécanismes dissipatifs, sur les effets de marées. Ces effets de marée jouent sur tous les astres, qu'il s'agisse du Soleil, ou des planètes gazeuses, ou des planètes telluriques. Ils se traduisent pas un brassage du milieu (sous forme de plasma dans le soleil, de gaz, de liquide ou de magma dans les différentes planêtes), génératrice de chaleur, qui est alors dissipée dans l'espace sous forme de rayonnement.

Or ces effets de marée sont la clé de toute la dynamique du système solaire. Ce sont eux qui font converger (très rapidement) la ronde inorganisée des proto-planètes autour de leur étoile solaire. Parmi tous ces astres, celui qui va imposer le plan de l'écliptique , c'est celui qui possède le plus grand moment cinétique MRV, en l'occurrence Jupiter.

Un Jupiter qui amènera le soleil à ajuster son axe de rotation pour qu'il se place perpendiculairement au plan de l'orbite "du roi des dieux". Car le moment cinétique de Jupiter, correspondant à son mouvement de rotation autour du centre du système solaire est supérieur à celui du Soleil, masse également en giration autour de ce centre.

Les planètes échangent des l'énergie par effet de marée, en utilisant la masse informe du Soleil comme résonateur. Souriau a calculé que les planètes soulevaient la surface du Soleil d'un centimètre, ce qui est énorme. Toute planète crée cet effet de marée sur le Soleil qui, n'étant pas solide "répond" à toute sollicitation, d'où qu'elle vienne. Le champ gravitationnel est ainsi modifié et cette modification est perçue par tous les corps orbitant autour du Soleil. C'est ainsi que les planètes échangent de l'énergie "par Soleil interposé". Comme cet effet varie comme l'inverse du cube de la distance, Saturne agit autant sur l'orbite de Mercure que Mercure sur l'orbite de Saturne. Les orbites se couchent dans le plan de l'écliptique et se circularisent. Les axes de rotation des planètes évoluent pour se placer perpendiculairement au plan qui est devenu celui où l'on trouvera le plus de matière, le plan de l'écliptique. Comme les planètes tournent, ce redressement de leurs axes de rotation ne pourra se faire que très progressivement. D'où un mouvement de précession.

Vous voulez avoir une idée de ce mouvement de précession ? Achetez un petit gyroscope dans le premier magasin de jouets venu, et au lieu de le poser sur une table, suspendez-le à une ficelle, vous le verrez faire ceci :

 

 

Mouvement de précession de l'axe du gyroscope suspendu
dont l'axe tendra à devenir vertical

 

En remarquant quand même qu'il faudra bien un jour trouver une explication aux diverses anomalies présentées par le système solaire, comme le fait que l'axe de rotation d'Uranus, planète géante, est complètement couché sur le plan de l'écliptique.

Passons ....

 

L'explosion du nombre des exo-planètes

D'où, très vite, un calcul statistique : l'univers contiendrait

 

10.000 milliards de milliards de planètes habitables !!

 

Détail intéressant, que relèveront ceux qui savent : il semblerait que les planètes "viables" orbitent autour des etoiles les plus communes de notre galaxie, qui ne sont pas identiques à notre soleil. Page 60, on lit " en huit ans, le spectrographe Harps a en effet recruté 102 étoiles, dites naines rouges, découvert 9 planètes rocheuses, et leur a offert un nombre fondamental : 41% des étoiles naines rouges possèdent une planète rocheuse dans la zone habitable. Ce sont des astres dix fois moins massifs que le Soleil et 100 fois moins émissifs. Or ces étoiles représentent 80 % des étoiles de la voie lactée, laquelle recèlerait des dizaines de milliards de planètes habitables ! ".

Les étoiles de type naines rouges ont des températures superficielles inférieures à 4000°, alors que celle du soleil est de 5.750°.

L'étoile étant moins émissive, pour que la planète se situe dans la bande de l'eau, il faut qu'elle soit plus proche. Comme le carré des temps de révolution varie comme le cube des grands axes, l'année de ces planètes sera aussi plus courte que la nôtre. Si l'axe de révolution est incliné vis à vis du plan de rotation, les saisons seront ... plus courtes ! De combien ? Faites le calcul avec un facteur 100 sur l'insolation. Le rayon de l'orbite est dix fois inférieur à celui de l'orbite terrestre. La période de rotation est 31 fois inférieure à celle de l'orbite terrestre, ce qui donne des années de 12 jours, et des saisons de 3 jours !

Si la vie se développait préférentiellement sur des planètes, orbitant dans la bande de l'eau, autour d'étoiles moins chaudes, moins émissives que notre soleil, cela signifierait que la majorité des planètes porteuses de vie ne connaîtraient pas le phénomène des saisons. Simple remarque.

Evidemment, plus la température superficielle de l'étoile est élevée et plus longue est "l'année". On passerait de dizaines de jours à quelques mois. Why not ?

Ce qui est intéressant, c'est qu'au lieu de perdre du temps à attendre, à Arecibo, un éventuel message envoyé par une civilisation extraterrestre, avec un moyen aussi primitif et aussi lent que les ondes radio, les astronomes se sont centrés sur la recherche d'une mesure apportant des précisions sur l'atmosphère d'une de ces planètes, en cas d'éclipse. Si les données spectroscopiques révèlent la présence d'oxygène à l'état libre, de divers "bio-marqueurs", cela trahira la présence de vie sur cette planète.

Par quelle forme de vie ? Là est la question. La capacité imaginative de nos journalistes scientifiques piétine alors. On lit, page 73 :

- S'il y a une vie unicellulaire, il y a une possibilité pour qu'elle soit multicellulaire. Il pourrait alors se développer tout un écosystème , avec de nombreuses espèces différentes (page 71).

Quelle audace, vindié !

Les mentalité évoluent lentement. Hubert Reeves, 80 ans maintenant, a même remarqué que la Nature, au niveau atomique et moléculaire, faisait preuve de peu d'imagination. Y aurait-il alors des chemins préférentiels, empruntés par la vie, hasarde-t-il ? Puisqu'on trouve de l'acide formique dans les nuages interstellaires, pourquoi ne pas évoquer un tel .... manque d'imagination au niveau du développement de ces ... êtres multicellulaires. Delà à envisager qu'ailleurs émergent des êtres humanoïdes, avec deux yeux, deux bras, deux jambes, il n'y a qu'un pas.

Ma foi, j'imagine qu'il faudra attendre encore une bonne quinzaine d'années avant de voir éclore cette idée dévastatrice dans cette revue. N'allons pas plus loin sur cette pente glissante, génératrice d'excommunication.

 

 

 

Toujours la nucléosynthèse

Avant de parler de « la Matrice », évoquons rapidement son support matériel. Quand les étoiles se forment, la nucléosynthèse reprend. Au cœur des étoiles, des atomes d’hydrogène fusionnent pour produire de nouveau de l’hélium. Ceci s’effectue de deux manières différentes, selon la masse de l’étoile. Dans les étoiles de masse modeste cette synthèse s’effectue directement. On trouvera le schéma de ce processus, intitulé « chaîne proton-proton » dans

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fusion_nucl%C3%A9aire

Dans celles dont la masse est plus élevée, l’hélium est produit au long d’un cycle « Carbone-Azote-Oxygène » où le carbone joue un rôle de catalyseur (il est recyclé à chaque cycle).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_carbone-azote-oxyg%C3%A8ne

J’ai traduit de l’anglais en 1989 l’ouvrage « Les Etoiles », de la collection Time-Life.

 

Traduit de l'anglais par ... Jean-Pierre Petit

 

Si certains retrouvent cet ouvrage, à couverture grise, dans une bibliothèque, ou d'occasion, ils pourront y découvrir mon nom, en dernière page, et en caractères minuscules. L’iconographie était hideuse, mais le texte m’a passionné.

Sur le net :

http://www.amazon.fr/Les-Etoiles-Time-Life-Books/dp/273440480X

En feuilletant l’exemplaire dont je dispose, je retrouve des données. Les étoiles massives, dont la masse dépasse 8-12 masses solaires, « brûlent leur hydrogène par les deux bouts". Au bout du compte, en moins d’un million d’années, elles ont épuisé ce « carburant type de fusion».

Les atomes d’hélium fusionnent alors pour donner des éléments plus lourds : le carbone (12 nucléons, en fait un « assemblage » de trois noyaux d’hélium ),

et de l’oxygène. (16 nucléons : l’assemblage de quatre noyaux d’hélium).

Les réactions de fusion créent alors du néon (20 nucléons, 10 protons et 10 neutrons, l’équivalent de l’assemblage de cinq noyaux d’hélium),

et du magnésium ( 24 nucléons, 12 protons et 12 neutrons : l’équivalent de l’assemblage de six noyaux d’hélium ).

Puis se forme du silicium : (28 nucléons, 14 protons et 14 neutrons, l’équivalent de l’assemblage de sept noyaux d’hélium).

et du soufre : (32 nucléons, 16 protons et 16 neutrons, l’équivalent de l’assemblage de huit noyaux d’hélium).

- La synthèse de l’oxygène et du carbone : un million d’années

- Celle du néon et du magnésium : mille ans

- Celle du silicium et du soufre : moins d'un an

L’étoile ressemble alors à un oignon, les éléments se distribuant en couches successives, ordonnés selon leur masse.

C’est là que les choses se gâtent. En quelques jours le silicium et le soufre donnent du fer. Jusque là les réactions de fusion étaient exo-énergétiques. Ce dégagement d’énergie chauffait le cœur de l’étoile, et la pression qui en résultait parvenait à contrarier un effondrement suscité par la force de gravitationnelle. Pour que les choses puissent continuer selon cette logique, il faudrait que le fer à son tour, puisse se combiner avec n’importe quel élément présent dans l’étoile, pour continuer à produire de l’énergie. Or cela s’avère impossible. Le fer devient la cendre des réactions de fusion.

Et la cendre, ça ne brûle pas.

 

Qu'est-ce que la cendre ?

Quand vous contemplez un feu dans un âtre, vous êtes face à une architecture constituée par un empilement de bûches. Quand celles-ci se consument, cette architecture s’effondre progressivement. Quand tout est consumé, il n’y a plus dans la cheminée qu’une couche de cendre grise. La force de gravité a gagné la partie. Les forces de liaisons entre les différentes molécules qui constituaient le bois ont été détruites une à une. Une bonne partie du carbone s’est combiné avec l’oxygène de l’air en donnant du CO2, qui a filé dans la cheminée. Mais que reste-t-il ?

La cendre de bois, c’est quoi ?

- 20 à 25 % d’oxyde de calcium (chaux vive)
- 13 % d’oxyde de potassium (potasse) et d’oxyde de sodium (soude)
- 9 % d’oxydes divers, de magnésium, de fer.

Le compte n’y est pas. Référez-vous à l’encyclopédie. Un constat : le feu fonctionne avec des réactions exothermiques d’oxydation, par l’oxygène de l’air. Mais les oxydes, c’est bien connu, ça ne brûle pas.

 

Retour vers la fin de vie des étoiles massives. Le phénomène de supernova (schématique)

Le noyau central, constitué par du fer, est donc la "cendre" de l'étoile. Elle s'accumule. Lorsque la masse de fer dépasse "la masse de Chandrasekhar", calculée par lui en 1930, à l'âge de 20 ans, lors de sa montée en paquebot, de Bombay à Londres, la densité de ce fer comprimé devient trop élevée pour que les électrons puissent circuler librement entre les noyaux. Cette masse équivaut à 1,44 masses solaires, soit 3 1030 kilos. Le noyau de fer se trouve alors ultra-comprimé. Cette masse se trouve contenue dans un volume équivalent à celui de la Terre ( diamètre : 12.000 km).

Dans de telles conditions les électrons ne peuvent plus exister à l'état libre, ils se combinent aux protons dans un phénomène de neutronisation, avec émission d'un neutrino.

Cette neutronisation s'écrit

proton + électron donne neutron plus neutrino

En physique nucléaire, on évalue les masses en MeV, en méga électron volts. C'est à dire qu'on multiplie la masse, en kilos, par le carré de la vitesse de la lumière, pour trouver son équivalent en énergie, en joules. Puis on mesure cette énergie en electron-volts.

La masse du proton est 1,67 10-27 grammes. Ce qui correspond à une énergie de 1,5 10-10 joules.

La charge de l'électron est 1,6 10-19 coulomb.

Quand on multiplie une charge électrique par une différence de potentiel : qV on obtient des joules.

Ainsi une charge électrique unitaire qui se trimballe dans un champ électrique, ce mouvement se traduisant par une différence de potentiel d'un volt représentera une énergie d'un "électron - volt ", soit 1,6 10-19 joule.

On note cela en introduisant l'unité d'énergie eV.

l'électron-volt

Appliquons cela au proton. Sa masse représente un équivalent énergie de 1,5 10-10 joules , soit 938 MeV. Plus précisément 938,272 MeV.

En partant de la masse du neutron on trouverait 939,565 MeV

Le neutron est donc plus lourd que le proton, la différence étant de 1,293 MeV (arrondissons à 1,3 MeV)

La masse de l'électron est de 0,91 10-30 kilos, ce qui lui fait 511 keV, ou 0,511 MeV. Reprenons la réaction :

proton + électron donne neutron plus neutrino

Le neutrino a une énergie positive (il n'y a pas, dans notre physique, de réactions impliquant des particules dotées d'énergies négatives). Quand on somme l'équivalent énergie de ce qui est à gauche, le compte n'y est pas :

Energie du proton (938,272 ) + énergie de l'électron (0,511 ) égale : 923.2725 < énergie du neutron (939,565).

Donc, impossible de fabriquer un neutron, plus un autre truc, un neutrino, dans des conditions normales. Il manque de l'énergie. Où la trouver ?

Source de ce savoir : http://media4.obspm.fr/public/FSU/pages_mort/etoile-neutrons-apprendre.html

La réaction met en jeu un neutrino électronique, et l'interrogation de Wikipedia lui donne une masse " inférieure à 2,5 eV"

Dans ce bilan, on peut la négliger. La différence de masse entre celle du neutron et celle du proton avoisine 1,3 MeV. L'électron ne représente que 0,511 MeV.

La réaction devient possible si la matière est dans un état dégénéré.

Source : http://adsabs.harvard.edu/full/1961C%26T....77..479M

Quand le noyau de fer subit des pressions considérables, le milieu n'est plus qu'une "purée" de noyaux et d'électrons, courant dans tous les sens. On peut assimiler ce plasma à un mélange de deux gaz : un "gaz de noyaux" et un "gaz d'électrons". Dans cet état dégénéré la pression plasma, qui s'oppose à l'écrasement due à la force de gravité, est essentiellement dû au gaz d'électrons, qu'on qualifie de dégénéré (gaz de Fermi). La loi qui lie la pression et la densité devient alors différente de la loi de Mariotte pV = constante.

A propos de la pression :

Quand un gaz (ou un plasma ) exerce une pression sur quelque chose, sur une paroi ou un autre gaz ou plasma contigû cela procède par choc entre particules, noyaux charés électriquement ou électrons. Le lycéen perçoit classiquement la pression comme une force s'exerçant sur une surface, comme F/L2, L étant une longueur.

On peut multiplier le dénominateur et le numérateur de la fraction par L et obtenir :

( F L )/L3

F L est un travail, ou une énergie.

Une pression est donc une densité d'énergie par unité de volume.

Les particules sont aussi des ondes. Prenons par exemple ce qu'on appelle le VIDE le plus absolu. Il est constitué par ... des photons jointifs. Chaque photon est défini par sa longueur d'onde lambda. On peut comparer alors l'espace à un tissu où il n'y a aucun endroit plat. Partout ce tissu est agité par des vaguelettes-photons.

Cette situation décrit l'état de l'univers primitif, quand le rayonnement domine. Ce qui veut simplement dire que dans chaque unité de volume, l'énergie véhiculée par les photons est supérieure à celle représentée par les particules de matière. On peut donc, dynamiquement, négliger la présence de celle-ci dans cette phase de l'expansion cosmique.

Appelons R une "dimension caractéristique" de cet univers. La fonction R(t) représentera la façon dont l'univers se dilate. Dans un cube ayant pour côté l'unité de longueur, il y aura n(t) photons. Le nombre de ces photons se conserve.

C'est à dire que n x R3 est une constante. Ou que n(t) varie en 1/R3

L'énergie de chaque photon sera E = h x nu , h étant la constante de Planck, ou h c / lambda, cette grandeur au dénominateur étant la longueur d'onde correspondante.

Mais, dans cet univers primitif, l'énergie n'est pas conservée. Les photons " se dilatent avec l'univers " , ce qui revient à écrire que

lambda    varie en    1/R

ou que

E (énergie d'un photon)   varie en   1/R

n(t) est le nombre de photons par unité de volume.

n(t) x E(t) est la quantité d'énergie "photonique" contenue par unité de volume. C'est dont la pression photonique, ou pression de radiation de ce milieu qu'on appelle un corps noir.

On voit que cette pression photonique varie comme :

pr(t) = n(t) x E(t)    varie comme    1/R4

L'équation d'état du "gaz de photon" n'est donc pas la même que celle d'un gaz ordinaire, où :

p V = Cte (loi de Mariotte)

c'est à dire où :

p    varie comme   1/R3

Le gaz de photons est donc beaucoup moins "compressible" qu'un gaz ordinaire, au sens où si on réduit le volume disponible, la pression grimpe plus vite.

Dans un gaz dégénéré il va se passer un phénomène analogue. Les atomes étant serrés les uns contre les autres (la température est telle qu'il y a belle lurette que les électrons ont tous quitté les noyaux et se baladent librement) la place commence à manquer. "Les électrons n'arrivent plus à caser leur fonction d'onde". La longueur d'onde associée à ces électrons va alors diminuer, ce qui signifie que leur énergie va augmenter. L'équation d'état va alors changer.

Ces électrons possèdent une masse me. Leur nombre reste pour le moment inchangé. Ainsi la masse volumique du gaz d'électrons suit la loi :

roe    varie comme   1/R3

Mais, comme pour le "gaz de photons" évoqué plus haut, la pression électronique suivra une loi en

pe(t) = ne(t) x Ee(t) varie comme 1/R4

Si on appelle équation d'état la relation, dans un gaz, reliant la pression et la masse volumique, cela donnera :

pe(t)    variant comme    (roe )4/3   

 

Le noyau passe d'abord par un état dégénéré non-relativiste, puis atteint un état de dégénérescence relativiste, quand les électrons cheminant alors à des vitesses se rapprochant de c. Ils acquièrent de l'énergie, du fait de la compression, comme les molécules d'un gaz acquièrent une vitesse d'agitation thermique au fur et à mesure qu'on comprime ce gaz. Mais dans ce coeur d'étoile proche du collapse, cette vitesse d'agitation des électrons devient relativiste.

Quand la vitesse des électrons atteint 0,92 c leur équivalent énergie est 13 MeV. Quand elle dépasse cette valeur, la réaction de neutronisation devient alors possible. Les électrons se combinent aux protons pour donner des électrons, des neutrons et des neutrinos. Mais là intervient un phénomène supplémentaire : les neutrinos peuvent s'échapper, leur section efficace de collision avec les particules de matière est infime.

On est donc dans une situation étonnante. On commence par comprimer une sphère de fer, qui se transforme en plasma. Ce plasma exerce une contre-pression sur la matière qui l'environne. Cette contre-pression est matérialisée par des collisions. Dans ce centre de l'étoile, tout n'est que plasma, mélange de noyaux et d'électrons. Les noyaux de fer sont agités, les électrons le sont aussi. Ils interagissent par collisions avec les particules chargées entourant le noyau de fer. Avec des noyaux des atomes et avec les autres électrons.

Tant que les conditions critiques ne sont pas atteintes, que les vitesses des électrons ne dépassent pas 0,92 c, le noyau tient le coup. Puis, subitement, les électrons disparaissent comme par magie, avec émission de neutrinos, qui s'échappent.

Imaginez que vous comprimiez un gaz, dans un cylindre, avec un piston. La pression qui s'oppose à celle exercée par le piston résulte des collisions de particules enfermées dans le cylindre, contre le piston.

Soudain, derrière le piston, au delà d'une certaine pression, le gaz que vous comprimez change de nature. Apparaissent des particules qui passent à travers le piston, devenu une véritable passoire.

Si on transpose à notre coeur d'étoile, quand cet état est atteint, que la masse de fer dépasse la masse de Chandrasekhar, de 1,44 masse solaire, alors il y a neutronisation, en quelque secondes. En lieu et place de cette sphère de fer, il n'y a plus qu'un nuage de neutrons, qui tombent les uns contre les autres, en chute libre. Le rayon de cette sphère de fer comprimée devient un noyau d'une vingtaine de kilomètre de diamètre, c'est à dire pratiquement rien vis à vis du diamètre de cette sphère de fer avant l'implosion. Je crois que le rayon de l'objet chute de trois ordres de grandeur. Quand les neutrons arrivent au contact, l'interaction forte joue, les liant ensemble, et s'opposant à tout rebond.

Toute la matière de l'étoile, ne subissant plus aucune contre-pression, dégringole elle aussi vers son centre géométrique.

On pourrait envisager une image où on comprimerait dans un gaz une ampoule électrique. Au delà d'une certain pression, le verre cède. Le gaz chute alors vers le centre géométrique de "feu cette ampoule", et rebondira sur l'amas de débris de verre que la rupture de l'ampoule aura créé.

Il se passe la même chose dans l'étoile. La vitesse de chute (libre, puisque plus rien ne s'y oppose) atteint de 10 à 20 % de la vitesse de la lumière ( 30.000 à 60.000 km/s ). Ces noyaux vont rebondir sur cet immense noyau, constitués par des neutrons tassés les uns contre les autres.

Ce rebond va s'effectue selon une onde de choc.

 

Une onde de choc représente une discontinuité des paramètres gazodynamiques, qui se propage. A la traversée de ce front d'onde, dans un gaz, la densité, la pression et la température remontent brutalement. L'onde se propage dans le milieu à une vitesse supersonique (cette vitesse du son étant calculée dans le milieu "non choqué").

Quand un avion à réaction crée une onde de choc dans l'air, il n'y a pas modification de la structure chimique du milieu. Une onde de choc plus intense peut entraîner une réaction dans le milieu. Si cette réaction est exo-énergétique, produit de l'énergie, on parlera d'une onde de détonation. Ceci se produira dans le cas d'une combustion détonante.

Vous remarquerez qu'on recherche dans les cylindres des automobiles une combustion non détonante, sans apparition d'une onde de détonation. Ceci se produisait avec de l'essence sans additif anti-détonant.

Les ondes de choc ne se propagent pas que dans les gaz. Dans un explosif, la réaction s'effectue également en aval d'une onde de détonation, dont la progression est évidemment très rapide. Typiquement, une détonation se propage à une vitesse de plusieurs kilomètres à la seconde. En aval du front d'onde la pression est multipliée par un facteur 30 à 60. Ainsi l'onde de détonation est-elle "auto-propulsée". Tant qu'elle se propage dans un milieu où se produisent des réactions exo-énergétiques !

Imaginons qu'on fasse exploser une charge d'explosif, et que le système de mise à feu soit par exemple au centre géométrique d'une charge sphérique. Le dénonateur (électrique) ayant joué son rôle, la réaction démarre dans l'explosif solide. Elle se traduit par un dégagement de calories, par un passage du milieu de l'état solide à l'état gazeux, avec une grande remontée de pression. Cette "information pression" ne peut pas cheminer vers l'extérieur à vitesse sonique (je parle de la vitesse du son dans ce solide, plus importante que dans un gaz). Une onde de choc va alors se former, qui représentera une onde de pression cheminant à une vitesse supersonique, dans le milieu solide (intact). A son passage, la température du milieu solide subit un saut, et la réaction chimique exothermique se produit.

Quand cette onde de choc aura "consommé tout l'explosif disponible" elle se propagera alors dans l'air. Mais cette onde ne sera plus "auto-propulsée", vu qu'en aval il n'y aura plus de réactions chimiques produisant de l'énergie, de la chaleur, pour entretenir son mouvement d'expansion. Elle aura donc tendance à s'atténuer, jusqu'à mourir et se transformer en bête onde sonore.

Tout dépend de la distance vis à vis de l'explosion initiale, de la source de l'onde de choc. .

Quand un avion passe le mur du son en altitude, vous ne ressentirez au sol qu'une onde sonore, un boum assez étouffé. Par contre quand ce franchissement est effectuée près du sol, c'est une onde de choc qui balaye celui-ci, capable de briser des vitres. Je me souviens d'un meeting aérien au dessus de Cannes où un avion de chasse avait franchi le mur du son au ras des toits et cassé un nombre impressionnant de vitrines, sur la Croisette. Bonjour l'engueulade à l'atterrissage.

 

La description de ce phénomène de naissance et de propagation d'onde de choc dans une supernova s'affine au fil des décennies. Cette onde de choc véhicule une énergie considérable, qui est simplement de l'énergie gravitationnelle, issue de la chute libre des atomes de l'étoile vers la bille centrale.

Quand on comprime un milieu fluide, il s'échauffe. C'est le cas de ce coeur d'étoile. On pourrait s'attendre à ce que cet effondrement de ces atomes de fer, disloqués, se transformant en purée de neutrons, fasse l'objet d'un rebond élastique. Mais pas du tout. Le plasma issu de cette sphère de fer, qui évolue dans la foulée en gaz de neutrons, évacue d'abord de l'énergie grâce aux neutrinos. C'est une compression inélastique. Une étoile à neutrons subsistera, parce que les neutrons se rapprocheront suffisamment près pour que l'interaction forte les lie entre eux.

Ce qui va rebondir, par contre, c'est le plasma constituant l'étoile. De fait, point ne serait besoin d'un objet résiduel central pour que ce rebond s'effectue. Le plasma de l'étoile pourrait tout aussi bien envahir une sphère vide et rebondir ... sur lui-même. Envisageons une analogie hydraulique. Prenons une étendue d'eau, dans un lac. Disposons un objet cylindrique. Soudain, brutalement, enlevons cet objet. L'eau va faire irruption dans ce volume. Au centre on aura une spectaculaire montée du niveau d'eau. Puis ceci donnera naissance à un ... tsunami, adoptant une vitesse d'expansion centrifuge. La vague du tsunami est l'analogue hydraulique d'une onde de choc.

 

Analogie avec la création d'un tsunami

 

Ici on a vivement remplacé l'obstacle cylindrique (la masse de fer) par une fine baguette (le super noyau constitué de neutrons, qui deviendra l'étoile à neutrons résiduelle). La masse liquide est censée rebondir sur cet obstacle minuscule. Mais elle pourrait aussi bien rebondir sur ... elle-même :

 

Formation d'un tsunami par effondrement d'un plancher océanique

 

Rappelez vous le tsunami qui a frappé la côte de Banda Aceh, en Indonésie, en décembre 2004 (magnitude 9). L'arrivée du tsunami a été précédée par un retrait des eaux. Ceci correspond à la situation A consécutive d'un effondrement du plancher océanique.

Dans le cas de la supernova, cette onde de choc représentera une compression inimaginable, avec un très fort accroissement de température ( de 10 à 100 milliards de degrés ). Dans de telles conditions s'effectueront une myriade de nucléosynthèses. Ces noyaux créés auront des durées de vie diverses et variées. Certains se désintégreront aussitôt après avoir été créés. D'autres auront des durées de vie se chiffrant en secondes, en heures, en années, en siècles, en ... milliards d'années.

Autrement dit, on ne peut pas imaginer de milieu plus radioactif qu'une supernova qui explose.

Au moment de la compression maximale, au coeur de la supernova et tout contre cette bille résiduelle constituée par des neutrons collés ensemble par l'interaction forte, des tas de réactions de nucléosynthèse se forment. Elles continueront de se produire en aval de l'onde de choc qui s'étend. Quand l'étoile fonctionnait, son état de régime ne pouvait se maintenir que parce que des réactions de fusion exo-énergétiques se produisaient. Mais au delà du fer, il faut fournir de l'énergie pour créer des noyaux plus lourds. Grâce à cette onde de choc, porteuse d'énergie, ces synthèses compléteront la table de Mendeleiev, avec au passage tous les isotopes possibles et imaginables, avec des durées de vie extrêmement variables.

Si vous avez lu ce que j'ai dit dans l'encadré sur les ondes de choc, vous verrez que l'onde de choc créée par l'explosion de la supernova n'est pas "autopropulsée". Elle s'atténue au fur et à mesure de son expansion.

Ne subsistera que ce qui sera suffisamment stable, ce qui aura une durée de vie suffisante. Les noyaux d'uranium 238 ont subsisté, parce qu'ils avaient une "espérance de vie" de 4,4 milliards d'années, on en trouve dans le sol de la Terre. Du fait de sa durée de (demi) vie de 700 millions d'années l'uranium 235 sera présent en quantités moindres (0,7 % vis à vis du 238).

On voit poindre une idée, née au début des années soixante, et qu'on a baptisé principe anthropique. Nous voyons se mettre en place un décor où tous les éléments sont réunis pour permettre l'apparition de la vie. Des étoiles de masses modérées, comme notre Soleil et des étoiles de masse un peu plus faible, se mettent en place pour servir de sources d'énergie (pour la photosynthèse). Ces étoiles ont une longévité importante, ce qui permettra au scénario d'apparition de la vie, puis à l'évolution d'espèces vivantes, de se dérouler.

Il manque les composants des planètes telluriques, sur lesquelles cette vie pourra éclore. Ceux-ci vont être synthétisés dans ces spores que sont les étoiles massives, qui ne vivent que quelques millions d'années. Celles-ci vont relâcher dans l'espace tous les atomes nécessaires à cette biosynthèse. Plus encore : quand ces supernovae crachent tous ces atomes, ceux-ci participent, dans la foulée, à des synthèses moléculaires très variées, qu'on peut déjà qualifier de pré-biotiques. Ainsi trouvera-ton, éparses dans les nuages de gaz interstellaire une vaste panoplie de molécules qui relèvent ordinairement de la biochimie. Près du centre de notre galaxie se trouve un nuage de matière, représentant 500 masses solaires, et qu'on peut considérer comme étant majoritairement composé de "molécules organiques".

Les composants que sont les atomes ne demandent qu'à s'assembler naturellement. Dans le temps, j'avais imaginé une manip pour illustrer cette faculté de morphogénèse. Il suffit d'acheter en grande surface des baguettes de bois d'un centimètre de diamètre et de découper des petits rondins de 5 cm de long. Puis on visse aux deux bouts de ces petits objets porteurs, l'un d'un anneau, l'autre d'un crochet, de ceux qui qui permettent de fixer de légères tringles à rideaux. Si vous en mettez une vingtaine dans un sac, secouez le tout et versez ceux-ci sur une table. Vous constaterez que la probabilité pour que tous ces objets soient non liés est pratiquement nulle. Même chose pour que ces objets soient tous assemblés pour former un collier. Si vous répétez un certain nombre de fois l'opération, vous pourrez opérer une statistique, et décompter :

- Le nombre d'objets non liés

- Le nombre de structure comportant deux objets liés

- Le nombre de structures à trois objets.

etc....

 

l'expérience morphogénétique

 

Cette statistique converge vers des valeurs fixes. Il en est de même pour ce qui émerge d'une supernova. La probabilité pour que tous les atomes produits par une supernova restent isolés est aussi nulle.

Où la Vie apparaît-elle en premier et comment ? C'est pour nous le chaînon manquant. Les biochimistes ne peuvent que constater que la vie s'accommode de biotopes que personne n'aurait su imaginer jusque là. Lorsqu'on a découvert des "fumeurs" dans les abysses océaniques, autour desquels grouille une vie sous de multiples formes, force a été de constater que le "carburant" du vivant n'était pas automatiquement l'énergie solaire. Ces sources d'énergie se situent dans la zone aphotique (sans lumière). S'il est vrai que certains poissons des grandes profondeurs se nourrissent de cadavres d'espèces qui coulent depuis la surface, à travers toute une chaîne alimentaire axée sur la nécrophagie, il existe des espèces de bactéries qui tirent leur énergie, donc leur nourriture, des gaz éjectés par les fumeurs (par exemple d'hydrogène sulfuré émergeant à 400°C). Rien ne permet d'affirmer que cette vie benthique corresponde à une adaptation d'une vie de surface, descendue accidentellement dans les fonds marins. Ou l'inverse....

Il existe maintes théories, qui étaient jadis saluées par des haussements d'épaules de la part des "spécialistes". Mais en fait, aujourd'hui, personne n'est plus sûr de quoi que ce soit....

Maintenant que nous savons qu'il existe un nombre hallucinant de planètes qui peuvent porter la vie, dans l'univers, il est temps de se hasarder à spéculer sur les formes de vie. Nos astronomes vont donc mener une traque spectroscopique en direction des systèmes qui ont le plus de chance de révéler l'existence de biomarqueurs, lors d'éclipses. Nous seront peut être fort surpris de découvrir des planètes porteuses d'oxygène à l'état libre à seulement quelques dizaines d'années lumière de la Terre.

Science et Vie, page 60 : 150 "terres" gravitent à moins de 15 années lumière de la nôtre

J'ai entendu il y a peu d'années un astrophysicien connu dire :

- Je veux bien admettre que la vie existe ailleurs que sur Terre. Mais alors sous une forme ... bactérienne.

Si certaines de ces terres potentielles abritent une vie organisée, cela serait sous quelle forme .

- sous forme de bactéries, de plancton, peut être de méduses, s'empresseront de dire des "experts".

Et si c'était l'inverse ? En matière d'histoires planétaires, les années, les siècles, et même les millions d'années sont vite attrapés. Pourquoi occuperions-nous automatiquement le sommet de la pyramide évolutive ? Pourquoi serions-nous détenteurs du nec plus ultra en matière de connaissances scientifiques, de technologies ?

La pente glissante, de nouveau, le tabou absolu. Circulez, il n'y a rien à voir.

Nous ne sommes pas seuls, certes. Mais visités : non !

N'insistons pas. Concentrons-nous sur notre propre planète. Nous voyons que l'univers fabrique en abondance de quoi créer des formes végétales, animales, des formes de vie tirant leur énergie, soit d'une étoile, soit d'une autre source.

Cette vie se complexifie et accroît son champ rationnel.

On pourrait même se hasarder à dire que c'est sa raison d'être. Après que les oiseaux aient emmenés dans leurs intérieurs des graines, qu'ils ne peuvent digérer, mais qui joueront les passagers clandestins, à destination de terres lointaines, les hommes ont fabriqué leur propres oiseaux de métal, fonctionnant aux hydrocarbures, pour aller essaimer aux quatre coins de la planète.

Les messages écrits, sur supports papier ne suffisaient plus. Ils ont inventé la radio, puis la télévision. De nos jours, grâce à un réseau serré de satellites on peut communiquer, converser avec un homme vivant aux antipodes. La boucle est donc bouclée. Que va-t-il se passer ?

Incapables de réfléchir sur la transcendance de son parcours évolutif, d'en discerner les contours, les tenants et les aboutissants, qui pourtant lui crèvent yeux et oreilles, les hommes continuent de se perdre dans des combats archaïques.

La Nature leur avait mis des réserves d'énergie de côté. Hydrocarbures en tous genres, y compris des sources naturellement renouvelées. Puis l'humanité entra dans l'âge de l'atome. Tout cela parce que dans la croûte terrestre avait survécu un atome fissile, l'uranium 235, grâce à ses 700 millions d'années de demi-vie. Si cela n'avait pas été le cas, cette histoire aurait pris quelque retard, beaucoup de retard. En effet il n'existe pas dans la nature de noyau directement, naturellement fissile, se prêtant à une réaction de chaîne, cette fission pouvant être induite par le choc d'un neutron.

On parle, ici et là, du thorium 232. Celui-ci peut donner naissance à un élément fissile, l'uranium 233, par "capture d'un neutron lent". Mais les neutrons lents ne se trouvent pas dans la nature, et on est ramené au problème précédent ( la durée de vie d'une neutron libre, hors d'un noyau, est de 14,8 minutes). Il faut être capable de les fabriquer. L'uranium 233 est bien fissile, mais comme sa demi-vie est de 150.000 ans, on n'en trouve donc pas trace dans la nature. On trouvera par contre du thorium 232, qui a 14 milliards d'années de demi-vie, quatre fois plus abondant que l'uranium.

Que se serait-il passé si l'uranium 235 avait eu une demi-vie plus courte, au point qu'on n'en trouve pas trace dans la nature ? L'énergie nucléaire aurait pu voir le jour sous d'autres formes, par exemple à travers le Rubbiatron, inventé par le prix Nobel Carlo Rubbia.

Le bilan est positif. Rubbia explique que l'énergie produite, en bout de chaîne, excède largement celle consacrée à l'accélération des protons.

Le principe du synchrotron a été imaginée pendant la seconde guerre mondiale. L'énergie symbolique d'un GeV a été atteinte en 1950. On pourrait donc imaginer que ce système ait pu émerger à partir des années cinquante, en tant que source possible d'énergie nucléaire.

Point de départ; disposer d'une source de particules à haute énergie, le synchrotron, crachant des protons dotés d'énergies de 800 MeV à 1 GeV.

Ensuite diriger ce faisceau vers une substance lourde comme le plomb, qui lâchera force neutrons par spallation, jusqu'à 20 à 30. Ces neutrons sont alors dotés de suffisamment d'énergie pour produire de l'Uranium 233 à partir du Thorium 232. Enfin, cet uranium 233 délivrera de l'énergie sous l'effet de collisions avec des neutrons : il est fissible et se prête même à un effet de réaction en chaîne. Sa masse critique est de 16 kilos (10 pour le plutonium 239 et 48 pour l'uranium 235). En fissionant, l'uranium 235 produit 2,48 neutrons. Le 233 en produit 2,49.

 

Conclusion : même si la Nature ne nous avait pas offert un isotope fissile U 235 à l'état naturel (0,7 % du minerai d'uranium) ceci n'aurait pas empêché l'émergence des armes nucléaires. La filière utilisée aurait simplement été différente.

 

On peut essayer de ... réécrire l'histoire. Que se serait-il passé si la Nature n'avait pas offert cet uranium 235 ? L'émergence de l'arme nucléaire aurait été seulement retardée de quelques années. Il faut bien comprendre une chose : l'explosif de base des armes nucléaires à fission n'est pas l'uranium 235 mais le plutonium 239, qui n'existe pas dans la nature et qui peut être fabriqué par bombardement d'uranium 238 à l'aide de neutrons rapides. Ces vertus du plutonium ont été signalées en 1940 par l'Italien Emilio Segré (élève d'Enrico Fermi, et juif, il avait dû quitter l'Italie en 1938 pour rejoindre l'université de Berkeley).

 

Emilio Segré, physicien nucléaire, élève d'Enrico Fermi
Italien et Juif, immigré aux Etats-Unis en 1938

Co-concepteur de la bombe à fission fonctionnant au plutonium 239

 

Quant au plutonium, il avait été découvert quelques mois plus tôt en bombardant de l'uranium 238 avec des noyaux de deutérium, dans le cyclotron de Berkeley.

Pourquoi le plutonium ? Parce qu'il est possible de l'isoler chimiquement de sa "couverture fertile" en uranium 238, du fait que ces deux corps n'ont pas les mêmes propriétés chimiques (qui son déterminées par le cortège électronique des noyaux). A l'opposé, séparer l'uranium 235 eu 238 ne peut s'opérer chimiquement, puisque ce sont des isotopes, qui ont les mêmes cortèges électroniques, donc les mêmes propriétés chimiques. Il faut donc par exemple envisager une séparation isotopique par centrifugation, longue et coûteuse.

Si on avait dû, pour quelque raison naturelle, faire une croix sur l'uranium 235 ceci n'aurait nullement paralysé l'émergence des armes nucléaires, et de l'industrie nucléaire. Sur ce dernier plan l'accent aurait été porté par exemple sur les surgénérateurs à neutrons rapides, qui ne fonctionnent qu'au plutonium.

Sur le plan historique, avec ou sans bombes atomiques, les Américains, en 1945, étaient en train de laminer le Japon avec des bombardements extrêmement meurtriers, qu'ils pouvaient mener sans encombre à l'aide de leurs bombardiers B-29, opérant à des altitudes où les chasseurs nippons ne pouvaient les atteindre (le Japon était de plus à court de carburant). Les bombardements de Tokyo, qui précédèrent celui d'Hiroshima, effectués à l'aide de bombes au phosphore, firent plus de morts que les deux bombardements nucléaires qui suivirent. On montre souvent les photos des corps de Japonais brûlés par le rayonnement de la boule de feu des explosions nucléaires. Peu de différence avec l'effet des bombardements en tapis par des bombes au phosphore. Des tempêtes de feux émirent des rayonnement qui brûlèrent les gens sur place :

 

Bombardements de Tokyo, printemps 1945, par bombes au phosphore blanc.
Une mère, portant son enfant, a été brûlée à mort par le rayonnement.
Comme elle portait son enfant sur son dos, le corps de celui-ci l'a protégée,
non des flammes, mais du rayonnement.

 

Bien sûr, les bombardements nucléaires eurent un impact psychologique sur l'Etat-Major Japonais. Mais sans ces armes spectaculaires les Américains auraient pu détruire toutes les grandes villes du Japon, avec de terribles bombardement incendiaires, massacrant les populations civiles, jusqu'à la reddition de L'Empire du Soleil Levant. Ces bombardement accélèrent la reddition, empêchant Staline de prendre pied dans l'archipel et de réclamer sa part du gâteau.

Grâce à l'Uranium 235 présent à l'état naturel, il fut possible de disposer plus rapidement de matériau fissile, en procédant à une séparation isotopique, dans l'usine de Oak Ridge. Dès 1942 Enrico Fermi et Leo Slizard montèrent la première "pile atomique" de l'histoire, sous les gradins de l'université de Chicago.

 

La première "pile atomique" montée en 1942 sous les gradins du stade de l'université de Chicago

 

Par rapport à ce que nous avons évoqué plus haut, le " Rubbiatron "ce réacteur à uranium est un objet très rustique, un véritable bricolage : un simple empilement d'éléments : uranium métallique, uranium sous forme d'oxyde et graphite, faisant fonction de "modérateur", c'est à dire de ralentisseur de neutrons. En effet les "section efficaces de fission" pour les atomes d'uranium sont plus élevées pour les neutrons lents ( "thermiques" ). Les barres de contrôle étaient manoeuvrées à la main.

 

Enrico Fermi, en 1942. Il n'a que 41 ans et est tout content d'avoir pu obtenir la "divergence" de sa pile, de son réacteur

Citation : " Cette bombe A ? C'est quand même de la belle physique ! "

 

A l'époque on ignorait pratiquement tout des effets cancérigènes des radiations nucléaires. Fermi mourut 12 ans plus tard d'un cancer à l'estomac, à l'âge de 53 ans, persistant à croire que la science, à laquelle il avait voué toute sa vie, produirait le moyen de guérir de la maladie qu'il avait contractée. .

Ces digressions sont là pour nous rappeler ce qui mena, et continue de mener les affaires du monde : l'ambition de mégalomanes, la peur, la paranoïa, l'impérialisme, la cupidité, la bêtise , l'absence totale de sens moral et de compassion. Ajoutons les effets pervers de la symbiose homme-technologies de tous ordres. Le recensement de ces composantes serait fastidieux.

Il faut ajouter les stupidités successives des ambitieux de tous ordres. Hitler, qui n'avait rien d'un Alexandre le Grand, commit des erreurs immenses, dans son but de dominer le monde. Si pour satisfaire une logique d'expansion, celui-ci avait utilisé à son profit la fraction fasciste et raciste du peuple Polonais (voir plus loin), il aurait trouvé chez eux de précieux auxiliaires dans son projet obsessionnel d'éradiquer le peuple Juif ( Le population de Varsovie était composée pour 30 % de Juifs avant la seconde guerre mondiale ). S'il n'avait pas sous-estimé les capacités des Slaves, qu'il percevait globalement comme des sous-hommes, il aurait pu enrôler des "Russes Blancs" comme supplétifs pour écraser les forces communistes, ce qui était son rêve. Mais il ne voulait rien partager. Son plan était de conquérir, d'éliminer les populations autochtones avec brutalité, puis d'installer des colons de race aryenne, sur ce qu'il considérait comme "son espace vital". Une vision simpliste, irréaliste. Imbécile, en un mot.

Même stupidité chez les jusqu'au-boutistes Nippons. Ceux-ci ne parvinrent pas à imaginer que les Etats-Unis seraient capables de développer une formidable machine de guerre industrielle, pour s'en aller mener la guerre à 10.000 km de la côte ouest de leur pays.

On se rappellera que le général Hishi, avec l'approbation de l'Empereur, créa en Mandchourie un centre, l'unité 731 où furent développées des armes bactériologiques, les premières armes de destruction massive, dès 1931. Relire le dossier que j'avais créé dès 2002.

 

Le général Hishi, créateur de l'unité 731, en Mandchourie, en 1931
Centre de recherche sur les armes bactériologiques, utilisant des cobayes humains

 

Cobayes chinois, attachés à un poteau, pour essai d'anthrax largué par avion

 

Les stratèges japonais avaient prévu de longue date, dès 1930, un éventuel conflit avec les Etats-Unis et s'étaient préparés à ravager les USA en utilisant des armes bactériologiques à grande échelle. A cet effet, les vecteurs étaient déjà prêts : les plus grands sous-marins du monde, les unités " 1400 " : 122 mètres, 144 hommes d'équipage, un déplacement de 6500 tonnes. Ici, la meilleure photo dont nous disposons :

 

 

Il existe des maquettes à monter, de ces sous-marins porte-avions ( 3 appareils )

 

Le sous-marin japonais porte avions, " 1400 "

 

Voici une des rares photos d'un des appareils embarqués, remonté et posé sur son berceau de catapultage. Remarquez la petite taille de sa bombe.

 

L'un des avions monomoteur, bi flotteurs, embarqués à bord du sous-marin japonais 1400

 

On a connu dans l'histoire au moins un cas où un sous-marin embarquait un appareil de reconnaissance. C'est le submersible français Surcouf. Celui-ci faisait 10 mètres de moins que le 1400 japonais. Moderne sur tous les plans, il fut lancé en 1939. Il était armé de deux canons de 203 mm, qui équipent les croiseurs lourds, tirant à 27 km des obus de 120 kilos. Il fut coulé accidentellement à la suite d'une collision avec un cargo, dans le canal de Panama, en 1942.

 

 

Sortie de l'hydravion de reconnaissance embarqué.

 

Pas de catapulte. L'appareil décolle par ses propres moyens.

 

Les deux unités sont contemporaines, à quelques années près. On voit de toute évidence que les appareils embarqués n'ont pas la même fonction. L'avion français, un unique appareil, n'est pas armé. Il n'est pas configuré pour mener une attaque quelconque et ne sert que pour une reconnaissance aérienne. Le pilote n'est pas abrité par un cockpit fermé. La vitesse de l'appareil doit être à peine supérieure à 180 km/h. Par contre, quand on regarde le monomoteur japonais (3 appareils embarqués sur chaque sous-marin "1400"), c'est une toute autre histoire. L'avion est profilé, rapide, conçu pour la pénétration. Des documents indiquent que ses flotteurs étaient éventuellement larguables.

Pour un appareil de l'aéronavale il ne porte pas de torpille, et la modicité de sa bombe en fait difficilement un appareil capable d'attaquer une unité de surface. Dénué de canons ou de mitrailleuses, il ne saurait résister à un engagement par la chasse.

Comment imaginer la mission du plus grand submersible japonais, transportant trois appareils porteurs de bombes minuscules.

Pour attaquer quoi, et comment ?

L'explication qui semble s'imposer est que ces appareils étaient les vecteurs d'armes bactériologiques. Le sous-marin, traversant le Pacifique, pouvait s'approcher, de nuit, à courte distance de la côte américaine. Il pouvait discrètement procéder au remontage de ses trois appareils, puis les lancer, grâce à sa catapulte de pont. Ceux-ci avaient alors de fortes chances de pouvoir larguer leur bombes au dessus d'une importante agglomération.

Rappelez-vous que pendant la seconde guerre mondiale les Américains ont vu arriver sur leur côte ouest des ballons, empruntant ce que les Japonais avaient découvert les premiers, les jet streams. Plusieurs atteignirent la côte américaine. Mais le secret de cet événement fut soigneusement gardé. Ainsi le succès de ces opérations ne put être rapporté aux Japon par les espions résidant aux USA.

Là encore, quelle charge offensive pourraient transporter ces ballons, sinon des armes bactériologiques ?

Il fallut des décennies pour que les historiens de la Seconde Guerre Mondiale connaissent ces faits et aient ces photographies en main. Pour la petite histoire, Mac Arthur assura le général Hishi de l'impunité la plus complète si celui-ci et ses collaborateurs acceptaient de remettre aux Américains leurs "notes de recherche", sans les détruire.

Avant que ces faits ne soient connus, est-ce que des enquêteurs plus perspicaces que la moyenne, qui auraient, sans preuves réellement solides, évoqué de tels projets, n'auraient pas été traités de ... conspirationnistes ?

Rappelez-vous les camps d'extermination, les chambres à gaz. Des Juifs, internés dans le camp polonais de Treblinka, à 100 kilomètre au nord de Varsovie, qui était entré en activité en 1942, purent s'évader, en août 1943. On estime que 700.000 juifs y furent exterminés. Plus, selon d'autres auteurs. Ces chiffres en font le second camp d'extermination après Ausschwitz. Lisez cet extrait :

Sur le millier de prisonniers qui se trouvaient dans le camp, 600 s'évadèrent mais, un an plus tard, à l'arrivée de l'Armée rouge, il ne restait qu'une cinquantaine de survivants. Les autres avaient été tués le jour de la révolte ou dans les mois qui suivirent par les paysans polonais, les bandes fascistes ukrainiennes, les déserteurs de la Wehrmacht, la Gestapo et les unités spéciales de l'armée allemande.

J'avais lu un livre sur Treblinka, fondé sur les témoignages des rares survivants. L'insurrection de 1943 avait été précédée de l'évasion de quelques détenus, qui avaient réussi à gagner des lignes alliées. Leurs témoignages avaient immédiatement été mis en doute. Une démarche auprès du Vatican, appelant le pape à dénoncer ce massacre, était restée sans effet.

Ces gens avaient été traités comme des .... conspirationnistes

Ecoeurés par ces réactions, certains avaient même réussi à regagner le camp d'où il s'étaient évadés, pour organiser et participer à l'insurrection.

Que savons-nous de toutes les atrocités qui ont été commises pendant ces temps troublés ? Nous n'en connaissons peut être qu'une faible fraction. J'ai rapporté mon témoignage personnel, qui pourrait être renforcé par ceux des étudiants de Supaéro de ma génération, comme quoi un ancien stand de tir, créé avant la seconde guerre mondiale pour l'entraînement des forces de la police française, avait été utilisé, pendant la guerre comme chambre à gaz expérimentale, les corps étant ensuite brûlés dans les fours d'une centrale thermique voisine, installée à Issy les Moulineaux. Quand j'étais étudiant, suivant une préparation pré-militaire obligatoire, nous étions entraînés au tir dans ces mêmes locaux, rendus à leur destination initiale.

Tout cela a été détruit, a disparu. Seul un "conspirationniste" comme moi, évoque encore ce témoignage oculaire.

La seconde Guerre Mondiale, avec son cortège d'horreurs, est passée.

Que savons-nous des horreurs perpétrées actuellement, ou en projet ?

Que savons-nous des projets monstrueux ourdis de nos jours ?

Le système HAARP n'est-il qu'un système propre à étudier l'ionosphère ? Qui croirait cette fable ?

Réfléchir à de telles possibilités vous fait aussitôt qualifier de " conspirationniste ". Tout le monde sait que nous vivons "en paix", aujourd'hui. Nos médias ont un rôle anesthésiant évident.

Dans les années quatre vingt, j'étais allé à un congrès de MHD à Boston. Là j'avais rencontré deux Russes, qui m'avaient montré le générateur MHD de Pavlosky, "permettant d'effectuer des mesures de résistivité électrique du sol". Un engin qui a reçu plus tard un nom : la machine " Pamir ".

Des mesures de résistivité électrique, en développant des mégawatts électriques ! Foutaise !

Dès 2002 j'avais émis l'hypothèse qu'une telle machine pourrait permettre de déclencher des tremblements de terre, et j'avais expliqué comment.

Conspirationnisme ?

On pourrait continuer comme ceci longtemps, en effleurant les sujets les plus brûlants de l'histoire contemporaine, passés sous silence par notre presse, désinformés, travestis.

Vous commencez à saisir le parallèle avec l'allégorie déployée dans la film Matrix.

Le mensonge a toujours existé dans l'histoire, les peurs et les haines également. Ce dont très peu d'entre nous sont conscients actuellement, c'est que rien n'a changé aujourd'hui. Jadis les choses étaient plus brutales, plus rustiques. On détestait les boches, les youpins, les pédés, les cocos, les révisionnistes, Les médias sont simplement devenus une composante majeure de nos sociétés.

Ce jus rosâtre qu'on voit dans le film Matrix est celui du mensonge et de la désinformation, dans lequel nous baignons au quotidien.

Notre perception du monde réel est systématiquement, fondamentalement déformée.

Je disais plus haut que l'homme, créature symbiotique, était devenu technico-dépendant. Il y a ses outils, ses machines, ses prothèses, ses véhicules, sans lesquels il ne peut plus ni vivre, ni travailler.

Mais il s'est inventé des machines à rêves. Ils ne rêve plus par lui-même, ils consomme des rêves tout préparés. Cette faculté de rêver, d'imaginer, de penser, tout simplement, lui échappe chaque jour un peu plus.

Jadis, quand on lisait un roman, il restait au lecteur un minimum d'action créatrice, participative. Il devait inventer les personnages, les scènes, dans sa tête. Lire demandait un minimum d'imagination. Aujourd'hui la lecture se meurt. Il reste la "lanterne magique", le "petit écran". Pourquoi lire des récits de voyages, quand on peut voyager de manière virtuelle ? Avec National Geographic Magazine, on va partout. Alors, pourquoi voyager ? (pensez au film Total Recall). Les téléspectateurs ne se rendent pas compte qu'ils voyagent déjà ... virtuellement. Ce n'est pas encore la baignoire emplie de liquide rosâtre, mais c'est déjà le fauteuil, le canapé, x heures par jour. .

Qui manie ce théâtre d'ombres ? En fait, c'est le téléspectateur, par lâcheté, par sadisme. Regardez ce que sont devenus nos films et même nos bandes dessinées ? Violence, partout. L'homme a créé son propre Colisée. L'appêtit sordide était déjà là, ancré dans l'âme humaine comme un hideux parasite. Peut-on imaginer les foules de jadis qui se pressaient dans ces cirques immenses pour voir des gens s'entre-tuer ? Aujourd'hui les héros virtuels ne meurent pas. Mais l'appêtit est le même. Si les snuff-movies était en vente libre, les gens se les arracheraient.

Les snuff movies sont des films où les scènes de violence sont réelles, où on a filmé de véritables mises à mort
De véritables scènes de torture et qui se vendent sous le manteau.

Lisez l'album numéro 12 de la série Largo Winch, intitulé "Shadow" (le bien nommé"). L'auteur ne fait au fil de ces livres que montrer le monde ... tel qu'il est.

Tiens, une idée me vient : créer des films dont l'issue serait laissée au choix du spectateur. Des films interactifs. Comme les jeux.

 

Voulez-vous :

- Que le héros périsse

- Qu'il survive ?

Pouce en haut ou pouce en bas ( Police verso ! ). On pourrait même mettre l'icône sur l'écran.

Je viens d'entrevoir, en descendant à Aix un film où Stallone cotoie Schwarznegger et d'autres héros de la violence, en général sur le retour. Un groupe envoyé par la CIA pour débarrasser un pays d'Amérique du Sud d'un odieux dictateur ( Chavez ? ). Je crois qu'on aurait tartiné de la merde sur l'affiche que ça n'aurait pas été pire. Mais si ce film se fait, c'est qu'il y aura des gens pour aller le voir.

Repensez à Matrix. Un film plus fin aurait pu faire l'impasse sur ces absurdes scènes de combat. Mais de nos jours, ces schémas sont déjà greffés dans les têtes et ils le seront de plus en plus. Si vous réfléchissez, ces scènes n'apportent strictement rien. Elles auraient pu laisser place à une intrigue plus riche. Mais non, il faut faire simple, direct.

L'homme a créé un monde de machines qui est en train de le dévorer, ce qu'avait pressenti l'auteur du Meilleur des Mondes, Aldous Huxley, avec son "cinéma sentant" et son "soma". Un jour on mettra peut être des tranquillisants dans les repas des enfants.

Disparue, la rue commerçante de mon enfance, avec le lait qu'on servait à la louche, dans des bidons que les clients amenaient. Disparus les quincailliers, etc. Aujourd'hui, vous franchissez une porte coulissante, qui se referme derrière vous et vous voilà dans une "grande surface", dans un décor sans âme, sans horizon, sans relief.

Notre monde se virtualise chaque jour un peu plus. Il y a une excellente BD de Mézières, assez ancienne, qui s'appelle "Les Cercles du Pouvoir", où Valérian et Laureline participent à un assaut final, et découvrent "ce qui mène le monde" : un ... plateau de télévision.

Je crois que je deviens pessimiste, car le mouvement d'abrutissement se développe plus vite que celui d'une prise de conscience. Cela fait déjà pas mal d'années que je n'ai plus de télévision, et je m'en passe très bien. J'ai même écrit jadis une nouvelle où la police et le Ministère de l'Intérieur découvrent que des citadins, des citoyens, se regroupent la nuit, emmenant leurs téléviseurs dans leurs malles de voiture. Alors ils les brisent à la masse en y mettent le feu.

Voilà une vision très soixante-huitarde. Imaginez que les citadins ou les citoyens en général fassent de même, de manière incontrôlable. Que chaque nuit on verrait s'allumer des brasiers où se consumeraient des postes, abandonnés sur le trottoir.

Au lieu de brûler des voitures

Voilà qui inquiéterait le pouvoir beaucoup plus, croyez-moi !

Notre nature d'être symbiotique d'homme-machine ne fait que se renforcer, sur tous les plans. Nos "hommes de science" font de leur mieux pour dissimuler leur ignorance et se focaliser sur l'arbre qui cache la forêt (Confers l'évocation du dernier article paru dans Science et Vie).

Il y a quelques jours une jeune journaliste est venue chez moi m’interviewer, en tant que « conspirationniste ». Je lui ai demandé qui m’avait qualifié de cet adjectif. Elle n’a pas su me donner un nom particulier. Tout vient « des forums » où les intervenants s’expriment sous pseudonymes.

Voilà donc une chose nouvelle, une des retombées de cette symbiose homme-machine : une réputation peut être construite à partir de discours tenus par des gens protégés par l’anonymat.

Notons.

Si on « surfe sur le net », on trouvera pléthore de théories « conspirationnistes ». Notre monde serait conduit, influencé, guidé par des groupes agissant dans l’ombre. Des sociétés secrètes, en quelque sorte.

Il y a toujours eu, de tous temps, des structures de ce genre. Je ne sais plus qui disait « les guerres sont créées et menées par des gens qui se connaissent, et subie par des gens qui ne se connaissent pas ».

Le monde serait-il l’objet d’une vaste conspiration, puissante, organisée, agissant dans des buts précis ?

Oui et non.

Sur le plan des armes et des projets d'extermination, les exemples sont innombrables, les génocides ne se comptent plus. L'histoire est pleine de projets monstrueux, ourdis pendant des années. Si on avait interrogé Hitler dans les années trente, à propos de ses actes, il aurait répondu avec conviction que le reste du monde l'avait contraint à agir ainsi ( ce qu'il affirmait jusqu'à ses derniers jours, dans son bunker de la chancellerie. voir le film La Chute ). Même chose pour les Nippons, à l'étroit sur leur île, dépourvus de matières premières.

Vous noterez que dans tous les pays on ne trouve aucun ministère de l'attaque, seulement des ministères de la défense.

On dit : SI VIS PACEM, PARA BELUM (si tu veux la paix, prépare la guerre )

Les faucons américains ont lancé l'idée de guerre préventive. Nous vivons sur une planète où nombre de groupes humains vivent dans une situation de rivalité et d'hostilité violente déclarée, entretenue. Au delà, la maladie première de la Terre est sa démographie, incontrôlable. Un phénomène qui est une conséquence immédiate des inégalités criantes et que seul le nivellement de ces mêmes inégalités pourrait résoudre.

 

L'homme pris au piège de sa propre machinerie médiatique

Que nous le voulions ou non, nous sommes pris dans une vaste machinerie, dans un théâtre d'ombre, dans une boite à images. Je vais citer un exemple. Quand j’étais enfant, je voyais, de temps à autre, des films policiers, ou des « films de guerre ». A propos de films policiers, un héros de l’époque était Eddie Constantine.

 

Eddie Constantine, le "dur" des années cinquante

 

Cet acteur, à l’accent américain, au visage ravagé par ce qui ressemblait à la petite vérole, jouait éternellement le rôle du détective privé. C’était l’image du « dur » par excellence. Dans une bagarre, il gagnait toujours, très rapidement, en envoyant un crochet vers la mâchoire de son adversaire qui, pour qui avait l’œil vif, passait immanquablement à cinq bons centimètres du menton de celui-ci. Le malfrat tombait immanquablement K.O. au premier coup. Puis Eddie resserrait son nœud de cravate.

Du côté policier, Paul Meurisse jouait excellemment le rôle du commissaire, en tenant son pistolet comme un bouquet de fleur.

 

Paul Meurisse

 

S’il y avait des morts, tout se passait très proprement. L’effusion de sang était inutile, puisqu’on tournait en noir et blanc. Même chose dans les films de guerre. Le blessé claudiquait, en s’appuyant sur une béquille. Quant au mourant, assis contre un arbre, il avait toujours le temps de prononcer quelques paroles édifiantes (si c’était un héros), ou de remords (si c’était un méchant repenti). Puis sa tête s’inclinait d’un coup, ses yeux se fermaient et tout était dit.

Les armes-jouets de mon enfance étaient d’un réalisme discutable. Les tanks les plus perfectionnés crachaient des étincelles, issues d’une pierre à briquet. Côté armes de poing, nous avions des pistolets à bouchon, ou à amorces. Des revolver en plastique argenté complétaient les panoplies de cow-boy.

Les morts cinématographiques changèrent du tout au tout quand apparut le gilet avec poches de sang, déclenché à distance par télécommande. Je me rappelle très bien quand j’ai vu cela pour la première fois. C’était dans un film où jouait William Holden, en fin de carrière, intitulé la Horde Sauvage, sorti en 1969.

 

William Holden dans l'équipée sauvage, 1969

 

Les spectateurs virent avec stupeur les hommes touchés bondir en arrière, l’impact de balle étant signalé par l’apparition d’un cratère éjectant de la sauce tomate du plus bel effet. A l’époque un journaliste de Science et Vie, dont j’ai oublié le nom, et qui était un maniaque d’armes à feu de gros calibres, publia un article dénonçant ces culbutes de cinéma, son l’impact d’une balle, fut-elle de calibre 11,43.

En effet : principe d’action-réaction, l’impact d’une balle sur un corps ne saurait dépasser l’effet du recul sur le poignet ou l’épaule du tireur. Mais les gens se sont habitués à ces culbutes.

J’ai partagé une chambre d’hôpital avec un jeune journaliste qui avait, lors d’une mission en Afrique, l’humérus d’un de ses bras fracassé par une balle de Kalachnikov. Il me dit que sur le moment il n’avait rien senti, et s’était rendu compte qu’il était blessé en voyant un de ses bras soudain refuser de lui obéir et pendre lamentablement. Quant à moi, j’étais là après avoir été mordu à l’index droit par un chat errant, que j’avais saisi. Une blessure qui faillit me coûter mon doigt, du fait du déclenchement d’une pasteurellose (ou maladie des griffes du chat), bactérie qui s'était, dans mon cas, révélée insensible aux autibiotiques. Il avait fallu m'ouvrir l'index jusqu'à l'os pour permettre à l'oxygène de l'air de tuer ces bactéries et de me faire éviter l'amputation.

Les armes de poings réalistes, en plastique, ont fait leur apparition en France en 1960, sous la forme d’un Lüger très bien imité. Je m'en souviens comme si c'était hier.

Nous devons maintenant nous projeter dans l’époque actuelle, et constater que les êtres humains consomment du meurtre au quotidien, à haute dose et à jet continu.

Quel auteur de film policier ferait recette sans une belle boucherie à la clé, sans un moment d’hyper violence, réglée avec des chaises en balsa, fracassées sur des têtes, des plongeons à travers des vitres en sucre ?

Quand un personnage prend une raclée, projeté sur le sol, il subit des coups de pied dans la tête, qui le tueraient si le geste était réel.

Bref, notre quotidien contient sa dose de violence, sans retenue. Derrière cela, une invention-clé : la télévision, rendue encore plus réaliste depuis l’apparition de la couleur. Dose d’images démultipliées par ce nouveau média qu’est Internet, distillée chez les êtres humains dès leur plus jeune âge.

S’étonnera-t-on que cette violence devienne omniprésente dans les produits de consommation, films, vidéos ou jeux vidéos ?

Une première manifestation de « la Matrice »,

Simple feed back lié à une symbiose homme-machine.
Le produit modèle le sujet, et crée la demande.

Une boucle terriblement efficace.

11 septembre 2012. Aujourd'hui c'est le jour anniversaire des événements survenus à New York en 2001. A part ceux qui ont perdu des proches dans cette catastrophe, qui s'en soucie encore ?

Ce sont les Américains qui se battent toujours. L'Amérique ? Le pays d'où peut émerger le pire comme le meilleur.

Rafraîchissez-vous la mémoire, à tout hasard, en regardant cette vidéo :

Rappelez-vous : ce sont ceux qui se comportent comme des veaux qui finissent à la boucherie

Je suis quotidiennement assailli par des infos qu'il faudrait que je répercute. Mais j'essaye de concentrer mon énergie sur le nucléaire. Lisez le numéro de NEXUS de septembre-octobre, sur ITER, maillon faible de l'édifice nucléocratique français. Le prochain article sera sur Megajoule.

Dans le film Matrix, ce sont " les machines " qui ont pris le pouvoir sur l'espèce humaine. La machinerie médiatique est un exemple de " machine " qui échappe à tout contrôle et subit un terrible effet Larsen, impliquant ceux qui l'ont créée et qui la subissent.

Il y a un autre exemple : la machinerie bancaire et spéculative. Là, je vous conseille de regarder cette émission diffusée par Arte, sur ce monstre qu'est le groupe bancaire Goldman Sachs. 700 milliards d'actifs : deux fois le budget de la France. 30.000 employés, sur cinq continents.

http://videos.arte.tv/fr/videos/goldman-sachs-la-banque-qui-dirige-le-monde--6894428.html

Visible sur :

 https://www.dropbox.com/s/bagdrpzrjolf1ye/goldman%20sachs%20la%20banque%20qui%20dirige%20le%20monde.mkv

Hélas, le lendemain de la mise en ligne de cette page, la vidéo n'est plus disponible :

 

 

Mais, heureusement on la retrouve en deux parties sur dailymotion :


http://www.dailymotion.com/video/xtc3e2_goldman-sachs-la-banque-qui-dirige-le-monde-1-2_lifestyle


http://www.dailymotion.com/video/xtc1af_goldman-sachs-la-banque-qui-dirige-le-monde-2-2_lifestyle

 

Et sur Toutube :

http://www.youtube.com/watch?v=iuNry6X9V8Q

 

Enfin, sous forme d'une visite guidée, originale, de " la boutique Goldman Sachs "


http://www.arte.tv/fr/goldman-sachs-le-supermarche-de-la-finance/6892050.html

 

Fondé en 1869. Des noms : Marcus Goldman, Samuel Sachs, Sidney Weinberg, Gus Levy, Jon Corzine, Henry Paulson, Lloyd Blankfein ...

 

Les gouvernements passent, mais Goldman reste....

 

Un autre exemple de "machine " qui échappe à ses concepteurs. On pourrait multiplier les exemples à l'infini. Ca n'est qu'en en prenant conscience que l'homme aura des chances de reprendre son destin en main.

Y a-t-il conspiration ? Oui et non. Ceux qui gèrent ce futur de la planète s'inventent mille excellentes raisons pour justifier leurs actions. Vous avez ici une information qui montre comment on va amener "dans leur intérêt", des gens à ingérer une puce rfid. Le stade suivant sera de miniaturiser cette puce, grâce aux techniques des nanotechnologies. Ces puces s'enkysteront discrètement dans un organe, transmettant des informations, éventuellement "à la demande", comme un transpondeur, par exemple au passage d'un portail de contrôle de sécurité. Elles pourront aussi distiller des toxines, ou une toxine mortelle, ce qui permettra d'exercer un chantage sur le porteur.

Tout ceci est techniquement possible, et je l'avais prévu sept ans plus tôt.

L'alibi sera ... la sécurité.

La paranoïa est une manifestation d'une forme d'attitude conspirationniste. Le paranoïaque n'a pas besoin d'indices tangibles. Cette paranoïa suscite des attitudes manipulatrices et répressives. Des exemples, parmi des milliers d'autres ? Hitler, Staline.

Voici le dernier dossier sur les puces ingérables :

http://www.alterinfo.net/La-nouvelle-generation-de-medicament-avec-micropuce-integree_a81122.html

Bonne lecture

 

Parmi les mécanismes qui animent l’homme, il en est deux qui sont particulièrement puissants : le désir le paraître, de posséder, et la peur, d’être agressé, de perdre, d'être dominé, démuni. Ces rouages fonctionnent depuis l’âge des cavernes. Mais aujourd’hui ils acquièrent une envergure planétaire. La puissance des médias démultiplie les actions des manipulateurs, ou des groupes de manipulateurs.

Un grand précurseur en la matière fut Adolf Hitler, qui utilisa à fond, la radio, la photo, le film. Cynique, ambitieux, à prétentions messianiques, il entraîna dans « une autre matrice », un peuple entier, saoulé d’images, de slogans auxquels il avait finit par … croire lui-même. Revoyez le film «  La chute » pour découvrir un Hitler désabusé, trahi, suicidaire. Eh oui, les Slaves n’étaient pas ce peuple inférieur, qui se débanderait aux premières attaques. Là, ils étaient aux portes de Berlin.

La Matrice, c’est quoi ? C’est vous, c’est moi, c’est nous. C’est la machinerie humaine dans laquelle nous sommes pris, et dont les historiens tenteront de décoder les rouages après le prochain drame planétaire, si nous y survivons.

Ce jus rosâtre du film Matrix est simplement la connerie humaine, dont nous sommes les prisonniers

Il n’y a pas « de conspiration planétaire ». Je ne le pense pas. Il n’y a que la conjugaison de faisceaux de mensonges, de tromperies, de peurs, de conjonctions d’attitudes paranoïaques. Tout ceci suffit à sécréter les nébuleuses médiatiques, idéologiques, de classes. Cela crée les alliances, les "attaques préventives", alimente les haines, les frustrations, les démultiplie.

Jadis, le designer américain Raymond Loewy avait écrit « la laideur se vend mal ». Je dirai

La vérité se vend mal.

Le mensonge se vend infiniment mieux

Pourquoi ? Parce que les hommes participent de ces mensonges. La complicité est partout. Beaucoup de mensonges ont un caractère rassurant. Et beaucoup de vérités sont terriblement angoissantes. Face à la perspective de leur propre mort, les êtres humains choisissent dans leur grande majorité (du moins en Occident) de "mourir guéris", comme disait Molière. Le mensonge des médecins est plus facile à accepter que la sanction irrévocable. Les hommes cherchent avant tout à être rassurés, pas inquiétés.

L'espoir se vend mieux

C'est la même chose dans nos sociétés, face à l'angoisse de notre avenir planétaire. En 1939, ceux qui croyaient à l'imminence d'une guerre étaient traités de " conspirationnistes ". Le mot de l'époque était " alarmiste ", mais le sens est le même. On n'écoute pas Cassandre.

On voit se dessiner une interprétation du mensonge ambiant. Les journalistes mentent au public, mais se mentent aussi à eux-mêmes; pour se rassurer, comme ils rassurent leurs lecteurs ou téléspectateurs. La vision angoissante de l'avenir sécrète une méta-réalité ambiante. On peut y voir un machiavélisme à tout crin, une conspiration organisée. On peut aussi y voir l'expression d'une peur.

Les créateurs et diffuseurs de visions mensongères, de réalités distordues peuvent être aussi ceux qui croient à une sorte de " machiavélisme salvateur ". On arrive à commettre des crimes épouvantables " dans l'intérêt du plus grand nombre ", ou dans l'intérêt de son ethnie, "d'un grand nombre" , de son groupe social. Au temps de sa puissance, Hitler devait se percevoir comme un véritable bienfaiteur de l'humanité, veillant à l'avenir d'une race pure, d'élus.

C'est dans notre histoire récente que nous avons découvert l'expression "purification ethnique".

C'est ainsi que le mensonge acquiert une structure pyramidale. Tout en haut, des politiques se contentent, sous les lambris dorés de leurs bureaux, d'observer le monde depuis les fenêtres de leurs hôtels particuliers. Ils finissent pas se convaincre de la justesse de leurs vues (qui, en général, coincide avec leur propre intérêt). L'exemple caricatural est donné par les ministres du travail, qui n'ont jamais travaillé de leur vie, comme par exemple Alain Madelin. Beaucoup de journalistes, d'essayistes, de penseurs, de sociologues, de psychologues n'ont souvent jamais approché le monde du travail, de près ou de loin, la Vraie Vie". On trouve aussi des philosophes, nés avec un carré de moquette collé sous chaque pied, comme Bernard Henri Lévy, riche à milliards, qui se prennent pour des acteurs de l'histoire, gesticulent, se gonflent de leur importance, dispensant à tous vent leurs pensées jetables.

Prévert a écrit dans un de ses poèmes :

- Ceux qui fabriquent dans des caves les stylos avec lesquels d'autres écriront que tout est pour le mieux.

En matière de politique, paraphrasant maître Panglosse, dans le chef d’œuvre de Voltaire, Candide, j’écrirais bien :

- Tant est si bien que ce sont les petits mensonges particuliers qui font le grand bien général, de sorte que plus il y a de petits mensonges particuliers, et meilleures sont les choses dans le meilleur des mondes possibles.

Vous pouvez tout aussi bien remplacer le mot mensonge par le mot lâcheté. Ils vont souvent de pair. Les principaux ressorts qui amènent les gens à rechercher "des postes de responsabilité" est d'y voir leur propre intérêt. La plupart ne demandent qu'à se défausser de ces responsabilités en les confiant à d'autres, qui "penseront" et décideront à leur place.

Les jours passent. Comme moi, vous vous demandez « que va-t-il se passer ? ». Nous baignons dans la Matrice, c'est tout. Elle nous distille au quotidien sont lot d’images déformées. Nous élevons nos enfants dans un monde où le virtuel prend de plus en plus le pas sur le réel, où le conformisme lamine toute imagination. Nous nous étonnons de voir émerger des pathologies graves, des tueurs en série, alors que nos enfants sont témoins de meurtres "virtuels" dès qu'ils regardent l'écran de télévision familial. Grâce à internet, on peut trouver des vidéos montrant des exécutions capitales, des décapitations, des mises à mort sur chaises électriques. Des bourreaux professionels sont interviewés. Ce ne sont que des "soldats de la justice" qui "font leur travail".

Nous avons en main de quoi changer le monde, et nous pourrions le faire dans l’instant. Il suffirait de mobiliser la même énergie, le même courage (consenti ou forcé) et les mêmes capitaux que dans ces immenses happenings que nous appelons guerres, qui font tourner nos économies à plein régime, du moins certaines d’entre elles. Avec les technologies dont nous disposons déjà, nous pourrions changer la donne. Et si d’aventure une créativité désintéressée se manifestait avec la même puissance qu’elle sait le faire pour des motifs patriotiques, tous les espoirs seraient permis.

Je sors dans le prochain numéro de la revue Nexus un article encore consacré à une chimère nommée Iter. Je me demande si, cette fois, le CEA se fendra de dix pages de "réponse à mes propos dans cette revue", avec traduction en anglais. Cela m'étonnerait. Il ont fait la sourde oreille à ma demande de droit de réponse, prétendant que " je me livrais à des attaques personnelles contre des personnalités de la maison " ( dixit Robert Arnoux, responsable de la communication à Iter Organization, juin 2012 ).

Dernière ligne de défense de gens qui ne résisteraient pas à un face à face scientifique en bonne et due règle, filmé, diffusé.

Complétant ce dossier, brièvement évoqué dans ces colonnes, j'ai donné un premier schéma de bombe à fusion pure. Plus haut, on a vu le principe de fonctionnement des armes à fission. Vous trouverez tous les détails concernant l'arme thermonucléaire dans Wikipedia. La bombe A, à fission, crache 80 % de son énergie sous forme de rayons X. Ceux-ci sont enfermés dans une sorte de four. Dans celui-ci une charge thermonucléaire (du deutérure de lithium, composé solide de lithium 6 et de deutérium) est contenue dans une enveloppe en uranium 238 (encore un système à confinement inertiel). Le tout est emprisonné dans du bête polyéthylène. Celui-ci est transformé en plasma au moment de l'explosion de la bombe A. Ce plasma joue un rôle de diffuseur de ces rayons X.

Les Russes savent de longue dates produire d'énormes intensités électriques par MHD, à partir d'explosifs. Dans les années cinquante, Sakharov produisait 100 millions d'ampères. Reste à comprimer cette impulsion en lui donnant une durée inférieure à 150 nanosecondes, pour que ce courant ne circule pas dans les fils des liners, mais en périphérie de ceux-ci, grâce à l'effet de peau. Ca aussi, les Russes savent faire. Tout cela sera vite connu et deviendra ... terriblement proliférant. Mais c'est trop tard

Le chat est déjà en dehors du sac !

Pourquoi se compliquer la vie en recherchant de l'uranium, en l'enrichissant laborieusement avec des centrifugeuses pour obtenir de l'uranium 235. Pourquoi, ensuite faire fonctionner, avec ce même uranium enrichi, des réacteurs plutinogènes, pour obtenir du plutonium 239 et fabriquer des bombes à fission, qui seront à leur tour les détonateurs de charges de fusion, au deutérure de lithium. Pourquoi se compliquer à ce point la vie alors qu'on peut court-circuiter tout cela avec un système où :

- L'énergie primaire est fournie par un explosif conventionnel

- Cette énergie est transformé en impulsion électrique par un DEMG (Disk Electro Magnetic Generator) de Chernychev (voir ce dossier)

- La compression de l'impulsion est possible "à sec" ( technique russe )

- Un double liner à fils implose sur une cible-allumeur. Entre le liner et la cible : du polyéthylène, pour homogénéiser le rayonnement X produit.

- L'allumeur explose. Si nécessaire, une enveloppe en uranium 238 améliore le confinement inertiel.

- Le tout est placé au centre d'une charge de fusion ( deutérure de lithium ). Si le système peut fonctionner sans l'enveloppe d' U 238, on obtient une bombe 100 % propre, une bombe verte.

- A priori, à terme, ce système devrait pouvoir être miniaturisé. Donc il serait possible d'utiliser ces armes nucléaires sans risque pour celui qui les emploie. .

- Les matériaux nécessaires ne nécessitent pas une technologie très avancée, ni des produits de base difficiles à se procurer. On assisterait ainsi à une démocratisation, à une prolifération, une planétarisation de l'arme thermonucléaire.

 

`

 

Autre solution, face à cette nouvelle donne, au lieu de se foutre sur la gueule pour une magnifique III° Guerre Mondiale : on s'assied tous autour d'une table et on réfléchit sur l'emploi possible de cette nouvelle source d'énergie.

Il serait possible d'alimenter un générateur consommant des doubles liners cylindriques, mis bout à bout et descendant dans la chambre. Lors de l'expansion du plasma, 70 % de l'énergie est directement convertie en électricité en opérant l'expansion du plasma dans un champ magnétique. Le reste est exploité en tant que simple énergie thermique, emportée sans danger par les déchets de l'explosion : de l'hélium. Une partie de l'énergie est stockée dans l'équivalent du volant d'inertie d'un moteur deux-temps (condensateur où autre système de stockage), pour pouvoir assurer la compression suivante.

 

Le générateur (deux-temps) à fusion impulsionnelle

 

Comme disait René Dumont, plus que jamais, c'est :

 

L'Utopie ou la Mort

Il resterait une troisième option. Prendre conscience de ... toute autre chose. Cela, je l'ai déjà dit, écrit et répété cent fois. Je l'ai même écrit dans un livre.

Quand on revoit tout ce qui vient d'être dit : la nucléosynthèse, la naissance des étoiles de longue durée de vie, les supernove fonctionnant comme des spores, fournissant les matériaux nécessaire. Plus loin, toutes ces synthèses pré-biotiques. Tout cela ressemble à un coup monté, non ? D'autant plus que si on modifiait les valeurs des constantes de la physique, tout cela ne se réaliserait plus. D'où :

Le principe anthropique

Au-delà, force est de constater que le monde du vivant se complexifie en accroissant sans cesse son champ relationnel. On peut faire l'hypothèse de travail que c'est une des lois cosmiques. Donc cette extension du champ relationnel ne saurait s'interrompre aux frontières minuscules de notre système solaire, des systèmes "solaires" de tout l'univers.

Pour franchir de telles distances, seule la technologie peut le permettre. Aucun oiseau n'aura des ailes assez grandes pour nous transporter vers d'autres systèmes habités.

Pour que cette extension du champ relationnel reprenne il faut la technologie, plus une petite retouche sur notre modèle cosmologique. Le modèle actuel fait eau de toutes parts, il est temps de le remettre sur le métier.

La technologie, plus un attribut comportemental, pour éviter les retours de manivelle d'une symbiose homme-machine, homme-technologie devenue dangereuse, à l'échelle de l'ethnie toute entière. Un attribut qui n'est rien d'autre que la faculté d'anticiper sur les conséquences de ses actes. Ce que nous baptisons conscience morale.

Dans cette optique tout ce qui serait autre que le projet d'élaboration d'une nef cosmique, pour aller voir nos voisins, ne serait que retombées collatérales et perte de temps.

Tout cela sous les yeux de "gens" qui se demandent : quand comprendront-ils ?

30 septembre 2012 :

Le GESTO Relooké

J'avais, sur cette page, indiqué que j'envisagerais de monter à Paris pour y donner des conférences. Pour ce faire, il n'y a pas trente six solutions. Il faut louer soi-même une salle, et donner cette conférence avec des entrées payantes, pour récupérer au passage le coût de cette location, et les frais de voyage et d'hôtel (pas d'affolement, ça ne sera pas pour toute de suite, mais ça se fera).

Inutile d'attendre que quelqu'un propose une salle, où que ce soit. Ceci étant, ce genre d'opération représente une mise de fond. Je donne un exemple en indiquant les tarifs de la salle du cinéma les Ursulines,122 places, dans le V° arrondissement : avant 18 h : 300 euros HT, l'heure. Après 18 heures, 400 euros HT.

Ceci étant, cette salle est louée avec un projectionniste et tous les systèmes projections possibles et imaginables. Il n'est peut être pas utile d'aller jusque là, pour projeter un simple powerpoint sur écran, avec un système de projection qu'on amènerait soi-même.

Je vais donc étudier la question. es sujets sont nombreux, à commencer par le nucléaire, la fusion, ITER, Mégajoule, les Z-machines, la MHD, l'égyptologie, l'astrophysique, la cosmologie, la vie dans l'univers.

Pour ce faire, il faut d'abord collecter de l'argent pour louer une salle. Le compte du GESTO, longtemps inutilisé, est toujours ouvert, à la Société Générale. Je l'ai vérifié. Historiquement, et cela vaut la peine de le rappeler, cette association avait été créée à la fin des années quatre vingt, en étant intitulée :

Groupe d'Etude Scientifique des Traces Associées au Phénomène Ovni

Si nous assemblez les initiales, vous vous apercevez que c'était un mauvais choix, car c'était déjà pris. Aussi donc avions-nous contracté ceci en l'inesthétique GESTO.

Ma foi, cette association avait été créée au moment de la sortie de mon livre Enquête sur les Ovni, chez Albin Michel. Si celle-ci avait rassemblé des dizaines de milliers d'adhérents, l'association aurait pu faire face aux buts qu'elle s'était assigné dans ses statuts. Mais avec un effectif inférieur à la centaine, la partie n'était pas jouable. J'avais alors proposé aux adhérents de leur retourner leurs envois et de dissoudre l'association.

Devant leurs protestations, cette structure a survécu, en conservant un profil discret, en particulier sans site Internet et en modifiant les buts poursuivis par l'association. Puis, en 2007 l'association UFO-science a été créée, dont je suis toujours président. Jean-Christophe Doré et Mathieu Ader ont mis en ligne une vidéo d'une heure quarante, que j'ai enregistrée à Prague où nous nous sommes rendus en avril 2012. Il est prévu de la fragmenter en 4 parties.

Cette mise en ligne est accompagnée d'un éditorial de 36 pages, où ma position est clairement définie.

Le lecteur se demandera sans doute " mais, quel but poursuit Jean-Pierre Petit ? ". La réponse est toujours : tenter d'informer, de sensibiliser, avec plus ou moins de succès selon les secteurs.

Je considère que le sujet OVNI est toujours un des plus importants, mais celui-ci "se vend mal" et n'intéresse réellement qu'une frange infime de la population. Comme je l'explique dans l'éditorial, j'ai complètement échoué à intéresser des scientifiques à ce sujet, et je ne pense pas que cela changera, étant donnée leur veulerie. En parallèle de puissantes structures de désinformation ont été mises en place. Le service mis en place par le Cnes depuis ... 35 ans, continue de ne rien faire, aux frais du contribuable, dans l'indifférence générale.

Au fil des années, ce sujet a été totalement discrédité. En résumant en peu de mots ce qui est exposé dans l'éditorial : l'activité d'UFO-science ne se poursuit que grâce aux effort invraisemblables déployés par un seul homme : Jean-Christophe Doré, accumulant, sous mes directives, des résultats expérimentaux de haut niveau, en travaillant dans quelques mètres carrés du garage attenant à sa maison. Travaux qui nous permettent d'être présents dans de grands colloques internationaux, dans l'indifférence générale. Tant qu'il continuera, je suivrai. Mais s'il arrêtait ses efforts, toute recherche authentique sur le sujet cesserait aussitôt.

Je viens de l'avoir au téléphone. Il finalise notre dernière manip, toujours dans les quelques mètres carrés disponibles dans son petit garage, le " Laboratoire Lambda ".

Laboratory for Applications of Magnetohydrodynamcs and Bitempérature Discharge to Aerodynamcs

J'ai réfléchi aux perspectives d'avenir. Je n'en vois aucune dans un circuit institutionnalisé. L'armée continue de nous tourner autour, lançant ses filets de manière de plus en plus grotesque. L'extension des activités ne peut passer que par l'acquisition du terrain jouxtant le lien : 200 mètres carrés. On pourrait y construire un laboratoire vraiment à la hauteur, avec ce Mac Gyver absolument capable de tout. J'imagine tout ce que nous pourrions y installer. Mais je me suis empressé de dire à Doré :

- 4000 volts, dans quelques mètres carrés, je veux bien. Mais pour mettre les 50.000 dont nous aurions besoin pour la suite, il faudrait quand même de la place, ne serait-ce que pour la sécurité.

Eh oui, nous vivons une histoire digne d'un film de Splieberg, où je jouerais le rôle de "doc". Tout ceci aurait des allures de fantaisie, s'il n'y avait cette suite ininterrompue de publications scientifiques et de résultats. Comme nous disons tout à l'heure : " ça serait à mourir de rire, si ça n'était pas triste à pleurer ".

Une histoire tragi-comique, concluait Jean-Christophe.

Peut être est-ce le mot.

Il nous reste à attendre qu'un ou une mécène fasse un leg à l'association UFO-science, qui permette d'allonger les 157.000 euros du terrain en question, que son propriétaire refuse de morceler. Plus de quoi construire des murs et un toit. Qui sait ? Cette histoire est tellement folle qu'il y aura peut être quelqu'un d'assez fou pour financer cela ?

Pendant qu'il construit, manip après manip, mes aérodynes MHD des années soixante-dix, je continue à m'en prendre aux gâchis de toutes sortes. Je fais maintenant si peur aux nucléopathes qu'ils refusent mordicus de me rencontrer. En ce moment, je m'en prends aux bancs de fusion par laser. Vous savez peut être que le NIC ( "la National Ignition Campaign" ) qui s'est jouée sur le NIF ( "National Ignition Facility") un banc américain équipé de 192 lasers, est un bide complet, à 5 milliards de dollars. Le congrès s'en émeut. La presse titre : " N A I F ". Acronyme de " National Almost Ignition Facility ", ce qui peut se traduire par " Installation Nationale, payée par des fonds fédéraux, permettant de réaliser une presque-fusion.

La physique crée parfois des situation hautement cocasses. Ce projet est le bide le plus rententissant de la physique américaine des 50 dernières années. Le directeur du projet avait annoncé la fusion pour octobre 2012. Mais pas plus d'ignition que de beurre en broche. Et c'est foutu-foutu. Question quantité d'énergie focalisée il s'en faut d'un facteur 10 à 100. Impossible d'accroître la puissance des lasers : ils exploseraient. Que faire de ces 192 " machins " ? Là est la question. Le banc, conçu pour recréer en laboratoire des "micro-explosions thermonucléaires" permettra de connaître avec une précision inégalée le comportement des bombes à hydrogène quand ... elles n'explosent pas.

A se poignarder le cul avec des saucisses.

Tout cela, me direz-vous, se passe de l'autre côté de l'Atlantique. Mais, rappelez vous, les Français ont copié, point par point, laser par laser, l'installation américaine avec le projet Mégajoule, installé au Barp, près de Bordeaux. Il devait y avoir 240 lasers et cette installation devait pouvoir concentrer 1,8 Mégajoule. Mais, par économie, on n'en a assemblés que 176. Ca descend l'énergie à 1,31 MJ.

Je vais jouer les prophètes de malheur : cette installation ne donnera pas le fusion escomptée. Ni maintenant, ni plus tard. Mais, bon, ça ne fera jamais que 6 milliards d'euros supplémentaires fichus en l'air. Après ITER, on n'est plus à ça près ...

On ne peut pas se battre sur tous les fronts à la fois. Comme je l'avais déjà annoncé, depuis 2 ans j'ai consacré l'essentiel de mon activité militante en focalisant sur le nucléaire. Il me faut écrire un livre, l'imprimer. Après je monterai conférencer et expliquer comment on flanque vos euros par la fenêtre, par incompétence, connerie.

En attendant, si vous voulez remplir la caisse du GESTO relooké, du Groupe d'Etude des Orientations Scientifiques et techniques, voici ses coordonnées bancaires :

 

GESTO  

Groupe d'Etude des Orientations Scientifiques et Techniques

(Pour les chèques, libellés au nom de GESTO, et adressés "chez Jean-Pierre Petit, BP 55, 84122 Pertuis)  

Banque             Guichet           N° de Compte            Clé RIB

  3003                 00027            00037272529                65

Identification internationale (IBAN)

IBAN FR76 3000 3000 2700 0372 7252 965

 

On n'y parlera pas d'ovnis, mais d'aérodynes magnéto-hydrodynamiques discoïdaux, de voyages interstellaires, d'exo-planètes et de vie dans l'univers. Pas d'UFOcatch non plus, lui aussi pieusement relooké, et rebaptisé " METEOcatch " : un système pour traquer les météorites, capturer leurs spectres et déterminer leur point de chute.

Dès que possible, on ouvrira un paypal

Si le fait d'aligner ce nouveau compte risquait de priver UFO-science de subsides, soyez sans inquiétude : il suffirait d'un trait de plume pour y transférer de l'argent, à partir du compte du GESTO.

 

 

 

Persée, montrant le visage de Méduse, à travers son reflet dans son bouclier

 

Ah : un mien article, du genre qui décoiffe, dans le numéro de septembre-octobre 2012 de Nexus, sur Iter

 


La révolution islandaise, mythe ou réalité ??

 

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