La construction des Grandes Pyramides

Jean-Pierre Petit, ancien directeur de recherche au Cnrs

Sixième partie ( I ) :

Pyramide, mode d'emploi

Images de synthèse : Jean-Stéphane Beetschen


     Faisons le point.

     - On sait ce qu'on veut faire : mettre une momie de pharaon dans abri solide, résistant aux séismes.

     - On a des techniques permettant de tailler des blocs avec une bonne précision.

     - On a des carrières, proches (site de Giseh) et plus ou moins lointaines ( Tourah et Assouan )

     - L'extraction des blocs dans un milieu en strates ( Giseh ) fournit des pierres aux faces horizontales rigoureusement parallèles

     - On a défini un plan d'architecte de l'objet, avec une charpente interne, constituée de structures planes, séparées par du libage, des débris de taille

     - On envisage de construire par couches.

     - On sait traîner des blocs pesant jusqu'à des dizaines de tonnes en les faisant glisser sur un lit d'argile humide

     - On a des machines "faites de bois courts", variantes du levier, qui permettent de diviser par dix le nombre d'ouvriers occupés à tirer ces blocs.

     - Il reste à trouver comment acheminer les blocs là où ils doivent être positionnés.

     - Il faut aussi trouver une méthode qui permette tout au long de la construction de repérer les positions dans l'espace au centimètre près.

 

     La solution :

     - une rampe, de faible pente, en tout cas là où on devra acheminer des blocs pesant jusqu'à 40 tonnes.

     - La rampe linéaire pose trop de problèmes. Avec une faible pente elle est ... interminable et il faut l'édifier en même temps que la pyramide.

     - La rampe hélicoïdale est commode, mais si on la fait en brique crue, comment assurer le repérage des éléments qu'on est en train d'édifier ? De plus dans une hypothèse de remoraquage des blocs par halage sur une pente de 5,6 % ( G.Goyon ) il faut 300 hommes pour les monolithes. Impossible de négocier des virages, même avec une rampe très large.

     - Optons pour une rampe en pierre hélicoïdale, enveloppante. Décidons que cette rampe fera partie intégrante de la pyramide et qu'en la retaillant, une fois l'ouvrage achevée, le revêtement se constituera dans son intégralité.

 

     Présentons notre solution :

 



La pyramide et sa rampe

 

     Pour mieux comprendre la géométrie de cette raampe, une animation de 22 mégas, réalisées par Jean-Stéphane Beetschen

 

Animation rampe, 22 méga

 

     Ce qu'on voit sur cette figure c'est "une pyramide avec une rampe à trois tours ou la partie sommitale d'une pyramide dont la rampe pisséderait un plus grand nombre de tours. Un peu plus loin, on trouvera un lien vers les calculs liés à cette rampe. Pour la pyramide de Khéops :

     - Sa hauteur : 146 mètres

     - Longueur du côté de sa base carrée : 230 mètres

     - Pente : 51°50

     Si on ajuste la hauteur unitaire à celle des blocs : 1,27 mètres en moyenne pour la pyramide de Khéops la rampe qui permet de la construire a 29 tours. A chaque tour, comme indiqué en rouge sur la figure les charges transportées sont élevées de 5 mètres. Mais il serait possible d'accroître cette échelle, par exemple en doublant ces cotes. Le nombre de tours serait diminué de moitié. A chaque tour les blocs monteraient de 10 mètres au lieu de 5, la rampe serait deux fois plus large, idem pour les plate-formes situées aux quatre coins. La pente maximale jusqu'à une hauteur de 70 mètres ( la hauteur à laquelle il faut monter les dalles de la chambre de décharge qui surplombe la chambre sépulcrale atteindrait 2 % au lieu de 1 %. Ca resterait faible. La force de traction à déployer serait accrue de 800 kilos au lieu de 400. Mais les machines "faites de bois courts" pourraient encore assumer cela. Il faut étudier, étendre ces calculs.

     Cette rampe est en pierre. Quand la pyramide, ultérieurement, a été déshabillée de son revêtement il n'est plus resté que la structure sous-jacente "en marche d'escalier", sur laquelle toute cette "écorce" venait s'adapter ce qu'on a représenté en marron foncé dans le dessin en bas de page, à gauche ).

 



La structure sous-jacente ( ce qui a subsisté pour la pyramide de Khéops, en calcaire grossier ) En transparence : la pyramide finie.
( Dans le cas de Khéops on a en fait 116 "marches" de ce genre. Ce dessin n'est que schématique )

 

     Le mot "revêtement" est ainsi source de confusion car il suggère quelque chose comme un placage. Sur les quelques pyramides qui ont conservé une partie de ce revêtement ( la partie sommitale de la pyramide de Képhren, les flancs de la pyramide rhomboïdale, les parties basses de la pyramide de Mykérinos ) il est facile de voir que ce qu'on appelle "revêtement" participe en fait à l'ensemble de la structure, avec une succession de blocs pris en sandwich entre le bloc précédent et le bloc suivant.

     Lorsqu'on regarde la pyramide Rhomboïdale on est frappé par le contraste entre les éléments en calcaire de Tourah constituant son écorce extérieure et le désordre apparent de l'intérieur.

 

Pyramide rhomboïdale. Contraste entre " l'écorce " et l'intérieur.

 

     Mais il n'y a pas incompatibilité. Je suis de ceux qui pensent qu'une pyramide est un ensemble de couches qui s'appuient les unes sur les autres et qui ont des niveaux d'ordonnance variées. Les quelques sondages effectués ( en général à la recherche de "trésors" ) révèlent cette alternance. Cela peut aller d'une disposition très géométrique, pour des structures constituant ce qu'on pourrait appeler des éléments de la charpente générale, jusqu'à un remplissage par du tout-venant, dont les débris qui entourent la pyramide de Meïdoum ( que des égyptologues qualifient de "restes d'une rampe", qu'ils ne décrivent hélas guère ) donnent une idée, de par leur faible granulométrie ( les composants de ces débris sont à Meïdoum de la taille d'une noix ).

     Ainsi, ce qu'on voit ci-dessus évoque deux structures :


     - La structure la plus externe, auto-porteuse ( les blocs sont soigneusement pincés entre le bloc du dessus et celui du dessous. Arrangement en quinconce ), constituant une partie de la charpente générale.

     - Une structure "semi-ordonnée".

     C'est cette structure qui est restée, après déshabillage de la pyramide de Khéops :

 

Aspect chaotique des blocs de la structure interne, après enlèvement de l'écorce, ou "revêtement" en fin calcaire de Tourah
(  pyramide de Khéops )

 

     Bien sûr, au moment de la construction cette structure semi-ordonnée et les garnitures de tout-venant ne sont pas visibles. On ne voit que ce qu'on a coutume d'appeler " le revêtement " et les éléments amovibles ou en saillie de la " rampe en pierre ", qui seront soit démontés soit sciés au moment de la finition. Anticipant sur la suite, voici cette cohabitation des blocs de ce que nous appellerons " l'écorce ", mot qui nous semble mieux convenir que " revêtement " , un mot qui évoque un placage. L'écorce est en fin calcaire de Tourah. L'intérieur est beaucoup plus grossier. Tout ce qu'on demande alors à ces blocs-là c'est d'être bien jointifs sur un plan horizontale ( ce qui sera rendu possible du fait qu'ils sont extraits d'une carrière où le calcaire se présente par strates ).

 



Schéma de cette juxtaposition d'une structure interne ( ce qui reste pour la pyramide de Khéops ) et d'une " écorce " qui, retaillée
s'ajustera à la surface de la pyramide. Sur ce bloc retaillé reposent deux blocs amovibles. Ces blocs peuvent être taillés dans une pierre
d'une qualité quelconque, mais à la différence des blocs de la structure interne ils doivent être découpés avec plus de précision.

 


On a vu qu'on retrouvait nombre de blocs triangulaires, inutilisables pour la récupération et qu'on s'est contenté de ranger en ligne sur les étages bas des pyramides.

 

 

Abondance de blocs triangulaires sur le site de Giseh, que les Egyptiens ont rangé le long de la base des pyramides.


     On ne peut pas non plus faire grand chose des blocs qui sont constitués par la juxtaposition d'un cube et d'un bloc triangulaire. En les retaillant on n'obtiendrait qu'une pierre cubique, difficilement utilisable dans la construction. On retrouve aussi nombre de blocs possédant cette géométrie, qu'ils soient ou non intégrés dans ce qu'on peut considérer comme un " revêtement ".

 

 

Restes d'un revêtement ou éléments amovibles de la rampe ?
( ça n'a pas l'air d'être leur position d'origine, vu qu'il en manque un bout à droite )


     Ces blocs sont trapus et très différents des blocs constituant le " revêtement " de la pyramide rhomboïdale. Le fait que l'angle de l'oblique soit de 51°50 n'est pas une preuve que ces blocs appartiennent au "revêtement" vu que s'ils émanaient de la partie amovible d'une rampe en pierre, l'angle serait .. le même.

     Dans l'image ci-après, des blocs épars photographiés par Lauer au pied de la pyramide de Képhren. Celle de Khéops est à l'arrière-plan

 



Blocs épars au pied de la pyramide de Képhren
( Visiblement ces blocs trapézoïdaux peuvent être de longueurs variées )

 

     Voici ( avec un modèle ne comportant que trois tours de rampe ) l'ensemble pyramide plus rampe en pierre intégrée à la structure :

 



On distingue une suite d'entablements ayant une largeur de deux unité, sur lesquels les rampes en briques crue viendont prendre place.

 

     Voici la même, avec ( couleur aubergine ) ses pentes en brique crue :

 

L'ensemble pyramide - rampe en pierre - pentes de brique crue

 

     Pour avoir Khéops il faudrait 29 tours de rampe, ce qui se fera en multipliant les éléments, en imagerie de synthèse, puis en faisant un zoom arrière.

     Nous verrons plus loin comment on peut assembler ces blocs avec une précision centimétrique grâce au système de repérage que nous suggérons. En attendant, en supposant que cet ensemble ait été bâti, voyons comment on peut désasssembler les éléments constitutifs de la structure d'angle, et des entablements, avec le minimum d'opérations de sciage. Nous avons résumé ces opérations sur la figure synthétique ci-après. Il ne s'agit que d'un des modes d'assemblages possibles :

.

     A : Avant qu'on ait procédé à ce travail d'ajustement. La rampe est encore en place.

     B : On a enlevé la rampe en brique crue

     C : On enlève trois des éléments amovibles constituant la partie supérieure de l'ensemble angulaire

     D : laquelle est complétée par un bloc ayant, cette fois, une forme assez "exotique", également amovible, que l'on dépose également. Dans la même opération on enlève une série de blocs amovibles reposant sur l'entablement de gauche.

     E : On enlève des blocs identitiques qui reposent sur l'entablement de droite; qui est une unité plus haut que l'autre ( puisqu'on monte d'une unité par tour )

     F : On procède au sciage des "corbeaux", à la découpe des entablements, qui sont la partie émergente de blocs bien tenus, pris en sandwich.

La continuité de la surface pyramidale est alors assurée. Les surfaces de découpe ont été entourées par un trait rouge.

 

     Je rappelle : Cette disposition n'est pas la seule possible. Il en existe un grand nombre, qui donnent des surfaces de sciage minimales.

     Ces images sont une invite, pour les touristes, à partir en exploration sur le site de Giseh, avec un mètre à ruban et un rapporteur. On a regroupé sur la figure ci-après les différents types de blocs impliqués dans cette structure, amovibles ou issus d'une découpe.

 

 

Blocs constituant l'ensemble angulaires. A droite, dans une position plus familière

 

     Une étude systématique de la géométrie des blocs traînant sur le plateau de Giseh aurait pu apporter des informations intéressantes. Comme dans les énigmes policières le plus petit indice peut recéler une information capitale. Ce puzzle de blocs me rappelle les fouilles du plateau d'Entremont, une hauteur située à l'ouest d'Aix en Provence. Les Allemands avaient voulu y installer un radar pendant la guerre. Sur le plateau ils ont voulu forer un puits et il est devenu évident très vite que le site avait servi d'oppidum, de camp fortifié à différentes époques et surtout à l'époque où la civilisation Gauloise était florissante. On aurait pu retirer beaucoup d'informations sur la métallurgie gauloise, le lieu ayant abrité un véritable centre métallurgique. Mais quand il arriva sur les lieux Fernand Benoit, responsable de l'archéologie pour une vaste région y trouva des masses de débris de poteries. Il déclara alors :

     - Mettez-moi tout cela à la décharge, on y verra plus clair...

     Hélas ces débris de poterie constituaient les restes de "bas-fourneaux" gaulois. Le geste de Benoit fit qu'il fut à jamais impossible de les reconstituer ce puzzle. En archéologie c'est comme dans les enquêtes policières : la précipitation et le goût de l'ordre, du "rangement" peuvent s'avérer dommageables.

     On trouve à Giseh, en abondance, des blocs de type 2 , 3, 4. La survie, sur le site, de blocs de type 1 serait plus problématique car, dans le lot, ce seraient les plus aisés à récupérer pour la construction, en sciant une extrêmité.

     Quand j'avais échafaudé cette hypothèse de " rampe en pierre " à l'issue de ma première visite en Égypte je m'étais dit que si ce modèle avait des chances d'être vrai on devrait retrouver des blocs triangulaires à proximité des pyramides. Ca a été le cas. Reste la des blocs de type 5 et 6, ou d'autres types de blocs, selon le mode de découpage adopté.

 

 

     Un bloc qu'on pourrait trouver sur le plateau de Giseh et qui correspond à une des façons possibles de constituer "l'ensemble angulaire" qui se termine par la plate-forme sur laquelles les charges sont tournées, par ripage sur lit d'argile humide, avant d'être connnectées à la machines suivante.

     Un mot à propos de l'incroyable finition des pyramides, telle qu'elle apparaît sur la rhomboïdale. Un examen récent de cette pyramide nous a montré que les faces étaient assemblées tout en présentant un relief externe oblique encore imparfait, tel qu'il apparaît à la base de la pyramide de Mykérinos. Puis l'ensemble de la face était usiné par abrasion. On peut suggérer des techniques :

 

Dresssage des faces ( hypothétique )

 

 

Pierre à polir et sa trémie distribuant l'abrasif, avec récupérateur ( hypothétique )

 

     Je n'ai malheureusement pas sous la main les photos que j'ai prises lors de mon dernier voyage. On voit nettement, sur les faces, des surfaces brutes, en retrait.

 

 

Surface brutes, en retrait

 

     Ces blocs ont été mal disposés, au moment du montage. Mais après déshabillage de la pyramide ( en la débarrassant des éléments amovibles de sa rampe et en sciant ce qui devait être ) ces éléments sont apparus, qui ne devaient pas être visibles au moment de la construction, parce qu'ils devaient être cachés ou contigûs aux éléments de la rampe (voir ci-dessus ) avec une erreur de positionnement, irrattappable. Ils ont donc été exclus du ponçage.

 

 

 

Eléments exclus du ponçage de la face

 

     J'ai fait une photo, assez sommaire, montrant ces défauts de positionnement des pierres du revêtement sur la pyramide rhomboïdale, extrêmement nombreux. Le dromadaire donne l'échelle. J'avais des images en zoom mais je ne sais pas ce que j'en ai fichu.

 

defauts_revetement

Défauts du revêtement de la pyramide rhomboïdale. Le dromadaire donne l'échelle.
Quid de la "rampe interne" de Jean-Pierre Houdin, dans le cas de cette pyramide-là ?


     L'idée de la rampe en pierre consiste à monter la pyramide telle qu'elle se présente dans l'image ci-dessus. Puis les ouvriers coupent la pierre en excès et, petit à petit la pyramide, dans sa sa forme définitive, se dégage.

     Voici les blocs "standards", fixés à la sortie de la carrière sur des chariots.

 

Le bloc standard de calcaire grossier ( de structure interne ) : hypothétique

 

     Les égyptologues se sont mis d'accord sur une masse du "bloc standard" de 2,5 tonnes. Ces blocs sont acheminés sur la rampe ci-dessus. Tirés par huit hommes ils glissent sur un lit d'argile humide. J'ai calculé la somme de travail que pouvait représenter le simple fait de monter ces charges ( bloc taillé ou libage ). Pour ce faire j'ai calculé l'énergie en Joule et divisé par l'énergie développée par chaque haleur au cours d'une journée de travail.

 

 

Mon calcul

 

 

     Ce calcul correspond à un pas de rampe particulier, quand la montée des blocs s'accroît d'un mètre vingt sept par quart de tour. Il faudra reprendre avec des pas supérieurs ( et un nombre de tours de rampe plus faible );

     Tout n'est quand même pas résolu, avec cette rampe en pierre étroite. Il reste à adapter tout cela pour réussir à tirer les gros monolithes et à les faire tourner sur les plate-formes d'angle. Il faudrait sans doute quelque peut élargir la rampe et cette aire. Dans le modèle actuel j'ai pisé sur l'assise deux blocs, ce qui donne une rampe où l'entrée fait deux mètres et la sortie trois. Mais on aurait pu également poser un ou même plusieurs blocs de plus, en gagnant un mètre à chaque fois.

     Autre idée : pour tenir cette pile de blocs de manière plus safe il serait opportun d'incliner les lits de pierre, comme ceci :

 

     Or, ô suprise, on retrouve cette même inclinaison pour les blocs du revêtement de la pyramide rhomboïdale.

 

Inclinaison marquée des lits de pierres constituant le revêtement de la pyramide rhomboïdale

 

Un bon dessin vaut mieux qu'un long discours

 

     Il serait très intéressant d'effectuer des mesures sur les blocs constituant le reste du revêtement situé en haut de la pyramide de Kephren. Ces blocs sontils également inclinés ? Un touriste en visite, muni d'un bon télé-objectif pourra nous apporter la réponse.

 

     Comment construire la pyramide et sa rampe ?

     Les prêtres-architectes choisissent un mamelon qu'ils commencent par sculpter en créant une suite de marches d'escalier ( deux, trois, quatre ? ). Ceci constituera le pion de centrage de la pyramide, qui lui évitera d'aller se balader en cas de séisme. Puis on trace le centre de la pyramide et une vue en plan, qui ne pourra qu'être schématique vu que la première couche de pierres recouvrira cette aire. L'orientation est soigneusement définie ( nord-sud - est-ouest ). Les angles droits sont déterminés avec de la corde ( longueurs 3 , 4 , 5 : théorème de Pytaghore ).

 

Le tracé au sol de la pyramide et le mamelon central, taillé en marches d'escalier ( schématique )

 

     On a longtemps attribué ce théorème au Grec Pythagore jusqu'à ce qu'on retrouve le dessin caractéristique et la démonstration, d'essence totalement géométrique sur une tablette cunéïforme, bien antérieure. Il est donc plausible que les Egyptiens aient conn ce moyen très simple et très précis de disposer des objets le long d'angles droits.

     Il faut construire soi-même le modèle de pyramide que je propose pour bien apprécier ses propriétés. Les gens ne sont pas tous égaux de par leur perception de l'espace. Le plus beau dessin du monde ne pourra pas montrer plus que ce qu'il contient. Je renvoie les lecteurs à l'animation, réalisée par jean Stéphane Beetschen pour mieux comprendre cette disposition.

     Il ressort de cela que la rampe se construit à travers une suite d'aire de forme carrée qui présentent des symétries. En principe ces carrés sont de taille égale. Mais, du moins pour la structure interne l'architecte n'est pas totalement maître des matériaux qu'il utilise. L'épaisseur des blocs, en particulier, varie, selon la couche de calcaire exploitée. Il lui faudra donc tenir compte de toute ceci lors de l'édification des strates successives. Les blocs de l'écorce sont, eux, entièrement "usinés" sur toutes leurs faces. Voir le revêtement de la rhomboïdale et comparer au "blocs de structure" de la pyramide de Khéops qui forment uin ensemble chaotique, si on excepte la jonction intime sur leurs faces supérieures et inférieures ( mais qui sont "naturellement dressées" ).

     Le schéma de pyramide + rampe en pierre fournit un système de montage qui semble crédible. Il n'y a jamais de pentes fortes à négocier, sauf pour des blocs de faible masse constituant la partie sommitale. Les gros monolithes ( comme les éléments constituant les piliers sur lesquelles reposent les salles sépulcrales, leur plancher et les murs ), amenés à bonne hauteur, peuvent être manipulés en continuant à les faire glisser. Pour la Grande Galerie il sera possible de la travailler "en tranchée" les blocs étant amenés à une hauteur supérieure à celle qui sera la leur dans leur positionnement définitif. Il suffira ensuite des les basculer et de ces descendre.

     S'il faut soulever des masses importantes, le système du levier décrit dans le dossier ( que des lecteurs assimilent à ce qu'on appelle un tire-fort ) pourra être mis à contribution, non plus pour amplifier une force horizontale mais pour assurer le levage. Mais à tout moment on préfèrera une montée par traînage sur faible pente, suivie éventuellement d'un basculement contrôlé qu'une actgion de soulèvement.

     On pourra, par la suite, décomposer des opérations représentant la mise en place de pierres constituant la Grange Galerie ou la chambre sépulcrale. A ce stade nous supposons que toutes les technique de découpe des blocs, de remorquage jusqu'à leur lieu d'implantation, de montage des éléments internes de la pyrapide sont résolus. Il reste à assurer le positionnement des pierres qui, dans ces pyramides est assuré au centimètre près ( je rappelle que la longueur du carré de base de la pyramide de Khéops est de 230 mètres ).

     Comment faire ?

     Je ne vois pas trente-six solutions. La plus efficace serait de connaître à tout instant l'axe de la pyramide. Pour ce faire un pointage à l'aide d'un fil à plomb semblerait la méthode à la fois la plus simple et la plus sûre. Elle implique de conserver, tout au long de l'édification, un puits central, de section carré. La disposition des pierres constituant ses parois sera particulière, de manière à lui conférer une excellente résistances vis à vis de secouses sismiques. En effet si un séisme obturait ce puits en cours de travaux, tout serait compromis.

 

Disposition des pierres de la charpente du puits axial

 


     On aurait donc une suite de pierres disposées en spirale alternée. Serait-ce une telle structure qu'on retrouverait à la partie sommitale de la pyramide de Khéops ?

 

Disposition des pierres au sommet de la pyramide de Khéops.

 

L'agencement des blocs ( hypothétique ) qui correspondrait au renforcement d'un puits axial
( images de synthèse de Jean-Stéphane Beetschen )

 

     Ca ne serait pas attenter à l'intégrité du monument que de disposer au sommet un système de levage et d'enlever, délicatement, cette couche de pierre, qu'on s'empresserait de remettre en place une fois l'exploration achevée. Trouverait-on immédiatement en dessous une pierre carrée de même taille et une spirale de pierre inverse ? Une autre possibilité serait que cette pierre centrale ne soit d'une sorte de bouchon, le reste du puits ayant été comblé en y jetant du tout-venant ? Si c'était le cas, cette découverte serait assez passionnante. N'oublions pas que les chambres sépulcrales de 13 pyramides sont disposées de manière qu'aucune d'entre elles, au dessus du niveau du sol ne contienne cet axe central. Ci-après nous avons la localisation pour la pyramide de Khéops :

 

Khéops : les chambres sépulcrales sont disposées autour de l'axe de la pyramide

 
   
Voir les figures dans la page précédente. A ce propos j'ai essayé en vain en 2004 de présenter mes travaux à un congrès international d'égyptologie qui s'est tenu à Grenoble. Ejection immédiate : motif : "le colloque est réservé aux membres de l'association internationale d'égyptologie, et vous n'en faites pas partie". Même insuccès pour publier quoi que ce soit au BIFAO ( Bulletin de l'Institut Français d'Archéologie Orientale ). Motif : " manque de documents philollogiques" ( autrement dit, tout ce qui ne découle pas du déchiffrage d'un papyrus ou d'inscription est nul et non avenu ). J'ai essayé d'argumenter en montrant que mon modèle colle mieux au texte d'Hérodote, le seul élément "philogique" dont nous disposions. "entablement" me paraît être une bonne traduction du terme :


     Idem pour des courriers adressés à des grands noms de l'égyptologie français, dont je ne citerai pas le nom et qui restèrent sans réponse.

     Il y aurait peut-être une découverte égyptologique majeure à faire. Remarquons aussi une chose. Pour effectuer un pointage à chaque nouvelle strate il serait nécessaire de descendre un aide au fond du puits, avec une lampe à huile pour qu'il puisse guider à la voix ceux qui manipuleraient sur la plate forme le fil à plomb. Dans ce cas, quid de son alimentation en air frais ( de plus son kumignon consommerait l'oxygène. Le CO2 s'accumulerait au fond de ce puits, difficile à ventiler ). Une solution logique consisterait à ménager une galerie, assez étroite, donnant juste le passage à un homme à quatre patte, étroit passage qui partirait d'un des flancs de la pyramide pour rejoindre la base du puits. Comme d'habitude cette étroite galerie serait créée au fil des couches de pierre amenées. Il ne faut pas non plus oublier qu'elle subirait la plus forte pression possible. Une solution serait d'utiliser la technique "du chambranle fendu" ( toujours pour des questions de résistance à la sismicité ).


     Cette galerie, horizontale, partirait non pas à la hauteur du plateau de Giseh, mais quelques mètres plus haut, à une cote correspondant à celle du sommet du mamelon sculpté, du "pion de centrage de la pyramide". S'il en est ainsi serait-il possible de trouver la trace extérieure d'une telle galerie.

 

Pyramide avec puits central et galerie d'accès ( hypothétique )

 

     Quid d'orifices, occultés par une maçonnerie apparemment ancienne, que j'ai photographiée au flanc de deux pyramides, celle de Khéops et celle de Kephren ( structures identiques, à la même hauteur par rapport au sol ). J'ai posé la question à des égyptologues. Pas de réponse.

 

Maçonnerie sur le flanc de la pyramide de Képhren

 

     Se pourrait-il qu'il s'agisse effectivement de cette étroite galerie d'accès, que les Arabes auraient découvert et qu'ils auraient rebouchée, n'ayant découvert au fond qu'un éboulis inexitricable. En effet, si c'est la base du puits-axe, si quelqu'un s'amusait à retirer les pierres, le reste dégringolerait aussitôt. En outre, de manière à faire en sorte que cette galerie soit la plus solide possible on lui aurait donné juste la largeur d'un homme. Donc difficulté à faire demi-tout ( sauf dans la base du puits carré, quand celle-ci était encore accessible ).

Qui pourra répondre à cette question ? Zahi Hawas ?

Vox clamat in deserto

 

     Gros plan sur la base de cet hypothétique puits :

 

Structure ( hypothétique) de la base d'un puits axial

 

     Il s'agit là de simples spéculations. Mais où cacher, dans une pyramide, "quelque chose", n'importe quoi, en un lieu qui soit aussi protégé, sinon mieux que par des herses de granit ? Une cachep qui se retrouverait ispo facto condamnée dès qu'on jetterait des décombres dans le puits central. Un tel passage serait dès lors infranchissable, à moins de creuser, pour le contourner dans des conditions aussi malcommodes que possibles : au fond d'une galerie laissant à peine à un homme de petite corpulence la possibilité de cheminer à quatre pattes et lui enlevant toute possibilité de se retourner. Ainsi, quoi qu'il fasse, s'il devait évacuer des décombres il devrait le faire ... à reculon.

     Ca m'est déjà arrivé de me retrouver face à un tel "cône de déjection". Celui-là faisait un bonne vingtaine de mètres de diamètre. Il se trouvait sous un puits partant, trente mètres plus haut, du Cimetière Montparnasse. Vous savez peut être qu'au dix-neuvième siècle les Parisiens se retrouvèrent face à un problème insoluble. Primo l'expansion démographique faisait qu'on avait besoin de terrains. Secundo les cimetières de la ville étaient archi-bourrés. Même ceux qui n'avaient pas pu se payer "une concession à perpétuité" encombraient les cimetières, dans des ossuaires représentant des dizaines de milliers de mètres cubes. On décida de transférer ces précieuses reliques dans les catacombes de Paris, qui ne sont rien d'autre qu'un immense réseau de galeries, ponctué de puits, représentant l'exploitation du calcaire depuis des millénaires.

     Un mot à propos de cette histoire-là. La calcaire se dissout dans l'eau, à une vitesse étonnamment rapide ( cela dépend de son degré de métamorphisme) . Mais quand vous visitez des galeries immenses, souterraines, "karstiques", il faut vous dire que tout ceci a été l'oeuvre d'une dissolution et non d'une érosion. Partout où l'eau s'infiltre, s'écoule, elle dissout le calcaire. Cela peut donner des galeries horizontales. Ce sont "les rivières souterraines", qui débitent périodiquement. Quand l'infiltration est verticale l'eau entraîne le calcaire vers le bas, par dissolution et ruissellement. Si une fissure met en communication la surface avec une rivière souterraine capable de drâiner le calcaire dissous ( ça peut aller jusqu'à 2 cm par an ) il se crée alors ce qu'on appelle "un puits de Fontis", qui ronge la carrière du bas vers le haut. Quand il débouche en surface ça donne un aven. Si d'aventure le niveau des mers remonte, alors l'aven peut se trouver submergé. On obtient alors un Trou Bleu, comme celui de Caicos aux Bahamas ( 400 m de diamètre, 110 m de profondeur. Les vestiges d'une sacrée salle ). Il y en a de plus petits. J'ai fait des plongées dans des Trous Bleux avec Mayol, jadis.

     Ah, un souvenir émerge, soudain. J'ai, entre autre, eu une activité de spéléologue en grottes, il y a quelques quarantes années. Avec mon ami Jean-Claude Mitteau, quand nous avions vingt ans nous avions effectué un raid en remontant la rivière souterraine débouchant dans la calanque de Port-Miou, à l'est de Marseille, sur plus de 400 mètres ( la longueur du "fil d'Ariane", en chanvre, que nous avions déroulé et laissé sur place. Plus tard, pour le compte d'une petite équipe de spéléologues de la région de Toulon ( à l'époque les grands spéléologues pratiquant le passage de siphons en scaphandre étaient des Lyonnais ) j'avais passé le siphon de " La Foux de Saint-Anne ". Tojujours avec un fil d'Ariane. Et là il m'avait été donné de vivre une expérience étonnante. Après quelques dizaines de mètre de progression dans ce siphon, où la profondeur ne dépassait pas cinq ou six mètres j'étais arrivé, mon phare à la main, dans une galerie assez vaste où nul homme n'avait jamais imprimé la marque de ses pas. J'avais posé mes bouteilles et je m'étais offert un exploration à pied, dans ce monde surréaliste, qui ne semblait mener nulle part ni conduire nulle part. Puis j'avais repris mon scaphandre autonome et, repassant le siphon en sens inverse j'avais rejoint le monde des hommes, après avoir fait une incursion dans l'univers de quelque dieu souterrain.

     Petite remarque : Il reste possible que la France ait effectué une centaine d'essais nucléaires souterrains furtifs dans la mine de lignite de Gardanne, située entre Aix-en-Provence et Marseille, à mi-distance, auquel cas les militaires se seraient ménagé un accès "personnalisé", le long d'une longue galerie oblique de plusieurs kilomètres, descendant à 1000 mètres de profondeur et rejoignant une zone au sud de la ville, proche de la mine mais ... où il n'y a pas de lignite. Un rapport américain de l'US Geological Association, présent sur mon site, montre comment on peut alors, en faisant exploser des charges inférieures à une kilotonne dans des cavités de 20 mètres de diamètre produire des signaux qui ne dépassent pas la magnitude 3, et qui se confondent alors avec les signaux sismiques correspondant à l'attaque par 400 kilos d'explosif des "fronts de taille" ( quand le phénomène se produisait de nuit on a raconté pendant dix ans aux riverains qu'ils s'agissait "d'effondrements de galeries" ). C'est le système classique permettant la poursuite d'essais nucléaires, dans tous les pays qui disposent de l'arme, en violation du moratoire des années quatre vingt dix. Les Américains ont des déserts. Les Anglais ont l'Australie. Les Russes et les Chinois ont de la place. Nous, on fait ça près d'une grande ville. Du délire ? Hmmm.... pourquoi la mine de Gardanne a-t-elle été fermée en catastrophe une semaine après la sortie d emon livre, le 9 janver 2003 ?

     Je n'ai pas l'intention de me battre sur ce terrain, n'ayant pas digéré de me retrouver seul lors du procès en appel où j'ai été condamné. Maintenant, quand des gens me contactent pour me signaler "quelque fait étrange", de ce genre, je leur dis "débrouillez-vous". Je voudrais simplement faire une remarque. Si par hasard tout cela était vrai, alors il y aurait dans une centaine de cavités situées à 1000 mètres de profondeur des masses de déchêts radioactifs, issus de l'explosion des bombes, ainsi "confinés", de manière bien précaire. Tout est ennoyé, maintenant. Il a suffi de stopper le pompage et les galeries ont été progressivement envahies par l'eau d'infiltration. Ces masses d'eau, considérables, vont créer des tensions dans la roche et provoquer des fissurations. Si celles-ci mettent des cavités ayant servi pour des essais en communication, alors ces déchêts réadioactifs seront dissous et se dissémineront. Quand remonteront-ils au niveau de la circulation phréatique se traduisant par un draînage vers la mer, à travers des conduites de fort diamètre comme la rivière souterrain débouchant à Port-Miou ? Cela peut être plus rapide qu'on ne le supposerait. La circulation souterraine des eaux est complexe. Si l'eau douce s'écoule vers la mer, l'eau salée au contraire, plus dense, tend à s'enfoncer dans la mremière fissure venue. Il y a donc des circulations verticales, les ingénieurs hydrologues vous le confirmeront.

     S'il y a eu effectivement essais nucléaires souterrains fortifs dans les entrailles de la mine de Gardane, aujourd'hui fermée et inondée, alors la dissémination irrémédiable des déchêts radioactifs dans toute la Méditerranée serait alors inéluctable. Un jour, dans dix ans, vingt, on devra peut être tester l'eau avec un compteur Geiger avant de prendre un bain. Simple parenthèse.

     Officiellement, la France n'a pas procédé à des essais nucléaires depuis la fermeture de Mururoa, en 1996, il y a ... dix ans. Officiellement le banc d'essai "Mégajoule", implanté au Barp, près de Bordeaux, où on implante de très puissants lasers, à grands frais, nous permettra de simuler tout ce nucléaire militaire.

     C'est extraordinaire comme on arrive à faire croire aux gens n'importe quoi. D'autant plus que cette "danseuse" n'est pas près de nous faire des entrechats. Passons.

     Revenons au catacombes. Fantastiques explorations, que j'ai raconté dans un livre dont Albin Michel n'avait pas voulu et que je mettrai un ligne un jour, quand j'aurai le temps. Titre : "mémoires d'un garnement". Pas eu le temps de le faire. Mais, vous verrez, je me suis beaucoup assagi avec le temps

     Il y a sous Paris 500 kilomètres de galeries, parfois sur trois niveaux. Il est facile d'identifier les plaques métalliques qui conduisent à ces catacombes. Il suffit d'y jeter un caillou, ou une piécette. Faite l'expérience en haut du Quartier Latin. Les égoûts sont à 9 mètres, les catacombes à 25 - 30 mètres. Le temps de chûte est totalement différent, et les plaques sont plus anciennes, d'apparence.

     Que faire quand on est Parisien, désargenté et qu'on s'ennuie ? Escalader la flèche de Notre Dame ? Nous l'avons fait. Un détail : la cathédrale ayant été achevée par Violet-Leduc, conservateur des monuments historiques, elle est ... en bois. Ca nous a surpris. De même que la grande croix qui se dresse au bout de l'abside, face à la Seine. Les statue de bronze qui se trouvent en abondance sur la toiture : en bois plaqué bronze. Les gargouilles de la flèche : toujours .... en bois.

     Les monuments de Paris ont joué pour nous le rôle de "montagnes locales". Nous en avons escaladé pas mal, toujours de nuit. Les catacombes étaient notre spéléologie. Toujours est-il que nous avons trouvé des ossuaires, dont le plus grand était ce cône de déjection situé sous le puits affleurant dans l'ossuaire du Cimetière. Là, les "Services de l'Inspection des Carrières de paris" ne s'était pas embarrassé de détails, comme dans les catacombes officielles, celles qu'on visite, près de Denfert Rochereau ( au XIX° siècles les Parisiens ont ainsi enfoui 8 millions de squelettes ). Tout a été simplement jeté en vrac. En bas, on marche sur des milliers de crânes, des dizaines de milliers de tibias, de côtes.

     On ramenait cela dans des sacs. On nettoyait les crânes et on les vendait. Tout le monde ne naît pas dans une famille friquée. Je raconte ça pour souligner que si on cherchait à dégager la base du puits qui se situerait éventuellement selon l'axe de la Grande Pyramide, les décombres qu'on y a jeté descendraient ausitôt. C'est exactement ce qui se passerait ( en supposant que ce système existe ) si un visiteur, après avoir cheminé à quatre pattes, se trouvait face à cet éboulis.

     Par contre, de nos jours, si l'existence de ce puits central se confirmait on pourrait sans difficulté le vider de ses décombres en utilisant un treuil électrique. En bas, un type, convenablement ventilé à l'aide d'un tuyau, entasserait les pierres dans un sac. Ca pourrait aller très vite. En une semaine la base du puits serait atteinte et la fonction avec cette galerie horizontale faite. Si bien sûr celle-ci existe.

     Supposons que cela se confirme. Il resterait une question : y aurait-il quelque chose derrière ? ( le point d'interrogation sur le dessin ci-dessus ). Personnellement, si je devais cacher quelques documents ou objets importants, c'est là que je les mettrais, pour déifférentes raisons.

     - Le nombre de personnes à mettre dans la confidence peut être très limité ( à une seule personne, éventuellement ). Il suffit de mettre en place les papyrus ou dits objets avant qu'on commence à jeter des gravats dans le puits. Dès que l'opétation commence, l'accès est automatiquement et irréversiblement condamné.

     - Si des pillards suspectaient l'existence d'une telle cache il leur serait impossible d'y avoir accès sans entreprendre des travaux lourds. Il faudrait pratiquement rééditer le travail que dut faire le calife El Mamoun en 820 après JC, c'est à dire creuser une galerie parallèle. Plus simple que d'essayer d'aggrandir celle existante, dont les parois sont nécessairement hyper-solides, style granit.

     Mais tout cela ne pourrait passer que par un examen de ce qui se trouve sou la formation des pierres disposées en spirale, en haut de la pyramide de Khéops. J'ai démarché auprès de Zahi Hawas, en vain.

     Les Egyptiens de l'Ancien Empire utilisaient le système de l'effondrement pour protéger les tombes. Ces " tombes - puits " sont nombreuses sur le site de Sakkarah :

 



Tombe-puits ( Sakkarah)


     On voit que l'accès aux salles sépulcrales nécessite l'extraction de très grandes quantités de sable, la fosse de gauche faisant de plus "vase communiquant" (mais la pente oblique peut avoir été ménagée pour descendre des charges lourdes ).

     Toujours à propos de caches, me vient une remarque. Dans la tombe de Toutankhamon, une des rares avoir été retrouvées intectas ou quasi intactes ( seules les deux premières salles avaient été l'objet d'incursions de voleurs; celle contenant les chapelle et la momie restèrent inviolées ) on 'a pas, que je sache, retrouvé de papyrus. Le pharaon ne sait-il pas lire ? S'il y a une chose qui aurait du être négligé par des voleurs ce sont bien des papyrus, non-monnayables.

     A-t-on retrouvé de véritables bibliothèques dans les tombes ?

 

Bien, nous allons passer à une page htm supplémentaires, étant donné le nombre important d'images de synthèse à télécharger.

Deuxième volet de cette sixième partie


 

 

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